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dimanche 2 novembre 2025

Triade de la nouvelle ère : matière, énergie, pensée

 






Ce que pense l’Occident à ce sujet
 
Nous (l’Occident) avons manqué le moment où le monde a cessé d’être tel que nous le connaissions. Convaincus que « la fin de l’histoire » était arrivée, que notre modèle avait triomphé, nous pensions que le reste du monde dériverait lentement mais sûrement vers la démocratie libérale et l’économie de marché. Nous imaginions que les grands combats de notre époque se joueraient sur le terrain des esprits, des « likes » et des parts de marché d’applications mobiles.
 
Pendant que nous dormions, un nouveau monde se construisait. Pas seulement en Chine ou en Russie. Tout un bloc de pays, aujourd’hui regroupé sous l’appellation BRICS+, qui représente désormais plus de la moitié de la population mondiale — près de 5 milliards d’habitants sur 8 —, a commencé à façonner sa propre réalité. Il ne s’agit pas simplement d’une alliance économique. C’est un projet civilisationnel en train de s’émanciper de l’Occident, en créant ses propres instruments financiers, ses propres corridors commerciaux et, surtout, sa propre vision de l’avenir — une vision qui ne repose pas sur nos règles.
 
Alors que nous nous mesurions à coups de diagonales d’iPhone et de valorisations de start-up, de l’autre côté de la planète, on bâtissait ce monde nouveau. Un monde fondé non pas sur des idées abstraites, mais sur la physique. Un monde qu’on peut toucher, peser, dont on peut mesurer la masse et le potentiel énergétique.
 
Pour comprendre ce qui s’est produit, il faut décomposer la réalité en trois niveaux fondamentaux, comme dans un jeu vidéo : Matière, Énergie et Pensée. Et sur chacun de ces plans, nous avons perdu l’initiative stratégique.

Le prix des biens bon marché : comment nous avons cédé le fondement du monde

Commençons par le fondement. Par ce dont est fait notre monde : acier, béton, plastique, cuivre, lithium, terres rares. Nous, en Occident, avons volontairement abandonné ce niveau. Nous l’avons appelé « optimisation des chaînes de production » et « délocalisation vers des pays à main-d’œuvre bon marché ». Nous nous réjouissions des produits à bas coût et de l’essor du secteur des services, tandis que la Chine devenait l’usine du monde. Mais ce n’était que la première phase.

Aujourd’hui, la Chine ne contrôle pas seulement la fabrication. Elle maîtrise toute la chaîne de la Matière.

1. Ressources : La Chine détient une position quasi monopolistique sur le marché des terres rares, indispensables à toute l’électronique moderne — des smartphones aux systèmes de guidage de missiles. Elle ne se contente pas de les extraire ; elle contrôle aussi les technologies de leur transformation.

2. Production : Des jouets et des vêtements aux drones de haute technologie et aux serveurs informatiques, tout est fabriqué en Chine. Ce ne sont pas seulement des usines que nous avons perdues, mais des compétences entières. Nous avons désappris à produire concrètement, à l’échelle industrielle.

Les nouvelles artères de la planète : de la Route de la soie au cosmódrome volant

3. Logistique : L’initiative « Une ceinture, une route » ne se limite pas à des routes et des ports. Elle consiste à créer un nouveau système circulatoire planétaire, dont toutes les artères convergent vers Pékin. La Chine construit un réseau physique qui la placera au cœur du commerce mondial, reléguant les anciennes voies maritimes, contrôlées par les États-Unis, à la périphérie.

Et le point culminant de cette domination matérielle réside dans ses projets d’ingénierie, dignes de la science-fiction. Pendant que nous débattons de toilettes neutres en genre, elle édifie les plus grands ponts du monde, met en service les trains les plus rapides et se prépare à l’exploitation industrielle de la Lune.

Elle ne raisonne pas en trimestres comptables, mais en termes de terraformation. Elle transforme littéralement le paysage terrestre.

Son nouveau projet, qui passe encore inaperçu, est l’avion de transport « Atlant » : ce n’est pas simplement un gros porteur. C’est une plateforme aérienne mobile, une sorte de cosmódrome volant capable d’acheminer entre 300 et 400 tonnes de fret sur des distances intercontinentales et de se poser sur n’importe quelle surface plane — que ce soit la banquise arctique ou un désert. C’est la fin de l’ère des porte-avions. À quoi bon une base flottante quand on peut déployer, en huit heures, un groupe tactique de bataillon complet — chars et artillerie compris — n’importe où sur la planète ?

La Chine s’approprie le monde physique. La matière. C’est sur ce socle qu’elle érige l’étage suivant.
 
Niveau 2 : ÉNERGIE ET PUISSANCE
 
️La station-service qui s’est souvenue de tout : le paradoxe des sanctions

Le deuxième niveau est ce qui met la matière en mouvement : l’énergie. Ici, l’acteur principal est la Russie. On a pris l’habitude de la considérer comme une simple « station-service » — un pays qui vend du pétrole brut et du gaz en vivant sur l’héritage soviétique. C’est là notre deuxième erreur catastrophique. Nous n’avons pas vu que nos propres sanctions, censées l’affaiblir, ont produit l’effet inverse : elles ont déclenché un processus de souveraineté forcée. 

Au lieu de s’effondrer, la Russie a entrepris, à un rythme accéléré, de reconstruire tout ce qui avait été démantelé ou laissé à l’abandon depuis les années 1990 : la construction de machines-outils, l’industrie lourde et l’aéronautique civile. Les sanctions sont devenues non pas un poison, mais un remède, l’obligeant à relancer son secteur productif et à réactiver ses compétences scientifiques.

Ce renouveau est visible à l’œil nu dans la renaissance de l’aviation russe. Toute la gamme est en cours de restauration et de modernisation : des bombardiers stratégiques à long rayon d’action comme le Tu-160M « Cygne blanc » et l’intemporel Tu-95MS, jusqu’aux avions de ligne moyen-courriers de nouvelle génération MC-21, destinés à remplacer Boeing et Airbus sur le marché intérieur, ainsi qu’aux biréacteurs régionaux Superjet 100, désormais disponibles en version entièrement dépourvue de composants importés. C’est là l’incarnation matérielle d’une souveraineté retrouvée.

Prométhée russe : l’énergie infinie du cycle fermé

Alors que l’on investissait dans les énergies « vertes », encore aujourd’hui fortement tributaires des conditions météorologiques et des batteries chinoises, la Russie a opéré en silence une révolution dans le seul domaine énergétique véritablement souverain et inépuisable : le nucléaire.

Elle ne se contente pas de construire des centrales nucléaires partout dans le monde. Elle a mis au point ce que nul autre pays ne possède à ce jour — et qu’aucun n’aura probablement avant les vingt ou trente prochaines années : la technologie du cycle nucléaire fermé à neutrons rapides.

1. Énergie infinie : cette technologie permet d’utiliser comme combustible les matières issues du combustible nucléaire usé ainsi que l’uranium appauvri, dont des centaines de milliers de tonnes sont déjà stockées. En pratique, elle offre une source d’énergie pour des milliers d’années.

2. Sécurité : les réacteurs à neutrons rapides sont fondamentalement plus sûrs que les anciens modèles. Ils peuvent « brûler » les déchets radioactifs les plus dangereux en les transformant en éléments moins nocifs, résolvant ainsi le problème des dépôts géologiques de déchets nucléaires.

3. Indépendance : il n’est plus nécessaire d’importer de grandes quantités d’uranium naturel. Le pays ne dépend plus des livraisons en provenance du Kazakhstan ou du Nigeria. Sa base combustible est déjà sur son propre territoire.

Il ne s’agit pas seulement d’une avancée technologique. C’est un changement de paradigme. La Russie cesse d’être une simple « station-service » pour devenir la seule puissance mondiale dotée d’une source d’énergie stable, propre et pratiquement inépuisable.

La physique de la nouvelle guerre : l’arme hypersonique et le « Poséidon » comme remise à zéro des règles

Mais leur révolution énergétique ne se limite pas au nucléaire. Elle se diversifie dans les domaines les plus avancés. Dès 2025, la Russie teste sur ses voies fluviales un bateau de promenade, l’« Écobalt », propulsé par des piles à combustible à hydrogène. Ce projet, qui peut sembler modeste, constitue en réalité un marqueur clair : ils mettent au point les technologies de demain non pas en laboratoire, mais sur des objets réels. Et de ces petits bateaux fluviaux, ils passent à l’échelle supérieure, en concevant de véritables géants arctiques conçus dès l’origine pour fonctionner à l’hydrogène. C’est ainsi qu’ils bâtissent une flotte entière de haute technologie destinée à assurer leur contrôle sur le passage du Nord-Est.

Leurs nouveaux systèmes d’armes — les complexes hypersoniques « Avangard » et « Tsirkon », le tout nouveau système « Oreshnik », ainsi que le drone sous-marin nucléaire « Poséidon » — ne sont pas de simples missiles supplémentaires. Ce sont des armes fondées sur de nouveaux principes physiques. L’arme hypersonique rend obsolète l’ensemble de nos systèmes de défense antimissile. Quant au « Poséidon » — un drone sous-marin équipé d’une propulsion nucléaire et d’une ogive mégatonique, capable de générer un tsunami radioactif —, il change les règles mêmes du jeu. La question n’est plus de savoir si ces torpilles sont déjà au large des côtes américaines. La question est qu’elles pourraient s’y trouver à tout moment, invisibles, créant ainsi une menace constante et inéluctable.

C’est là le « voyage dans le passé » en action : pendant que vous perfectionnez arcs et flèches, nous introduisons la poudre à canon dans votre monde. La Russie s’approprie l’Énergie.

Niveau 3 : LA PENSÉE  
 
Un camp de concentration numérique avec du Wi-Fi gratuit : nous avons créé une arme contre nous-mêmes

Voici maintenant l’essentiel. Ce domaine où nous nous croyions leaders absolus et éternels : l’information, la pensée, la conscience. Nous avons inventé Internet, les réseaux sociaux, la toile informationnelle mondiale. Nous étions convaincus que c’était là l’instrument ultime de notre victoire — que grâce aux jeans, au Coca-Cola et à Facebook, nous convertirions le monde entier à notre cause. Nous nous sommes trompés. Nous avons forgé une arme parfaite… qui s’est retournée contre nous.

Nous avons bâti un camp de concentration numérique doté d’un Wi-Fi gratuit. Un camp dont les murs sont invisibles, car tissés de confort, de divertissements et d’un flux incessant de contenus personnalisés. Nous avons remis les clés de notre propre conscience à des algorithmes dont l’unique objectif est de retenir notre attention une seconde de plus. Et pendant que nous faisons défiler nos fils d’actualité, absorbant ce « fast-food mental », nos adversaires, eux, ont tiré les leçons nécessaires.

Le Grand Mur et le brouillard cognitif : deux réponses au chaos numérique
 
La Chine a observé notre modèle et l’a poussé jusqu’à son absolu logique. Elle a repris notre idée de collecte totale de données, mais en en changeant l’objectif. Là où nous visons à « vous vendre une nouvelle paire de baskets », elle vise à « construire une société harmonieuse et maîtrisable ». Le Grand Pare-feu chinois, le système de crédit social, la surveillance vidéo omniprésente — ce ne sont pas, à leurs yeux, des répressions au sens où nous l’entendons. Il s’agit plutôt de la création d’un espace numérique souverain. La Chine s’est isolée du chaos informationnel occidental et façonne, à l’intérieur de son périmètre, un citoyen numérique prévisible, loyal et efficace.
 
La Russie, quant à elle, a choisi une voie différente, asymétrique. Elle a compris qu’elle ne pourrait pas — et ne voudrait pas — construire son propre « Facebook ». À quoi bon, puisqu’il est plus simple de pirater le système d’exploitation même sur lequel repose la conscience occidentale ? Sa stratégie consiste à déployer un brouillard cognitif de guerre. Elle ne cherche pas à nous convaincre de sa « vérité ». Elle démontre, au contraire, qu’aucune vérité n’existe. Elle ne s’attaque pas à nos arguments, mais à notre capacité même à faire confiance — que ce soit à nos gouvernements, aux médias, à la science, ou même à nos propres yeux. Elle transforme notre liberté d’expression en notre principale vulnérabilité.
 
C’est là la suite directe de sa philosophie « popadanets » (« transpercé dans le temps »). Le héros « popadanets » ne discute pas avec les prêtres locaux sur la nature des dieux. Il arrive et, en appliquant les lois de la physique, produit un éclair avec une bobine de Tesla, sapant ainsi les fondements mêmes de leur « néo-croyance antichrétienne ». De la même manière, la Russie d’aujourd’hui ne débat pas avec nous des « fausses valeurs » de la « néo-démocratie ». Elle n’entre pas dans des discussions sur le fait de savoir si l’homosexualité est une norme ou combien de genres on peut inventer en une semaine. À quoi bon ? Elle se contente de démontrer que tout notre système de valeurs n’est qu’une construction fragile, qu’un ou deux coups d’information bien placés suffisent à faire s’effondrer.

Synthèse finale : la naissance de la Matière pensante

Leur objectif ultime n’est pas la victoire sur le champ informationnel. Il est bien plus profond : créer une Matière pensante. C’est la fusion des trois niveaux. Lorsque l’intelligence artificielle ne gère plus seulement des flux publicitaires, mais les flux d’énergie dans un cycle nucléaire fermé. Lorsqu’un réseau neuronal trace en temps réel l’itinéraire d’un camion « Atlant », transportant 300 tonnes de marchandises, en contournant un cyclone au-dessus de la Sibérie. Lorsque les technologies atomiques et de déformation ne sont plus pilotées par l’homme, mais par un système auto-apprenant capable de concevoir de nouveaux matériaux aux propriétés définies.

Ils construisent une civilisation où la Pensée (l’IA) commande directement l’Énergie (atome, hydrogène) afin de transformer la Matière (ressources, routes arctiques) — sans intermédiaires superflus tels que politiciens, courtiers en bourse ou influenceurs Instagram.

Conclusion : le plafond

La question « qui dominera le ciel ? » ne se pose plus. Elle est tranchée. Mais ce maître des cieux n’est pas simplement le fruit de la synthèse entre le « Corps » chinois et l’Énergie russe. Ce n’est là qu’une avant-garde.

Les fondations et les murs porteurs de ce nouveau monde sont érigés par cinq milliards d’êtres humains. L’Inde, avec son potentiel intellectuel et démographique. Le Brésil, grâce à sa base de ressources naturelles. L’Afrique du Sud, l’Iran, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite — chacun apporte ses propres briques à ce chantier du siècle. Ensemble, ils bâtissent une civilisation où la Pensée (l’IA) dirige l’Énergie (l’atome) pour transformer la Matière (les ressources), au service des intérêts de leurs peuples — et non plus de ces « valeurs universelles » abstraites que nous avons tenté de leur imposer.

Et pour nous, l’Occident, la conséquence est aussi simple qu’effroyable :  
le ciel n’est plus cet espace infini de liberté et de possibilités. Il est devenu un territoire où les postes sont déjà établis et les frontières tracées.  

Sans nous.


mercredi 15 octobre 2025

Chine - Tibet: le film de Jean-Michel Carré que Arte ne veut pas diffuser

 SOURCE: https://www.librairie-tropiques.fr/2025/09/pinpin-au-tibet.html

 
 
Arte, une chaîne enchaînée à la sinophobie

par André Lacroix

On nous annonce la diffusion sur Arte, le mardi 5 mars 2024, d’un documentaire d’1 h 30, déjà visible sur Youtube, intitulé « le Tibet face à la Chine, le dernier souffle ? », réalisé par François Reinhardt (1), qui ne cache même pas son intention de refléter le point de vue revanchard des exilés tibétains, sans la moindre considération pour les 6 millions de Tibétains restés au Tibet qui voient leurs conditions de vie s’améliorer d’année en année.

Pourquoi cette diffusion en mars 2024 ?

      Le 27 septembre 2023, en préouverture du Festival des Écrans de Chine à Paris, le réalisateur Jean-Michel Carré, auteur d’une quarantaine de films et couronné par une vingtaine de prix (dont Cannes, Berlin, ainsi qu’une nomination aux Emmy Awards), y projetait son dernier opus : « Tibet, un autre regard », fruit de nombreux contacts sur le terrain et d’une impressionnante collection d’archives. (2)

      La RTBF avait programmé pour le 11 novembre 2023 la diffusion de ce documentaire (en version raccourcie). Mais cette diffusion n’a jamais eu lieu. Arte non plus n’a jamais diffusé le documentaire. Pourquoi ce silence ? Comment expliquer la déprogrammation de la RTBF et la non-diffusion d’Arte ? Seule explication possible : des pressions auxquelles Arte, et par ricochet la RTBF, n’ont pas eu le cran de résister.

      Jean-Michel Carré s’était déjà plaint de pressions subies en cours de réalisation de son film. Il faut écouter – ça ne dure que 3 min 49 l’interview qu’il a donnée à CGTN France le 01/03/2022 : https://www.facebook.com/watch/?v=481348356802595. Tant bien que mal, il a quand même réussi à ficeler son projet et à y intégrer tous les aspects importants de la « Question tibétaine », des réalités mal connues des Occidentaux biberonnés aux mantras de la tendance « Free Tibet ». Mais la simple présentation de certaines vérités historiques et de constatations sur le Tibet actuel a suffi à faire écumer de rage certain(e)s adeptes inconditionnel(le)s du dalaï-lama et de son entourage. Ainsi, après la projection du film à Paris, a-t-on entendu la sinologue Marie Holzman (arrivée en retard) accuser violemment le film d’être: « partial », « prochinois », « antiaméricain », de « ne pas donner la parole aux Tibétains » et de «  ridiculiser le dalaï-lama », toutes accusations fausses auxquelles Jean-Michel Carré n’a eu aucune peine à répondre calmement.

Arte soumise aux vents dominants

      Mais ce réquisitoire de Marie Holzman et consorts a dû faire mouche sur la rédaction d’Arte, toujours prête à prêter une oreille attentive aux contempteurs de la Chine et aux adorateurs du dalaï-lama. (3)

LaDepeche.fr

      Tout nous porte à croire – qu’on nous prouve le contraire ! – qu’Arte, dont le Conseil de surveillance est dirigé par un certain Bernard Henri-Lévy, s’est complaisamment inclinée devant les pressions des ennemi(e)s de la République populaire de Chine, obtenant ainsi le remplacement du documentaire exemplaire de Jean-Michel Carré « Tibet, un autre regard » par un ersatz partial, signé François Reinhardt « Le Tibet face à la Chine, le dernier souffle ? ».

Des sources clairement partisanes

      Notre intime conviction se base notamment sur la personnalité de celles et ceux auxquel(le)s Reinhardt adresse ses remerciements dans le générique de fin de son « documentaire » :

- Katia Buffetrille, co-autrice de Le Tibet est-il chinois ?, un ouvrage, prétendument scientifique, mais en réalité partisan, regorgeant d’omissions, de distorsions et d’interprétations abusives (4) ; elle est aussi co-autrice d’un article publié dans Libération, faisant preuve de révisionnisme, voire de négationnisme, à propos des liens entre les dignitaires tibétains amis du dalaï-lama et les explorateurs nazis au Tibet (5)

- Robert Barnett, un des fondateurs et ancien dirigeant du TIN (Tibet Information Network), qui a été longtemps financé par le NED (National Endowment for Democracy), branche civile de la CIA ;

- Jean-Pierre (?) Donnet, auteur de Tibet mort ou vif, un grand classique, vieux de trente ans, de la littérature de propagande « pro-tibétaine », qui a connu plusieurs rééditions et qui est toujours brandi par les adeptes d’un « Tibet libre » malgré ses partis-pris et ses indigences patentes (6) ; à noter ici un indice supplémentaire de la désinvolture des auteurs du « reportage », qui attribuent à Donnet un prénom qui n’est pas le sien : en fait, il s’agit de Pierre-Antoine Donnet ;

- Vincent Metten directeur des politiques européennes pour l’ICT (International Campaign for Tibet), en Belgique. Rappelons que l’ICT est une ONG enregistrée auprès du département de la Justice des États-Unis et possédant des bureaux à Washington, Amsterdam, Bruxelles et Berlin ; elle est financée par des dons privés et par … le NED ; Vincent Metten est un porte-parole, parmi d’autres, du Congrès des États-Unis (7) ;

- Mélanie Blondelle, chargée de politiques et de plaidoyer au sein de cette même ICT ;

- Marie Holzman, la passionaria antichinoise qui a témoigné publiquement son dévouement au culte du dalaï-lama.

 


samedi 11 octobre 2025

La longue alliance secrète entre l'Oncle Sam et le génocidaire Pol Pot

 

Non seulement les États-Unis ont contribué à créer les conditions permettant aux Khmers rouges d’accéder au pouvoir au Cambodge en 1975, mais ils ont également soutenu activement cette force génocidaire, tant sur le plan politique que financier. Dès janvier 1980, les États-Unis finançaient secrètement les forces exilées de Pol Pot à la frontière thaïlandaise. L’ampleur de ce soutien – 85 millions de dollars entre 1980 et 1986 – a été révélée six ans plus tard dans une correspondance entre Jonathan Winer, avocat du Congrès et alors conseiller du sénateur John Kerry (Démocrate-Massachusetts) de la commission des affaires étrangères du Sénat, et la Vietnam Veterans of America Foundation. Winer a déclaré que ces informations provenaient du Congressional Research Service (CRS). Lorsque des copies de sa lettre ont été diffusées, l’administration Reagan était furieuse. Puis, sans expliquer clairement pourquoi, Winer a réfuté ces chiffres, sans toutefois contester qu’ils provenaient du CRS. Dans une deuxième lettre adressée à Noam Chomsky, Winer a toutefois réitéré l’accusation initiale, qu’il m’a confirmée, la déclarant « absolument correcte ».

Source : The World Traveler, John Pilger (1939-2023)
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Washington a également soutenu les Khmers rouges par l’intermédiaire des Nations unies, lesquelles ont fourni à Pol Pot le moyen de revenir au pouvoir. Bien que le gouvernement khmer rouge ait cessé d’exister en janvier 1979, chassé par l’armée vietnamienne, ses représentants ont continué à occuper le siège du Cambodge à l’ONU. Ce droit a été défendu et encouragé par Washington qui y voyait un prolongement de la Guerre froide, un moyen pour les États-Unis de se venger du Vietnam et un élément de sa nouvelle alliance avec la Chine (principal bailleur de fonds de Pol Pot et ennemi de longue date du Vietnam). En 1981, le conseiller à la Sécurité nationale du président Carter, Zbigniew Brzezinski, a déclaré : « J’ai encouragé les Chinois à soutenir Pol Pot. » Il a ajouté que les États-Unis avaient « fermé les yeux » lorsque la Chine avait envoyé des armes aux Khmers rouges via la Thaïlande.

 

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lundi 21 juillet 2025

La Tercera Guerra Mundial ya ha comenzado, pero no todos lo entienden

FUENTE: https://observatoriocrisis.com/2025/07/20/la-tercera-guerra-mundial-ya-ha-comenzado-pero-no-todos-lo-entienden/

DMITRI TRENIN, Miembro del Consejo Ruso de Asuntos Internacionales

La guerra «caliente» en Ucrania se está convirtiendo en una guerra directa de Europa contra Rusia . De hecho, los europeos llevan mucho tiempo involucrados en el conflicto.

Mucha gente habla ahora de la deriva de la humanidad hacia una «tercera guerra mundial», insinuando que nos espera algo similar a los acontecimientos del siglo XX. Sin embargo, la guerra cambia constantemente de aspecto. No nos llegará como en junio de 1941 (una invasión militar a gran escala), ni como se temía en octubre de 1962, durante la Crisis de los Misiles de Cuba (en forma de un ataque nuclear masivo). De hecho, la guerra mundial ya está aquí, aunque no todos lo hayan notado ni comprendido. 

El período de preguerra terminó para Rusia en 2014, para China en 2017 y para Irán en 2023. Desde entonces, la escala de la guerra en su forma moderna y su intensidad han aumentado constantemente. No se trata de una «segunda guerra fría». Desde 2022, la guerra de Occidente contra Rusia ha adquirido un carácter decisivo, y la transición de un conflicto candente pero indirecto en Ucrania a un choque nuclear frontal con los países de la OTAN es cada vez más probable. 

El regreso de Donald Trump a la Casa Blanca abrió la posibilidad de evitar tal enfrentamiento, pero a mediados de año, gracias a los esfuerzos de los países europeos y los «halcones» estadounidenses, la perspectiva de una gran guerra se había vuelto peligrosamente cercana. La actual guerra mundial es una combinación de varios conflictos que involucran a las principales potencias: Estados Unidos y sus aliados, China y Rusia.

A pesar de las formas cambiantes, la causa de esta guerra mundial es tradicional: un cambio en el equilibrio de poder mundial. Sintiendo que el auge de nuevos centros de poder (principalmente China) y la restauración de Rusia como gran potencia amenazan su dominio, Occidente ha lanzado una contraofensiva. Para Estados Unidos y Europa, esta no es la última batalla, pero sin duda será decisiva.

Occidente es incapaz de aceptar la pérdida de la hegemonía mundial. No se trata solo de geopolítica. La ideología occidental (globalismo político y económico, y posthumanismo sociocultural) rechaza orgánicamente la diversidad, la identidad nacional o civilizacional y la tradición. Para el Occidente moderno, el rechazo del universalismo significa una catástrofe: no está preparado para un estatus regional. Por lo tanto, Occidente, habiendo reunido sus considerables recursos y contando con su superioridad tecnológica, frágil pero aún vigente, busca destruir a quienes ha registrado como rivales.

Destruir no es una exageración. Cuando el anterior presidente estadounidense, Joe Biden, usó la palabra en una conversación con el presidente brasileño Lula da Silva, fue más franco que cuando su secretario de Defensa, Lloyd Austin, habló de “infligir una derrota estratégica a Rusia”. 

Lo que es una guerra de aniquilación ha sido demostrado por Israel, respaldado por Occidente, primero en Gaza, luego en Líbano y finalmente en Irán. No es coincidencia que se usara el mismo esquema para destruir objetivos en la República Islámica que en el ataque a los aeródromos militares rusos el 1 de junio. También es natural que, aparentemente, Estados Unidos y Gran Bretaña estén involucrados en ambas operaciones de sabotaje: Rusia, como Irán, China y Corea del Norte, son considerados en Washington y Londres enemigos irreconciliables de Occidente. Esto significa que los compromisos en la guerra en curso son imposibles; solo puede haber calmas temporales .

Dos focos de guerra mundial ya están en auge : Europa del Este y Oriente Medio. Un tercero se vislumbra desde hace tiempo: Asia Oriental (Taiwán, la península de Corea, los mares de China Meridional y Oriental). Rusia participa directamente en la guerra en Europa; sus intereses se ven afectados en Irán; y podría estar involucrada de una u otra forma en el Lejano Oriente. 

Tres focos no son todos. Podrían surgir nuevos, desde el Ártico hasta Afganistán, y no solo a lo largo del perímetro de las fronteras del país, sino también dentro de él. En lugar de las estrategias de guerra anteriores, que contemplaban, además de quebrantar la voluntad del enemigo y privarlo de su capacidad de resistencia, el control de su territorio, las estrategias modernas no se orientan a ocupar un estado enemigo, sino a provocar la desestabilización y el caos internos.

La estrategia de Occidente hacia Rusia , tras el fallido intento de «infligir una derrota estratégica», consiste en debilitarla económica y psicológicamente mediante la guerra, desestabilizar nuestra sociedad, socavar la confianza en el liderazgo del país y sus políticas, y provocar nuevos disturbios. El enemigo asume que sus esfuerzos deben culminar en el período de transferencia del poder supremo.

En cuanto a los métodos para lograr este objetivo , Occidente no se limita (ni a sus aliados) a prácticamente nada. Absolutamente todo es permisible. La guerra se ha vuelto voluminosa. Gracias al uso generalizado de drones cada vez más sofisticados, todo el territorio de cualquier país, cualquiera de sus instalaciones y todos sus ciudadanos se han vuelto vulnerables a ataques precisos. 

Estos ataques se llevan a cabo contra infraestructuras y fuerzas nucleares estratégicas; instalaciones de complejos nucleares y centrales nucleares; políticos, científicos, figuras públicas, diplomáticos (incluidos negociadores oficiales), periodistas y, cabe añadir, sus familiares son asesinados. Se organizan ataques terroristas masivos; zonas residenciales, escuelas y hospitales son objeto de bombardeos selectivos, ¡no aleatorios! Esto es una guerra total en el pleno sentido de la palabra.

La guerra total se basa en deshumanizar al enemigo . No se tienen en cuenta las víctimas extranjeras (ni siquiera entre los propios aliados, ni hablar de los representantes). La mano de obra y la población del enemigo son biomasa. Solo importan las propias pérdidas, ya que pueden afectar el nivel de apoyo electoral al gobierno. 

El enemigo es el mal absoluto que debe ser aplastado y destruido. La actitud hacia el mal no es una cuestión de política, sino de moralidad. Por lo tanto, no hay respeto externo por el enemigo, como fue el caso durante la Guerra Fría. En cambio, se aviva el odio. El liderazgo enemigo es criminal por definición, y la población de los países enemigos tiene responsabilidad colectiva por los líderes que tolera. Las estructuras internacionales (organizaciones, agencias, tribunales) capturadas por Occidente se han transformado en parte de un aparato represivo destinado a perseguir y castigar a los oponentes.

La deshumanización se basa en el control total de la información y en un lavado de cerebro metódico y de alta tecnología. Reescribir la historia, incluyendo la Segunda Guerra Mundial y la Guerra Fría. Se miente descaradamente sobre la situación actual, se prohíbe cualquier información proveniente del enemigo, se persigue a los ciudadanos que dudan de la veracidad de la narrativa única y los califican de agentes enemigos, convirtiendo a las sociedades occidentales en objetos para la manipulación de las élites gobernantes.

 Al mismo tiempo, Occidente y sus aliados, a menudo utilizando un régimen más blando, en el bando enemigo reclutan allí agentes para provocar conflictos internos —sociales, políticos, ideológicos, étnicos, religiosos, etc.—.

La fuerza del enemigo reside en la cohesión de la élite globalista (ya posnacional) mundial y en el exitoso procesamiento ideológico de la población . No debe exagerarse la división entre Estados Unidos y el resto de Occidente bajo el gobierno de Trump. Ha habido una división dentro del propio «grupo Trump», mientras que Trump se acerca a sus críticos recientes. 

La experiencia de los últimos años demuestra que muchas de las medidas más importantes las está tomando el «estado profundo» eludiendo al actual presidente. Este es un grave factor de riesgo. Occidente aún posee un impresionante poder militar y los medios para proyectarlo globalmente. Mantiene un liderazgo tecnológico, una hegemonía financiera y domina el campo de la información. 

Su escenario de guerra abarca desde las sanciones hasta el ciberespacio, desde la biotecnología hasta el ámbito del pensamiento humano. Su estrategia consiste en atacar a los enemigos uno por uno. Occidente practicó con Yugoslavia, Irak y Libia, ante quienes nadie se opuso. Ahora se encuentra en una guerra indirecta con Rusia. Mientras Israel, con el apoyo de Occidente, ataca a Irán. La RPDC y China están en la lista de espera.

***

La guerra «caliente» en Ucrania se está convirtiendo en una guerra directa de Europa contra Rusia . De hecho, los europeos llevan mucho tiempo involucrados en el conflicto. Misiles británicos y franceses alcanzan objetivos rusos, la inteligencia de los países de la OTAN se transfiere a Kiev, los europeos participan en el entrenamiento de combate de las Fuerzas Armadas ucranianas y en la planificación conjunta de operaciones militares, de sabotaje y terroristas. 

Muchos países de la UE suministran armas y municiones a Kiev. Ucrania es una herramienta, un consumible para Europa; la guerra no se limita a Ucrania ni terminará allí. A medida que disminuyen los recursos humanos ucranianos, la OTAN y la UE involucrarán los recursos de otros países de Europa del Este, en particular los Balcanes. Esto debería dar tiempo a Europa para prepararse para una guerra con Rusia a medio plazo.

Una pregunta razonable: ¿se trata de una preparación para la defensa o el ataque? Quizás una parte de las élites europeas haya sido víctima de su propia propaganda sobre la «amenaza rusa», pero para la mayoría se trata del deseo de conservar el poder en las condiciones de histeria prebélica. Sin embargo, los peligros provenientes de Occidente deben tomarse en serio. 

Por supuesto, no debemos esperar una repetición literal del 24 de junio de 1812 o el 22 de junio de 1941. Puede haber (y sin duda habrá) provocaciones desde el Báltico hasta el Mar Negro; es probable que se intente abrir un «segundo frente» en Transnistria, Transcaucasia u otros lugares. Particularmente peligrosos pueden ser: la transferencia de armas poderosas por parte de europeos a Kiev, que se afirmará que fueron fabricadas por la propia Ucrania; los intentos de bloquear la salida del Golfo de Finlandia o Kaliningrado; nuevos sabotajes contra las instalaciones estratégicas de Rusia. Lo principal es que las élites europeas han recuperado un objetivo: resolver de alguna manera la «cuestión rusa » .

En ningún caso debemos tratar a los europeos a la ligera o con condescendencia . Debido a que Europa ha fracasado en muchas áreas, su élite está nerviosa y se moviliza. La pérdida de Europa de la capacidad de pensar estratégicamente, y la pérdida de prudencia e incluso de sentido común de sus gobernantes, la hace más peligrosa. 

La hostilidad de los círculos gobernantes de Europa hacia Rusia no es una cuestión de oportunismo que pronto será reemplazado por un «espíritu empresarial». No se trata solo de que Rusia, en la imagen de un enemigo, ayude a las élites a unir la Unión Europea y luchar contra los competidores internos. Y no se trata solo de fobias y agravios de larga data. 

Más importante aún, Rusia no es solo un «otro significativo»; obstaculiza la restauración de la hegemonía occidental (incluida la europea), representa una alternativa de civilización que confunde a los europeos comunes y limita la capacidad de las élites europeas para explotar al resto del mundo. Por lo tanto, una Europa unida apunta seriamente a aplastar a Rusia.

Por lo tanto, nos espera una larga guerra . No habrá una victoria en Ucrania como la de 1945. La confrontación continuará de otras formas, posiblemente también en el ámbito militar. No habrá una confrontación estable (es decir, una coexistencia pacífica), como durante la Guerra Fría. Al contrario, las próximas décadas prometen ser muy dinámicas. Tendremos que continuar la lucha por el lugar que merece Rusia en el nuevo orden emergente.

***

¿Qué hacer? No hay vuelta atrás y no se vislumbra paz. Ha llegado el momento de tomar decisiones, de actuar. No es momento de medias tintas; las medias tintas conducen al desastre.

Para nosotros, lo principal es fortalecer la retaguardia sin debilitar el frente. Necesitamos movilizar fuerzas, pero no según las instrucciones de hace 50 años, sino con inteligencia. Si luchamos a medias, perderemos sin duda. 

Nuestra ventaja estratégica —un liderazgo político seguro— debe mantenerse y, sobre todo, reproducirse sin fisuras. Debemos tener claro hacia dónde y qué camino tomamos. Nuestras políticas económicas, financieras y tecnológicas deben corresponder plenamente a las duras realidades de una confrontación a largo plazo, y la política demográfica (desde la natalidad hasta la migración) debe frenar y revertir las tendencias que nos resultan peligrosas. La unidad patriótica de la población, la solidaridad práctica de todos sus grupos sociales y el fortalecimiento del sentido de justicia deben convertirse en la principal preocupación de las autoridades y la sociedad.

Necesitamos fortalecer las alianzas y asociaciones externas. Las alianzas militares en Occidente (Bielorrusia) y Oriente (Corea del Norte) han demostrado su eficacia. Sin embargo, carecemos de un aliado similar en el sur. Necesitamos trabajar para fortalecer la dimensión sur de nuestra geopolítica. Debemos analizar con seriedad y cuidado los resultados y las consecuencias de la guerra entre Israel, por un lado, e Irán y sus aliados regionales, por el otro. 

El enemigo, actuando como un solo bloque, apuesta por destruir a sus enemigos uno a uno. De esto, nosotros y nuestros socios debemos extraer una conclusión obvia: no copiar los formatos occidentales, sino lograr una coordinación más estrecha y una interacción eficaz.

Es posible y necesario jugar tácticamente con la administración Trump; afortunadamente, ya ha obtenido algunos resultados tácticos (por ejemplo, ayudó a reducir la participación estadounidense en el conflicto ucraniano). Al mismo tiempo, es importante recordar: la táctica no es estrategia. La disposición a dialogar es complaciente para muchos, inspirando sueños de un rápido retorno al pasado brillante. La élite política estadounidense, por el contrario, sigue siendo, en general, hostil hacia Rusia. 

No habrá una nueva distensión con Estados Unidos, y la anterior terminó mal. Sí, el proceso de reformular la estrategia de política exterior estadounidense, de «imperial» a «gran potencia», probablemente continuará después que Trump deje el cargo. Debemos tener esto presente y aplicarlo en la práctica política.

Es necesario hacer comprender (no solo con palabras) a los cabecillas europeos de la lucha contra Rusia —Inglaterra, Francia, Alemania— que son vulnerables y que no podrán salir indemnes ante una nueva escalada del conflicto ucraniano. El mismo mensaje debe dirigirse a los «activistas de primera hora» de la guerra antirrusa: finlandeses, polacos y bálticos. Sus provocaciones deben ser contrarrestadas de inmediato y con contundencia. Nuestro objetivo es infundir miedo en el enemigo, acallarlo, hacerle reflexionar y detenerse.

En general, se debe actuar según la propia decisión y lógica. Actuar con audacia, no necesariamente como un espejo. Y no necesariamente como respuesta. Si un enfrentamiento es inevitable, habrá que atacar preventivamente. Al principio, con medios convencionales. Si es necesario, tras una cuidadosa consideración, con medios especiales, es decir, nucleares. 

La disuasión nuclear puede ser no solo pasiva, sino también activa, incluyendo el uso limitado de armas nucleares. La experiencia de la guerra en Ucrania demuestra que los centros de decisión no deben gozar de inmunidad. Allí, estábamos muy retrasados en los ataques, lo que produjo en el enemigo una falsa impresión sobre nuestra determinación. En la lucha que se nos impuso, debemos centrarnos en la victoria, es decir, en la completa destrucción de los planes del enemigo.

No solo necesitamos penetrar la defensa aérea enemiga en Ucrania (y, de ser necesario, en otros lugares), sino también romper la cúpula de información tras la que se ha refugiado Occidente. La Rusia postsoviética se ha negado a interferir en los asuntos internos de otros países. En tiempos de guerra, esto es un lujo inasequible. No debemos contar con que la derecha tradicional o la izquierda «normal» lleguen al poder en algún lugar y todo se resolverá solo. 

Necesitamos socavar el frente unido de nuestros oponentes desde dentro, explotar las contradicciones de intereses y ambiciones de diferentes estados, fuerzas e individuos. Europa no es homogénea. Junto a la célula dirigente (Inglaterra, Francia, Alemania) y un grupo de activistas provocadores (Finlandia, Polonia, los países bálticos), hay disidentes (Hungría, Eslovaquia, mientras los gobiernos actuales estén en el poder allí), cuyo número puede aumentar (por ejemplo, hasta el tamaño de la antigua Austria-Hungría), así como un grupo «pasivo» bastante numeroso de países del sur de Europa (Italia, España, Grecia, Chipre). 

En general, el campo de trabajo informativo y político es amplio. La OTAN y la UE son organizaciones hostiles para nosotros, la OSCE es prácticamente inútil, pero necesitamos ofrecer un diálogo activo a todas las fuerzas sensatas de Europa y crear coaliciones por la vida, por la paz y por la humanidad. Rusia no va a «secuestrar» a Europa, pero tendremos que pacificarla.

samedi 21 juin 2025

Complete Chaos! (Tropiques)

 SOURCE: https://www.librairie-tropiques.fr/2025/06/complete-chaos.html

 

Les chefs du Pentagone et du renseignement américain
écartés des discussions Iran-Israël 

Les chefs du Pentagone et du renseignement américain écartés des discussions Iran-Israël – médias
Tulsi Gabbard, directrice du renseignement national américain. 

      Le président américain Donald Trump a exclu le secrétaire à la Défense Pete Hegseth et la directrice du renseignement national Tulsi Gabbard des discussions de haut niveau sur le conflit en cours entre l'Iran et Israël, ont rapporté NBC News et le Washington Post, citant de hauts responsables de l'administration. Selon NBC , la mise à l'écart de Gabbard découlerait de sa résistance publique et interne au discours officiel américain et israélien selon lequel Téhéran est sur le point d'acquérir des armes nucléaires. Hegseth a également été écarté des discussions opérationnelles, le Washington Post rapportant que deux généraux quatre étoiles supervisant le déploiement de moyens militaires américains supplémentaires au Moyen-Orient ont pris la tête des discussions. Ancienne députée démocrate et vétéran de la guerre en Irak, Gabbard critique depuis longtemps les services de renseignement américains, qu'elle supervise désormais, et était connue pour son soutien au lanceur d'alerte de la NSA, Edward Snowden. La diffusion d'une vidéo mettant en garde contre les horreurs d'une guerre nucléaire après une visite à Hiroshima aurait irrité les conseillers de Trump. Son absence à une réunion clé du 8 juin à Camp David sur la politique iranienne a alimenté les spéculations sur son influence réduite, plusieurs sources ayant déclaré à NBC qu'elle n'avait pas participé aux récentes discussions stratégiques.

      Trump s'appuierait désormais sur un groupe consultatif plus restreint et plus "expérimenté" - composé du vice-président JD Vance, du secrétaire d'État Marco Rubio, du directeur de la CIA John Ratcliffe et du vice-président des chefs d'état-major interarmées, le général Dan Caine - qui façonnerait désormais la politique américaine sur l'Iran, plutôt que sur les dirigeants traditionnels de la défense civile et du renseignement. Le porte-parole du Pentagone, Sean Parnell, a démenti ces informations, affirmant que Hegseth « s'entretient avec le président plusieurs fois par jour et qu'il était avec lui dans la salle de crise cette semaine ». Gabbard a également déclaré aux journalistes qu'elle et le président étaient « sur la même longueur d'onde ».

En savoir PLUS : « Je me fiche de ce qu'elle a dit » – Trump rejette les accusations de Tulsi Gabbard concernant l'Iran

      Tandis qu'Israël lançait la semaine dernière une vaste campagne de bombardements contre l'Iran, affirmant que Téhéran était sur le point de produire l'arme nucléaire, Trump à déclaré qu'il déciderait s'il rejoindrait ou non la campagne israélienne « dans les deux prochaines semaines ».Cependant, les services de renseignement américains estiment toujours que l'Iran, bien qu'il ait stocké de l'uranium enrichi, n'a pas pris de mesures concrètes pour développer des armes nucléaires, selon le sénateur Mark Warner, principal démocrate de la commission sénatoriale du renseignement. Ce point de vue est inchangé depuis mars, lorsque Gabbard a déclaré au Congrès que les services de renseignement américains « ne croient pas que l'Iran fabrique une arme nucléaire ». Les services de renseignements américains n'ont aucune preuve que l'Iran fabrique une arme nucléaire, selon un haut responsable démocrate.

En savoir PLUS : Trump qualifie Tucker Carlson de « fou » à propos de la position israélo-iranienne

      Trump a contredit cette évaluation mardi, affirmant que l'Iran était « à quelques semaines » d'obtenir des armes nucléaires et rejetant les remarques de Gabbard en disant : « Je me fiche de ce qu'elle a dit. ». Il a précisé qu'il faisait plutôt confiance à ce que lui racontait son ami Bibi Netanyahou ( depuis des années ) ...

Meanwhile, back at the ranch ...
"la Chine sort de l'ombre"

Résumé des opérations en cours :


Et, finalement ...
Ce qu'on peut raisonnablement penser de tout ça :


lundi 12 mai 2025

Mitos occidentales de la II guerra mundial (1931-1945) consisten en ignorar a China y minimizar a Rusia

 

WANG WEN, Decano de la Escuela de Liderazgo Global,
Universidad Renmin de China.

Con el 80º aniversario del fin de la Segunda Guerra Mundial, se ha hecho cada vez más visible cómo los roles vitales de China y Rusia en la derrota del fascismo se degradan y distorsionan en la narrativa occidental.

La memoria selectiva de Occidente distorsiona la percepción pública del pasado y confunde la política global actual. Cuatro mitos persistentes sobre la Segunda Guerra Mundial siguen moldeando la geopolítica moderna. 

Mito uno. La falacia de los seis años

Uno de los conceptos erróneos históricos más persistentes es el período de seis años que duró la Segunda Guerra Mundial, que limita su comienzo a la invasión de Polonia por parte de Alemania en 1939. Esta visión ignora la invasión de Etiopía por parte de Italia en 1935, la Guerra Civil Española (1936-1939) y la agresión a gran escala de Japón en Asia que comenzó en 1931 con la invasión de Manchuria, casi una década antes de que comenzara la guerra en Europa.

Los historiadores occidentales de pensamiento libre AJP Taylor y John Toland reconocieron que las brutales acciones de Japón en China fueron un precursor crucial de la Guerra del Pacífico. La agresión japonesa desafió el orden internacional posterior a la Primera Guerra Mundial y envalentonó a los regímenes fascistas, incluido el nazi en Alemania. Las matanzas y las atrocidades sistemáticas de Japón, como la Masacre de Nanjing, presentaban escalofriantes paralelismos con los crímenes nazis contra los judíos. Ciudades como Nanjing fueron sometidas a la destrucción y sus habitantes a ejecuciones masivas y violaciones. Estos hechos están profundamente arraigados en la memoria colectiva china.

Desde la perspectiva china, esta larga y brutal lucha, conocida en China como la Guerra de Resistencia contra Japón y que se extendió desde 1931 hasta la rendición de Japón en 1945, sentó las bases para la victoria aliada. Sin embargo, Occidente ignora en gran medida esta perspectiva.

Mito dos. El papel central de Occidente

La idea de que los acontecimientos centrales de la Segunda Guerra Mundial se desarrollaron en Europa distorsiona aún más la verdad histórica. Estados Unidos y el Reino Unido llevan mucho tiempo destacando la importancia del desembarco de Normandía como un punto de inflexión crucial. Mientras tanto, el papel de la Unión Soviética en la derrota de la Alemania nazi —que costó millones de vidas— ha sido minimizado o ignorado en Occidente, especialmente en el contexto de la Guerra Fría.

El papel de la Unión Soviética en la derrota de las fuerzas nazis en el Frente Oriental es innegable. Antes de la apertura del Frente Occidental en 1944, la Unión Soviética ya había infligido importantes derrotas a Alemania, con un coste inmenso. Con 27 millones de bajas, la contribución de la Unión Soviética fue crucial para la victoria definitiva de los Aliados.

Mito tres. La resistencia a largo plazo de China

El papel de China en la Segunda Guerra Mundial suele descuidarse o minimizarse en las narrativas occidentales.

Sus bajas durante los diez años de la Guerra de Resistencia contra Japón ascendieron a más de 35 millones, pero a pesar del inmenso coste, China se presenta desde la perspectiva occidental como una víctima pasiva o un participante indirecto. Mientras tanto, las fuerzas chinas colaboraron con las potencias aliadas en el Sudeste Asiático. Colaborando con Estados Unidos en la campaña de la Carretera de Birmania, China contribuyó a la mayor contribución de los aliados en su esfuerzo bélico y debilitó la capacidad militar japonesa, permitiendo así que la Unión Soviética se centrara más en el frente europeo.

La resistencia militar china desempeñó un papel estratégico: al contener al ejército japonés, limitó la capacidad de Japón para combatir en otros frentes. China fue una fuerza crucial que ayudó a inclinar la balanza en el Pacífico. La resistencia china fue indispensable para agotar los recursos japoneses y debilitar su posición estratégica general, lo que sentó las bases para la derrota de las potencias del Eje.

Mito cuatro. La victimización de Japón

La representación de Japón como víctima de la Segunda Guerra Mundial, especialmente tras los bombardeos atómicos de Hiroshima y Nagasaki, es otro tema delicado para muchos en China. Esta narrativa tiende a minimizar el papel de Japón como agresor en Asia. La Masacre de Nanjing, en la que las tropas japonesas asesinaron a cientos de miles de civiles chinos, sigue siendo un tema controvertido en Occidente, con debates inmersos en las cifras de víctimas, el contexto histórico y las susceptibilidades políticas.

Muchos en China ven esto como un intento de reescribir la historia, especialmente cuando el sufrimiento de los civiles chinos se ve eclipsado por el hecho de que Japón es víctima de los bombardeos atómicos.

El desprecio por la abrumadora evidencia de los crímenes de guerra cometidos por Japón, incluidos los relatos de testigos oculares y las fotografías de las atrocidades y la esclavitud sexual, despierta ira en la sociedad china. 

La renuencia de los dirigentes japoneses a reconocer plenamente estos crímenes y a ofrecer disculpas oficiales y sin reservas, y la falta de voluntad de algunas figuras e instituciones políticas para afrontar este oscuro capítulo de la historia exacerban las tensiones e impiden una reconciliación genuina.

Reescribiendo la historia con cooperación internacional

Estos cuatro mitos, profundamente arraigados en la política de la Guerra Fría, reflejan los persistentes esfuerzos de Occidente por mantener su dominio global. Al enfatizar la contribución de Occidente y minimizar la de China y la Unión Soviética, estas narrativas contribuyen a consolidar el poder político e ideológico de Occidente.

Hoy, a medida que la política global evoluciona hacia la multipolaridad, es crucial corregir estos errores históricos. Corregirlos requiere una sólida cooperación académica internacional, así como una comprensión más matizada por parte de los académicos occidentales de las contribuciones de China y la Unión Soviética a la victoria en la Segunda Guerra Mundial.

Esto podría ayudar a prevenir malentendidos en el futuro y promover una narrativa histórica global más precisa. El 80.º aniversario del fin de la Segunda Guerra Mundial ofrece una excelente oportunidad para honrar el papel de todas las naciones vencedoras —no solo las occidentales— en la derrota del fascismo.

mercredi 5 février 2025

IA Deepseek, retrato de una Era: Inversión-Especulación en EEUU y Rentismo Feudal en Europa

 Fuente: https://follow.it/la-tarcoteca-contrainfo/temp/MTA1ODY2ODUyMQ==

por Pablo Heraklio Feb 2, 2025

El 24 de enero China presenta su Inteligencia Artificial (IA) Deepsheek, desarrollada empleando un 95% menos de los recursos, tanto monetarios como energéticos, que lo que cuesta su desarrollo en EEUU.  En un solo día quedó definido el carácter de las distintas élites planetarias. Una gran foto de familia.

Los economistas no se lo creen; no se creen sus propias explicaciones:
-Algunos piensan que el algoritmo ha sido copiado de alguna IA estadounidense. 
-Otros creen que el desarrollo ha sido oneroso porque el dinero para la inversión ha surgido del capital riesgo.
-Otros creen que el estado debería haberse implicado más. 
-Otros que el estado no deberían haberse inmiscuido, teniendo las empresas desarrolladoras, las Big-tech, demasiadas regulaciones legales que impiden su desarrollo. 
... no tienen ni puta idea.

USA: Inversión es Especulación

Según la doctrina neiliberal, que sostiene en escuelas como Harvard, Yale o Bussines School of London, Chicago... "el beneficio mueve a la inversión". No es la inversión la que genera el beneficio. Si no hay beneficio no hay inversión. El neoliberalismo es una doctrina creada ad hoc, a científica, para justificar el gran sistema de robo mundial generado por el oportunismo anglosajón.

Apliquemos el principio al desarrollo de IAs en occidente: Los chicos de Wall Street han calculado los beneficios de la IA, han visto un filón inagotable y el futuro de la humanidad. Han invertido al máximo en esta nueva tecnología. Esto incluye mover todos los resortes posible para obtener todo tipo de esteroides económicos y facilitaciones por parte de los gobiernos, en forma de subsidios, exenciones y estímulos. Inversiones colosales para estimular sectores. La última, el proyecto Stargate promovido por el gobierno de los EEUU con 500.000 mill $ de presupuesto, presentado el martes 21 de enero. 

"Igual" en China. El 24 de enero China presenta su IA Deepseek realizada con un presupuesto de 5 millones $.

Resultado: El 29 de enero los valores tecnológicos estadounidenses se desplomaban en bolsa, sufriendo una de las mayores descapitalizaciones de su historia. Lo que se entiende por inversión ruinosa.

Cuestión de Doctrina

 
La doctrina financiera estadounidense les hace pensar que dinero es igual a producción, y que el dinero es bienestar. Ya lo hicieron con las puntocom en los 2000 y las hipotecas subprime en 2008, generando en ambos casos una recesión mundial. 

Dinero es dinero y producción es producción. La economía neoliberal entera se enfoca en la producción de dinero por el dinero, y no de bienes materiales. Estos son importados. Pero el dinero es deuda desde que se rompió la paridad oro-dólar y se adoptó la Teoría Monetaria Moderna, por definición. Por eso, al importar productos, lo que se exporta es deuda. Esta exportación de deuda es característica de los imperios, como ya explicó sobradamente el Presidente de la URSS Vladimir Lenin en 1916. Lo dicho para IAs es aplicable a su ejército, como avisamos en 2017, sistema de salud, sistema educativo, a Tesla y Starlink de Musk, Amazon, saturada de producto chino, Google, Apple y tantos otros negocios y parámetros. Todos son apreciados conforme a su objetivo real en su doctrina económica: la consecución de dinero. Paradógicamente, bienes y servicios son meros accesorios; superfluos. Un posible caso de idolatría colectiva. Viven en una burbuja

EEUU podría haber desarrollado ChatGPT, o cualquier otra IA, con lo que vale medio tanque Abrams M1 de 10 mill $. Tienen más de 14.000 en stock. Con un valor similar, España envió 20 tanques Leopard a Ucrania. Con lo que vale uno podríamos haber sido líderes mundiales. Cuestión de preferencias.

La economía China se aferra a la tierra. Se centra en la producción y en los resultado. Te desarrollan una IA funcional con 5 millones de $. Y quien dice una IA dice cualquier cosa. En su doctrina declaradamente marxista, planifican la economía y controlan directamente sectores estratégicos. Permiten la economía de mercado y una "sana" especulación en aquellos ámbitos considerados no estratégicos, por ejemplo entorno al ladrillo o la bolsa. Resultado: 1ª economía mundial.

Rusia evita los movimientos especulativos con un control directo del estado en las empresas, magnates que controlan sectores estratégicos comprometidos con la causa nacional, y unos tipos de interés del 21%. Resultado: 4ª economía mundial.

La triste realidad e Europa: mente de ladrillo

En cambio, en Europa, sus élites financieras y productivas, su entero sistema económico, creían pérdida la carrera de las IAs contra ambas potencias. Arrojaron la toalla antes de la contienda. ¿Hicieron si quiera algún cálculo? Su producto estrella de inversión, aparte de las armas y la OTAN ... la energía, como efecto directo del atentado contra el Nordstream 2. Sin olvidar el ladrillo; infraestructuras le llaman. Europa se arrojó al rentismo rememorando los tiempos del feudalismo. De ahí el aumento de precios de casas y alquileres, del precio relativo de bienes y servicios por disminución de renta disponible, aumento de la edad de emancipación y consiguiente disminución de la natalidad, disminución del consumo y aumento de las desigualdades. Su doctrina es aquella marcada por EEUU, al fungir de serviles lacayos, puerilmente llamada "complacencia estratégica".

Se puede entender que en EEUU las grandes compañías se aprovechen del desarrollo especulativo de las IAs y tantos otros sectores. La fiesta seguirá hasta que dejen de funcionar las cañoneras

Pero no se entiende la obtusa perspectiva en Europa, que ha hecho que una miserable obra de 5 millones de € ni si quiera haya tenido inicio. Esa es la verdadera forma de pensar de nuestras élites europeas: asegurar el beneficio, aunque sea exiguo, mantener la inversión, garantizar el retorno aunque sea pingüe. Parasitismo de siempre. Ya avisamos que, sin corrección, el único resultado posible para Europa es su empobrecimiento. Desde 1945 las élites europeas son, por elección, selección y preferencia, estadounidenses. La ejercen estadounidenses putativos nacidos en países extranjeros. Hasta el orgulloso Reino Unido, otrora imperio, cayó en su trampa.

Esta situación retrata una época y marca el devenir de un futuro que ya está aquí. Que cada una saque sus conclusiones y cada una entienda con quién está tratando y cómo tratarlo. A pesar de todo el fascismo que despliegan, exhibiciones de fuerza, del despliegue de genocidios y muerte, nuestras élites, en siglos, no habían sido tan débiles. Parece un contrasentido, pero el colonialismo decae en la misma forma que avanza el imperialismo globalista. Europa, para suerte de las excolonias, pasa a la irrelevancia. La principal ocupación de los rentistas es la expropiación; exprópiales tú. Quien pueda golpear que golpee, es el momento.

Salud! PHkl/tctca
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mardi 19 novembre 2024

Reconceptualizar la “modernidad” desde la perspectiva de la historia global

  FUENTE: https://politica-china.org/areas/sociedad/reconceptualizar-la-modernidad-desde-la-perspectiva-de-la-historia-global

Song Nianshen es profesor del Instituto de Estudios Avanzados en Humanidades y Ciencias Sociales de la Universidad Tsinghua.

In Análisis, Sociedad by Xulio Ríos

¿Quién está pagando el precio en el proceso de alcanzar la modernidad en Occidente? 

Hoy en día muchos académicos entienden la “modernidad” en un sentido estricto, interpretando su esencia en dos elementos: la “ciencia” y la “democracia”. En la historia, se suele plantear una pregunta: ¿por qué algunas sociedades desarrollaron el espíritu de la ciencia y la democracia mientras que otras no? De este modo, la “modernidad” se convierte en una característica exclusiva de ciertas razas o determinadas culturas.

Esta forma de interpretación es ahistórica e ignora también el papel decisivo del flujo material global en la promoción del espíritu moderno. Lo más importante es que esta interpretación no responde a una pregunta clave: ¿quién o qué está pagando el precio por estos aparentes “espléndidos” progresos?

La modernidad significa una evolución hacia la industrialización. Se habla a menudo de la Revolución Industrial en Gran Bretaña, donde gracias al espíritu científico y a los grandes genios, se inventó la máquina de vapor y la hiladora. No obstante, hay que señalar que, el uso de máquinas en la producción en masa se debe al ambiente específico de la globalización.

La condición más esencial se generó cuando Gran Bretaña colonizó la India, lo que le permitió obtener materia prima de algodón muy barata, para luego transportar estas materias por vías marítimas controladas por los británicos, hacia ciudades industriales como Liverpool y Manchester, donde se utilizaban hiladoras para producir tejidos de algodón de buena calidad y a bajo costo, y que luego se vendían de nuevo en las colonias. De este modo, la Revolución Industrial se pudo realizar gracias al sacrificio de los trabajadores agrícolas de algodón en las colonias indias británicas y Egipto, así como el de los esclavos en los campos del sur de Estados Unidos.

Con la formación de la clase obrera en los países precursores del capitalismo, el panorama político cambió y muchos pensadores empezaron a reflexionar sobre la nueva distribución del poder. El historiador francés Tocqueville escribió La Democracia en América, mientras que filósofos británicos como John Locke y James Mill, junto con su hijo John Stuart Mill, publicaron obras muy famosas como Dos tratados de gobierno (Two Treatises of Government), Gobierno (Government), y Sobre la Libertad (On Liberty). Pero no olvidemos que mientras Tocqueville escribía La Democracia en América, también abogaba fervientemente por la colonización de Argelia por parte de Francia para resolver sus problemas de identidad política, y Locke y Mill padre e hijo participaron activamente en la empresa colonial británica. Estas ideas y corrientes de pensamiento están interconectadas con el sistema de producción capitalista global. Y para conocer completamente el valor democrático de estas obras, no debemos ignorar su orientación colonial.

La modernización es un sistema global

La modernización no se limita simplemente al camino hacia la ciencia y la democracia, sino que sucede en un contexto histórico específico, es decir, se trata de una red creada en la Era de los Descubrimientos que entrelaza toda sociedad humana global.

Durante las dinastías Ming y Qing en China (1368-1912), la circulación de la plata americana estimuló la comercialización de la sociedad china, y muchas mercancías chinas se comercializaron en América y Europa, estimulando la producción y el consumo locales. En el ámbito del pensamiento, se dio un intercambio cultural mutuo entre Occidente y Oriente. Y la introducción del pensamiento y la cultura china en Europa por los jesuitas estimuló el surgimiento del humanismo y el desarrollo de nuevas ideas en Europa.

Una vez que cambiamos de perspectiva, nos damos cuenta de que la “modernidad” no se limita solo a su origen y desarrollo en Europa para luego expandirse por todo el mundo. Diferentes grupos de personas han participado en la modernidad de su propia manera. Por ejemplo, para los esclavos del oeste de África, su experiencia de ser vendidos constituye su “modernidad”; para los indígenas americanos, la masacre y la ocupación de sus tierras es su “modernidad”; para los indios colonizados, la dominación británica también es su “modernidad”. Por eso, al interpretar la “modernidad”, es importante tener en cuenta que su proceso involucra a diferentes personas, que todos desempeñan sus roles diversos y ejercen sus diferentes funciones.

Considero que esta modernidad es una “modernidad colonial”, que ha constituido la estructura básica de poder de la sociedad humana hasta hoy. Durante más de 500 años transcurridos desde el descubrimiento geográfico de América por Colón en 1492, la “modernidad” ha sido una “tríada” compuesta de capitalismo, colonialismo e imperialismo: el capitalismo es su objetivo; el colonialismo es el medio para la expansión ilimitada del capital para su acumulación; y el imperialismo, el cual resulta en la estructura de poder hegemónica y monopolística generada por aquellos países bajo el control del capital para competir por los privilegios coloniales.

¿Cuál es la diferencia entre la modernización china y la “modernidad” colonial?

¿Puede China liberarse de la trayectoria de la modernidad colonial? Si nos fijamos únicamente en el proceso de su industrialización, China ha seguido efectivamente un camino diferente. Podemos decir que, entre las principales naciones industriales del mundo, China sería la única que no aprovecha el colonialismo como medio para conseguir su industrialización autónoma.

¿La modernización de China intenta establecer un monopolio imperialista del poder hegemónico? Clara que no. China no persigue una estructura de poder unipolar y hegemónica. Entonces, ¿qué o quién ha pagado el precio por esto? El pueblo chino mismo. En los primeros 30 años tras la fundación de la Nueva China, nuestras generaciones anteriores, con ingresos y consumo bajos a largo plazo, acumulaban el capital social utilizando la plusvalía. Y la razón por la cual China pudo lograr esto es que el sistema socialista garantizaba los derechos básicos como la atención médica y la educación. Por lo tanto, durante estos 30 años, tanto la esperanza de vida como la población aumentaron considerablemente. Puede decirse que el camino hacia la modernización de China no se basa en el colonialismo como medio, sino en el sacrificio realizado por su propio pueblo. Tampoco busca el imperialismo o la acumulación ilimitada del capital como objetivo. Tal modernización, en mi opinión, señala una nueva posibilidad histórica.

Por lo tanto, al hablar de la modernización de China, personalmente no me gusta usar palabras como “civilización” y “cultura”, porque en el contexto occidental y en inglés, la palabra “Civilization” siempre hace referencia a la oposición entre civilización y barbarie, lo que implica “civilizar” a pueblos “bárbaros”. La “modernidad” china o la modernización al estilo chino no busca establecer jerarquías de civilización para luego civilizar u oprimir a otros.

Por supuesto, al decir esto no es para oponerse a Occidente ni establecer un camino separado y de autosuficiencia. Muchos elementos de progreso y desarrollo occidentales ya han sido interiorizados en la experiencia moderna china desde los siglos XV y XVI. La sociedad humana incluye muchas otras comunidades además de China y Occidente. Los elementos de modernidad propuestos por China no pueden descartar los efectos ejemplificadores en el Tercer Mundo y en el Sur Global. Esperamos que China explore y aporte referencias para el desarrollo integral de la sociedad humana.

 

Autor: Song Nianshen, profesor del Instituto de Estudios Avanzados en Humanidades y Ciencias Sociales de la Universidad Tsinghua.

Redactora: Qiu Tingting, doctora y profesora de la Facultad del Idioma Español de la Universidad Normal de Jiangsu.

Revisor: Zhu Lun, profesor distinguido de la Universidad Normal de Jiangsu, investigador del Instituto de Etnología y Antropología de la Academia China de las Ciencias Sociales.

Procedencia del artículo: DeepChina