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mercredi 8 janvier 2025

Un Homme Marche Dans La Ville (Marcello Pagliero, 1949)

    EXTRAIT YOUTUBE:

 

 

    FILM COMPLET: 

https://m.ok.ru/video/1682563598958

 

Mr GILI, sur PAGLIERO, "l'italien de Saint-Germain-des-Prés":


 

 SYNOPSIS ET COMMENTAIRE:

Rédigé par alexandre clement et publié depuis Overblog

 Un homme marche dans la ville, Marcel Pagliero, 1949

C’est un film assez particulier. Une sorte de produit hybride entre le film noir et le drame social. Il a été réalisé par Marcello Pagliero qui n’est pas très connu en tant que réalisateur, si ce n’est pour son adaptation de la pièce de Jean-Paul Sartre, La p… respectueuse. Il a été aussi acteur et son nom se retrouve au générique d’un film malheureusement invisible aujourd’hui, de Jacques Deray, Symphonie pour un massacre. Franco-italien, il a fait carrière des deux côtés des Alpes.

Un homme marche dans la ville, Marcel Pagliero, 1949 

On ne connait pas grand-chose de Jean Jausion[1] qui est à l’origine du roman. On sait que ce fut un jeune homme de bonne famille, plutôt porté vers la poésie et la littérature, il participa à des groupes littéraires plutôt proche des tendances surréalistes. Il était amoureux d’une jeune femme juive, Annette Zelman, avec qui il devait se marier, mais ce mariage n’eut pas lieu car le propre père de Jean Jausion la dénonça aux Allemands et elle fut déportée et mourut en juin 1942 à Auschwitz. Jean Jausion s’engagea dans la Résistance, participa à la Libération de Paris, puis fut tué en Allemagne alors qu’il s’y trouvait comme reporter de guerre. Son livre, son seul roman, sera publié de manière posthume en 1945 par Gallimard[2].   

Un homme marche dans la ville, Marcel Pagliero, 1949 

L’embauche sur les docks  

Sur les docks du Havre, la vie est dure, l’embauche irrégulière et la paye maigre. Les dockers ont du mal à joindre les deux bouts et plus encore à se loger dans une ville ravagée par la guerre. Laurent est un de ceux-là, ouvrier mal embouché, il a un petit garçon avec Madeleine que son patron drague ostensiblement. Jean qui est chef d’équipe est son copain. Mais quand Laurent lui demande d’intercéder auprès du patron pour avoir une meilleure place, Jean va se heurter à une fin de non-recevoir, Ambilares « n’aime pas sa gueule ». Laurent lui en veut, comme il en veut à sa propre femme. Un jour qu’il travaille avec un noir un peu malade, ce dernier tombe de fatigue, le patron en profite pour virer Laurent. Ce dernier est d’autant plus en colère que sa femme est partie draguer Jean dans la ville. De fil en aiguille, et avec plusieurs verres dans le nez, Laurent va chercher à frapper Jean dans une partie déserte du port. Mais il s’est trompé de personne et a engagé une bataille avec un autre docker ivre qui le rosse et le projette dans la fosse où on répare les bateaux. Laurent meurt. Péniblement le lendemain on remontera son corps. La police évidemment mène l’enquête. Madeleine veut croire que c’est Jean qui, par amour, a tué Laurent. Celui-ci essaie de lui dire qu’elle fait fausse route, mais elle ne veut rien comprendre. La sœur de Madeleine est venue la soutenir dans l’épreuve, et Jean revient le lendemain pour porter une collecte que les ouvriers ont faite pour soutenir Madeleine et son gosse. Madeleine s’entête. Elle n’ira même pas à l’enterrement. D’abord elle relance Jean jusqu’au bistrot où il se noircit proprement, il l’envoie promener sans trop de ménagement, ensuite elle va le dénoncer à la police comme le meurtrier de son mari. Mais le commissaire qui a déjà enquêté sur Jean, ne semble pas trop la croire. Bientôt Jean est innocenté. Il s’en va voir Madeleine pour lui pardonner son attitude, mais c’est trop tard, elle s’est suicidée de désespoir. 

Un homme marche dans la ville, Marcel Pagliero, 1949 

Entre Laurent et Madeleine rien ne va plus  

Le film comporte deux parties distinctes : il y a d’abord la misère ouvrière et les dégâts qu’elle engendre dans les familles. C’est raconté avec beaucoup de minutie, avec un sens du décor très réaliste. Les conditions de travail sont dures, et les intérieurs des maisons, misérables. Cela mène au drame, c’est-à-dire à la rupture de l’amitié entre Jean et Laurent, et la mort de celui-ci puis l’enquête policière qui forme la seconde partie. Ces deux parties sont très équilibrées, mais elles sont filmées de manière assez différente. La première partie met en scène le jour et le travail, la foule et les bateaux qu’on répare où qu’on décharge. La seconde se passe plutôt la nuit, les individus sont détachés de leurs fonctions, isolés par des ombres menaçantes. Si la première partie ressort de la littérature prolétarienne ou du néo-réalisme italien, la seconde se rapproche du film noir par l’utilisation des codes visuels. Mais il y a en plus quelque chose de poétique dans cette errance de Jean, ou même dans la manière des ouvriers de lever le coude. On boit en effet beaucoup, tellement même que le patron du bistrot cherche à freiner les consommations. 

Un homme marche dans la ville, Marcel Pagliero, 1949 

Dans une bagarre, Laurent fait une chute mortelle  

L’atmosphère du film rappelle par moment L’Atalante, le chef d’œuvre de Jean Vigo. La ville du Havre est un personnage à part entière. Mais à l’époque c’est encore une ville en ruine, à l’image de ces vies prolétaires qui n’ont pas d’avenir. Elle a été en effet douloureusement touchée par les bombardements alliés, notamment britanniques, elle en a subi 132, et sa plus grande partie est rasée ! C’est la ville de Raymond Queneau qui disait ne plus la reconnaître, même si après la Libération on a mis des moyens importants pour la reconstruire. Le film se passe donc pendant cette reconstruction. La ville est marquée par son passé ouvrier, mais aussi par l’attrait du grand large. C’est bien ces lieux qui sont représentés dans le cinéma d’avant-guerre, Quai des brumes par exemple. L’attrait du grand-large, c’est forcément une ouverture sur le rêve. C’est à partir du Havre qu’on s’embarquait sur des grands paquebots pour aller en Amérique. Frédéric Dard dans les années cinquante célèbrera cette possibilité dans plusieurs San-Antonio, mais aussi dans des films comme L’étrange Monsieur Steve ou Trois jours à vivre. Evidemment la démocratisation de l’aviation a tué ce rêve de navigation au grand-large. Dans quelques scènes, Pagliero filmera des bateaux qui s’en vont au loin, comme s’ils avaient de la chance de pouvoir fuir cette ville en ruine. Et de fait cette mer si vaste et si calme dans le film s’oppose aussi bien à la fureur des hommes qu’au délabrement de la ville. Mais il reste encore quelques rues sombres autour du port, des rues où il peut se passer beaucoup de drames. 

C’est l’occasion aussi de célébrer des figures centrales de l’imagerie populaire de ces temps-là. Le bistrotier, ancien boxeur, un peu traficoteur, notamment avec un Allemand un peu simple qui lui procure de l’alcool. La pute plutôt sympathique qui de temps à autre reçoit aussi un peu des gnons, et le gosse mélancolique et solitaire de Laurent et Madeleine qui ne dit jamais rien, subissant déjà les aléas de la vie et les moqueries de ses camarades. Le commissaire n’est pas tout à fait bon-enfant, mais enfin il fait son métier sans être trop pointilleux, comme s’il comprenait la misère dans laquelle baigne cette population qu’il est chargé de surveiller. Le patron, Ambilares, un rien concupiscant, pas très loyal avec ses employés, a aussi des réflexes humains, il aimerait bien que Madeleine le regarde un peu. Ça n’arrivera pas, elle est bien trop accrochée à son idéal ouvrier. Question de classe si on veut. Elle n’est pas très loyale pourtant avec son propre mari, mais de là à trahir sa classe, il y a un pas qu’elle ne franchira pas. Il y a aussi quelque chose de très juste dans les habits usés et mal foutus que portent les différents protagonistes, ça ne fait pas déguisement. Les prolos portent la casquette avec laquelle ils jouent parfois. 

Un homme marche dans la ville, Marcel Pagliero, 1949 

La sœur de Madeleine est venue lui apporter son soutien  

La distribution est adéquate à son sujet. Comme le film se passe dans un milieu pauvre et prolétarien, on ne pouvait pas prendre des acteurs trop glamour. Le film est construit autour de Jean-Pierre Kervien qui était né au Havre. C’est lui qui incarne le prolo Jean Sauviot à la morale rectiligne qui ne veut même pas regarder la femme d’un copain, malgré les relances incessantes de Madeleine. Il faut dire que Saviot est un homme que les femmes regardent, sur lequel elles se retournent. Kervien ne retrouvera plus jamais un tel rôle, il sera abonné aux seconds rôles et aux séries télévisées. Ginette Leclerc est Madeleine. C’est une garce, et Ginette Leclerc en a joué des tonnes. Dans l’imaginaire populaire elle était d’ailleurs associée à la femme de mauvaise vie, sans doute est-ce cela qui lui a procuré des ennuis sérieux à la Libération. Après tout elle s’était moins compromise qu’Arletty. Ici c’est bien une garce, mais elle a des excuses, elle est une victime de la misère et de la fatalité. Robert Dalban incarne Laurent. Il est vraiment excellent, sans doute un de ses meilleurs rôles à l’écran. Il est encore jeune, et ses traits ne sont pas déformés encore par l’alcool. C’est lui la véritable révélation du film. Il a l’air moins figé que les autres acteurs, plus naturel. Il faudrait citer aussi André Valmy dans le rôle du commissaire et Dora Doll dans celui de la pute au grand cœur. Et puis bien sûr Yves Deniau qui joue Albert, le patron du bistrot un peu neurasthénique. C’est un acteur assez fin, peu théâtral, bien qu’il soit par ailleurs chansonniers, et qu’on a vu un peu partout dans le cinéma français des années trente jusqu’à la fin des années cinquante. En 1951, il retrouvera Marcello Pagliero pour La rose rouge, un film à la gloire du célèbre cabaret de Saint-Germain des Prés. Il n’avait cependant qu’un physique de bistrotier qui lui limitait l’accès à des rôles importants. Grégoire Aslan est Ambilares, le patron des dockers, cauteleux et méchant, il est aussi très bien. On verra également Fréhel, la grande chanteuse réaliste, dans le rôle d’une sorte de maman qui couve toute une tripotée de noirs qui se font exploiter honteusement sans oser rien dire. 

Un homme marche dans la ville, Marcel Pagliero, 1949 

Madeleine a donné rendez-vous à Jean  

Sur le plan cinématographique, il y a dans ce film quelques scènes vraiment magnifiques, la remontée du corps de Laurent depuis le fond de la fosse de réparation des navires, l’attente de madeleine qui a donné un rendez-vous aléatoire à Jean. Ou encore lorsque le commissaire raccompagne Madeleine après le départ du train qui emporte son fils qu’elle a confié à sa sœur. Il y a une composition des plans qui est tout à fait étonnante. Les scènes de bistrot sont peut-être plus banales, quoique très justes sur le plan poétique et réaliste. On peut citer encore la scène finale qui voit Jean s’éloigner de la maison de Madeleine parmi les décombres de la ville, tandis que celle-ci a mis fin à sa vie misérable.

C’est une très bonne surprise que de retrouver ce film un peu trop négligé par la critique, sans doute à l’époque on devait trouver qu’il sentait un peu trop la transpiration. En tous les cas il offre une sorte de témoignage, non pas documentaire, mais sur les rêveries d’une époque révolue, il cerne peut-être mieux que beaucoup de livres savants la mentalité prolétaire et ses désenchantements. 

Un homme marche dans la ville, Marcel Pagliero, 1949  

Par dépit Madeleine dénonce Jean comme meurtrier

Un homme marche dans la ville, Marcel Pagliero, 1949 

Jean repart après avoir laissé une lettre à Madeleine



[1] http://www.leshommessansepaules.com/auteur-Jean_JAUSION-468-1-1-0-1.html

[2] Ce livre est très difficile à trouver, il se propose sur Internet à des prix tout à fait déraisonnables.

mercredi 25 septembre 2024

Quand le 13º était rock, bananes, et chaines à vélo

 

En 1976-1977, alors que le mouvement Punk explose à Londres, un revival rockabilly occupe la scène des sous-cultures musicales. Autour des groupes Crazy Cavan, Riot Rockers, Matchbox, Cadillac ou Flying Saucers, les Teddy Boys font la chasse aux Punks lorsqu’ils les croisent sur leur route. En France, à la même époque et jusqu’au début des années 1980, les “Rebelles” s’affichent au Golf Drouot et déploient le drapeau sudiste (des États confédérés d’Amérique) dans les concerts de rockabilly et dans leurs cafés à la Bastille ou à Vincennes. En 1980, avec son following de jeunes loubards locaux, les anciens Béruriers (1978-1982) évoluait dans cette zone grise de la banlieue-est entre reprises rock massacrées et avant-gardisme musical punk rock minimaliste. No Future.

 

General Lee & Teddy Boys – Paris 13e – 1979, en trois parties :




Rebel Rock ! – 1980 :
 
Photos : Thomas Gilou, prise de vue et animation : Olivier Esmein, son : François Waledisch, montage : Marie-Ange Baratier, musique : Dakota Soviet, voix : Dale Andrew, production : CAD (maintenant : Amorce Films), réalisation : Thomas Gilou & Olivier Esmein.
 

En 1980, au milieu des tours du XIIIème arrondissement de Paris, une bande de jeunes s’adonnait à une mode spectaculaire et rétro issue des U.S.A. de la fin des années 50 : les Teddy Boys. Leur mode de vie délirant, raciste et folklorique recouvrait une réalité sociale : celle de la misère.


 


samedi 14 septembre 2024

El capitalismo del quinto Kondratiev. Acumulación de capital, tecnología digital y procesos socioinstitucionales

Miguel A. Rivera Ríos, Oscar D. Araujo Loredo, Josué García Veiga, J. Benjamín Lujano López

El capitalismo del quinto Kondratiev. Acumulación de capital, tecnología digital y procesos socioinstitucionales, México, FONDO DE CULTURA ECONÓMICA (FCE), 2023

1. Tiempo y reacciones económicas 2. Innovaciones tecnologícas - Aspectos económicos 3. Tecnología de la Información - Aspectos económicos 4. Capitalismo - Siglo XXI 5. Kondratiev, Nicolai D. - Modelos económicos

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mercredi 11 septembre 2024

The Incident (Larry Peerce, 1967)

 "Me chifla descubrir grandes pelis de las que no tenía ni puta idea. Y lo más alucinante es conocer a un inmenso director llamado Larry Peerce, que tras esta joya del cine no dejó de rodar mierda sin parar. Los protas conocidos son unos jovencísimos Martin Sheen y Beau Bridges. También sale la gran Thelma Ritter. La idea es magistral: reflejar el microcosmos de la clase obrera (los que no pueden pagarse un taxi de madrugada) dentro de un vagón del metro en el que entran dos delincuentes. Y toda la violencia y la mierda que lleva cada pasajero salta por los aires. Su tema: la cobardía. Está a la altura de '12 hombres sin piedad' y no la conoce ni dios. Comparado con esto Haneke es Mariano Ozores, menudo peliculón." 

Ivan REGUERA

 


(subtítulos en catalán)

jeudi 1 août 2024

La grève au cinéma par l'Otan culturelle: The Angry Silence (Guy Green, 1960)


 Quand il ne s'agit pas de cinéma rouge (La Grève, S. Eisenstein, 1925), représenter la grève au cinéma c'est rare et interdit. L'exemple le plus connu en France étant le film Rendez-vous des quais de Paul Carpita, de 1955, que l'on a pu vraiment voir seulemement dans les années 1990. La raison étant que la grève des dockers y est filmée comme une lutte et victoire de la common decency ouvrière. 

Pour l'Otan culturelle, on peut traiter la grève au cinéma mais alors contre les grévistes: pour les "valeurs individuelles" d'un seul qui ne veut pas la faire et contre la masse d'enragés manipulés qui s'y prête. C'est ce storytelling que met en scène The Angry Silence, film britannique antirouge et anarcocapitaliste avec Sir Richard Attenborough dans le rôle du prolo à "valeurs" (et pour la défense de sa caste).

 


dimanche 28 juillet 2024

Más migrantes mueren en el Sahara que al cruzar el Mediterráneo

 Fuente: https://ipsnoticias.net/2024/07/mas-migrantes-mueren-en-el-sahara-que-al-cruzar-el-mediterraneo/#google_vignette

Autoridades registran el hallazgo de 20 cadáveres de migrantes en la región de Agadez, una zona del desierto del Sahara en el centro de Malí. Cada año miles de personas perecen en esas difíciles travesías por el norte de África, en camino hacia las costas del Mediterráneo para tratar de llegar al sur de Europa. Imagen: Ibrahim Belsan / KAS

GINEBRA – El número de migrantes que, rumbo a Europa, mueren cada año al atravesar el desierto del Sahara en el norte de África, probablemente supera el de quienes perecen en el mar Mediterráneo tratando de alcanzar el mismo destino, indicó un informe divulgado por agencias de las Naciones Unidas este viernes 5.

Bram Frouws, director del Centro de Migración Mixta, dijo que “sabemos, aunque no disponemos de cifras totalmente precisas y, de hecho es una subestimación, que muchas personas mueren en las rutas terrestres, hasta la costa mediterránea, posiblemente incluso más que en el mar”.

Ese centro elaboró el informe titulado “En este viaje, a nadie le importa si vives o mueres”, sobre la migración que cruza el Sahara, junto con la Agencia de las Naciones Unidas para los Refugiados (Acnur) y la Organización Internacional para las Migraciones (OIM).

En el estudio se documentaron 1206 muertes de personas migrantes que intentaban cruzar el Sahara, entre enero de 2020 y mayo de 2024, pero se estima que la cifra real es mucho mayor y se presume que incluso duplica los decesos en el Mediterráneo.

En ese mar, al naufragar los frágiles botes y viejas barcazas en que viajaban, en el año 2023 perecieron 3129 migrantes y refugiados, en su mayoría provenientes de las costas norafricanas. En 2024, hasta mediados de junio, murieron o desaparecieron en sus aguas al menos 800 personas, según la OIM.

Entre las muertes registradas en el desierto, 24 % se debieron a la exposición, la deshidratación y la inanición relacionadas con las duras condiciones ambientales, 38 % a accidentes de tráfico, y 13 % a hechos de violencia.

También seis por ciento a enfermedades y falta de acceso a la atención sanitaria, tres por ciento a muertes accidentales, y 16 % a razones mixtas o desconocidas.

“Independientemente de su estatus, los migrantes y refugiados se enfrentan a graves violaciones de sus derechos humanos y abusos a lo largo de la ruta. No podemos perder nuestra capacidad de indignarnos por este nivel de violencia”, afirmó Vincent Cochetel, enviado especial de Acnur para el Mediterráneo central y occidental.

El informe señaló que las rutas por las que se trafica con personas se están desplazando hacia zonas más remotas, evitando las de conflicto activo o controles fronterizos por parte de actores estatales y no estatales, lo que expone a las personas en movimiento a riesgos aún mayores.

Los tipos de abusos denunciados incluyen tortura, violencia física, detención arbitraria, muerte, secuestro para pedir rescate, violencia y explotación sexual, esclavitud, trata de personas, trabajo forzado, extracción de órganos, robo, detención arbitraria, expulsiones y devoluciones colectivas.

El estudio acopió datos durante tres años, incluyendo entrevistas a unos 31 000 migrantes y refugiados procedentes de África, y permitió comprobar los llamados “factores de expulsión”, que impulsan a las personas a huir de sus lugares de origen.

Entre ellos destaca el deterioro de la situación en los países de origen y de acogida, como es el caso de los nuevos conflictos armados en Sudán y en países del Sahel, la franja semiárida que cruza África de este a oeste y se interpone entre el desierto y la zona de bosques en el centro del continente.

El estudio agrega “el impacto devastador del cambio climático”, los desastres y emergencias prolongadas en el este de África, así como el racismo y la xenofobia hacia los refugiados y migrantes.

Una vez que cruzan el Sahara y llegan a los países costeros del Mediterráneo (Libia y Túnez, principalmente), los migrantes se encuentran con “enormes lagunas en materia de protección y asistencia”, lo que los empuja a emprender viajes peligrosos, subraya el informe.

El apoyo y el acceso a la justicia para los supervivientes de diversas formas de abuso rara vez están disponibles en los puntos de las rutas, según indica el informe, que cita la financiación insuficiente y las restricciones al acceso humanitario.

Eso es particularmente cierto en lugares clave como los centros de detención informales y las instalaciones de detención establecidas tanto en países del norte africano como del sur europeo.

“Los grupos criminales y los traficantes son a menudo responsables de abusos terribles, pero los funcionarios estatales, como la policía, los militares y los guardias fronterizos, también desempeñan un papel”, observó Frouws.

El estudio dice que Acnur, la OIM y las organizaciones no gubernamentales con las que se asocian han intensificado sus servicios de protección y asistencia vitales, “pero la acción humanitaria no es suficiente”.

Laurence Hart, de la oficina de coordinación de la OIM en el Mediterráneo, dijo que “es importante estudiar cómo regularizar o legalizar a los migrantes en los países de tránsito, si es necesario, pero también más allá, en los países europeos que responden a la necesidad de talentos y de mano de obra”.

En todo el mundo murieron o desaparecieron en 2023 al menos 8565 personas migrantes, en peligrosas travesías por mar y tierra. Y, en los últimos 10 años, al menos 63 000.

A-E/HM

 

jeudi 11 juillet 2024

LA DROGA COMO ARMA CONTRA EL PUEBLO : Bloods VS Crips (Los Angeles a finales del siglo XX)


En Francia, el máximo representante de la lucha contra el narcotráfico (Ocrtis), el comisario François Thierry, supervisó en octubre de 2015 la importación de 15 toneladas de haschich.  Qué cada cual saque sus conclusiones sobre el objetivo: controlar el tráfico mediante una fracción considerable del consumo total anual (es la defensa del comisario) o bien, cómo en el caso del cuartel de la Guardia civil de Intxaurrondo, quebrar la lucha de clase en los barrios proletarios? (que se lo cuenten a los Chinos de hoy con su recuerdo de las guerras del Opio...)

Habitualmente el narcótrafico es asunto de delincuentes y basta: la culpa la tiene el enemigo del interior o de abajo, nunca el enemigo de arriba.

Es bien conocida la introducción de droga por la policia en los ghettos de USA a finales de los años 1960. Fue una de las artimañas para reventar la lucha de clases entonces y tratar de impedir su posible rebrote/organización. 

Por otra parte está la represión del informante. Cuando su investigación consigue subir los peldaños de la responsabilidad estatal, el periodista ya no pertenece al cuarto poder y también se vuelve presa.

 

 Cuándo la CIA llenó de drogas los barrios pobres de Los Ángeles (o la mala suerte de Gary Webb) 

 

El periodista norteamericano Gary Webb fue posiblemente el primero en usar internet para denunciar las operaciones de la CIA, pero no tuvo la suerte de Edward Snowden y Julian Assange. Lo encontraron muerto con el rostro destrozado por dos disparos calibre 38 el 17 de diciembre de 2004 en su casa de California. Sin embargo, su caso lo consideraron suicidio y la policía sostuvo la insólita teoría de que se auto infligió las dos mortales heridas de forma sucesiva.

Ocho años antes, cuando trabajaba para el diario San José Mercury News en su formato digital, evidenció en una saga de artículos cómo la CIA en la década de 1980 vendió toneladas de crack en los barrios pobres de Los Ángeles, principalmente entre la población negra, y utilizó el dinero para sufragar las guerra de la Contra nicaragüense que trataba entonces de derrotar al gobierno sandinista en Nicaragua.

En los materiales reveló por primera vez cómo el flujo de cocaína se originaba en las bases del ejército salvadoreño por aviones de ese país hacia aeropuertos militares estadounidenses, donde era desembarcada bajo protección oficial para ser repartidas a las organizaciones de traficantes controladas por los servicios de inteligencia locales.
 

Sus investigaciones periodísticas se basaron en documentos desclasificados de la CIA y los testimonios de participantes en la operación, entre los cuales se encontraba Ricky Ross y “Chico Brown”, traficantes importantes de drogas de la costa oeste de Estados Unidos quienes operaban bajo la sombrilla de la central de inteligencia y “Cele Castillo” ex oficial de la Agencia Anti Drogas (DEA), testigo de la introducción de los estupefacientes y autor del libro “El polvo arde” sobre esas acciones encubiertas.

La serie documentó que jefes de la contra nicaragüense organizaron  una red de traficantes en Los Ángeles y distribuyeron toneladas  de cocaína a dos pandillas denominadas los crips y los bloods por medio del mencionado Ricky Ross. La cocaína era procesada y se le adicionaban sustancias químicas que incrementaban el volumen de venta y la nocividad al convertirse en crack. Mientras, la CIA y DEA miraban al otro lado.

En los artículos, Webb describía el papel de rectores del tráfico de cocaína, de Luis Posada Carriles y sus cómplices. Félix Rodríguez Mendigutía, el agente de la CIA que ordenó el asesinato del Che, y los hermanos  Ignacio y Guillermo Novo, entre otros terroristas de origen cubano protegidos por las administraciones de Ronald Reagan y George Bush. De ahí que el periodista se ganó peligrosos enemigos, además de la agresividad oficial de su gobierno.

La CIA respondió con una campaña total de descrédito contra Webb al reproducir la matriz de que sus investigaciones se basaban en pistas erróneas y teorías conspirativas sin objetividad. Los mayores órganos de prensa se sumaron a la maniobra principalmente el New York Times y el Miami Herald.

En una entrevista en 1997 le preguntaron a Webb las causas de su decisión de correr los riegos por su actitud de publicitar las acciones encubiertas de la CIA con el narcotráfico y respondió:

“Porque es la verdad. Eso es lo fundamental. Uno se dedica a una carrera periodística precisamente por esa razón . Si estuviera errado, lo admitiría, pero no lo estoy. La gente tiene que enterarse de estos hechos, no solo para entender lo que pasó, sino también porque hay que pedir cuentas . Se han cometido crímenes . Hay mucha gente presa por el tráfico de cocaína. Esta operación trajo miles y miles de kilos de cocaína a los Estados Unidos, a los ghettos. Y hasta la fecha no se ha pedido cuentas a nadie, los únicos que han pagado el precio son los que viven en esos barrios”.

Tuvo que abandonar San José Mercury News en 1997 y no consiguió trabajo en ningún medio importante, pero en 1999 retomó el tema y publicó un libro titulado Dark Alliance: The CIA, the Contras, and the Crack Cocaine Explosion (Alianza oscura: La CIA, los contras y la explosión de la cocaína crack) que renovó sus denuncias con impacto en la opinión pública mundial.

El tema motivó un informe del Inspector General de la CIA acerca del tráfico de droga realizado en la que exoneraba a la Agencia, pero la Cámara de Representantes estudió el tema bajo la dirección de Porter Goss, jefe del Comité de Inteligencia, quien determinó en una  corta audiencia que las alegaciones eran “falsas”. Posteriormente, en 2005 Goss fue nombrado Director de la CIA por la administración Bush.

Poco antes de morir a los 49 años, Webb le comentó a un amigo que era vigilado y una noche sorprendió a varios individuos huyendo por las cañerías externas de su domicilio con gran rapidez, sin que le robaran nada en el apartamento, por lo cual consideró eran agentes oficiales con el fin de registrar su computadora. En el momento de su muerte Webb se encontraba preparando una nueva investigación sobre la conexión narcotráfico CIA. Eso selló su trágico destino.

Fuente: http://cubaessurtidor.blogspot.com.es/2013/12/la-mala-suerte-de-gary-webb.html

dimanche 7 avril 2024

"La situation de la classe laborieuse en France", Antoine Vatan, 2023

SOURCE: https://www.initiative-communiste.fr/articles/culture-debats/la-situation-de-la-classe-laborieuse-en-france/

Les éditions Delga ont publié un livre d’Antoine VATAN : « La situation de la classe laborieuse en France »

Il s’agit pour nous d’un livre majeur tant pour éclairer de façon scientifique la situation des travailleurs en France que pour la remarquable maîtrise des concepts de la critique de l’économie politique , donc du matérialisme historique, par l’auteur.

Nous avons écrit travailleurs pour laisser le lecteur découvrir qu’il s’agit en réalité de prolétaires.

S’appuyant sur la définition exacte du terme : celui qui n’ayant que ses bras et/ou  sa tête pour toute richesse doit se vendre – vendre sa force d travail-  contre un salaire.

Et Antoine Vatan  élargit encore le champ du prolétariat en montrant d’une part la baisse du nombre de travailleurs indépendants et d’autre part que ce travailleur est en réalité dépendant,  insérer dans les mailles des monopoles, du capital.et  que de plus  les ‘indépendants’ sont en réalité  soumis à une exploitation encore plus féroce, forcés d’avancer le capital constant  (leur scooter ou leur voiture par exemple) nécessaire à leur activité.

Si ce rappel est  l’essentiel, il ya dans ce livre beaucoup plus. Ce que montre Antoine Vatan c’est qu’au delà d’une très mince couche de cadres  très supérieurs ou dirigeants dont la seule fonction est de contrôler le travail des autres, qu’Antoine Vatan appelé fort justement les ‘Kapos,’ et qui vivent de la plus-value de ceux qu’ils oppriment, il y a une sorte de communauté de destin salarial entre tous les prolétaires du plus humble employé ou ouvrier non qualifié jusque’à l’ingénieur ou cadre. Cette relative solidarité Antoine Vatan la démontre, en utilisant  de façon pertinentes les statistiques disponibles , et montrant que pour toutes les couches de salariés il ya eu baisse du niveau de vie et donc paupérisation  et que cette baisse a touché plus  particulièrement  les salaires les plus élevés – le 9ème  décile – entre 1980 et 2017.

Poussant jusqu’au bout les analyses Antoine Vatan dresse un tableau très réaliste et qui surprendra bien des lecteurs, de la situation du prolétariat en France sans omettre aucune des contradictions qu’il peut bien évidemment y avoir entre un cadre et un salarié non-qualifié.

Mais il a y plus encore. Antoine Vatan montre qu’il faut faire une différence entre lutte (des classes) opposant les prolétaires aux capitalistes et concurrence entre salariés, concurrence organisée par le capital pour contrecarrer la baisse du taux de profit, dynamique majeur du développement capitaliste,  par la hausse du taux d’exploitation.C’est un point des plus importants dans ce livre,  que la relation clairement exposée  entre la situation faite aux prolétaires et la nécessité d’augmenter toujours plus le taux d’exploitation.  La baisse du taux de profit et la volonté  des capitalistes de la combattre est à la racine des évolution sociales.

Notons au passage que l’auteur montre toute la validité , comme expression de la contradiction fondamentale du développement capitaliste,  des concepts de surproduction/ suraccumulation du capital, concepts malheureusement biens oubliés et pourtant bien féconds.

C’est un point des plus importants dans ce livre, que la relation clairement exposée  entre la situation faite aux prolétaires et la nécessité d’augmenter toujours plus le taux d’exploitation.  La baisse du taux de profit et la volonté  des capitalistes de la combattre est à la racine des évolution sociales

C’est encore démontré en analysant ce que l’auteur appelle les formes détournées de l’exploitation ,hors de la sphère de la production, notamment à travers le système du crédit, qui permet à la classe capitaliste de reprendre une partie des salaires – le capital variable  – versés aux prolétaires.

Tout lecteur un peu assidu du Capital verra à quel point l’auteur a compris et assimilé les schémas de la reproduction élargie du capital de Marx .

Une des conséquences de cette baisse du taux de profit qu’Antoine Vatan tire très justement c’est qu’il ne saurait y avoir de re-industrialisation de la France impérialiste sans élévation du taux d’exploitation. Derrière les discours  de droite, macroniste ou républicain, social-démocrate  ou encore d’extrême droite fasciste, il  ya la menace d’une  nouvelle détérioration des conditions de travail et de vie des prolétaires. Et c’est pourquoi il ne saurait y  avoir de re-industrialisation véritable que socialiste.

C’est un autre mérite du livre que de caractériser par une analyse minutieuse le système économique français comme un impérialisme ce qui est profondément juste.

La distinction que fait l’auteur entre Etat et appareil administratif d’Etat, distinction que nous laisserons le lecteur découvrir est aussi un point d’appui  politique pour les luttes de classe.

Ce livre ,qui nous apprend à débusquer derrière chaque geste de la vie sociale quotidienne l’omniprésente exploitation quel qu’en soit la forme, tant pour la compréhension de la société française que pour le matérialisme historique à l’œuvre, fera date.