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vendredi 6 juin 2025

La Face cachée de l'art américain (François Lévy-Kuentz, 2019)

 



La peinture de Pollock représente effectivement "le monde libre et démocratique à la hauteur de l'Amérique", c'est-à-dire qu'elle est impérialiste: je n'ai pas d'autres lectures possibles, c'est une peinture d'extorsion planétaire.

Contrairement à la conclusion du film, je ne crois pas que l'art américain subsiste à la décadence de l'Empire du Bien: l'un et l'autre sont aussi "inflatoires". 

L'auteur ne connaît rien au monde rouge, donc il véhicule tous les clichés sur son supposé "archaïsme" (vision de l'Occident sur l'Orient qui a tenu 500 ans, mais là c'est la quille). 

 Les frères Dulles, qu'il nomme, ont autant fait la promotion  de l'expressionnisme abstrait que celui des fascistes dans la guerre du Monde libre contre le communisme. 

Il a eu ce lien "improbable" sous la main dans son documentaire sur Yves Klein, artiste d'avant-garde et fasciste, notamment phalangiste. Mais il ne l'a pas vu comme si l'un ne pouvait aller avec l'autre: cécité qui est le reflet de sa classe croyant en savoir suffisamment sur l'axe du Mal et ne sachant pas grand chose, ou se l'occultant, sur le Monde libre.


 

No hay ninguna descripción de la foto disponible. 

La Grande laisse (Marcos Carrasquer, 2018)

dimanche 1 juin 2025

Radiaciones. El arte europeo y sus debates durante la Guerra Fría, 1944-1955 (Museo Reina Sofía, 2015)

Contribución, dentro del marco oficialista-institucional, para desenmascarar la cultura pro-Otan

 

La palabra “radiaciones” anuncia, en tono cómplice, el interesante pero también en cierto modo peligroso tema que presenta este seminario: la reverberación de los discursos artísticos en toda Europa durante el período de división que fue la Guerra Fría. Después de una omisión prolongada en el tiempo, hoy finalmente, impulsado por el reciente interés por lo global, es posible volver a plantear la importancia del arte producido fuera de los principales núcleos de poder en esta época, por lo general ignorados por las instituciones más poderosas. Ahora podemos, y este es el objetivo de este programa, proponer una relectura (sin canonizar a los artistas olvidados) de un momento de la historia reciente que se ha estudiado con demasiada frecuencia desde un enfoque plano en blanco y negro, de algún modo siguiendo la estela de la división en dos bloques que rigió la Guerra Fría. Esta fractura, subyacente a la amenaza real de una aniquilación nuclear, motivó que los discursos culturales se convirtiesen en una de las formas privilegiadas de hacer la guerra: una guerra de imágenes y palabras. 

A seguir, artículo completo. Seminarios, conferencias y audios relacionados: https://www.museoreinasofia.es/actividades/radiaciones-idea-arte-europeo-guerra-fria-1944-1955

 

(No creo que ninguna obra de J. Renau estuviese en la expo, habría que verificar) 


 

jeudi 24 avril 2025

Nadia Léger par Aymar de Chatenet


 

Nadia Léger, le communisme chevillé au pinceau

 SOURCE: https://www.initiative-communiste.fr/articles/culture-debats/nadia-leger-le-communisme-cheville-au-pinceau/

Qui connaît Nadia Léger ? Ou plutôt qui connaît son œuvre ? Car si elle est connue dans les milieux artistiques pour avoir été la femme de Fernand Léger, pas un musée français ne présente l’une de ses toiles. Celle qui était surnommée la milliardaire rouge dans les années 60 a pourtant été une personnalité très importante de la scène artistique parisienne, des années 1930 aux années 1970. Pourquoi ses tableaux ont-ils été invisibilisés de la sorte, boudés des spécialistes, critiques et conservateurs au point qu’ils ont été effacés de l’histoire de l’art ?

Parcours d’une femme prodige restée dans l’ombre

C’est Aymar du Chatenet qui lève le voile qui recouvrait sa très grande oeuvre. Oeuvre qu’il découvre par hasard en rendant visite aux descendants du couple Léger. Une centaine de tableaux se trouvent là, empilés dans une pièce, abandonnés à l’oubli. Editeur de jeunesse mais grand amateur d’art, celui-ci est surpris de faire cette découverte et s’adresse aux spécialistes. Il découvre alors le mépris du milieu pour cette femme, d’origine paysanne, et décrite comme une « communiste enragée »[1]. Elle a aussi pâti de l’ombre de son mari, comme beaucoup d’épouses de maîtres – pensons à Camille Claudel ou Frida Khalo dont les œuvres n’ont pas été initialement reconnues à leur juste valeur.

Frappé par la splendeur de ses toiles, par son talent propre et par la richesse de son itinéraire artistique, il entreprend de réparer cette injustice. Au terme de dix ans de travail, il sort fin 2019 une somme de 4,7 kg, qu’il qualifie de « pavé dans la mare » pour faire exister l’oeuvre de cette femme hors pair et la sortir de l’oubli. De novembre 2024 à mars 2025, il a également coordonné une magnifique rétrospective au Musée Maillol qui retraçait la vie et l’oeuvre de cette peintre franco-soviétique jusqu’ici condamnée aux oubliettes. L’histoire de l’art est, elle aussi, victime de l’anticommunisme…

Fille de la révolution

Nadiejda Khodossievitch naît en 1904 dans une famille paysanne pauvre de neuf enfants, dans la région de Vitebsk dans l’actuelle Biélorussie. Son père vend de la vodka et sa mère tisse. Toute jeune, elle passe ses journées à planter des patates et raconte qu’elle peignait la nuit. Naturellement douée pour le dessin et déterminée à devenir artiste, elle prend des cours à l’Ecole des Beaux arts de Beliov puis intègre à seulement 16 ans l’Atelier national des beaux-arts de Smolensk[2], formations rendues gratuites par le tout jeune État soviétique. Elle est déjà à cette époque totalement portée par les idées de la Révolution bolchévik et de la construction du socialisme, sans lesquelles elle n’aurait tout simplement jamais pu étudier la peinture !

L’exposition donnait à voir quelques unes de ses œuvres de jeunesse avec des toiles peintes à 17-18 ans. Nadia faisait déjà montre d’un véritable talent. Elle est initialement influencée par le suprématisme de Kasimir Malévitch qui enseigne à Smolensk (courant abstrait qui supprime toute référence à la réalité dans une recherche d’esthétisme pur, associant couleurs et formes géométriques). Mais elle découvre bientôt, à travers la revue « L’Esprit nouveau » de Le Corbusier, empruntée à la bibliothèque municipale, le style de Fernand Léger. Celui-ci lui semble incarner le futur de la peinture. Un courant novateur qualifié de cubiste qui n’abandonne pas la figuration au contraire de ses maîtres soviétiques. Elle décide donc de se rendre à Paris pour le rencontrer et se former auprès de lui.

Elle fait une étape en Pologne, qui durera finalement quatre ans. Elle y côtoie les milieux d’avant-garde tout en se formant à l’Académie des Beaux-Arts de Varsovie et se marie avec le peintre Stanislaw Grabowski. Ensemble ils viennent s’intaller à Paris en 1925 et s’inscrivent à l’Académie moderne, fondée par Fernand Léger et Amédée Ozenfant, ainsi que Nadia l’avait décidé des années aupraravant. Mais le couple se sépare deux ans plus tard, peu après la naissance de leur fille. C’est alors que Nadia entame une relation intime et plus seulement artistique avec Fernand Léger. Elle passe bientôt d’élève à directrice adjointe de son atelier, l’un des plus en vue de la capitale, d’où sortiront des artistes de renom comme Nicolas de Staël, Hans Hartung ou Louise Bourgeois. L’exposition à Maillol donnait d’ailleurs à voir des œuvres des élèves de l’atelier, illustrant la grande liberté de style qui y régnait, mais aussi l’approche collective, avec la réalisation de toiles monumentales à plusieurs mains. Mais le nom de Nadia n’est guère mis en avant, que ce soit sur la fiche Wikipédia de l’Académie où elle n’est signalée que comme élève ou sur les clichés de Robert Doisneau, alors que c’est bien elle la professeure !

Après des années de partage amoureux et professionnel, Nadia épouse Fernand en 1952. Plus âgé qu’elle, il décède en 1955. Elle hérite alors de toute sa fortune et de son œuvre. Celle qui a dormi dans des wagons stationnés en gare les premiers temps à Smolensk et fait des ménages dans une pension de famille pendant ses dix premières années à Paris devient tout à coup milliardaire. Mais plutôt que de profiter de ce patrimoine immobilier et artistique, Nadia consacre le restant de sa vie et cette fortune à valoriser l’oeuvre de son défunt mari. Avec l’aide du peintre Georges Bauquier avec qui elle s’est remariée, elle édifie à Biot le plus grand musée dédié à un artiste encore aujourd’hui en France, et en fait don à l’État en 1967 avec les 385 œuvres de Fernand en sa possession (peintures, dessins, céramiques, bronzes et tapisseries).

Elle n’aura cessé de peindre jusqu’à sa mort. Elle s’eteint en 1982 à Callian dans le Var où sa tombe est ornée d’une superbe mosaïque tirée de l’un de ses autoprotraits. Elle sera restée fidèle toute sa vie à son intense engagement communiste et à l’Union soviétique. Ce qui explique sans doute le malaise des « communistes mutants » du PCF et consorts. Ainsi la cheffe du service culture de l’Humanité titrait « Nadia Léger, une artiste dans les tourments du XXème siècle. » Bof… Je lui sais toutefois gré d’avoir attiré mon attention sur cette lumineuse exposition. Nadia est morte « stalinienne » comme le dit son résurrecteur, raison principale de son enterrement artistique, outre le machisme persistant de nos sociétés inégalitaires.

Une œuvre indissociable de son engagement communiste et du PCF

Nadia adhère au PCF en 1933. Pour cette paysanne qui a connu la misère et évolue désormais dans les milieux intellectuels et culturels d’avant-garde, cet engagement ne tient en rien à l’air du temps. Elle va dès lors lier une partie importante de son œuvre au Parti. Elle réalise par exemple des affiches pour des appels à manifestation et dirige la production collective de fresques et grands panneaux pour des événements du front populaire et pour un rassemblement des femmes pour la paix. Son autoportrait au drapeau rouge de 1936 est un manifeste politique.

Puis les nazis soumettent la France. Fernand Léger, très menacé, parvient à s’exfiltrer aux États-Unis où il reste pendant toute l’occupation. Nadia, elle aussi recherchée mais détentrice d’un seul passeport russe, n’a d’autre choix que de rester en France avec sa fille dans la clandestinité. Et d’entrer en résistance. Sous le nom de Georgette Paineau elle produit et diffuse de nombreux tracts clandestins et sert d’agent de liaison pour les FTP-MOI, tout comme sa fille Wanda, tout juste âgée de seize ans. Quelques peintures très marquantes illustrent cette période : Autoportrait – Le serment d’une résistante (1941) (autoportrait), Wanda (1942) (glissant un message sous une porte), La mort de Tania (1942) figurant une femme pendue ou bien le portrait poignant de Fernand Léger au coq rouge, dont les traits tirés expriment la douleur de l’exil.

Autoportrait – Serment d’une résistante (1941)

A la libération, elle rejoint l’Union des patriotes soviétiques. Elle lance au profit des anciens prisonniers de guerre soviétiques une vente aux enchères de 140 tableaux qu’elle a elle-même récoltés de la part d’artistes comptant des grands noms tels que Picasso, Braque, Matisse et Fernand Léger. Nadia, elle, met véritablement son art au service du parti. Ce sont ses portraits des grandes figures communistes soviétiques et françaises qui ornent le 10e Congrès du PCF de juin 1945. Réalisés à partir de photos dont elle ne garde que les contours et restitue les contrastes par applats de couleur primaires, ces tableaux façon affiche de propagande, d’une modernité époustouflante, font de Nadia Léger une véritable précurseure du pop-art. Marx, Lénine, Staline, Maïakovski, Thorez, Duclos, Cachin, Sampaix… ; sans oublier les femmes que Nadia met beaucoup à l’honneur de manière générale dans sa peinture – Danielle Casanova, Elsa Triolet Nadejda Kroupskaia (femme de Lenine) ou encore Ekaterina Fourtseva (Ministre de la culture soviétique).

Très proche d’Aragon, beaucoup de critiques lui reprochent le même « art de parti ». Nadia a peint de nombreuses représentations de Staline, notamment une belle toile où il est à son bureau avec une petite fille, en petit père des peuples. Aymar du Chatenet précise qu’elle n’était pas payée par le KGB. C’est au contraire elle qui les a « financés », ce qui, selon ses dires, lui a permis de conserver une grande liberté artistique et culturelle. Á la mort de Fernand Léger, Nadia met la propriété dont elle hérite à Gif-sur-Yvette à la dispositions des cadres du PCF qui vont y organiser réunions et colloques. C’est même là que se tinrent, le 22 novembre 1972, les négociations entre Henry Kissinger et Le Duc Tho qui mettront fin à la guerre du Vietnam !

Nadia était aussi une infatigable travailleuse, pouvant dormir une heure par nuit à certaines périodes de sa vie paraît-il. Vie qu’elle a dédiée à son combat pour l’art populaire et la construction d’un monde meilleur. Dans les années 70, elle a envoyé en URSS quelque 2 000 œuvres classiques de maîtres de la peinture qu’elle a reproduits à l’identique pour servir à l’enseignement plastique. Un labeur titanesque ! Elle a par ailleurs fait don à la Biélorussie et à la Russie soviétique de nombre de ses œuvres dans les années 1960 et 1970. Notamment une collection de ses bijoux en or, platine et diamant, visible à Moscou, et cent immenses portraits en mosaïque de personnalités russes de la culture et de la science qui ornent encore aujourd’hui des lieux publics de diverses villes de Russie. Ce sont des peintures que l’on peut voir au Musée national des beaux-arts à Minsk.

On percevait très bien cette immense générosité mais aussi cette humilité des quelques photographies de la « cosaque » présentées à l’exposition. De ses traits rieurs se dégagent une bonhomie extrêmement sympathique et une simplicité sincère. On la voit bras dessus bras dessous avec Aragon, Elsa Triolet et Danielle Casanova dont elle était une amie proche.

Une grande artiste et remarquable portraitiste

Je ne saurais m’improviser critique d’art. Beaucoup des commentaires de l’exposition soulignent la grande évolutivité de l’oeuvre de Nadia Léger qui a adopté au cours de sa longue vie de peintre une multiplicité de styles, tout en conservant chaque fois sa marque propre. Une « capacité à se réinventer » plutôt rare, paraît-il, pour les grands artistes : suprématisme, purisme, cubisme, constructivisme, biomorphisme, surréalisme, réalisme socialiste, et enfin précurseure du pop art… Une diversité qui est, à tout le moins, signe d’une très grande maîtrise technique.

L’exposition avait le grand mérite de donner à voir aussi des œuvres de Fernand Léger. Ce qui permettait d’apprécier l’influence relative que celui-ci a eue sur sa peinture durant leur collaboration. Et d’attester sans équivoque que Nadia n’a pas fait du Fernand. Si on trouve une parenté manifeste dans leurs décors  industriels par exemple, la façon de peindre les sujets, elle, n’a rien à voir. Chez Fernand, les personnages sont extrêmement froids et mécaniques, comme des pantins articulés, tandis que chez Nadia ils sont toujours restés très charnels et expressifs. Même chose dans les natures mortes. Celles du maître cubiste sont planes aux formes assez géométriques, tandis que les courbes et couleurs flamboyantes de Nadia donnent aux choses un air animé et une quasi sensation de 3D. Quelque chose de très chaleureux et sensuel qui déborde de vie.

Après-guerre, elle embrasse le réalisme socialiste ce qui a donné chez elle des œuvres lumineuses telles que Les mineurs, Les constructeurs, Les baigneuses ou Les musiciens Tadjiks (qu’Aragon avait accroché dans son bureau). En effet, portraitiste hors pair, elle sait dégager des visages beaucoup d’émotions – et en l’occurence sur cette période une magnifique joie de vivre. Les regards interpellent le spectateur et expriment avec force notre commune humanité. Les personnages semblent là devant nous, comme de chair et d’os. Ils nous parlent. L’un de ses portraits de Fernand Léger, peint en hommage après sa mort, m’a d’ailleurs fait monter les larmes aux yeux tellement son regard semblait restituer tout l’amour, la tendresse et l’admiration qu’elle avait pu avoir pour lui, et lui pour elle.

Foi en l’humanité et combat pour la paix

C’est ça qui m’a le plus marquée dans cette exposition. Depuis ses débuts ou presque sa peinture est très incarnée, sensuelle et joviale. On découvre une oeuvre puissante et lumineuse, qui ne peut émaner que d’une femme chaleureuse et humaniste. Mais de sa peinture d’après-guerre transperce la foi et la confiance en un monde nouveau, un futur heureux, harmonieux, plein d’une promesse d’égalité et d’épanouissement de l’humanité. Que j’aurais aimé vivre cette époque ! Que de lueurs que nous ne voyons plus, ni dans l’art, ni dans la rue…

Fascinée par le développement spatial, Nadia revient sur le tard à ses premiers amours suprématistes qui lui semblent incarner cet élan vers le ciel comme avenir de l’homme et de l’art. Elle réalise de nombreux portraits de Gagarine, de Lenine et d’elle-même dans cette veine, que des céramistes de renom reproduiront en mosaïques. Des planches très graphiques qui s’apparentent à des collages dans lesquels la composition prend le pas sur le fond. L’agencement des symboles a plus d’importance que ces symboles eux-mêmes. Une esthétique qui plairait à beaucoup aujourd’hui – malgré la faucille et le marteau – car les couleurs et le design peuvent les muer en 2025 en un folklore amusant aux accents pop. J’ai pour ma part préféré la période « réalisme socialiste » car elle donne une forme sensible à la part la plus belle et la plus noble de notre humanité, celle qui aspire profondément à un monde de paix, de justice et de rire.


[1] https://www.youtube.com/watch?v=do_Eg_MXHEs

[2] https://fr.gw2ru.com/histoire/204163-epouse-fernand-leger


Pauline Detuncq

 

lundi 17 mars 2025

Heavy Traffic (Ralph Bakshi, 1973)

Un film de l'année méridienne: 1973.
 
Heavy Traffic es un film d'animation de la contreculture étatsunienne. Les valeurs y sont amplement capitalistes mais sans petit noeud rose: les bas instincts sont la norme, struggle for life
 
Les personnages de ce collage urbain sont des marginaux (travelos, petites frappes) ou issus du lumpenprolétariat. Un film fait pour le spectateur "révolté" de la petite bourgeoisie intellectuelle qui adore ce genre de personnages encore plus"maudits" que lui –et pour cause, ils n'ont pas de deuxième chance et n'ont pas le temps de porter le Tragique comme une décoration. Le protagoniste est un dessinateur, Michael Corleone, qui tue le temps en jouant au flipper. Ses parents, le mafioso Angelo Corleone et Ida, la mère juive, se haïssent. Carole, la serveuse afroaméricaine semble la seule vraiment capable de se sortir de la mouise. C'est l'American way of life dans un New-York pourri.
Le père est raciste mais utilise des travailleurs noirs contre les blancs syndiqués: un vrai personnage "bolloréen" (je tape sur les bronzés pour mieux les exploiter). Ce genre de vérité est assez rare dans le cinéma occidental. Peut-être que l'animation, comme souvent les genres mineurs (série noire par exemple), permet d'aller plus loin dans la critique sociale. C'est un petit aspect dans ce film d'animation, mais si rare qu'on le remarque. Le film fut classé X à sa sortie et on se demande pourquoi? Parce que le dessinateur a une copine noire où/et à cause de ce qui se passe concrètement sur les docks? 

 

À voir avec ce film d'animation soviétique des années 1970: la décennie de la chute des utopies. L'American way of life y est rendue par un psychédélisme strident mettant en scène un safari humain dans une ambiance de fête foraine.


dimanche 16 mars 2025

El apeadero (Boris Barnet, 1963)

 Argumento

Pavel Pavlovich, un científico de unos 60 años, va a pasar unas vacaciones en el campo, aconsejado por los médicos, a algún lugar apacible donde practicar su antigua pasión por la pintura. Pavlovich llega a un pequeño koljós llamado Beregovoy, donde ya están acostumbrados a recibir a pintores. El jefe del koljós, Gruboujov, le enseña la desvencijada casa donde Pavlovich se alojará, lugar ahora en que la abuela Tatyana guarda sus gallinas. Después de un pequeño incidente con un tractor, Pavlovich se dirige a la oficina donde va a pagar el alquiler de la casa. Allí le recibe la contable, Sima, después de haber discutido con su pequeño hermano Grishka y su novio Iván. La actividad artística de Pavlovich se verá una vez más interrumpida, cuando es perseguido por un toro hasta su misma casa.
El científico irá, poco a poco, conociendo a los habitantes del koljós, con los que trabará amistad y, en algunos casos, incluso cariño. Su relación será especial con dos niños, Grishka y Nyusa, la hija de Gruboujov. Ambos van a la casa de Pavlovich con la intención de construir un horno, pero la idea no es del agrado de éste. Pero los niños no cejan en su empeño, y Pavlovich accede finalmente a ayudarles. Pese al consejo médico de que descansará, Pavlovich se verá inmerso en un duro trabajo físico. Durante un descanso, la abuela Tatyana muestra a Pavlovich la colección de cuadros de los pintores que han pasado por el koljós le han ido regalando. Grishka aprovecha ese momento para intentar aprender como hacer el tiro de la chimenea.
Mientras hace unas compras en una tienda del pueblo, Pavlovich es invitado por la joven Klavka a ir a la velada de baile que tendrá lugar en el club. Durante la velada Pavlovich baila con Klavka, tanto que un terrible dolor en la espalda le obligará a volver a casa dolorido. A la mañana siguiente Pavlovich recibe las atenciones de sus amigos. Primero de la pequeña Nyusa, y luego de Klavka, que le llevan comida. Más tarde Grishka completa las atenciones, dando un masaje en la espalda a Pavlovich con un ungüento especial para el reumatismo. Una vez recuperado, Pavlovich y los dos niños inician la construcción del horno. La tarea se ve interrumpida cuando el científico recibe una llamada telefónica desde Alemania en la oficina del koljós.
Pavel Pavlovich, como especialista en tecnología, es requerido para distintos menesteres, por ejemplo, reparar la máquina de coser de la abuela Tatyana. Mientras, Grishka  confiesa a Pavlovich que no sabe como terminar el horno, pues no conoce el secreto para hacer el recodo de la chimenea. Eso no será obstáculo para que el científico y los dos niños terminen por construir el horno. Pavel Pavlovich continuará prestando ayuda a los habitantes en las distintas ocasiones que lo requieres, pero el momento de partir ha llegado para él. Pavlovich, reclamado desde Moscú, tiene que salir urgentemente, y no le es posible despedirse ni tan siquiera telefónicamente. En sus pensamientos Pavlovich imagina unas palabras de despedida de Grishka, que acaba con la frase: "Te queda mucho por hacer, y en eso, créeme, reside tu felicidad".


El director
Boris Barnet nació en 1902 en Moscú y falleció en 1965 en Riga (RSS de Letonia). En 1948 fue distinguido con el Premio Stalin. Estudia en la Excuela de Pintura, Escultura y Arquitectura de Moscú. En 1918 se une como voluntario al Ejército Rojo. En 1920 ingresa en la Escuela Técnica de Cinematografía y en 1924 debuta como actor protagonizando la comedia Необычайные приключения мистера Веста в стране большевиков (Las extraordinarias aventuras de Mr. West en el país de los bolcheviques), parodia sobre el viaje del presidente de la americana Unión de Jóvenes Cristianos a la Unión Soviética, cinta dirigida por Lev Luleshov. En 1926 debuta como director, codirigiendo con Fyodor Otsep y protagonizando Мисс Менд (Miss Mend), cinta de espionaje en tres partes sobre las aventuras de tres reporteros que intentan detener un ataque biológico en la URSS por parte de poderosos empresarios occidentales. Al año siguiente realiza su primera película en solitario, Девушка с коробкой (La chica de la sombrerera), comedia sobre una chica que vive con su abuelo en un piso alquilado y trabaja fabricando sombreros para la dueña del piso. En 1928 dirige la comedia satírica Дом на Трубной (La casa en la Trubnaya), cinta ambientada en los años de la Nueva Política Económica. En 1933 dirige Окраина (Suburbios), sobre la vida de la gente común en una pequeña población adonde ha llegado la Primera Guerra Mundial. En 1936 realiza el melodrama У самого синего моря (Junto al mar azul), sobre una pareja que es rescatada por unos pescadores de un naufragio en el Mar Caspio. En 1947 dirige Подвиг разведчика (La proeza del explorador), drama bélico sobre un agente de inteligencia soviético que parte hacia una ciudad ocupada por los alemanes para intentar intervenir la correspondencia con el cuartel general nazi. En 1957 concluye la dirección que inició Konstantin Yudin del drama Борец и клоун (El luchador y el payaso), historia basada en hechos reales sobre como una compañia de circo soporta la tiranía del gerente, y la entereza de un luchador que permite a la compañía emprender una carrera internacional. En 1961 dirige Алёнка (Alyonka), comedia sobre una niña de nueve años a la que sus padres envian a estudiar a la ciudad. En 1963 Barnet dirige su última película, la comedia El apeadero.

Los intérpretes

Vasili Merkuriev (Pavel Pavlovich) nació en 1904 en Ostrov y falleció en 1974 en Leningrado. Entre otros galardones fue distinguido con tres Premios Stalin en 1947, 1949 y 1952 y como Artista del Pueblo de la URSS en 1960. En 1926 concluye sus estudios en el Instituto de Artes Escénicas de Leningrado. En 1935 protagoniza Инженер Гоф (El ingeniero Gof), drama social sobre la lucha de clases en un pueblo bielorruso, cinta dirigida por Rashel Milman-Krimer. En 1937 participa en el drama histórico Возвращение Максима (El regreso de Maxim), sobre la lucha entre bolcheviques y mencheviques por la representación en la Duma durante 1914, cinta codirigida por Grigori Kozinstev y Leonid Trauberg. En 1946 interviene en Глинка (Glinka), cinta biográfica sobre el fundador de la música nacional rusa, Mijail Glinka, dirigida por Leo Arnshtam. En 1954 protagoniza la comedia Верные друзья (Amigos fieles), sobre tres amigos que se embarcan en un viaje fluvial por el Volga, cinta dirigida por Mijail Kalatozov. En 1957 vuelve a colaborar con Kalatozov en el drama bélico Летят журавли (Cuando pasan las cigüeñas), cinta ambientada durante la Gran Guerra Patria. En 1960 participa en el drama bélico Повесть пламенных лет (Crónica de los años ardientes), ambientado en los inicios de la Gran Guerra Patriótica, con la dirección de Yulia Solntseva. En 1962 interviene en la comedia musical Черёмушки (Cheryomushki), dirigida por Gerbert Rappaport, e insipirada en una opereta de Dmitri Shostakovich. Al año siguiente hace el papel de Pavel Pavlovich en la comedia El apeadero. En 1969 participa en el drama que adapta la obra de Ivan Turguenev Дворянское гнездо (Nido de nobleza), con la dirección de Andrei Konchalovski. En 1973 interviene en el melodrama Здесь наш дом (Aquí está nuestra casa), dirigido por Viktor Sokolov.

Ekaterina Mazurova (Abuela Tatyana) nació en Ivanovo-Voznesensk en 1900 y falleció en 1994 en Moscú. Dedica la primera parte de su carrera interpretativa al mundo teatral, y en 1958 participa en su primer papel cinematográfico acreditado, Дело было в Пенькове (Sucedió en Penkovo), melodrama dirigido por Stanislav Rostotski. En 1961 participa en Когда деревья были большими (Cuando los árboles eran altos), melodrama sobre un hombre alcoholizado dirigido por Lev Kulidzhanov. En 1963 hace el papel de la abuela Tatyana en la comedia El apeadero. Al año siguiente participa en la comedia Добро пожаловать, или Посторонним вход воспрещён (Bienvenido, o prohibido el paso al extraño), cinta dirigida por Elem Klimov ambientada en un campamento de pioneros. En 1970 interviene en Дядя Ваня (El tío Vanya), adaptación de la obra teatral de Anton Chejov dirigida por Andrei Konchalovski. En 1971 participa en la comedia Джентльмены удачи (Caballeros de fortuna), cinta dirigida por Alexander Serij sobre un profesor de escuela que colabora con la policía para detener a una banda de delincuentes. Al año siguiente colabora con un pequeño papel en Руслан и Людмила (Ruslan y Lyudmila), cuento dirigido por Alexander Ptushko que adapta el poema homónimo de Alexander Pushkin.

Nadezhda Rumyantseva (Sima) nació en 1930 en Potapovo y falleció en 2008 en Moscú. En 1991 fue distinguida como Artista Popular de la RSFSR. Debuta como actriz de cine en 1952, protagonizando Навстречу жизни (Al encuentro de la vida), comedia sobre las peripecias de una joven en una escuela laboral, cinta dirigida por Nikolai Lebedev. En 1955 interviene en el drama Мексиканец (El mexicano), adaptación del relato homónimo de Jack London dirigida por Vladimir Kaplunovski. En 1959 protagoniza la comedia Неподдающиеся (La indómita), sobre una muchacha que reeduca a dos antiguos compañeros de trabajo, cinta dirigida por Yuri Chulyukin. En 1961, de nuevo a las órdenes de este director, protagoniza probablemente su papel más famoso en Девчата (Chicas), historia sobre una muchacha que llega a trabajar como cocinera en un poblado maderero. En 1963 hace el papel de la contable Sima en El apeadero. Al año siguiente participa en la comedia satírica Лёгкая жизнь (Una vida fácil), cinta dirigida por Veniamin Dorman sobre un joven químico que al acabar sus estudios prefiere quedarse a trabajar en Moscú y no ir a un curso de postgrado en una provincia, algo de lo que luego se arrepentirá. En 1967 protagoniza Крепкий орешек (Duro de pelar), comedia bélica dirigida por Teodor Vulfovich. En las décadas siguientes se prodiga muy poco en el medio, hasta que en 2005 protagoniza Нечаянная радость (Alegría imprevista), comedia sobre dos ancianas que comparten un piso con una joven, cinta dirigida por Martitos Fanosyan.
Boris Novikov (Gruboujov) nació en 1925 en Ryazhsk y falleció en 1997 en Moscú. En 1994 fue distinguido como Artista Popular de la Federación Rusa. En 1948 acaba sus estudios en la Escuela-Estudio Zavadski y empieza a trabajar en el Teatro Mossoveta. Tras varios papeles no acreditados, en 1956 participa en el dueto de películas dirigidas por Vladimir Basov Первые радости (Las primeras alegrías) y Необыкновенное лето (Un verano extraordinario), adaptaciones de las obras homónimas de Konstantin Fedin ambientadas en el periodo de la Revolución Rusa. Al año siguiente participa con un pequeño papel en Тихий Дон (El Don apacible), adaptación de la obra homónima de Mijail Sholojov dirigida por Sergei Gerasimov. En 1963 hace el papel de Gruboujov, el jefe del koljós, en El apeadero. En 1964 participa en Донская повесть (Relato del Don), nueva adaptación de varios relatos de Mijail Sholojov dirigida por Vladimir Fetin. En 1971 participa en el serial televisivo Тени исчезают в полдень (Las sombras desaparecen a mediodía), historia de un pequeño pueblo siberiano durante los primeros setenta años del siglo XX, serial codirigido por Valeri Uskov y Vladimir Krasnopolski. En 1983 hace uno de los papeles principales en Белые росы (Rosas blancas), comedia dirigida por Igor Dobrolyubov. En 1991 interviene en Говорящая обезьяна (El mono parlante), comedia sobre un hombre que pide junto a la puerta de una iglesia, cinta dirigida por Georgi Ovrachenko.
Ada Berezovskaya (Klavka) hace el papel de la guapa ordeñadora causante de los celos entre Sima y su novio Ivan, en la que sería su única película, El apeadero.












Alexander Potapov (Ivan) nació en 1941 en Moscú. En 1989 fue distinguido como Artista del Pueblo de la RSFSR. En 1962 finaliza sus estudios en la Escuela Teatral Shchepkin y empieza a trabajar en la compañía del Teatro Maly. Tras varios papeles no acreditados en 1963 interviene en El apeadero, donde hace el papel del tractorista Ivan. En 1965 hace uno de los papeles principales en Верность (Fidelidad), drama sobre unos jóvenes enamorados que se separan al estallar la guerra, cinta dirigida por Pyotr Todorovski. En 1978 participa en la epopeya Сибириада (Siberiada), drama en cuatro episodios sobre dos familias enfrentadas desde los inicios del siglo XX, con realización de Andrei Konchalovski. En 1992 interviene en Игра всерьёз (Juego en serio), thriller sobre un detective que es readmitido en la policía después de haber sido despedido por abuso de autoridad, cinta dirigida por Anatoli Ivanov. Al año siguiente participa en Серые волки (Los lobos grises), drama político sobre un complot contra el presidente del secretario del Comité Central del PCUS, Nikita Khrushchyov, cinta dirigida por Igor Gostev. Potapov volverá a interpretar a este personaje en Чудо (Milagro), drama místico dirigido por Alexander Proshkin en 2009, y en 2011 en Жуков (Zhukov), biopic sobre la vida del mariscal del ejército soviético Georgi Zhukov, serial televisivo dirigido por Aleksei Pimanov.

Kolya Bogatiryov (Grishka) hace el papel del niño con el que traba gran amistad Pavel Pavlovich en El apeadero, único papel que interpretaría en el mundo del cine .












Comentarios

Considerado uno de los maestros soviéticos del género de la comedia, Boris Barnet cerró su carrera con El apeadero, una amable comedia sobre la amistad, y sobre la rápida aclimatación de un hombre de la ciudad a una comunidad con un ambiente muy diferente al suyo habitual. La previsible vida del científico requiere un giro, y lo encuentra en ese koljós que parece más bien una familia numerosa, con individuos con distintos carácteres que también tienen sus conflictos, pero que permanecen unidos.
En la película se resalta especialmente la amistad entre el científico y el niño, pero también destacan el interés (tal vez amor) que Pavlovich siente por la joven Klavka, o la eterna discusión entre la pareja de novios Sima e Iván a causa de los celos por la anterior. Interesante el momento en que la abuela Tatyana intenta averiguarle la vida al científico, y como éste deja sin respuesta la pregunta de si está casado. O los lamentos de Gruboujov, cuya mujer vive casi constamente de viaje por motivos profesionales, y él se tiene que hacer cargo del cuidado de la hija de ambos.
La primera vez que he visto esta película me ha recordado, por sus buenos sentimientos, por esa comunidad una tanto peculiar, a algunas comedias del americano Frank Capra, especialmente a You can't take it with you (Vive como quieras).



Enlaces

La película se puede bajar en descarga directa entrando en la siguiente página:
http://film.arjlover.net/info/polustanok.avi.html
y pinchando donde pone: polustanok.avi

Los subtítulos están disponibles en:
https://mega.nz/file/pokBHbjb#ULhsYOeFelwQ_s2DVWazjUnbTK3zRDEzTnHD9cINGSo

  En Daliymotion (sin subtítulos):

https://www.dailymotion.com/video/x16hsqa (Parte1)

https://dai.ly/x16hsrs (Parte2)

Au bord de la mer bleue (Boris Barnet, 1936)


 

Alenka (Boris Barnet, 1961)


 

Boris Barnet par Bernard Eisenschitz



Vámonos con pancho Villa (Fernando de Fuentes, 1935)

 

Final alternativo:


 

vendredi 14 mars 2025

Elisso (Chenguelaïa, 1928)

L'héroïne, Elisso, est une jeune tchétchène musulmane amoureuse d'un géorgien chrétien. Le film raconte la déportation d'un village tchétchène –vers la Turquie– à l'époque de l'Empire russe, en 1864. 

Tourné dans des aoul (villages) du Caucase et sur les hauts plateaux de Géorgie, le film offre, entre autres paysages grandioses et personnages hauts en couleurs, l'une des plus belles scènes de lezguinka (danse caucasienne), saluée par Eisenstein.

Contenu historique, forme moderne.


 


El dilema del constructivismo ruso (Armando Arteaga Nuñez, 1988)

(Del libro: “La modernidad en la arquitectura”)
 
El constructivismo arquitectónico ruso tiene el equivalente del Bauhaus alemán.
 
EL DILEMA DEL CONSTRUCTIVISMO RUSO Por Armando Arteaga 
 
Esta época estuvo muy caracterizada: los pintores “proyectaban” y los los arquitectos “dibujaban”.

El constructivismo ruso es el movimiento arquitectónico que mejor se conoce en occidente. Para la cultura nacional rusa, en su totalidad, el período del vanguardismo ruso en el arte, y particularmente, en el campo de la arquitectura, es un periodo que comprende una parte muy importante de esta cultura. Los rusos han sido siempre una nación de intérpretes geniales de esta apertura hacia lo occidental, y han llevado sus aportes hasta la cumbre misma del proceso histórico-cultural y artístico de la humanidad. Tal fue la herencia de Bizancio en la Rusia Antigua, y también, con la cultura europea desde los tiempos de Pedro El Grande; y mejor, si hablamos, de una cultura rusa “moderna” cuando desarrollaron un ambiente cultural propio gracias al vanguardismo de la primera década del Siglo XX. 

El constructivismo ruso fue un buen momento para la historia de la arquitectura.

Por los caminos de la arquitectura, y el vanguardismo de los años veinte de este Siglo XX, podemos acercarnos a la espiritualidad, a la cosmovisión, y a las tradiciones, de varios pueblos islámicos, eslavos y occidentales, que desde la revolución bolchevique han venido buscando desarrollar sus propias individualidades a través de un estado multinacional. Los rusos han ocupado un ambiente cultural -muy sugestivo- gracias al vanguardismo desde la primera década del siglo veinte. El constructivismo ruso fue un buen momento para la historia de la arquitectura. Pero, sobre todo, es una parte importante de esa historia del vanguardismo -como escuela y como tendencia arquitectónica-. Así, como también, es la parte más importante de este original movimiento artístico de ruptura con la tradición rusa. El constructivismo ruso -como concepción vanguardista- fue capaz de dar muchas ideas nuevas para la arquitectura: esa corriente de la arquitectura universal que se llama “desconstructivismo” por ejemplo, y que está enraizada dentro del constructivismo ruso. El constructivismo ruso tuvo el acierto de no conformarse con el “prolekultur”, sino que solo formó parte de ese “prolekultur”. El “prolekultur” fue una corriente de extrema izquierda en todo el arte, en toda la cultura rusa, que buscaba una nueva unidad entre la ciencia, la industria y el arte. Y, con mucha lucidez política, el constructivismo formó parte orgánica de este movimiento cultural.
 
Vladimir Tatlin fue un excelente pintor ruso, el más ilustre representante del constructivismo pictórico desde la época en que se formó el movimiento donde estaban otros como Malevich, Rodckenko, Kandinsky y Gan Lissitzky, entre otros, que crearon grandes “obras” para el conjunto de las artes plásticas y el diseño gráfico dentro del vanguardismo.


El constructivismo arquitectónico ruso tiene el equivalente del Bauhaus alemán, y fue parte importante del vanguardismo de los años veinte. Dentro de esta vanguardia, el constructivismo ruso fue una rama de las tantas de ese árbol frondoso. Metido en esa vanguardia, el constructivismo ruso no fue un movimiento más de los tantos que existieron. Sucedió que el constructivismo ruso dentro de todas estas tendencias nuevas impulsó mejor su concepción, y fue el único movimiento arquitectónico y pictórico que logró realizarse totalmente en la práctica. Los otros movimientos -cognoscibles y coexistentes- de ese momento solo quedaron como decoraciones fantásticas, como ideas novedosas y expresiones sinceras, de creadores alborotados. Los vanguardistas rusos lograron una producción espiritual, y los constructivistas rusos consolidaron “obras” materiales (aunque hoy “piezas” de museos) que son testimonios –si se hiciera una verdadero rescate valorativo- para una interesante “revelación cultural” que albergó una autentica “revolución cultural”; reseñaron para la posteridad una revista de “agitación” y comenzaron a construir sus “nuevos” proyectos. Estos proyectos “altisonantes” de los constructivistas llamaron mucho la atención occidental, y está acción “proyectual” levantó la propaganda hacia el constructivismo como movimiento artístico. No por eso dejaron de existir otras tendencias que no eran menos interesantes que el discutido constructivismo. El constructivismo fue el único movimiento ruso que logró captar la atención a nivel mundial en el exterior. Solo comparable a este éxito cultural -con etiqueta de revuelta- son las obras cinematográficas de Eisenstein y de Pudovkin. *(1). 
 
Vladimir Tatlin fue un excelente pintor ruso, el más ilustre representante del constructivismo pictórico.

Vladimir Tatlin fue un excelente pintor ruso, el más ilustre representante del constructivismo pictórico desde la época en que se formó el movimiento donde estaban otros como Malevich, Rodckenko, Kandinsky y Gan Lissitzky, entre otros, que crearon grandes “obras” para el conjunto de las artes plásticas y el diseño gráfico dentro del vanguardismo **(2). Esta época estuvo muy caracterizada: los pintores “proyectaban” y los arquitectos “dibujaban”. De la pintura se llegó a la arquitectura. Se puede decir que el símbolo del vanguardismo arquitectónico de los años veinte fue el proyecto de Vladimir Tatlin para el edificio en la III Internacional Comunista. Aprovechando los nuevos materiales de los últimos tiempos, y de las nuevas “estructuras” con el uso del hierro, el cemento, y el nuevo estilo espectacular del concreto “armado”. 

El “proyecto” de Tatlin es un proyecto fantástico.


El “proyecto” de Tatlin es un proyecto fantástico: el arquitecto ha creado una nueva imagen, un nuevo lenguaje para la arquitectura y para el arte. Era un “proyecto” extraordinario, una visión filosófica nueva. Era un edificio que miraba hacia el futuro: la forma del edificio era una “espiral”. Una “espiral” que se desarrollaba de abajo hacia arriba, un edificio inclinado y con un ángulo de inclinación que coincidía con el ángulo de inclinación de la tierra. El edificio de Tatlin era una “estructura” que se desarrollaba y se lanzaba hacia el futuro. La “espiral” nos hace recordar el desarrollo de la humanidad de abajo hacia arriba, era un icono simbólico del progreso. Era una visión del “futurismo”. Sin embargo, este edificio era una reminiscencia fiel a la imagen “historicista” de la Torre de Babel, algo que nos remitía al Génesis –según el designio divino de poblar la tierra de habitantes reunidos en la llanura del Senaar-, después del Diluvio, cuando decidieron construir aquella célebre torre bíblica: donde Dios confundió milagrosamente el lenguaje de los constructores de ese vasto monumento llamado Birs-Nimrud; o un enorme parecido al “babélico” cuadro del holandés Brueghel llamado también “Torre de Babel”. La misma congruencia edificable -era esa imagen de Tatlin-, que alternaba y friccionaba muy bien -en altivez- con la Torre de Eiffel (a cuya fastuosidad “futurista” le expresó más tarde su admiración Vladimir Maiacovski en su poema Conversando con la Torre de Eiffel). 
 
Era un edificio que miraba hacia el futuro: la forma del edificio era una “espiral”.


El trabajo de Tatlin no fue solamente construir un icono, una obra monumental, sino este edificio era para albergar el trabajo de la III Internacional Comunista. Y, aquí, se puede volver al contenido del termino constructivismo. Hay una opinión –tergiversada- que los constructivistas son aquellos arquitectos que experimentaban con las “estructuras”. La semántica de la palabra “construcción” en ruso no significa “estructura”, sino “edificación”. El constructivismo esperaba -entonces- con esta palabra no referida a las “estructuras” sino a las “edificaciones” del mundo, hacer “un cambio” en el mundo, y generar ciertos procesos sociales de “cambios” a través de la arquitectura. 

El edificio de Tatlin era una “estructura” que se desarrollaba y se lanzaba hacia el futuro.

El materialismo y el pragmatismo en la obra arquitectónica de Ginzburg es también “el último suspiro” del constructivismo. Se puede afirmar que Ginzburg fue una de las figuras más representativas del constructivismo arquitectónico, y se puede decir también que era el ideólogo. Filosóficamente, el constructivismo era un movimiento cultural que estaba relacionado con los grupos de arquitectos constructivistas. En la cultura rusa, espontánea y rigurosamente, o quizá, insólitamente, es “la regla de oro” de la cultura rusa donde se mezclan las cosas que parecen ser muy distintas. Por eso -en el constructivismo- se mezclan el positivismo con el pragmatismo, el realismo con lo fantástico, un idealismo insólito con un racionalismo permanente. El constructivismo, como teoría y agitación cultural, tenía entre sus “manifiestos” una concepción filosófica, una ideología idealista para transformar el mundo. Los arquitectos constructivistas se contradecían, pretendían hacerlo con “métodos” muy concretos, con “postulados” y “teoremas”, con propuestas matemáticas e ingeneriles, y con teorías muy pragmáticas.
Era una visión del “futurismo”.


La Asociación de Arquitectos Contemporáneos (OSA) que de manera formal estaba bajo la dirección de Lissitzky era una organización que presionaba hacia la modernidad, pero este impulso efectista liquidó un proyecto “futurista” y dió pasó al rígido Plan de Vivienda. Los constructivistas no estaban solos en el escenario de los años 30, había otras tendencias. Ginzburg era el iceberg de cierta tendencia “futurista”, con sus ideas, y teniendo como representantes artísticos a los hermanos Vesnian, ellos se aproximaron a cierto surrealismo. Se acercaron a las formas occidentales de la arquitectura contemporánea, en este vaivén cultural, expusieron sus concepciones teóricas, y Lizzitsky fue el predicador de cierto activismo modernizante en el año 32, donde también destacaron otros arquitectos como Leonidov, Golosov, Melnikov y Ladovsky, entre otros, de gran aporte conceptual y de “proyectos” que han quedado para la posteridad en la historia de la arquitectura, y en “El Constructivismo”. 

El constructivismo ruso fue un buen momento para la historia de la arquitectura.

Estos “sindicatos” de artistas y arquitectos que agitaban , empezaron a ser vistos como emporios de disconformidad, estas uniones independientes y contestatarias fueron declarados fuera de la ley, y se creó otro orden administrativo burocrático, una sola y vertical organización para todos los arquitectos de la Unión Soviética que se llamaba Unión de Arquitectos de la URSS. Esta fue una de las fórmulas represivas que se estilaron durante el régimen duro de Stalin, no solamente para controlar e intervenir en asuntos del oficio de la arquitectura, sino en todas las demás artes, incluidas otras esferas de la vida espiritual y cultural. Fueron prohibidos los ejercicios de diversas profesiones, se formaron organizaciones totalitarias que fiscalizaban las actividades creativas de los arquitectos, pintores, cineastas, músicos y escritores. 


Estos proyectos “altisonantes” de los constructivistas llamaron mucho la atención occidental, y está acción “proyectual” .

La idea de unir a todos los arquitectos en una sola asociación nació el año 28, en la misma Sociedad de Arquitectos, porque existían tantas tendencias y tantas fracciones que se peleaban entre ellos, y eso distraía la atención de los arquitectos de los problemas fundamentales e importantes. Los iniciadores de esta nefasta iniciativa, los promotores de estas ideas unionistas eran –precisamente- los mismos constructivistas y en particular Guinzburg. No se puede precisar si la OSA., fue un pretexto de los unionistas para liquidarla y suspenderla, de todas formas, habían condiciones para que hubiera terminado así clausurada e inutilizada, desde su interior brotaba un sector estalinista, pro-burócrata, y otro sector: más libre –por lo menos- de las hegemonías políticas. El burocratismo que propició Stalin, contribuyó a que en la arquitectura se diese la proliferación de las construcciones prefabricadas, algo que transformó la arquitectura rusa en monocorde, en una arquitectura de diseño elemental y soso. Los estanilistas decían que no había recursos para construir, y otros decían que no había arquitectos para el diseño de la nueva arquitectura, y se justificaba el pre-fabricado. Ahora, mirando hacia atrás, no es valida ninguna de las dos apreciaciones.

“Proyectos” que han quedado para la posteridad en la historia de la arquitectura.

Yo afirmaría, una apreciación de carácter muy personal, que durante el régimen estalinista, la arquitectura precisamente ha tenido un desarrollo de austeridad que Stalin como dictador entendía de cierta importancia, era una arquitectura pragmática para con el pueblo ruso, y por eso se postergaba lo que este llamó “pomposidad” en la arquitectura rusa. En la época de Stalin, hubo además un desarrollo peculiar -por supuesto- para la arquitectura. Aún durante el estalinismo, el ser arquitecto era una de las cosas más prestigiosas de entonces, era algo muy importante, se respetaba mucho el aporte “libre” de los arquitectos, y creo que la monotonía empezó con más fuerza –justamente- con la muerte de Stalin. Una tendencia hacia el clasicismo se dio en la arquitectura rusa durante Stalin y solo ahora hay un nuevo estado de ánimo, y esto es parte fundamental de esta crisis actual de unidad y de identidad nacional, desde cuando se da el clasicismo como sistema formal y que llegó a Rusia, desde los tiempos de Pedro El Grande, y sin embargo, a pesar de que llegó algo tarde: el clasicismo encontró un terreno fértil para sus hazañas y primores. La idea de la reglamentación era muy típica para la mentalidad del clasicismo, tanto para la mentalidad imperial como para la burocrática socialista, que desde entonces, hubo la tendencia de que la arquitectura tenía que ser muy reglamentada. Por otro lado, las ideas imperiales, no eran propias solamente al círculo que las rodeaba y las fomentaba, sino que la intelectualidad izquierdista –también- los apoyaba en una Rusia caótica y muy desordenada. Las ideas de una organización estricta, las ideas de un ordenamiento total, tenían bastante atractivo. Y, por eso, se puede decir que el clasicismo en Rusia es algo orgánico para el espíritu ruso a pesar de que el arte se desarrollaba en ascenso muy libre. Los artistas y arquitectos en algún momento levantaron ese clasicismo y después lo derrumbaron, sin embargo, en otras épocas, la apertura fue más romántica, con más intensidad. Inclusive, en la época de la vanguardia se mantuvo esa intensidad romántica que ha rechazado completamente toda la influencia histórica occidental, toda herencia. Se puede, hasta hoy, descubrir la utilización de esa intensidad romántica. Yo creo que el clasicismo es un sistema filosófico libre que pretende armonizar y ordenar el mundo a su manera perfeccionista. Tiene un futuro kantiano, y va a darse a través de nuevas ideas tanto para la arquitectura como para otras artes, todavía en el clasicismo anidan principios democráticos y básicos de la extensa humanidad. 


Lizzitsky fue el predicador de cierto activismo modernizante en el año 32.

Ahora, con la oportunidad y la presencia de la “perestroika”, con el regreso de la economía de mercado a Rusia, los arquitectos van a tener que volver y buscar al cliente, aunque se supone también que desde ciertos sectores de la iniciativa privada se han organizado e impulsado también algunas cuestiones fundamentales de las nuevas tendencias en la arquitectura. Por supuesto, que en el futuro, esta nueva forma va a ser igual que en cualquier otra parte, hay una tendencia a “internacionalizar” los estilos. La relación entre comprador y vendedor en la arquitectura rusa aún no se define, tan mercantilmente. Pero la labor del arquitecto es hacer un mundo mejor y nuevo, cada vez más hermoso, nosotros estamos porque se tenga una visión critica del proceso histórico del vanguardismo y la arquitectura, se ponga mayor énfasis en lo educativo por parte del usuario en cualquier clase social, y en donde “espacio” necesite, se edifique con libertad creativa los nuevos “diseños” de esta arquitectura rusa actual. Teniendo en cuenta, muy claramente, que el asunto historicista del constructivismo levantó trementadas expectativas en el lado occidental. 


Por los caminos de la arquitectura, y el vanguardismo de los años veinte de este Siglo XX. 

Vislumbro en estos momentos de “la transparencia” soviética, de estas reformas de la “perestroika”, una situación favorable para superar aspectos dogmáticos, para superar estancamientos políticos, con las nuevas reformas por parte de todos estos pueblos que forman parte del estado soviético, y que están en contra del burocratismo, claro está, mirando las cosas desde afuera. Vislumbro cambios, rechazando revisionismos trasnochados, si es que estamos preparados para el cambio permanente de las cosas como querían los constructivistas. Estamos por el lado de revisar desapasionadamente los diseños y las obras de los arquitectos del constructivismo ruso, y seguro vamos a encontrar que su aporte sincero está en tener una actitud por el cambio, ellos estaban por la renovación de los estilos, por democratizar el lenguaje y el mensaje de la gran edificación que se proyectaba hacia el futuro, y también creo que no fueron muy comprendidos en su momento de moda que agitaron, sino algo muy tarde todavía, a partir de la década del setenta, en que empieza esta enorme valoración por sus aportes desde occidente. Pero el futuro ya pasó, y la “modernidad” de las cosas planteadas desde ese enorme potencial fantástico de sus proyectos es algo que importa mucho para el diseño; quedan sus obras edificadas, y por último: un lugar muy especial de prestigio aun no comprendido en la historia de la arquitectura para el constructivismo ruso.
Marzo 1988.


Los vanguardistas rusos lograron una producción espiritual, y los constructivistas rusos consolidaron “obras” materiales (aunque hoy “piezas” de museos) que son testimonios –si se hiciera una verdadero rescate valorativo- para una interesante “revelación cultural” que albergó una autentica “revolución cultural”; reseñaron para la posteridad una revista de “agitación” y comenzaron a construir sus “nuevos” proyectos. ----------

*(1) Para una mejor comprensión de estas etapas de ciertos idealismos esteticistas de la cultura rusa recomendamos investigar en algunos libros y textos siguientes en castellano: -“Constructivismo”. Varios autores. 376 páginas. Madrid, Comunicación (Alberto Corazón Editor.), 1973. -“El Nuevo Realismo Plástico” K. Malevitch. 181 páginas. Madrid, Comunicación (Alberto Corazón Editor), 1975. -“La Bauhaus”. Varios autores. 230 páginas. Madrid, Comunicación (Alberto Corazón Editor). -“El sistema de los signos: teoría y práctica del estructuralismo soviético”. Varios autores. 190 páginas. Madrid, Comunicación (Alberto Corazón Editor). -“Formalismo y Vanguardia”, Sklovski, Eijenbaum, Tinianov. 172 páginas. Segunda Edición. Madrid, Comunicación (Alberto Corazón Editor). -“Cine soviético de vanguardia. Teoría y lenguaje”, Tinianov, Eisenstein, Dziga Vertov, Nebrodovo. 208 páginas. Madrid, Comunicación (Alberto Corazón Editor). -“La arquitectura del siglo XX: textos”. Varios autores. 540 páginas. Madrid, Comunicación (Alberto Corazón Editor). -“Teoría de la historiografía arquitectónica”, R. De Fusco. 220 páginas. Madrid, Comunicación (Alberto Corazón Editor). 

Malevitch fue productivamente hablando un gran teórico.


** (2) El inicio de Malevitch es cubista y llega al futurismo, teoriza y transforma su accionar tras los acontecimiento de 1915. Deja la pintura para ocuparse en la arquitectura. Empieza su camino en cierto idealismo que más tarde le abre las puertas hacia el “suprematismo”. Es una figura decisiva en la lucha contra la arquitectura neo-regionalista rusa, su texto “La arquitectura como afrenta al cemento armado” es parte de este accionar. Publica otros textos en el Bauhaus en 1927, son ideas nuevas que han ajustado cuentas con sus otras ideas iniciales, antípodas de aquel entusiasmo por la revolución, el hombre nuevo, la economía socialista, etc. De ese malestar que acusan las ideas de Malevitch se configurar el “suprematismo” tal como la historiografía consagra a este interesante momento: “Elemento fundamental al suprematismo –dice Malevitch-, tanto en pintura como en arquitectura, es la liberación de toda tendencia social o materialista. Toda idea social, por grande y significativa que pueda ser, proviene de la sensibilidad pictórica o plástica. Ya sería el momento de reconocer de una vez por todas que los problemas artísticos, de una parte, y los del estomago y la razón, de otra, se hallan considerablemente separados entre sí”. Más tarde vendrán las arremetidas vanguardistas que subyacen finalmente al mismo Malevitch, a Kandinski, a Mondrian, sus atributos son muy parecidos. 

 

jeudi 13 mars 2025

Les Disparus de Saint-Agil (1938), L'Enfer des Anges (Christian-Jaque, 1940): Christian-Jacque, Mouloudji et Debord

L'Enfer des Anges

 La Zone, Saint-Ouen, Marcel Mouloudji...

Ce film fut sélectionné pour la première édition du festival de Cannes en septembre 1939, annulée pour cause d'entrée en guerre.

Le festival a été voulu par le ministre de l'Éducation nationale et des Beaux-Arts Jean Zay (contre la Mostra de Venise des fascistes). Le gouvernement de Vichy le jettera en prison en août 1940 et il sera assassiné par la Milice en 1944.

Le film a vraiment été réalisé dans la Zone de Saint-Ouen où n'entrait pas qui voulait, il aura fallu que le réalisateur et son équipe soient chaperonné par un infirmier bénévole dont les habitants avaient la confiance. On y perçoit ainsi l'ambiance que pouvait avoir Aubervilliers –aussi dans la Plaine Saint-Denis– que Debord découvre au début des années 1950 et notamment le quartier espagnol. 

La "Zone", dont Saint-Ouen n'est qu'une fraction: cet espace géographique et historique est aujourd'hui recouvert par le Périphérique, et retourner à ce qu'il était c'est capter la dérive et la psychogéographie dans ce qui fut son jus initial.

 
Que l'intro... 

Les Disparus de Saint-Agil

L'Enfer est un film à voir avec un film précédent de Christan-Jaque, Les Disparus de Saint-Agil, prix Jean Vigo. Même scénariste: Pierre Véry. Avec Mouloudji aussi. On y sent la guerre qui arrive. Complotisme, les enfants forment une "société secrète", ils sont un peu plus âgés que Guy Debord mais c'est une même génération d'esprit (celle de l'entre-deux-guerres...et des sociétés secrètes). Debord connaîtra et admirera Mouloudji. Dans ce film les gosses rêvent de voyage, d'évasion, délirent sur les cartes du monde, montent des plans de fugue, et Mouloudji la fait vraiment, il "embarque"... 

Mais avant, il y à l'espace du pensionnat. Seule salle en gradin de l'établissement, la classe de sciences naturelles, avec Martin le squelette, fait communiquer le rêve et la réalité. C'est au près du squelette que se tiennent les réunions de la société secrète, mais aussi que se trouve le tableau noir coulissant...


Pour comprendre le climat mental de l'entre-deux-guerres, et en particulier celui du très jeune Debord, ces deux films sont un bon plongeon.
Leur "relief dramatique" est à saisir ensemble: dans Les Disparus, les jeunes protagonistes sont pensionnaires d'un collège privé, ils rêvent d'ailleurs, c'est une jeunesse privilégiée par rapport à celle de L'Enfer, des misérables ayant comme seule perspective le vol pour s'en sortir un peu. Debord aura fait le voyage mental de la première à la seconde de ces jeunesses comme s'il empruntait la médiation "mouloudjienne": de la villa de Cannes au bar en tôle d'Aubervilliers.