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dimanche 2 novembre 2025

Triade de la nouvelle ère : matière, énergie, pensée

 






Ce que pense l’Occident à ce sujet
 
Nous (l’Occident) avons manqué le moment où le monde a cessé d’être tel que nous le connaissions. Convaincus que « la fin de l’histoire » était arrivée, que notre modèle avait triomphé, nous pensions que le reste du monde dériverait lentement mais sûrement vers la démocratie libérale et l’économie de marché. Nous imaginions que les grands combats de notre époque se joueraient sur le terrain des esprits, des « likes » et des parts de marché d’applications mobiles.
 
Pendant que nous dormions, un nouveau monde se construisait. Pas seulement en Chine ou en Russie. Tout un bloc de pays, aujourd’hui regroupé sous l’appellation BRICS+, qui représente désormais plus de la moitié de la population mondiale — près de 5 milliards d’habitants sur 8 —, a commencé à façonner sa propre réalité. Il ne s’agit pas simplement d’une alliance économique. C’est un projet civilisationnel en train de s’émanciper de l’Occident, en créant ses propres instruments financiers, ses propres corridors commerciaux et, surtout, sa propre vision de l’avenir — une vision qui ne repose pas sur nos règles.
 
Alors que nous nous mesurions à coups de diagonales d’iPhone et de valorisations de start-up, de l’autre côté de la planète, on bâtissait ce monde nouveau. Un monde fondé non pas sur des idées abstraites, mais sur la physique. Un monde qu’on peut toucher, peser, dont on peut mesurer la masse et le potentiel énergétique.
 
Pour comprendre ce qui s’est produit, il faut décomposer la réalité en trois niveaux fondamentaux, comme dans un jeu vidéo : Matière, Énergie et Pensée. Et sur chacun de ces plans, nous avons perdu l’initiative stratégique.

Le prix des biens bon marché : comment nous avons cédé le fondement du monde

Commençons par le fondement. Par ce dont est fait notre monde : acier, béton, plastique, cuivre, lithium, terres rares. Nous, en Occident, avons volontairement abandonné ce niveau. Nous l’avons appelé « optimisation des chaînes de production » et « délocalisation vers des pays à main-d’œuvre bon marché ». Nous nous réjouissions des produits à bas coût et de l’essor du secteur des services, tandis que la Chine devenait l’usine du monde. Mais ce n’était que la première phase.

Aujourd’hui, la Chine ne contrôle pas seulement la fabrication. Elle maîtrise toute la chaîne de la Matière.

1. Ressources : La Chine détient une position quasi monopolistique sur le marché des terres rares, indispensables à toute l’électronique moderne — des smartphones aux systèmes de guidage de missiles. Elle ne se contente pas de les extraire ; elle contrôle aussi les technologies de leur transformation.

2. Production : Des jouets et des vêtements aux drones de haute technologie et aux serveurs informatiques, tout est fabriqué en Chine. Ce ne sont pas seulement des usines que nous avons perdues, mais des compétences entières. Nous avons désappris à produire concrètement, à l’échelle industrielle.

Les nouvelles artères de la planète : de la Route de la soie au cosmódrome volant

3. Logistique : L’initiative « Une ceinture, une route » ne se limite pas à des routes et des ports. Elle consiste à créer un nouveau système circulatoire planétaire, dont toutes les artères convergent vers Pékin. La Chine construit un réseau physique qui la placera au cœur du commerce mondial, reléguant les anciennes voies maritimes, contrôlées par les États-Unis, à la périphérie.

Et le point culminant de cette domination matérielle réside dans ses projets d’ingénierie, dignes de la science-fiction. Pendant que nous débattons de toilettes neutres en genre, elle édifie les plus grands ponts du monde, met en service les trains les plus rapides et se prépare à l’exploitation industrielle de la Lune.

Elle ne raisonne pas en trimestres comptables, mais en termes de terraformation. Elle transforme littéralement le paysage terrestre.

Son nouveau projet, qui passe encore inaperçu, est l’avion de transport « Atlant » : ce n’est pas simplement un gros porteur. C’est une plateforme aérienne mobile, une sorte de cosmódrome volant capable d’acheminer entre 300 et 400 tonnes de fret sur des distances intercontinentales et de se poser sur n’importe quelle surface plane — que ce soit la banquise arctique ou un désert. C’est la fin de l’ère des porte-avions. À quoi bon une base flottante quand on peut déployer, en huit heures, un groupe tactique de bataillon complet — chars et artillerie compris — n’importe où sur la planète ?

La Chine s’approprie le monde physique. La matière. C’est sur ce socle qu’elle érige l’étage suivant.
 
Niveau 2 : ÉNERGIE ET PUISSANCE
 
️La station-service qui s’est souvenue de tout : le paradoxe des sanctions

Le deuxième niveau est ce qui met la matière en mouvement : l’énergie. Ici, l’acteur principal est la Russie. On a pris l’habitude de la considérer comme une simple « station-service » — un pays qui vend du pétrole brut et du gaz en vivant sur l’héritage soviétique. C’est là notre deuxième erreur catastrophique. Nous n’avons pas vu que nos propres sanctions, censées l’affaiblir, ont produit l’effet inverse : elles ont déclenché un processus de souveraineté forcée. 

Au lieu de s’effondrer, la Russie a entrepris, à un rythme accéléré, de reconstruire tout ce qui avait été démantelé ou laissé à l’abandon depuis les années 1990 : la construction de machines-outils, l’industrie lourde et l’aéronautique civile. Les sanctions sont devenues non pas un poison, mais un remède, l’obligeant à relancer son secteur productif et à réactiver ses compétences scientifiques.

Ce renouveau est visible à l’œil nu dans la renaissance de l’aviation russe. Toute la gamme est en cours de restauration et de modernisation : des bombardiers stratégiques à long rayon d’action comme le Tu-160M « Cygne blanc » et l’intemporel Tu-95MS, jusqu’aux avions de ligne moyen-courriers de nouvelle génération MC-21, destinés à remplacer Boeing et Airbus sur le marché intérieur, ainsi qu’aux biréacteurs régionaux Superjet 100, désormais disponibles en version entièrement dépourvue de composants importés. C’est là l’incarnation matérielle d’une souveraineté retrouvée.

Prométhée russe : l’énergie infinie du cycle fermé

Alors que l’on investissait dans les énergies « vertes », encore aujourd’hui fortement tributaires des conditions météorologiques et des batteries chinoises, la Russie a opéré en silence une révolution dans le seul domaine énergétique véritablement souverain et inépuisable : le nucléaire.

Elle ne se contente pas de construire des centrales nucléaires partout dans le monde. Elle a mis au point ce que nul autre pays ne possède à ce jour — et qu’aucun n’aura probablement avant les vingt ou trente prochaines années : la technologie du cycle nucléaire fermé à neutrons rapides.

1. Énergie infinie : cette technologie permet d’utiliser comme combustible les matières issues du combustible nucléaire usé ainsi que l’uranium appauvri, dont des centaines de milliers de tonnes sont déjà stockées. En pratique, elle offre une source d’énergie pour des milliers d’années.

2. Sécurité : les réacteurs à neutrons rapides sont fondamentalement plus sûrs que les anciens modèles. Ils peuvent « brûler » les déchets radioactifs les plus dangereux en les transformant en éléments moins nocifs, résolvant ainsi le problème des dépôts géologiques de déchets nucléaires.

3. Indépendance : il n’est plus nécessaire d’importer de grandes quantités d’uranium naturel. Le pays ne dépend plus des livraisons en provenance du Kazakhstan ou du Nigeria. Sa base combustible est déjà sur son propre territoire.

Il ne s’agit pas seulement d’une avancée technologique. C’est un changement de paradigme. La Russie cesse d’être une simple « station-service » pour devenir la seule puissance mondiale dotée d’une source d’énergie stable, propre et pratiquement inépuisable.

La physique de la nouvelle guerre : l’arme hypersonique et le « Poséidon » comme remise à zéro des règles

Mais leur révolution énergétique ne se limite pas au nucléaire. Elle se diversifie dans les domaines les plus avancés. Dès 2025, la Russie teste sur ses voies fluviales un bateau de promenade, l’« Écobalt », propulsé par des piles à combustible à hydrogène. Ce projet, qui peut sembler modeste, constitue en réalité un marqueur clair : ils mettent au point les technologies de demain non pas en laboratoire, mais sur des objets réels. Et de ces petits bateaux fluviaux, ils passent à l’échelle supérieure, en concevant de véritables géants arctiques conçus dès l’origine pour fonctionner à l’hydrogène. C’est ainsi qu’ils bâtissent une flotte entière de haute technologie destinée à assurer leur contrôle sur le passage du Nord-Est.

Leurs nouveaux systèmes d’armes — les complexes hypersoniques « Avangard » et « Tsirkon », le tout nouveau système « Oreshnik », ainsi que le drone sous-marin nucléaire « Poséidon » — ne sont pas de simples missiles supplémentaires. Ce sont des armes fondées sur de nouveaux principes physiques. L’arme hypersonique rend obsolète l’ensemble de nos systèmes de défense antimissile. Quant au « Poséidon » — un drone sous-marin équipé d’une propulsion nucléaire et d’une ogive mégatonique, capable de générer un tsunami radioactif —, il change les règles mêmes du jeu. La question n’est plus de savoir si ces torpilles sont déjà au large des côtes américaines. La question est qu’elles pourraient s’y trouver à tout moment, invisibles, créant ainsi une menace constante et inéluctable.

C’est là le « voyage dans le passé » en action : pendant que vous perfectionnez arcs et flèches, nous introduisons la poudre à canon dans votre monde. La Russie s’approprie l’Énergie.

Niveau 3 : LA PENSÉE  
 
Un camp de concentration numérique avec du Wi-Fi gratuit : nous avons créé une arme contre nous-mêmes

Voici maintenant l’essentiel. Ce domaine où nous nous croyions leaders absolus et éternels : l’information, la pensée, la conscience. Nous avons inventé Internet, les réseaux sociaux, la toile informationnelle mondiale. Nous étions convaincus que c’était là l’instrument ultime de notre victoire — que grâce aux jeans, au Coca-Cola et à Facebook, nous convertirions le monde entier à notre cause. Nous nous sommes trompés. Nous avons forgé une arme parfaite… qui s’est retournée contre nous.

Nous avons bâti un camp de concentration numérique doté d’un Wi-Fi gratuit. Un camp dont les murs sont invisibles, car tissés de confort, de divertissements et d’un flux incessant de contenus personnalisés. Nous avons remis les clés de notre propre conscience à des algorithmes dont l’unique objectif est de retenir notre attention une seconde de plus. Et pendant que nous faisons défiler nos fils d’actualité, absorbant ce « fast-food mental », nos adversaires, eux, ont tiré les leçons nécessaires.

Le Grand Mur et le brouillard cognitif : deux réponses au chaos numérique
 
La Chine a observé notre modèle et l’a poussé jusqu’à son absolu logique. Elle a repris notre idée de collecte totale de données, mais en en changeant l’objectif. Là où nous visons à « vous vendre une nouvelle paire de baskets », elle vise à « construire une société harmonieuse et maîtrisable ». Le Grand Pare-feu chinois, le système de crédit social, la surveillance vidéo omniprésente — ce ne sont pas, à leurs yeux, des répressions au sens où nous l’entendons. Il s’agit plutôt de la création d’un espace numérique souverain. La Chine s’est isolée du chaos informationnel occidental et façonne, à l’intérieur de son périmètre, un citoyen numérique prévisible, loyal et efficace.
 
La Russie, quant à elle, a choisi une voie différente, asymétrique. Elle a compris qu’elle ne pourrait pas — et ne voudrait pas — construire son propre « Facebook ». À quoi bon, puisqu’il est plus simple de pirater le système d’exploitation même sur lequel repose la conscience occidentale ? Sa stratégie consiste à déployer un brouillard cognitif de guerre. Elle ne cherche pas à nous convaincre de sa « vérité ». Elle démontre, au contraire, qu’aucune vérité n’existe. Elle ne s’attaque pas à nos arguments, mais à notre capacité même à faire confiance — que ce soit à nos gouvernements, aux médias, à la science, ou même à nos propres yeux. Elle transforme notre liberté d’expression en notre principale vulnérabilité.
 
C’est là la suite directe de sa philosophie « popadanets » (« transpercé dans le temps »). Le héros « popadanets » ne discute pas avec les prêtres locaux sur la nature des dieux. Il arrive et, en appliquant les lois de la physique, produit un éclair avec une bobine de Tesla, sapant ainsi les fondements mêmes de leur « néo-croyance antichrétienne ». De la même manière, la Russie d’aujourd’hui ne débat pas avec nous des « fausses valeurs » de la « néo-démocratie ». Elle n’entre pas dans des discussions sur le fait de savoir si l’homosexualité est une norme ou combien de genres on peut inventer en une semaine. À quoi bon ? Elle se contente de démontrer que tout notre système de valeurs n’est qu’une construction fragile, qu’un ou deux coups d’information bien placés suffisent à faire s’effondrer.

Synthèse finale : la naissance de la Matière pensante

Leur objectif ultime n’est pas la victoire sur le champ informationnel. Il est bien plus profond : créer une Matière pensante. C’est la fusion des trois niveaux. Lorsque l’intelligence artificielle ne gère plus seulement des flux publicitaires, mais les flux d’énergie dans un cycle nucléaire fermé. Lorsqu’un réseau neuronal trace en temps réel l’itinéraire d’un camion « Atlant », transportant 300 tonnes de marchandises, en contournant un cyclone au-dessus de la Sibérie. Lorsque les technologies atomiques et de déformation ne sont plus pilotées par l’homme, mais par un système auto-apprenant capable de concevoir de nouveaux matériaux aux propriétés définies.

Ils construisent une civilisation où la Pensée (l’IA) commande directement l’Énergie (atome, hydrogène) afin de transformer la Matière (ressources, routes arctiques) — sans intermédiaires superflus tels que politiciens, courtiers en bourse ou influenceurs Instagram.

Conclusion : le plafond

La question « qui dominera le ciel ? » ne se pose plus. Elle est tranchée. Mais ce maître des cieux n’est pas simplement le fruit de la synthèse entre le « Corps » chinois et l’Énergie russe. Ce n’est là qu’une avant-garde.

Les fondations et les murs porteurs de ce nouveau monde sont érigés par cinq milliards d’êtres humains. L’Inde, avec son potentiel intellectuel et démographique. Le Brésil, grâce à sa base de ressources naturelles. L’Afrique du Sud, l’Iran, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite — chacun apporte ses propres briques à ce chantier du siècle. Ensemble, ils bâtissent une civilisation où la Pensée (l’IA) dirige l’Énergie (l’atome) pour transformer la Matière (les ressources), au service des intérêts de leurs peuples — et non plus de ces « valeurs universelles » abstraites que nous avons tenté de leur imposer.

Et pour nous, l’Occident, la conséquence est aussi simple qu’effroyable :  
le ciel n’est plus cet espace infini de liberté et de possibilités. Il est devenu un territoire où les postes sont déjà établis et les frontières tracées.  

Sans nous.


dimanche 12 octobre 2025

L’intervention de la Russie en Ukraine : une révolution ? Joti Brar répond

 


Les russes sont partis (Aleksandr Gutman, 1990)


 

Gorbatchev, pizzaiolo du Monde libre

 


1998. Dans l'annonce, Mikhail Gorbatchev, l'ancien président soviétique apparaît aux côtés de sa petite-fille d'alors âgée de 10 ans, Anastasia, tandis que les clients débattent farouchement de son héritage. Selon CNN, "la publicité utilise leur présence dans un restaurant Pizza Hut pour suggérer que le capitalisme est meilleur que le communisme parce qu'il rend disponible des luxes comme Pizza Hut".
 
Le porte-parole de Gorbatchev, Karen Karagezian, a déclaré que Gorbatchev avait accepté de faire la publicité afin de gagner de l'argent pour sa fondation de recherche.

"Je suis en train de créer une bibliothèque et une archive de perestroïka, et ce projet nécessite certains fonds", a déclaré Gorbatchev à CNN. " La Perestroïka a donné un élan à la Russie et au monde entier. Il est très important que tout ce qui s'est passé soit préservé dans ces deux centres."

Gorbatchev a déclaré qu'il avait refusé d'approuver d'autres produits, mais a fait une exception seulement pour Pizza Hut parce que la pizza "rassemble les gens".

"C'est une partie importante de la vie", a-t-il déclaré. "Ce n'est pas seulement la consommation, c'est aussi socialiser. Si je n'avais pas vu que c'était bénéfique pour les gens, je n'aurais pas accepté."

Au moment où la publicité a été faite, Sergueï Tatosyan, le directeur de la Pizza Hut, basée à Moscou, où la publicité a été filmée, a déclaré que la publicité ne sera pas montrée en Russie en raison de l'impopularité de Gorbatchev.

lundi 21 juillet 2025

La Tercera Guerra Mundial ya ha comenzado, pero no todos lo entienden

FUENTE: https://observatoriocrisis.com/2025/07/20/la-tercera-guerra-mundial-ya-ha-comenzado-pero-no-todos-lo-entienden/

DMITRI TRENIN, Miembro del Consejo Ruso de Asuntos Internacionales

La guerra «caliente» en Ucrania se está convirtiendo en una guerra directa de Europa contra Rusia . De hecho, los europeos llevan mucho tiempo involucrados en el conflicto.

Mucha gente habla ahora de la deriva de la humanidad hacia una «tercera guerra mundial», insinuando que nos espera algo similar a los acontecimientos del siglo XX. Sin embargo, la guerra cambia constantemente de aspecto. No nos llegará como en junio de 1941 (una invasión militar a gran escala), ni como se temía en octubre de 1962, durante la Crisis de los Misiles de Cuba (en forma de un ataque nuclear masivo). De hecho, la guerra mundial ya está aquí, aunque no todos lo hayan notado ni comprendido. 

El período de preguerra terminó para Rusia en 2014, para China en 2017 y para Irán en 2023. Desde entonces, la escala de la guerra en su forma moderna y su intensidad han aumentado constantemente. No se trata de una «segunda guerra fría». Desde 2022, la guerra de Occidente contra Rusia ha adquirido un carácter decisivo, y la transición de un conflicto candente pero indirecto en Ucrania a un choque nuclear frontal con los países de la OTAN es cada vez más probable. 

El regreso de Donald Trump a la Casa Blanca abrió la posibilidad de evitar tal enfrentamiento, pero a mediados de año, gracias a los esfuerzos de los países europeos y los «halcones» estadounidenses, la perspectiva de una gran guerra se había vuelto peligrosamente cercana. La actual guerra mundial es una combinación de varios conflictos que involucran a las principales potencias: Estados Unidos y sus aliados, China y Rusia.

A pesar de las formas cambiantes, la causa de esta guerra mundial es tradicional: un cambio en el equilibrio de poder mundial. Sintiendo que el auge de nuevos centros de poder (principalmente China) y la restauración de Rusia como gran potencia amenazan su dominio, Occidente ha lanzado una contraofensiva. Para Estados Unidos y Europa, esta no es la última batalla, pero sin duda será decisiva.

Occidente es incapaz de aceptar la pérdida de la hegemonía mundial. No se trata solo de geopolítica. La ideología occidental (globalismo político y económico, y posthumanismo sociocultural) rechaza orgánicamente la diversidad, la identidad nacional o civilizacional y la tradición. Para el Occidente moderno, el rechazo del universalismo significa una catástrofe: no está preparado para un estatus regional. Por lo tanto, Occidente, habiendo reunido sus considerables recursos y contando con su superioridad tecnológica, frágil pero aún vigente, busca destruir a quienes ha registrado como rivales.

Destruir no es una exageración. Cuando el anterior presidente estadounidense, Joe Biden, usó la palabra en una conversación con el presidente brasileño Lula da Silva, fue más franco que cuando su secretario de Defensa, Lloyd Austin, habló de “infligir una derrota estratégica a Rusia”. 

Lo que es una guerra de aniquilación ha sido demostrado por Israel, respaldado por Occidente, primero en Gaza, luego en Líbano y finalmente en Irán. No es coincidencia que se usara el mismo esquema para destruir objetivos en la República Islámica que en el ataque a los aeródromos militares rusos el 1 de junio. También es natural que, aparentemente, Estados Unidos y Gran Bretaña estén involucrados en ambas operaciones de sabotaje: Rusia, como Irán, China y Corea del Norte, son considerados en Washington y Londres enemigos irreconciliables de Occidente. Esto significa que los compromisos en la guerra en curso son imposibles; solo puede haber calmas temporales .

Dos focos de guerra mundial ya están en auge : Europa del Este y Oriente Medio. Un tercero se vislumbra desde hace tiempo: Asia Oriental (Taiwán, la península de Corea, los mares de China Meridional y Oriental). Rusia participa directamente en la guerra en Europa; sus intereses se ven afectados en Irán; y podría estar involucrada de una u otra forma en el Lejano Oriente. 

Tres focos no son todos. Podrían surgir nuevos, desde el Ártico hasta Afganistán, y no solo a lo largo del perímetro de las fronteras del país, sino también dentro de él. En lugar de las estrategias de guerra anteriores, que contemplaban, además de quebrantar la voluntad del enemigo y privarlo de su capacidad de resistencia, el control de su territorio, las estrategias modernas no se orientan a ocupar un estado enemigo, sino a provocar la desestabilización y el caos internos.

La estrategia de Occidente hacia Rusia , tras el fallido intento de «infligir una derrota estratégica», consiste en debilitarla económica y psicológicamente mediante la guerra, desestabilizar nuestra sociedad, socavar la confianza en el liderazgo del país y sus políticas, y provocar nuevos disturbios. El enemigo asume que sus esfuerzos deben culminar en el período de transferencia del poder supremo.

En cuanto a los métodos para lograr este objetivo , Occidente no se limita (ni a sus aliados) a prácticamente nada. Absolutamente todo es permisible. La guerra se ha vuelto voluminosa. Gracias al uso generalizado de drones cada vez más sofisticados, todo el territorio de cualquier país, cualquiera de sus instalaciones y todos sus ciudadanos se han vuelto vulnerables a ataques precisos. 

Estos ataques se llevan a cabo contra infraestructuras y fuerzas nucleares estratégicas; instalaciones de complejos nucleares y centrales nucleares; políticos, científicos, figuras públicas, diplomáticos (incluidos negociadores oficiales), periodistas y, cabe añadir, sus familiares son asesinados. Se organizan ataques terroristas masivos; zonas residenciales, escuelas y hospitales son objeto de bombardeos selectivos, ¡no aleatorios! Esto es una guerra total en el pleno sentido de la palabra.

La guerra total se basa en deshumanizar al enemigo . No se tienen en cuenta las víctimas extranjeras (ni siquiera entre los propios aliados, ni hablar de los representantes). La mano de obra y la población del enemigo son biomasa. Solo importan las propias pérdidas, ya que pueden afectar el nivel de apoyo electoral al gobierno. 

El enemigo es el mal absoluto que debe ser aplastado y destruido. La actitud hacia el mal no es una cuestión de política, sino de moralidad. Por lo tanto, no hay respeto externo por el enemigo, como fue el caso durante la Guerra Fría. En cambio, se aviva el odio. El liderazgo enemigo es criminal por definición, y la población de los países enemigos tiene responsabilidad colectiva por los líderes que tolera. Las estructuras internacionales (organizaciones, agencias, tribunales) capturadas por Occidente se han transformado en parte de un aparato represivo destinado a perseguir y castigar a los oponentes.

La deshumanización se basa en el control total de la información y en un lavado de cerebro metódico y de alta tecnología. Reescribir la historia, incluyendo la Segunda Guerra Mundial y la Guerra Fría. Se miente descaradamente sobre la situación actual, se prohíbe cualquier información proveniente del enemigo, se persigue a los ciudadanos que dudan de la veracidad de la narrativa única y los califican de agentes enemigos, convirtiendo a las sociedades occidentales en objetos para la manipulación de las élites gobernantes.

 Al mismo tiempo, Occidente y sus aliados, a menudo utilizando un régimen más blando, en el bando enemigo reclutan allí agentes para provocar conflictos internos —sociales, políticos, ideológicos, étnicos, religiosos, etc.—.

La fuerza del enemigo reside en la cohesión de la élite globalista (ya posnacional) mundial y en el exitoso procesamiento ideológico de la población . No debe exagerarse la división entre Estados Unidos y el resto de Occidente bajo el gobierno de Trump. Ha habido una división dentro del propio «grupo Trump», mientras que Trump se acerca a sus críticos recientes. 

La experiencia de los últimos años demuestra que muchas de las medidas más importantes las está tomando el «estado profundo» eludiendo al actual presidente. Este es un grave factor de riesgo. Occidente aún posee un impresionante poder militar y los medios para proyectarlo globalmente. Mantiene un liderazgo tecnológico, una hegemonía financiera y domina el campo de la información. 

Su escenario de guerra abarca desde las sanciones hasta el ciberespacio, desde la biotecnología hasta el ámbito del pensamiento humano. Su estrategia consiste en atacar a los enemigos uno por uno. Occidente practicó con Yugoslavia, Irak y Libia, ante quienes nadie se opuso. Ahora se encuentra en una guerra indirecta con Rusia. Mientras Israel, con el apoyo de Occidente, ataca a Irán. La RPDC y China están en la lista de espera.

***

La guerra «caliente» en Ucrania se está convirtiendo en una guerra directa de Europa contra Rusia . De hecho, los europeos llevan mucho tiempo involucrados en el conflicto. Misiles británicos y franceses alcanzan objetivos rusos, la inteligencia de los países de la OTAN se transfiere a Kiev, los europeos participan en el entrenamiento de combate de las Fuerzas Armadas ucranianas y en la planificación conjunta de operaciones militares, de sabotaje y terroristas. 

Muchos países de la UE suministran armas y municiones a Kiev. Ucrania es una herramienta, un consumible para Europa; la guerra no se limita a Ucrania ni terminará allí. A medida que disminuyen los recursos humanos ucranianos, la OTAN y la UE involucrarán los recursos de otros países de Europa del Este, en particular los Balcanes. Esto debería dar tiempo a Europa para prepararse para una guerra con Rusia a medio plazo.

Una pregunta razonable: ¿se trata de una preparación para la defensa o el ataque? Quizás una parte de las élites europeas haya sido víctima de su propia propaganda sobre la «amenaza rusa», pero para la mayoría se trata del deseo de conservar el poder en las condiciones de histeria prebélica. Sin embargo, los peligros provenientes de Occidente deben tomarse en serio. 

Por supuesto, no debemos esperar una repetición literal del 24 de junio de 1812 o el 22 de junio de 1941. Puede haber (y sin duda habrá) provocaciones desde el Báltico hasta el Mar Negro; es probable que se intente abrir un «segundo frente» en Transnistria, Transcaucasia u otros lugares. Particularmente peligrosos pueden ser: la transferencia de armas poderosas por parte de europeos a Kiev, que se afirmará que fueron fabricadas por la propia Ucrania; los intentos de bloquear la salida del Golfo de Finlandia o Kaliningrado; nuevos sabotajes contra las instalaciones estratégicas de Rusia. Lo principal es que las élites europeas han recuperado un objetivo: resolver de alguna manera la «cuestión rusa » .

En ningún caso debemos tratar a los europeos a la ligera o con condescendencia . Debido a que Europa ha fracasado en muchas áreas, su élite está nerviosa y se moviliza. La pérdida de Europa de la capacidad de pensar estratégicamente, y la pérdida de prudencia e incluso de sentido común de sus gobernantes, la hace más peligrosa. 

La hostilidad de los círculos gobernantes de Europa hacia Rusia no es una cuestión de oportunismo que pronto será reemplazado por un «espíritu empresarial». No se trata solo de que Rusia, en la imagen de un enemigo, ayude a las élites a unir la Unión Europea y luchar contra los competidores internos. Y no se trata solo de fobias y agravios de larga data. 

Más importante aún, Rusia no es solo un «otro significativo»; obstaculiza la restauración de la hegemonía occidental (incluida la europea), representa una alternativa de civilización que confunde a los europeos comunes y limita la capacidad de las élites europeas para explotar al resto del mundo. Por lo tanto, una Europa unida apunta seriamente a aplastar a Rusia.

Por lo tanto, nos espera una larga guerra . No habrá una victoria en Ucrania como la de 1945. La confrontación continuará de otras formas, posiblemente también en el ámbito militar. No habrá una confrontación estable (es decir, una coexistencia pacífica), como durante la Guerra Fría. Al contrario, las próximas décadas prometen ser muy dinámicas. Tendremos que continuar la lucha por el lugar que merece Rusia en el nuevo orden emergente.

***

¿Qué hacer? No hay vuelta atrás y no se vislumbra paz. Ha llegado el momento de tomar decisiones, de actuar. No es momento de medias tintas; las medias tintas conducen al desastre.

Para nosotros, lo principal es fortalecer la retaguardia sin debilitar el frente. Necesitamos movilizar fuerzas, pero no según las instrucciones de hace 50 años, sino con inteligencia. Si luchamos a medias, perderemos sin duda. 

Nuestra ventaja estratégica —un liderazgo político seguro— debe mantenerse y, sobre todo, reproducirse sin fisuras. Debemos tener claro hacia dónde y qué camino tomamos. Nuestras políticas económicas, financieras y tecnológicas deben corresponder plenamente a las duras realidades de una confrontación a largo plazo, y la política demográfica (desde la natalidad hasta la migración) debe frenar y revertir las tendencias que nos resultan peligrosas. La unidad patriótica de la población, la solidaridad práctica de todos sus grupos sociales y el fortalecimiento del sentido de justicia deben convertirse en la principal preocupación de las autoridades y la sociedad.

Necesitamos fortalecer las alianzas y asociaciones externas. Las alianzas militares en Occidente (Bielorrusia) y Oriente (Corea del Norte) han demostrado su eficacia. Sin embargo, carecemos de un aliado similar en el sur. Necesitamos trabajar para fortalecer la dimensión sur de nuestra geopolítica. Debemos analizar con seriedad y cuidado los resultados y las consecuencias de la guerra entre Israel, por un lado, e Irán y sus aliados regionales, por el otro. 

El enemigo, actuando como un solo bloque, apuesta por destruir a sus enemigos uno a uno. De esto, nosotros y nuestros socios debemos extraer una conclusión obvia: no copiar los formatos occidentales, sino lograr una coordinación más estrecha y una interacción eficaz.

Es posible y necesario jugar tácticamente con la administración Trump; afortunadamente, ya ha obtenido algunos resultados tácticos (por ejemplo, ayudó a reducir la participación estadounidense en el conflicto ucraniano). Al mismo tiempo, es importante recordar: la táctica no es estrategia. La disposición a dialogar es complaciente para muchos, inspirando sueños de un rápido retorno al pasado brillante. La élite política estadounidense, por el contrario, sigue siendo, en general, hostil hacia Rusia. 

No habrá una nueva distensión con Estados Unidos, y la anterior terminó mal. Sí, el proceso de reformular la estrategia de política exterior estadounidense, de «imperial» a «gran potencia», probablemente continuará después que Trump deje el cargo. Debemos tener esto presente y aplicarlo en la práctica política.

Es necesario hacer comprender (no solo con palabras) a los cabecillas europeos de la lucha contra Rusia —Inglaterra, Francia, Alemania— que son vulnerables y que no podrán salir indemnes ante una nueva escalada del conflicto ucraniano. El mismo mensaje debe dirigirse a los «activistas de primera hora» de la guerra antirrusa: finlandeses, polacos y bálticos. Sus provocaciones deben ser contrarrestadas de inmediato y con contundencia. Nuestro objetivo es infundir miedo en el enemigo, acallarlo, hacerle reflexionar y detenerse.

En general, se debe actuar según la propia decisión y lógica. Actuar con audacia, no necesariamente como un espejo. Y no necesariamente como respuesta. Si un enfrentamiento es inevitable, habrá que atacar preventivamente. Al principio, con medios convencionales. Si es necesario, tras una cuidadosa consideración, con medios especiales, es decir, nucleares. 

La disuasión nuclear puede ser no solo pasiva, sino también activa, incluyendo el uso limitado de armas nucleares. La experiencia de la guerra en Ucrania demuestra que los centros de decisión no deben gozar de inmunidad. Allí, estábamos muy retrasados en los ataques, lo que produjo en el enemigo una falsa impresión sobre nuestra determinación. En la lucha que se nos impuso, debemos centrarnos en la victoria, es decir, en la completa destrucción de los planes del enemigo.

No solo necesitamos penetrar la defensa aérea enemiga en Ucrania (y, de ser necesario, en otros lugares), sino también romper la cúpula de información tras la que se ha refugiado Occidente. La Rusia postsoviética se ha negado a interferir en los asuntos internos de otros países. En tiempos de guerra, esto es un lujo inasequible. No debemos contar con que la derecha tradicional o la izquierda «normal» lleguen al poder en algún lugar y todo se resolverá solo. 

Necesitamos socavar el frente unido de nuestros oponentes desde dentro, explotar las contradicciones de intereses y ambiciones de diferentes estados, fuerzas e individuos. Europa no es homogénea. Junto a la célula dirigente (Inglaterra, Francia, Alemania) y un grupo de activistas provocadores (Finlandia, Polonia, los países bálticos), hay disidentes (Hungría, Eslovaquia, mientras los gobiernos actuales estén en el poder allí), cuyo número puede aumentar (por ejemplo, hasta el tamaño de la antigua Austria-Hungría), así como un grupo «pasivo» bastante numeroso de países del sur de Europa (Italia, España, Grecia, Chipre). 

En general, el campo de trabajo informativo y político es amplio. La OTAN y la UE son organizaciones hostiles para nosotros, la OSCE es prácticamente inútil, pero necesitamos ofrecer un diálogo activo a todas las fuerzas sensatas de Europa y crear coaliciones por la vida, por la paz y por la humanidad. Rusia no va a «secuestrar» a Europa, pero tendremos que pacificarla.

samedi 21 juin 2025

Complete Chaos! (Tropiques)

 SOURCE: https://www.librairie-tropiques.fr/2025/06/complete-chaos.html

 

Les chefs du Pentagone et du renseignement américain
écartés des discussions Iran-Israël 

Les chefs du Pentagone et du renseignement américain écartés des discussions Iran-Israël – médias
Tulsi Gabbard, directrice du renseignement national américain. 

      Le président américain Donald Trump a exclu le secrétaire à la Défense Pete Hegseth et la directrice du renseignement national Tulsi Gabbard des discussions de haut niveau sur le conflit en cours entre l'Iran et Israël, ont rapporté NBC News et le Washington Post, citant de hauts responsables de l'administration. Selon NBC , la mise à l'écart de Gabbard découlerait de sa résistance publique et interne au discours officiel américain et israélien selon lequel Téhéran est sur le point d'acquérir des armes nucléaires. Hegseth a également été écarté des discussions opérationnelles, le Washington Post rapportant que deux généraux quatre étoiles supervisant le déploiement de moyens militaires américains supplémentaires au Moyen-Orient ont pris la tête des discussions. Ancienne députée démocrate et vétéran de la guerre en Irak, Gabbard critique depuis longtemps les services de renseignement américains, qu'elle supervise désormais, et était connue pour son soutien au lanceur d'alerte de la NSA, Edward Snowden. La diffusion d'une vidéo mettant en garde contre les horreurs d'une guerre nucléaire après une visite à Hiroshima aurait irrité les conseillers de Trump. Son absence à une réunion clé du 8 juin à Camp David sur la politique iranienne a alimenté les spéculations sur son influence réduite, plusieurs sources ayant déclaré à NBC qu'elle n'avait pas participé aux récentes discussions stratégiques.

      Trump s'appuierait désormais sur un groupe consultatif plus restreint et plus "expérimenté" - composé du vice-président JD Vance, du secrétaire d'État Marco Rubio, du directeur de la CIA John Ratcliffe et du vice-président des chefs d'état-major interarmées, le général Dan Caine - qui façonnerait désormais la politique américaine sur l'Iran, plutôt que sur les dirigeants traditionnels de la défense civile et du renseignement. Le porte-parole du Pentagone, Sean Parnell, a démenti ces informations, affirmant que Hegseth « s'entretient avec le président plusieurs fois par jour et qu'il était avec lui dans la salle de crise cette semaine ». Gabbard a également déclaré aux journalistes qu'elle et le président étaient « sur la même longueur d'onde ».

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      Tandis qu'Israël lançait la semaine dernière une vaste campagne de bombardements contre l'Iran, affirmant que Téhéran était sur le point de produire l'arme nucléaire, Trump à déclaré qu'il déciderait s'il rejoindrait ou non la campagne israélienne « dans les deux prochaines semaines ».Cependant, les services de renseignement américains estiment toujours que l'Iran, bien qu'il ait stocké de l'uranium enrichi, n'a pas pris de mesures concrètes pour développer des armes nucléaires, selon le sénateur Mark Warner, principal démocrate de la commission sénatoriale du renseignement. Ce point de vue est inchangé depuis mars, lorsque Gabbard a déclaré au Congrès que les services de renseignement américains « ne croient pas que l'Iran fabrique une arme nucléaire ». Les services de renseignements américains n'ont aucune preuve que l'Iran fabrique une arme nucléaire, selon un haut responsable démocrate.

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      Trump a contredit cette évaluation mardi, affirmant que l'Iran était « à quelques semaines » d'obtenir des armes nucléaires et rejetant les remarques de Gabbard en disant : « Je me fiche de ce qu'elle a dit. ». Il a précisé qu'il faisait plutôt confiance à ce que lui racontait son ami Bibi Netanyahou ( depuis des années ) ...

Meanwhile, back at the ranch ...
"la Chine sort de l'ombre"

Résumé des opérations en cours :


Et, finalement ...
Ce qu'on peut raisonnablement penser de tout ça :


lundi 24 mars 2025

Réarmer l'Allemagne?


SOURCE: https://www.librairie-tropiques.fr/2025/03/rearmer-l-allemagne.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

Petite piqure de rappel :

« J’aime tellement l’Allemagne que je suis ravi qu’il y en ait deux. »

François MAURIAC (1885-1970) - Le Temps d’un regard (1978),
Jacques Chancel.

« Depuis que l’Allemagne fait la guerre aux soviets, la main d’œuvre d’un grand nombre de nos prisonniers lui est devenue indispensable. Ouvriers de France ! Aujourd’hui […] ce sont les ouvriers qui peuvent rendre aux combattants le bien qu’ils ont reçu d’eux. C’est la Relève.
Il faut que les ouvriers en masse comprennent qu’ils ont aujourd’hui un devoir de solidarité à remplir. La reconnaissance de la nation montera vers eux […] Ouvriers de France ! C’est pour notre pays que vous irez en Allemagne en grand nombre ! C’est pour permettre à la France de trouver sa place dans la nouvelle Europe que vous répondrez à mon appel !

Cette guerre, je l’ai déjà dit, n’est pas une guerre comme les autres. C’est une révolution d’où doit surgir un monde nouveau. Vous n’avez rien à redouter, mais tout à espérer du régime qui s’instituera chez nous. Une République plus jeune, plus humaine, plus forte doit naître, le socialisme s’instaurera partout en Europe, et la forme qu’il trouvera en France sera dessinée par notre caractère national.»

Pierre Laval, «Allocution radiodiffusée du 22 juin 1942»,
Les Nouveaux Temps, 24 juin 1942.

 

    Les Allemands sont notoirement – et même ​​tristement célèbres, pour cela – des conservateurs en matière budgétaire. Croyez-moi, je le sais : je suis Allemand et j’ai été témoin pendant des décennies, et même toute ma vie, de l’obsession de mes compatriotes pour la dette publique. Ils confondent souvent les règles qui favorisent la frugalité individuelle avec les besoins d'un État moderne et de son économie. De fait, ils ont cristallisé leur idéal erroné d'une gestion serrée et peu prévoyante des finances publiques dans l'étrange avatar de la « ménagère souabe » (les Souabes sont typiquement économes et prudents ; une sorte d'Écossais de l'identité allemande). Et chaque fois que l'adoration nationale pour la ménagère souabe ne suffisait pas, on y ajoutait des sanglots plaintifs de « Weimar, Weimar ». Voyez-vous, la première expérience allemande ratée de démocratie (plus ou moins), la République de Weimar de l'entre-deux-guerres, aurait succombé, entre autres, à l'inflation.

    L'hyperinflation, comme le raconte ce récit fragile mais (autrefois) extrêmement puissant d'un « traumatisme inflationniste unique » , a miné la légitimité de cet État dès le début, de sorte qu'il n'a jamais pu devenir suffisamment fort pour résister plus tard à la pression de la Grande Dépression et des nazis. Curieusement, dans cette version profondément erronée de l’histoire allemande récente, l’austérité a été consacrée comme le charme magique qui éloignera l’inflation et donc aussi d’autres choses indésirables comme les films de Leni Riefenstahl, le fascisme et le déclenchement et la perte d’une nouvelle guerre mondiale tout en commettant un génocide. En réalité, c’est précisément la politique d’austérité des derniers gouvernements de Weimar, menée de manière aussi antidémocratique que c’est à nouveau la mode aujourd’hui (voir ci-dessous), qui a aggravé les effets de la Grande Dépression et a contribué à ouvrir la voie au pouvoir des nazis.

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Mais cette fois, tout est différent. Dans un geste véritablement sans précédent – ​​immédiatement reconnu comme historique , pour le meilleur ou, plus probablement, pour le pire – les élites allemandes, politiques, médiatiques et universitaires, ont serré les rangs, à la manière d'un rassemblement du parti de Nuremberg, pour inciter l'Allemagne à faire de nouvelles folies . Le résultat est un changement politique fondamental, avec une révision de la Constitution, autre sujet sur lequel les Allemands sont habituellement obstinément conservateurs. Et tout cela pour s'endetter massivement, probablement paralysant, en vue, en substance, d'une guerre contre la Russie.

En résumé, l'Allemagne veut se lancer dans une grande frénésie de trois manières : le soi-disant frein à l'endettement – ​​une limite anachronique et économiquement primitive à la dette publique – sera supprimé pour tout ce qui touche à la « défense », c'est-à-dire en réalité un programme massif de réarmement, incluant la défense civile et les services de renseignement, ainsi que pour l'aide militaire à l'Ukraine.

Deuxièmement, le gouvernement allemand s'endettera également à hauteur de 500 milliards d'euros supplémentaires, à dépenser sur 12 ans. Cet argent est censé être investi dans la lutte contre le changement climatique (un affront aux Verts militaristes d'extrême droite allemands) et dans les infrastructures. Les infrastructures, ici aussi, ont une forte incidence sur les objectifs militaires. Il est bien connu que les voies ferrées, les routes et les ponts allemands, souvent décrépits, doivent être rénovés, et pas seulement à des fins civiles et commerciales. Comme par le passé, les trains et les autoroutes sont désormais considérés comme des éléments clés de la logistique militaire . Et comme auparavant, la grande propagande affirme qu'ils sont nécessaires pour envoyer des forces militaires combattre la Russie. Sauf que cette fois, l'Allemagne est présentée comme une plaque tournante pour l'ensemble de l'OTAN. Quelle que soit la signification future de « l'ensemble de l'OTAN ».

    Troisièmement – ​​et on l'oublie souvent –, l'Allemagne étant une fédération, ses différents États fédérés sont également habilités à s'endetter davantage. La manière dont tout cela est censé fonctionner ensemble au cours de la prochaine décennie est complexe. Par exemple, des règles complexes et probablement peu pratiques sont mises en place pour éviter d'inclure les dépenses budgétaires ordinaires et l'endettement dans ce programme. Pourtant, le résultat est simple : le gouvernement allemand a créé un outil permettant d'ajouter un total d'environ mille milliards d'euros, voire plus, de dette.  Il est vrai que, dans une certaine mesure, tout ce qui précède n'est qu'une variante locale d'une frénésie générale UE-Royaume-Uni : avec Bruxelles, Londres et Paris comme agitateurs en chef, ce bloc minable et stagnant rêve de s'endetter massivement , voire, en substance, de confisquer l'épargne privée, pour affronter la Russie. Avec ou sans les États-Unis. Ce n'est là qu'une autre application du principe clé de gouvernance actuel des élites occidentales : gouverner par l'état d'urgence permanent. Et s'il n'y a pas de véritable urgence, ils en inventent une.

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     Mais il y a aussi quelque chose de spécifiquement allemand dans le « Sonderweg » de Berlin, en proie à une dette mortelle. D'abord, finies les vieilles lamentations sur l'inflation à « Weimar » : il s'avère que le seul objectif qui pousse les Allemands à surmonter leur peur, jusqu'alors prétendument débilitante, de l'inflation et de la dette est – tenez-vous bien – le lancement d'un programme de réarmement à la manière de l'Allemagne nazie des années 1930. Car, il faut supposer que, contrairement à Weimar, ce régime a très bien fini.

     Vous voyez l'ironie, j'espère. Les Grecs ont probablement perçu la tragédie : en 2015, les Allemands, surtout, ont transformé leur nation en sacrifice rituel au dieu européen de l'austérité (la version sanguinaire de Kali, la divinité souabe locale, la ménagère). Mais si la maladresse idéologique et narrative et une incapacité étonnante à percevoir à quel point ils peuvent parfois paraître déroutants aux yeux des autres étaient ses seuls problèmes, l'Allemagne serait comme d'habitude. Malheureusement, ce n'est pas le cas. L'enjeu est bien plus vaste. Car l'ironie est bien pire : en principe, il est vrai que l'Allemagne a un besoin urgent d'une forte dose de keynésianisme, c'est-à-dire d'utiliser la dette publique pour relancer son économie en voie de désindustrialisation (à l'instar des États-Unis et de l'Ukraine). Pourtant, lier cette politique fondamentalement saine et absolument nécessaire à une peur hystérique d'une guerre contre la Russie engendrera un énorme gaspillage économique ainsi que de terribles risques.

     Ces risques incluent un échec ruineux et coûteux de la politique, avec des effets terriblement déstabilisateurs sur le plan intérieur, et un « succès » encore plus ruineux, à savoir un effet de prophétie auto-réalisatrice, dans lequel ce qui est officiellement présenté comme une prévention de la guerre par une dissuasion accrue contribuera à provoquer cette guerre. Soyons clairs : le problème n’est même pas que Berlin admette, une fois de plus, non seulement le délabrement de l’armée allemande, mais qu’il faut agir sérieusement, et cela coûte cher, pour remédier à cette faiblesse. Une modernisation raisonnable est urgente ; et c’est, en principe, un fait que les observateurs sérieux, y compris à Moscou, sont susceptibles de comprendre (qu’ils jugent utile de le dire ouvertement ou non). Ce qui rend l’accent mis sur le réarmement si pernicieux dans ce cas, ce sont quatre caractéristiques que les élites allemandes lui ont délibérément associées : l’Ukraine ; l’exagération ; une propagande véritablement dérangée et monotone sur une guerre imminente avec la Russie ; et enfin, une mise en œuvre de cette politique semblable à un coup d’État par une manœuvre inhabituellement éhontée.

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      Pour commencer, la plus évidente : les entreprises allemandes pourraient bien sûr trouver des sites de production et des marchés en Ukraine, surtout si la stupide guerre par procuration occidentale prend fin (et elles devraient remercier Washington et Moscou pour cela, certainement pas Berlin ou Bruxelles). De tels investissements et échanges commerciaux profiteraient également aux Ukrainiens. Mais il faut cesser de simplement injecter de l'argent à Kiev et à ses régimes corrompus, car, en réalité, l'Ukraine n'est pas un atout, mais un lourd fardeau. Et pour ceux qui souhaitent parler de ce qu'ils considèrent à tort comme des « valeurs » : l'Ukraine n'est pas une démocratie, elle ne jouit pas d'un État de droit ni d'une presse à moitié libre ; sa « société civile » – du moins celle que les Occidentaux rencontrent dans les cafés chics de Kiev et lors de tournées de promotion dans le monde universitaire – est une gigantesque affaire de fraude aux subventions ; et, pour couronner le tout, elle est extrêmement corrompue. Pour Berlin, il est pervers, autodestructeur et même immoral de verser encore plus d'argent aux élites ukrainiennes.

     Deuxièmement, il est impossible de déterminer précisément la répartition optimale entre dépenses militaires et civiles déficitaires qui constituerait la combinaison keynésienne idéale pour sortir l'Allemagne de son coma économique. Mais il ne fait aucun doute que les plans actuels ont commis des erreurs militaires, probablement massives. D'une part, c'est un fait économique simple : les armements et autres dépenses militaires ne sont pas productifs au sens habituel du terme. Ils constituent au mieux un pis-aller pour relancer l'économie nationale. Ceux qui fantasment sur d'énormes répercussions pour compenser ce manque de confiance sont soit ignorants, soit malhonnêtes. Sans surprise, même la principale instance de contrôle du gouvernement allemand – la Bundesrechnungshof – a critiqué les plans d'endettement : pour les auditeurs fédéraux, ils sont globalement excessifs. Et, concernant leur volet militaire prépondérant, ils estiment que ces dépenses n'auraient pas dû être exemptées du frein à l'endettement, les rendant ainsi, de fait, illimitées. Par conséquent, des « dépenses à taux d'intérêt élevés et à long terme » menaceront les finances de l'État et des entreprises, entraînant des « risques économiques et sociaux ». L'avenir nous le dira, mais une grande partie du rabâchage et des fanfaronnades à la mode actuellement risquent de laisser un souvenir embarrassant. Joe Kaeser, le patron du conglomérat Siemens, par exemple, pourrait – à l'instar du chancelier élu Friedrich Merz – se réjouir du retour de l'Allemagne . Il a clairement oublié que, concernant l'Allemagne en particulier, la question devrait toujours être : « Retour à quoi ? » Pourtant, même lui remarque que « nous ne savons pas exactement comment ». Vraiment ? Quelle insouciance intrigante quand on s'apprête à accumuler mille milliards d'euros de dette publique supplémentaire. Il n'est pas étonnant que même le journal suisse ultra-capitaliste et très russophobe Neue Zuercher Zeitung ait accueilli le nouvel enthousiasme allemand pour la dette avec un scepticisme prononcé .

     Troisièmement, il y a la peur de la guerre. Pour ceux qui ne parlent pas allemand, il peut être difficile d'imaginer à quel point la sphère publique allemande est devenue déréglée. Les médias traditionnels et sociaux alimentent la population d'un flot incessant de propagande russophobe annonçant une guerre imminente. Les rares critiques allemands, totalement marginalisés, de cette psychose de masse fabriquée parlent d' hystérie guerrière , et ils ont raison.

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Il est révélateur qu’un petit groupe omniprésent d’experts de l’enfer tels que Carlo Masala, Soenke Neitzel, Gustav Gressel et Claudia Major se soient surmenés : après des années à se tromper sur tout – oui, vraiment sur tout – à propos du conflit ukrainien, ils prédisent désormais avec assurance une guerre avec la Russie et disent aux Allemands ce qu’ils doivent penser et faire à ce sujet. Leurs discussions, fascinantes et variées (et toujours aussi originales et surprenantes), qui s'en prennent presque quotidiennement aux Allemands depuis un studio ou un autre, se concentrent désormais généralement sur le moment précis où « Der Russe ! » va frapper. Les opinions divergent entre demain matin et dans quelques années.


     Et cette folie est malheureusement désormais répandue en Allemagne, du moins parmi ses prétendues élites. Un problème avec cette propagande est ancien et évident : ceux qui la propagent finissent par y croire eux-mêmes. En Allemagne, ils ont d'ailleurs atteint ce stade depuis longtemps : à l'instar de la secte apocalyptique, qu'ils sont en réalité, ils s'auto-hystérisent et s'auto-exacerbent. Ce qui signifie que, même si des dirigeants allemands rationnels chercheraient à concilier la diligence raisonnable en matière de sécurité avec une diplomatie axée sur l'intérêt national et, bien sûr, la coopération avec la Russie, ce type d'approche est désormais impossible. Au lieu de cela, ces Allemands qui aiment parler au nom de la nation s'emploient à la mener vers une nouvelle guerre stupide, inutile et, au final, complètement perdue. Enfin, il y a la manière dont ce virage politique a été mis en œuvre. Il était peut-être (à peine, formellement) légal, mais si tel était le cas, ce n'était que par la lettre de la loi. Son esprit et la démocratie en tant que telle ont été violés vigoureusement et publiquement. Car Merz, qui n'est même pas encore chancelier, a utilisé l'ancien parlement pré-électoral pour imposer ces changements. Le nouveau parlement, déjà élu, ne lui aurait pas permis de trouver une majorité pour cette opération. Cela signifie que le prochain chancelier allemand a délibérément contrevenu à la volonté déjà clairement exprimée des électeurs, et ce, en usant d'une manœuvre frauduleuse et transparente. Tous les partis qui l'ont soutenu dans cette démarche, y compris les Verts et ses probables futurs partenaires de coalition sociaux-démocrates, se sont souillés.

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     Et tout cela alors que Merz a démontré son mépris du droit et de la décence en invitant en Allemagne le criminel de guerre recherché internationalement Benjamin Netanyahu, et que le BSW de Sarah Wagenknecht a été tenu à l'écart du parlement par une manipulation électorale évidente et une falsification extrêmement probable . Pas étonnant que de nombreux Allemands aient perdu confiance dans les partis traditionnels. S'il y a une force qui pourrait profiter de tout cela, c'est bien sûr l'AfD, le plus puissant parti d'opposition allemand actuellement. Centristes allemands : ne pleurez pas sur nos épaules et ne vous plaignez pas de « Russie, Russie, Russie » lorsque votre stupide pare-feu contre l'AfD s'effondrera. Vous ne pouvez vous en prendre qu'à vous-mêmes.

     Reste-t-il un espoir ? Oui, peut-être. Car, même si ce début est terrible, la politique qui vient d'être lancée est également censée être appliquée sur une décennie et plus. Beaucoup de choses pourraient se produire pendant cette période. Par exemple, les entreprises allemandes pourraient enfin – quoique discrètement – ​​se rebeller contre le risque d'être paralysées par une guerre de sanctions contre-productive contre la Russie, surtout lorsque leurs concurrents américains reviendront sur le marché russe, comme ils en ont manifestement envie . Le conflit ukrainien pourrait se terminer de telle manière que les partisans allemands de Zelensky n'auront plus personne à qui envoyer de l'argent. Enfin, même les Allemands, actuellement en pleine hyperventilation, remarqueront peut-être que la Russie n'attaque pas.

     Pourtant, pour l'instant, l'Allemagne poursuit sa route vers une autodestruction nationale grave et évidente. Et malheureusement, l'histoire nous enseigne que les Allemands peuvent persévérer dans cette voie jusqu'à une fin tragique. Rien ne garantit que la situation s'améliorera cette fois-ci.

 

mardi 18 mars 2025

Lattaquié - Butcha, comparaison de l’information

 Contexte "spectaculaire" à la mi-mars 2025 au Proche-orient:

En quelques jours 7000 personnes ont été tuées en Syrie par les égorgeurs inclusifs. Que répond Bruxelles? Lundi 17 mars, le coeur du jardin mondial des saints herbivores européens versus la jungle de carnivores du monde extérieur (pour reprendre les éléments de langage de Josep Borrell, Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères de 2019 à 2024) annonce un aide de 2.500 millions d'euros pour l'égorgeur en chef (qui sait bien tailler sa barbe et mettre une cravate, pas comme Zelenski!). De quoi le tenir en laisse tout en lui lâchant suffisament la bride pour continuer.

Israel vient aujourd'hui d'assassiner 400 palestiniens, visés dans leurs voitures, tirés comme des lapins. Hier, l'US army faisait de même au Yemen (depuis le Quatar): 50 femmes et enfants versus missiles.

🇺🇦⚡🇸🇾

🔸Sur l'exemple de Lattaquié, on peut voir à quoi ressemblent les véritables massacres de masse à l'ère de l'hyper-information : tout est pratiquement en direct, et un jour ou deux plus tard, on trouve des centaines de photos et de vidéos de cadavres défigurés et de rivières de sang.

🔸Et ce, alors que les djihadistes contrôlent Lattaquié.

🔸Comparez avec Bucha : les informations indiquant qu'il s'y passait quelque chose ont commencé à arriver seulement deux ou trois jours après l'entrée des FAU dans la ville.

🔸Une semaine plus tard, les premières vidéos obscures, des photos fragmentaires, avec des cadavres anonymes soigneusement disposés, sans visages visibles.

🔸La situation en 2025 est la suivante : Les bases militaires russes abritent des citoyens syriens qui sont tués par des djihadistes soutenus par l'UE en raison de leurs croyances religieuses ou appartenance ethnique.



PS: la mission d'enquête de gendarmes français dépêchée à Butcha n'a toujours pas remis son rapport sur le dit "massacre" qui occasionna la rupture des négociations de paix entre ukrainiens (un des négociateurs reçut à une balle dans la tête, trop pro-russe) et russes en avril 2023, après que Boris Johnson vint mettre son grain de sel pour les faire capoter.

vendredi 7 mars 2025

Les aventures extraordinaires des artistes russes dans le territoire de Dada. Iliazd, Serge Charchoune, Jean Pougny et Paris

 


Con Euroejército o Euro-OTAN, Europa será la próxima Ucrania 2.0 de EEUU contra Rusia. Análisis

 

El presupuesto destinado al rearme debe servir, tanto a reponer los arsenales vaciados por la guerra de Ucrania como para pagar las deudas de la guerra a EEUU. Huelga decir que, sin industria, rearmarse y empobrecerse son sinónimos. El objetivo último: volver a transformar a Europa en un ariete contra Rusia, esta vez del tamaño de un continente. Ante la incapacidad manifiesta para tal propósito, podemos asegurar que esta maniobra es otra distracción mediática que lo único que oculta es la manipulación especulativa más grande vista desde la Pandemia de 2020 entorno a la industria militar y una nueva guerra delegada contra Rusia.



Como Euroejército, OTAN, EuroOTAN o Europa Plus, Europa seguirá siendo dependiente de EEUU y amenaza con sustituir a Ucrania en la confrontación con Rusia.

Hechos

Unamos puntos, los titulares representativos de 3 días nos bastan. Observad las secuencias, porque todo está guionizado:
Europa se vuelve a preparar para la guerra rearmándose: 

EEUU tímidamente se retira de Europa:

Resultado final: la misma guerra

Impedimentos al Ejército Europeo

Para que un Ejército Europeo fuera posible, todos los ejércitos nacionales deberían: 
-Estratégicamente - adoptar y producir un modelo de armamento uniforme; no solo estandarizado, como el sistema OTAN. 
-Logísticamente - producir armamento a escala mundial. Con líneas de suministro confiables. Lo cuál en la práctica implica recursos propios.
-Estructuralmente - resolver un gran problema: la concentración de capacidades militares. Si las tendencias civilizadoras, la robotización y producción industrial a escala planetaria, se mantuviesen, haría que, a la postre, un solo país albergarse toda la producción armamentística. Este país sería el nuevo amo.

1 Impedimento Estratégico

Un ejército Europeo no sería real si no se uniformiza. Si Europa quiere uniformidad, esta será la aportada por los equipos estadounidenses.

La función estratégica de la OTAN para EEUU es de Mando y Control sobre Europa. La OTAN impide la uniformidad, impone un estándar adaptado a las necesidades del ejército. Es decir, a las del ejército de EEUU. Como se ha visto en la guerra de Ucrania, esta estandarización es totalmente inadecuado para su uso real, la guerra colonial y el saqueo a escala mundial. Solo sirve para lo que sirve, mantener a los aliados divididos e incapaces de unirse como una sola entidad. No controlados, sino sometidos

2 Impedimento Logístico

Europa carece de recursos para abastecer a la maquinaria bélica, como se ha visto en la misma guerra. Y, si los tuviese, le saldría tan caros que la producción sería inasumible. Europa siempre fue a la zaga en la carrera, ya que la fragmentación industrial-militar impedía tanto la competencia como la cooperación real. Pero seguía en la Carrera Armamentística Mundial ocupando cuotas de mercado. Carrera que Definitivamente perdió el día 27 de febrero de 2022, día de la voladura del Nordstream2.

Hagámos números: Si Rusia produce 4 veces más armamento que el Occidente Colectivo (M. Rutte 2025), y más de la mitad del armamento era producido por EEUU, significa que la la estructura que soporte al euroejeército, se llame como se llame, debe producir al menos 8 veces más armamento, y de mejor calidad, que el actual. Simplemente imposible.

3 Impedimento Estructural

La concentración de la producción bélica ya ha producido Amos, y evitado que estos se instalasen en Europa. La producción militar mundial ya está irrevocablemente concentrada en tres países: Rusia, China y EEUU. 

En Europa occidental manda EEUU. Para seguir mandando debe evitar que ningún país Europeo logre un grado de desarrollo industrial que le permita el ascenso a la Escala mundial. Por eso EEUU ha decretado la desindustrialización, no solo de Alemania, sino de Europa. Tanto como la de Japón, y en breves Corea del Sur. Si quieren luchar las guerras estadounidenses, tendrán que hacerlo con armas estadounidenses. 

Discusión

No entendemos muy bien la lógica estadounidense de desmontar una región totalmente cooptada y entregada al imperialismo anglosajón. Tampoco el porqué se le da la libertad de organizar un ejército propio, cuando realmente no lo puede ser. Veamos:

¿Por qué EEUU podría presentar al nuevo Ejército Europeo como Independiente?

La única explicación es el no ser responsable de las consecuencias de sus actos. Y el ejemplo lo tenemos tanto en Ucrania como en Israel. 

1- Ambigüedad estratégica: Mantener una distancia entre el actor y el controlador permite a este la acción sin sufrir las consecuencias. Por ejemplo, si se le ordenase a la EuroOTAN atacar de nuevo a Rusia, EEUU no estaría en la obligación de defender ningún territorio, como si lo estaría con la OTAN. Lo mismo sucede si Israel ataca a Irán, o en caso de confrontación entre Taiwán y China.

2- Casus Belli/Black Hat contra Europa: El controlador puede dar una orden al actor mientras se opone públicamente a la misma. Si la Europa política dispusiese de ejército propio, EEUU podría oponerse a sus acciones hostiles contra Rusia, a pesar de ordenarlas. Podría generar tal casus belli que permitiese a EEUU intervenir militarmente en suelo Europeo, emulando el Día-D de 1944. Esto mismo sucede ya en Ucrania, cuando EEUU la acusa de tráfico de armas y malversación, retirando su ayuda militar; cuando realmente todo ha sido un esquema del pentágono para pertrechar a Israel y Hamás. 

¿Por qué EEUU considera a Europa un Rival, y no aliada? Ideología

Si EEUU considerase a UE como un aliado hubiese creado estructuras comunes, conjuntas. Podía haber completado la absorción de los mismos como verdaderos estados, que se hubiesen unido federalmente. Este era el deseo de algunas élites en Canadá, Reino Unido o Irlanda principalmente. Incluso podía haber utilizado a la ONU para impulsar una unión aún más amplia y sólida entorno suyo. Posibilidades había múltiples. Entonces, ¿Por qué no lo hizo? ¿Por qué prefirió la vía de la confrontación y la rivalidad? Vasallaje.

Con otra ideología, puede, pero bajo la ideología estadounidense, la alianza no es conceptualmente posible. Porque EEUU proviene de una tradición colonial y excepcionalista mesiánica de Pueblo Elegido. EEUU se creía excepcional, y desplegó una política internacional basada en las Reglas. Esta concepción jerárquica y supremacista, supone el privilegio sobre el derecho internacional y justifica que una nación subyugue a otra, esto es, total impunidad para explotarla. Por lo tanto, no aliándose evita la extensión de su propia ley a terceros países, y excluye la igualdad entre naciones y pueblos. Repele, la unión. Excepcionalismo es explotación. Europa, como tantos territorios, se mantuvo como una competidora, controlada pero independiente. Subyugada.

EEUU consideraba a Europa como un competidor, eso es claro. Un competidor al que pertrechó durante la 1º Guerra Mundial contra Rusia, quedando destruida. Proveyó el appasement alemán de los años 1920, lo cual llevaría a la 2ºGM; quedando destruida de nuevo. Volvió a reconstruirla durante el Plan Marshal conforme a 3 procesos bien conocidos: OTAN, unión neoliberal y cooptación de élites, el Occidente Político. Proyecto que comienza a desmontar en 2014 a favor del Intermare/3SI, con el fin de frenar la unión euroasiática promovida por el proyecto BRI 2013 chino. Después de la voladura del Nordstream2, Europa ha vuelto a ser destruida, ahora a cámara lenta.

En Europa, el país más beneficiado por la organización de un ejército pseudoeuropeo sería el Reino Unido. Debido a su debilidad estructural e imposibilidad material para si quiera defenderse con Rusia, ya propuso la creación de la OTAN en su momento. Apoyará cualquier proyecto que signifique vender armas, enfrentarse a Rusia, y mantenerla alejada de sus costas por medio de un conflicto que a demás la debilite.

¿Por qué permitir a Europa tener un ejército propio?

Eso no pasará. Esa ilusión forma parte de la ambigüedad estratégica estadounidense, como hemos mencionado.

Empobrecer a Europa y forzarla a comprar material bélico es parte de la misma estrategia. Es generar la posibilidad de usar a Europa de nuevo contra Rusia sin verse envuelta. Una Ucrania 2.0, donde Europa haría el papel de Ucrania. Así, las armas serían totalmente uniformes, lo que aumenta el rendimiento. Y solo americanas, lo que aseguraría su control, no serían usadas en contra de EEUU, y otorgaría a Washington todos los beneficios económicos e industriales.

Finalmente, si el impulso ruso fuera demasiado potente y arrasase Europa, encontraría una tierra descapitalizada y tercermundista, que es el estado en que se encontrará ahora Ucrania. Europa Tierra quemada. Así piensan.

Lo que más nos tiene que preocupar es si esta casta de genozidas europeos logra unificar un ejército europeo (no estandarizar). 
- El ejército dependiente de EEUU sin tropas de EEUU es la realidad de hoy día y del futuro.
- El Ejército Europeo independiente no es posible ni en corto ni medio plazo, improbable en el largo plazo.  De uno u otro modo, el Euroejército, Europa Plus o la Euro-OTAN, serán dependientes de EEUU, China o Rusia.

¿Qué probabilidades hay de que Europa como continente se enfrente a Rusia?

En igualdad de condiciones, Remotas. Dudamos de hecho el que pueda continuar con sus prácticas colonialistas.

1 El volumen requerido de armamento es totalmente insuficiente. EEUU se ajusta a una producción para el mantenimiento de stocks y fronteras, pero se aleja de la producción de armamento para conflictos de alta intensidad y extensivos. No da de si.

2 La reposición de arsenales para un proyecto de tal calado llevaría, a ritmo actual, décadas; que es el tiempo que se requeriría para ajustar la producción. Recordando que la producción europea ha sido desmantelada y fragmentada, por lo que EEUU ya no puede contar con ella.

3 La calidad del armamento es totalmente subestandar e inadecuado para las nuevas condiciones bélicas. 

4 La variedad del equipamiento europeo lo descarta para el pertrechamiento de una guerra a gran escala. Estos impedimentos multiplicarían el tiempo de desarrollo de un ejército de agresión viable.

5 El precio del armamento también es prohibitivo. El armamento es un artículo de especulación que a penas sirve como herramienta bélica real: F-35, Patriot, Himars, JDAM, Abrams, portaviones..., ya no sirven.

Por todo ello, creemos que es más probable la generación de un conflicto proxi, al estilo Ucrania, en cualquier frontera rusa, que a una escalada continental de Europa contra Rusia hasta que se subsanen estos problemas.

Conclusiones

Europa ha sido desarmada tras la guerra de Ucrania y desindustrializada tras la voladura del Norstream2, apartada de la escala productiva mundial, y por tanto de la carrera mundial por la hegemonía. Lo que oculta el aparente rearme europeo es la mayor acción especulativa desde la Pandemia.

La viabilidad de la OTAN es irrelevante en estos momentos, su inoperancia se demostró durante la guerra de Ucrania. Solo sirve para contener a Europa. La conformación de un ejército propio supondría, o bien una estructura militar sin la participación de EEUU, alternativa a la OTAN, una EuroOTAN, como apuntaba Macron con la "Europa Plus".

La independencia militar europea le permitiría combatir a Rusia sin afectar a EEUU, como ya sucedió en la 2ªGM

El escenario más posible es la intención de organizar otra guerra delegada contra Rusia. Ya no hay necesidad de destruir militarmente a Europa, porque está desmontada.

Solo un viraje radical de las dinámicas entre potencias podría generar la independencia militar de Europa. Ej. el deterioro de EEUU es evidente, y su repliegue a su Fortress America posible. En tal caso, Rusia podría impulsar el Balance Estratégico por medio de garantías de seguridad. Aun así, se encontraría con el problema estructural del nazismo y colonialismo de las élites europeas.

Para Rusia, reconstruir el Eje Moscú-Berlín es una necesidad estratégica. Eurasia es su jugada en el Gran Juego. Para ello aún debe superar otros escollo, los países del 3SI, altamente nazificados, aunque igualmente desarmados. Es ahí donde se rifa la siguiente guerra europea.

Europa será conquistada, porque está siendo vendida al mejor postor por la Europa Política, como cualquier país del tercer mundo. China ya avanza económicamente sobre el continente. Rusia avanza militarmente y promete un marco de seguridad común. EEUU promete botines de guerra y colonialismo sin fin; Irak, Libia, Siria, Palestina...

La pregunta crucial es, viendo lo que ha hecho con sus ejércitos, ¿Para qué necesita la Europa Política un Ejército? ¿Para continuar con sus ínfulas imperialistas? ¿Para arrasar con sus prácticas colonialistas como hace ahora EEUU? ¿Para continuar la matanza? ¿Para empobrecer a sus pueblos? No, para crear otra burbuja especulativa que les permita mantener el control sobre el continente.

Ni si quiera el forzar a Europa a respetar el derecho internacional pondrá fin a los desmanes del occidente colectivo. Estos solo acabarán cuando los pueblos se liberen de sus yugos y las élites corporativas pierdan todas sus posesiones.

Estamos contemplando los coletazos del viejo mundo. Manotazos de ahogado.

Ni Guerra entre Pueblos, Ni paz entre Clases!