Nous
(l’Occident) avons manqué le moment où le monde a cessé d’être tel que
nous le connaissions. Convaincus que « la fin de l’histoire » était
arrivée, que notre modèle avait triomphé, nous pensions que le reste du
monde dériverait lentement mais sûrement vers la démocratie libérale et
l’économie de marché. Nous imaginions que les grands combats de notre
époque se joueraient sur le terrain des esprits, des « likes » et des
parts de marché d’applications mobiles.
Pendant
que nous dormions, un nouveau monde se construisait. Pas seulement en
Chine ou en Russie. Tout un bloc de pays, aujourd’hui regroupé sous
l’appellation BRICS+, qui représente désormais plus de la moitié de la
population mondiale — près de 5 milliards d’habitants sur 8 —, a
commencé à façonner sa propre réalité. Il ne s’agit pas simplement d’une
alliance économique. C’est un projet civilisationnel en train de
s’émanciper de l’Occident, en créant ses propres instruments financiers,
ses propres corridors commerciaux et, surtout, sa propre vision de
l’avenir — une vision qui ne repose pas sur nos règles.
Alors
que nous nous mesurions à coups de diagonales d’iPhone et de
valorisations de start-up, de l’autre côté de la planète, on bâtissait
ce monde nouveau. Un monde fondé non pas sur des idées abstraites, mais
sur la physique. Un monde qu’on peut toucher, peser, dont on peut
mesurer la masse et le potentiel énergétique.
Pour
comprendre ce qui s’est produit, il faut décomposer la réalité en trois
niveaux fondamentaux, comme dans un jeu vidéo : Matière, Énergie et
Pensée. Et sur chacun de ces plans, nous avons perdu l’initiative
stratégique.
Le prix des biens bon marché : comment nous avons cédé le fondement du monde
Commençons
par le fondement. Par ce dont est fait notre monde : acier, béton,
plastique, cuivre, lithium, terres rares. Nous, en Occident, avons
volontairement abandonné ce niveau. Nous l’avons appelé « optimisation
des chaînes de production » et « délocalisation vers des pays à
main-d’œuvre bon marché ». Nous nous réjouissions des produits à bas
coût et de l’essor du secteur des services, tandis que la Chine devenait
l’usine du monde. Mais ce n’était que la première phase.
Aujourd’hui, la Chine ne contrôle pas seulement la fabrication. Elle maîtrise toute la chaîne de la Matière.
1.
Ressources : La Chine détient une position quasi monopolistique sur le
marché des terres rares, indispensables à toute l’électronique moderne —
des smartphones aux systèmes de guidage de missiles. Elle ne se
contente pas de les extraire ; elle contrôle aussi les technologies de
leur transformation.
2.
Production : Des jouets et des vêtements aux drones de haute technologie
et aux serveurs informatiques, tout est fabriqué en Chine. Ce ne sont
pas seulement des usines que nous avons perdues, mais des compétences
entières. Nous avons désappris à produire concrètement, à l’échelle
industrielle.
Les nouvelles artères de la planète : de la Route de la soie au cosmódrome volant
3.
Logistique : L’initiative « Une ceinture, une route » ne se limite pas à
des routes et des ports. Elle consiste à créer un nouveau système
circulatoire planétaire, dont toutes les artères convergent vers Pékin.
La Chine construit un réseau physique qui la placera au cœur du commerce
mondial, reléguant les anciennes voies maritimes, contrôlées par les
États-Unis, à la périphérie.
Et
le point culminant de cette domination matérielle réside dans ses
projets d’ingénierie, dignes de la science-fiction. Pendant que nous
débattons de toilettes neutres en genre, elle édifie les plus grands
ponts du monde, met en service les trains les plus rapides et se prépare
à l’exploitation industrielle de la Lune.
Elle
ne raisonne pas en trimestres comptables, mais en termes de
terraformation. Elle transforme littéralement le paysage terrestre.
Son
nouveau projet, qui passe encore inaperçu, est l’avion de transport «
Atlant » : ce n’est pas simplement un gros porteur. C’est une plateforme
aérienne mobile, une sorte de cosmódrome volant capable d’acheminer
entre 300 et 400 tonnes de fret sur des distances intercontinentales et
de se poser sur n’importe quelle surface plane — que ce soit la banquise
arctique ou un désert. C’est la fin de l’ère des porte-avions. À quoi
bon une base flottante quand on peut déployer, en huit heures, un groupe
tactique de bataillon complet — chars et artillerie compris — n’importe
où sur la planète ?
La Chine s’approprie le monde physique. La matière. C’est sur ce socle qu’elle érige l’étage suivant.
Niveau 2 : ÉNERGIE ET PUISSANCE
️La station-service qui s’est souvenue de tout : le paradoxe des sanctions
Le
deuxième niveau est ce qui met la matière en mouvement : l’énergie.
Ici, l’acteur principal est la Russie. On a pris l’habitude de la
considérer comme une simple « station-service » — un pays qui vend du
pétrole brut et du gaz en vivant sur l’héritage soviétique. C’est là
notre deuxième erreur catastrophique. Nous n’avons pas vu que nos
propres sanctions, censées l’affaiblir, ont produit l’effet inverse :
elles ont déclenché un processus de souveraineté forcée.
Au
lieu de s’effondrer, la Russie a entrepris, à un rythme accéléré, de
reconstruire tout ce qui avait été démantelé ou laissé à l’abandon
depuis les années 1990 : la construction de machines-outils, l’industrie
lourde et l’aéronautique civile. Les sanctions sont devenues non pas un
poison, mais un remède, l’obligeant à relancer son secteur productif et
à réactiver ses compétences scientifiques.
Ce
renouveau est visible à l’œil nu dans la renaissance de l’aviation
russe. Toute la gamme est en cours de restauration et de modernisation :
des bombardiers stratégiques à long rayon d’action comme le Tu-160M «
Cygne blanc » et l’intemporel Tu-95MS, jusqu’aux avions de ligne
moyen-courriers de nouvelle génération MC-21, destinés à remplacer
Boeing et Airbus sur le marché intérieur, ainsi qu’aux biréacteurs
régionaux Superjet 100, désormais disponibles en version entièrement
dépourvue de composants importés. C’est là l’incarnation matérielle
d’une souveraineté retrouvée.
Prométhée russe : l’énergie infinie du cycle fermé
Alors
que l’on investissait dans les énergies « vertes », encore aujourd’hui
fortement tributaires des conditions météorologiques et des batteries
chinoises, la Russie a opéré en silence une révolution dans le seul
domaine énergétique véritablement souverain et inépuisable : le
nucléaire.
Elle
ne se contente pas de construire des centrales nucléaires partout dans
le monde. Elle a mis au point ce que nul autre pays ne possède à ce jour
— et qu’aucun n’aura probablement avant les vingt ou trente prochaines
années : la technologie du cycle nucléaire fermé à neutrons rapides.
1.
Énergie infinie : cette technologie permet d’utiliser comme combustible
les matières issues du combustible nucléaire usé ainsi que l’uranium
appauvri, dont des centaines de milliers de tonnes sont déjà stockées.
En pratique, elle offre une source d’énergie pour des milliers d’années.
2.
Sécurité : les réacteurs à neutrons rapides sont fondamentalement plus
sûrs que les anciens modèles. Ils peuvent « brûler » les déchets
radioactifs les plus dangereux en les transformant en éléments moins
nocifs, résolvant ainsi le problème des dépôts géologiques de déchets
nucléaires.
3.
Indépendance : il n’est plus nécessaire d’importer de grandes quantités
d’uranium naturel. Le pays ne dépend plus des livraisons en provenance
du Kazakhstan ou du Nigeria. Sa base combustible est déjà sur son propre
territoire.
Il
ne s’agit pas seulement d’une avancée technologique. C’est un
changement de paradigme. La Russie cesse d’être une simple
« station-service » pour devenir la seule puissance mondiale dotée d’une
source d’énergie stable, propre et pratiquement inépuisable.
La physique de la nouvelle guerre : l’arme hypersonique et le « Poséidon » comme remise à zéro des règles
Mais
leur révolution énergétique ne se limite pas au nucléaire. Elle se
diversifie dans les domaines les plus avancés. Dès 2025, la Russie teste
sur ses voies fluviales un bateau de promenade, l’« Écobalt », propulsé
par des piles à combustible à hydrogène. Ce projet, qui peut sembler
modeste, constitue en réalité un marqueur clair : ils mettent au point
les technologies de demain non pas en laboratoire, mais sur des objets
réels. Et de ces petits bateaux fluviaux, ils passent à l’échelle
supérieure, en concevant de véritables géants arctiques conçus dès
l’origine pour fonctionner à l’hydrogène. C’est ainsi qu’ils bâtissent
une flotte entière de haute technologie destinée à assurer leur contrôle
sur le passage du Nord-Est.
Leurs
nouveaux systèmes d’armes — les complexes hypersoniques « Avangard » et
« Tsirkon », le tout nouveau système « Oreshnik », ainsi que le drone
sous-marin nucléaire « Poséidon » — ne sont pas de simples missiles
supplémentaires. Ce sont des armes fondées sur de nouveaux principes
physiques. L’arme hypersonique rend obsolète l’ensemble de nos systèmes
de défense antimissile. Quant au « Poséidon » — un drone sous-marin
équipé d’une propulsion nucléaire et d’une ogive mégatonique, capable de
générer un tsunami radioactif —, il change les règles mêmes du jeu. La
question n’est plus de savoir si ces torpilles sont déjà au large des
côtes américaines. La question est qu’elles pourraient s’y trouver à
tout moment, invisibles, créant ainsi une menace constante et
inéluctable.
C’est
là le « voyage dans le passé » en action : pendant que vous
perfectionnez arcs et flèches, nous introduisons la poudre à canon dans
votre monde. La Russie s’approprie l’Énergie.
Niveau 3 : LA PENSÉE
Un camp de concentration numérique avec du Wi-Fi gratuit : nous avons créé une arme contre nous-mêmes
Voici
maintenant l’essentiel. Ce domaine où nous nous croyions leaders
absolus et éternels : l’information, la pensée, la conscience. Nous
avons inventé Internet, les réseaux sociaux, la toile informationnelle
mondiale. Nous étions convaincus que c’était là l’instrument ultime de
notre victoire — que grâce aux jeans, au Coca-Cola et à Facebook, nous
convertirions le monde entier à notre cause. Nous nous sommes trompés.
Nous avons forgé une arme parfaite… qui s’est retournée contre nous.
Nous
avons bâti un camp de concentration numérique doté d’un Wi-Fi gratuit.
Un camp dont les murs sont invisibles, car tissés de confort, de
divertissements et d’un flux incessant de contenus personnalisés. Nous
avons remis les clés de notre propre conscience à des algorithmes dont
l’unique objectif est de retenir notre attention une seconde de plus. Et
pendant que nous faisons défiler nos fils d’actualité, absorbant ce «
fast-food mental », nos adversaires, eux, ont tiré les leçons
nécessaires.
️Le Grand Mur et le brouillard cognitif : deux réponses au chaos numérique
La
Chine a observé notre modèle et l’a poussé jusqu’à son absolu logique.
Elle a repris notre idée de collecte totale de données, mais en en
changeant l’objectif. Là où nous visons à « vous vendre une nouvelle
paire de baskets », elle vise à « construire une société harmonieuse et
maîtrisable ». Le Grand Pare-feu chinois, le système de crédit social,
la surveillance vidéo omniprésente — ce ne sont pas, à leurs yeux, des
répressions au sens où nous l’entendons. Il s’agit plutôt de la création
d’un espace numérique souverain. La Chine s’est isolée du chaos
informationnel occidental et façonne, à l’intérieur de son périmètre, un
citoyen numérique prévisible, loyal et efficace.
La
Russie, quant à elle, a choisi une voie différente, asymétrique. Elle a
compris qu’elle ne pourrait pas — et ne voudrait pas — construire son
propre « Facebook ». À quoi bon, puisqu’il est plus simple de pirater le
système d’exploitation même sur lequel repose la conscience occidentale
? Sa stratégie consiste à déployer un brouillard cognitif de guerre.
Elle ne cherche pas à nous convaincre de sa « vérité ». Elle démontre,
au contraire, qu’aucune vérité n’existe. Elle ne s’attaque pas à nos
arguments, mais à notre capacité même à faire confiance — que ce soit à
nos gouvernements, aux médias, à la science, ou même à nos propres yeux.
Elle transforme notre liberté d’expression en notre principale
vulnérabilité.
C’est
là la suite directe de sa philosophie « popadanets » (« transpercé dans
le temps »). Le héros « popadanets » ne discute pas avec les prêtres
locaux sur la nature des dieux. Il arrive et, en appliquant les lois de
la physique, produit un éclair avec une bobine de Tesla, sapant ainsi
les fondements mêmes de leur « néo-croyance antichrétienne ». De la même
manière, la Russie d’aujourd’hui ne débat pas avec nous des « fausses
valeurs » de la « néo-démocratie ». Elle n’entre pas dans des
discussions sur le fait de savoir si l’homosexualité est une norme ou
combien de genres on peut inventer en une semaine. À quoi bon ? Elle se
contente de démontrer que tout notre système de valeurs n’est qu’une
construction fragile, qu’un ou deux coups d’information bien placés
suffisent à faire s’effondrer.
Synthèse finale : la naissance de la Matière pensante
Leur
objectif ultime n’est pas la victoire sur le champ informationnel. Il
est bien plus profond : créer une Matière pensante. C’est la fusion des
trois niveaux. Lorsque l’intelligence artificielle ne gère plus
seulement des flux publicitaires, mais les flux d’énergie dans un cycle
nucléaire fermé. Lorsqu’un réseau neuronal trace en temps réel
l’itinéraire d’un camion « Atlant », transportant 300 tonnes de
marchandises, en contournant un cyclone au-dessus de la Sibérie. Lorsque
les technologies atomiques et de déformation ne sont plus pilotées par
l’homme, mais par un système auto-apprenant capable de concevoir de
nouveaux matériaux aux propriétés définies.
Ils
construisent une civilisation où la Pensée (l’IA) commande directement
l’Énergie (atome, hydrogène) afin de transformer la Matière (ressources,
routes arctiques) — sans intermédiaires superflus tels que politiciens,
courtiers en bourse ou influenceurs Instagram.
Conclusion : le plafond
La
question « qui dominera le ciel ? » ne se pose plus. Elle est tranchée.
Mais ce maître des cieux n’est pas simplement le fruit de la synthèse
entre le « Corps » chinois et l’Énergie russe. Ce n’est là qu’une
avant-garde.
Les
fondations et les murs porteurs de ce nouveau monde sont érigés par
cinq milliards d’êtres humains. L’Inde, avec son potentiel intellectuel
et démographique. Le Brésil, grâce à sa base de ressources naturelles.
L’Afrique du Sud, l’Iran, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite —
chacun apporte ses propres briques à ce chantier du siècle. Ensemble,
ils bâtissent une civilisation où la Pensée (l’IA) dirige l’Énergie
(l’atome) pour transformer la Matière (les ressources), au service des
intérêts de leurs peuples — et non plus de ces « valeurs universelles »
abstraites que nous avons tenté de leur imposer.
Et pour nous, l’Occident, la conséquence est aussi simple qu’effroyable :
le
ciel n’est plus cet espace infini de liberté et de possibilités. Il est
devenu un territoire où les postes sont déjà établis et les frontières
tracées.
1998. Dans l'annonce, Mikhail Gorbatchev, l'ancien président soviétique apparaît aux côtés de sa
petite-fille d'alors âgée de 10 ans, Anastasia, tandis que les clients
débattent farouchement de son héritage. Selon CNN,
"la publicité utilise leur présence dans un restaurant Pizza Hut pour
suggérer que le capitalisme est meilleur que le communisme parce qu'il
rend disponible des luxes comme Pizza Hut".
Le porte-parole de Gorbatchev, Karen Karagezian, a déclaré que Gorbatchev avait accepté de faire la publicité afin de gagner de l'argent pour sa fondation de recherche.
"Je suis en train de créer une bibliothèque et une archive de perestroïka, et ce projet nécessite certains fonds", a déclaré Gorbatchev à CNN. " La Perestroïka
a donné un élan à la Russie et au monde entier. Il est très important
que tout ce qui s'est passé soit préservé dans ces deux centres."
Gorbatchev a déclaré qu'il avait refusé d'approuver d'autres produits,
mais a fait une exception seulement pour Pizza Hut parce que la pizza
"rassemble les gens".
"C'est une partie importante de la vie", a-t-il déclaré. "Ce n'est pas
seulement la consommation, c'est aussi socialiser. Si je n'avais pas vu
que c'était bénéfique pour les gens, je n'aurais pas accepté."
Au moment où la publicité a été faite, Sergueï Tatosyan, le directeur de
la Pizza Hut, basée à Moscou, où la publicité a été filmée, a déclaré que la publicité ne sera pas montrée en Russie en raison de
l'impopularité de Gorbatchev.
DMITRI TRENIN, Miembro del Consejo Ruso de Asuntos Internacionales
La
guerra «caliente» en Ucrania se está convirtiendo en una guerra directa
de Europa contra Rusia . De hecho, los europeos llevan mucho tiempo
involucrados en el conflicto.
Mucha gente habla ahora de la deriva de la humanidad hacia una
«tercera guerra mundial», insinuando que nos espera algo similar a los
acontecimientos del siglo XX. Sin embargo, la guerra cambia
constantemente de aspecto. No nos llegará como en junio de 1941 (una
invasión militar a gran escala), ni como se temía en octubre de 1962,
durante la Crisis de los Misiles de Cuba (en forma de un ataque nuclear
masivo). De hecho, la guerra mundial ya está aquí, aunque no todos lo
hayan notado ni comprendido.
El período de preguerra terminó para Rusia en 2014, para China en
2017 y para Irán en 2023. Desde entonces, la escala de la guerra en su
forma moderna y su intensidad han aumentado constantemente. No se trata
de una «segunda guerra fría». Desde 2022, la guerra de Occidente contra
Rusia ha adquirido un carácter decisivo, y la transición de un conflicto
candente pero indirecto en Ucrania a un choque nuclear frontal con los
países de la OTAN es cada vez más probable.
El regreso de Donald Trump a la Casa Blanca abrió la posibilidad de
evitar tal enfrentamiento, pero a mediados de año, gracias a los
esfuerzos de los países europeos y los «halcones» estadounidenses, la
perspectiva de una gran guerra se había vuelto peligrosamente cercana.
La actual guerra mundial es una combinación de varios conflictos que
involucran a las principales potencias: Estados Unidos y sus aliados,
China y Rusia.
A pesar de las formas cambiantes, la causa de esta guerra mundial es
tradicional: un cambio en el equilibrio de poder mundial. Sintiendo que
el auge de nuevos centros de poder (principalmente China) y la
restauración de Rusia como gran potencia amenazan su dominio, Occidente
ha lanzado una contraofensiva. Para Estados Unidos y Europa, esta no es la última batalla, pero sin duda será decisiva.
Occidente es incapaz de aceptar la pérdida de la hegemonía mundial.
No se trata solo de geopolítica. La ideología occidental (globalismo
político y económico, y posthumanismo sociocultural) rechaza
orgánicamente la diversidad, la identidad nacional o civilizacional y la
tradición. Para el Occidente moderno, el rechazo del universalismo
significa una catástrofe: no está preparado para un estatus regional.
Por lo tanto, Occidente, habiendo reunido sus considerables recursos y
contando con su superioridad tecnológica, frágil pero aún vigente, busca
destruir a quienes ha registrado como rivales.
Destruir no es una exageración. Cuando el anterior presidente
estadounidense, Joe Biden, usó la palabra en una conversación con el
presidente brasileño Lula da Silva, fue más franco que cuando su
secretario de Defensa, Lloyd Austin, habló de “infligir una derrota
estratégica a Rusia”.
Lo que es una guerra de aniquilación ha sido demostrado por Israel,
respaldado por Occidente, primero en Gaza, luego en Líbano y finalmente
en Irán. No es coincidencia que se usara el mismo esquema para destruir
objetivos en la República Islámica que en el ataque a los aeródromos
militares rusos el 1 de junio. También es natural que, aparentemente,
Estados Unidos y Gran Bretaña estén involucrados en ambas operaciones de
sabotaje: Rusia, como Irán, China y Corea del Norte, son considerados
en Washington y Londres enemigos irreconciliables de Occidente. Esto
significa que los compromisos en la guerra en curso son imposibles; solo puede haber calmas temporales .
Dos focos de guerra mundial ya están en auge :
Europa del Este y Oriente Medio. Un tercero se vislumbra desde hace
tiempo: Asia Oriental (Taiwán, la península de Corea, los mares de China
Meridional y Oriental). Rusia participa directamente en la guerra en
Europa; sus intereses se ven afectados en Irán; y podría estar
involucrada de una u otra forma en el Lejano Oriente.
Tres focos no son todos. Podrían surgir nuevos, desde el Ártico hasta
Afganistán, y no solo a lo largo del perímetro de las fronteras del
país, sino también dentro de él. En lugar de las estrategias de guerra
anteriores, que contemplaban, además de quebrantar la voluntad del
enemigo y privarlo de su capacidad de resistencia, el control de su
territorio, las estrategias modernas no se orientan a ocupar un estado
enemigo, sino a provocar la desestabilización y el caos internos.
La estrategia de Occidente hacia Rusia , tras el
fallido intento de «infligir una derrota estratégica», consiste en
debilitarla económica y psicológicamente mediante la guerra,
desestabilizar nuestra sociedad, socavar la confianza en el liderazgo
del país y sus políticas, y provocar nuevos disturbios. El enemigo asume
que sus esfuerzos deben culminar en el período de transferencia del
poder supremo.
En cuanto a los métodos para lograr este objetivo ,
Occidente no se limita (ni a sus aliados) a prácticamente nada.
Absolutamente todo es permisible. La guerra se ha vuelto voluminosa.
Gracias al uso generalizado de drones cada vez más sofisticados, todo el
territorio de cualquier país, cualquiera de sus instalaciones y todos
sus ciudadanos se han vuelto vulnerables a ataques precisos.
Estos ataques se llevan a cabo contra infraestructuras y fuerzas
nucleares estratégicas; instalaciones de complejos nucleares y centrales
nucleares; políticos, científicos, figuras públicas, diplomáticos
(incluidos negociadores oficiales), periodistas y, cabe añadir, sus
familiares son asesinados. Se organizan ataques terroristas masivos;
zonas residenciales, escuelas y hospitales son objeto de bombardeos
selectivos, ¡no aleatorios! Esto es una guerra total en el pleno sentido
de la palabra.
La guerra total se basa en deshumanizar al enemigo .
No se tienen en cuenta las víctimas extranjeras (ni siquiera entre los
propios aliados, ni hablar de los representantes). La mano de obra y la
población del enemigo son biomasa. Solo importan las propias pérdidas,
ya que pueden afectar el nivel de apoyo electoral al gobierno.
El enemigo es el mal absoluto que debe ser aplastado y destruido. La
actitud hacia el mal no es una cuestión de política, sino de moralidad.
Por lo tanto, no hay respeto externo por el enemigo, como fue el caso
durante la Guerra Fría. En cambio, se aviva el odio. El liderazgo
enemigo es criminal por definición, y la población de los países
enemigos tiene responsabilidad colectiva por los líderes que tolera. Las
estructuras internacionales (organizaciones, agencias, tribunales)
capturadas por Occidente se han transformado en parte de un aparato
represivo destinado a perseguir y castigar a los oponentes.
La deshumanización se basa en el control total de la información y en
un lavado de cerebro metódico y de alta tecnología. Reescribir la
historia, incluyendo la Segunda Guerra Mundial y la Guerra Fría. Se
miente descaradamente sobre la situación actual, se prohíbe cualquier
información proveniente del enemigo, se persigue a los ciudadanos que
dudan de la veracidad de la narrativa única y los califican de agentes
enemigos, convirtiendo a las sociedades occidentales en objetos para la
manipulación de las élites gobernantes.
Al mismo tiempo, Occidente y sus aliados, a menudo utilizando un
régimen más blando, en el bando enemigo reclutan allí agentes para
provocar conflictos internos —sociales, políticos, ideológicos, étnicos,
religiosos, etc.—.
La fuerza del enemigo reside en la cohesión de la élite
globalista (ya posnacional) mundial y en el exitoso procesamiento
ideológico de la población . No debe exagerarse la división
entre Estados Unidos y el resto de Occidente bajo el gobierno de Trump.
Ha habido una división dentro del propio «grupo Trump», mientras que
Trump se acerca a sus críticos recientes.
La experiencia de los últimos años demuestra que muchas de las
medidas más importantes las está tomando el «estado profundo» eludiendo
al actual presidente. Este es un grave factor de riesgo. Occidente aún
posee un impresionante poder militar y los medios para proyectarlo
globalmente. Mantiene un liderazgo tecnológico, una hegemonía financiera
y domina el campo de la información.
Su escenario de guerra abarca desde las sanciones hasta el
ciberespacio, desde la biotecnología hasta el ámbito del pensamiento
humano. Su estrategia consiste en atacar a los enemigos uno por uno.
Occidente practicó con Yugoslavia, Irak y Libia, ante quienes nadie se
opuso. Ahora se encuentra en una guerra indirecta con Rusia. Mientras
Israel, con el apoyo de Occidente, ataca a Irán. La RPDC y China están
en la lista de espera.
***
La guerra «caliente» en Ucrania se está convirtiendo en una guerra directa de Europa contra Rusia
. De hecho, los europeos llevan mucho tiempo involucrados en el
conflicto. Misiles británicos y franceses alcanzan objetivos rusos, la
inteligencia de los países de la OTAN se transfiere a Kiev, los europeos
participan en el entrenamiento de combate de las Fuerzas Armadas
ucranianas y en la planificación conjunta de operaciones militares, de
sabotaje y terroristas.
Muchos países de la UE suministran armas y municiones a Kiev. Ucrania
es una herramienta, un consumible para Europa; la guerra no se limita a
Ucrania ni terminará allí. A medida que disminuyen los recursos humanos
ucranianos, la OTAN y la UE involucrarán los recursos de otros países
de Europa del Este, en particular los Balcanes. Esto debería dar tiempo a
Europa para prepararse para una guerra con Rusia a medio plazo.
Una pregunta razonable: ¿se trata de una preparación para la defensa o
el ataque? Quizás una parte de las élites europeas haya sido víctima de
su propia propaganda sobre la «amenaza rusa», pero para la mayoría se
trata del deseo de conservar el poder en las condiciones de histeria
prebélica. Sin embargo, los peligros provenientes de Occidente deben
tomarse en serio.
Por supuesto, no debemos esperar una repetición literal del 24 de
junio de 1812 o el 22 de junio de 1941. Puede haber (y sin duda habrá)
provocaciones desde el Báltico hasta el Mar Negro; es probable que se
intente abrir un «segundo frente» en Transnistria, Transcaucasia u otros
lugares. Particularmente peligrosos pueden ser: la transferencia de
armas poderosas por parte de europeos a Kiev, que se afirmará que fueron
fabricadas por la propia Ucrania; los intentos de bloquear la salida
del Golfo de Finlandia o Kaliningrado; nuevos sabotajes contra las
instalaciones estratégicas de Rusia. Lo principal es que las élites europeas han recuperado un objetivo: resolver de alguna manera la «cuestión rusa » .
En ningún caso debemos tratar a los europeos a la ligera o con condescendencia
. Debido a que Europa ha fracasado en muchas áreas, su élite está
nerviosa y se moviliza. La pérdida de Europa de la capacidad de pensar
estratégicamente, y la pérdida de prudencia e incluso de sentido común
de sus gobernantes, la hace más peligrosa.
La hostilidad de los círculos gobernantes de Europa hacia Rusia no es
una cuestión de oportunismo que pronto será reemplazado por un
«espíritu empresarial». No se trata solo de que Rusia, en la imagen de
un enemigo, ayude a las élites a unir la Unión Europea y luchar contra
los competidores internos. Y no se trata solo de fobias y agravios de
larga data.
Más importante aún, Rusia no es solo un «otro significativo»;
obstaculiza la restauración de la hegemonía occidental (incluida la
europea), representa una alternativa de civilización que confunde a los
europeos comunes y limita la capacidad de las élites europeas para
explotar al resto del mundo. Por lo tanto, una Europa unida apunta
seriamente a aplastar a Rusia.
Por lo tanto, nos espera una larga guerra . No habrá
una victoria en Ucrania como la de 1945. La confrontación continuará de
otras formas, posiblemente también en el ámbito militar. No habrá una
confrontación estable (es decir, una coexistencia pacífica), como
durante la Guerra Fría. Al contrario, las próximas décadas prometen ser
muy dinámicas. Tendremos que continuar la lucha por el lugar que merece
Rusia en el nuevo orden emergente.
***
¿Qué hacer? No hay vuelta atrás y no se vislumbra
paz. Ha llegado el momento de tomar decisiones, de actuar. No es momento
de medias tintas; las medias tintas conducen al desastre.
Para nosotros, lo principal es fortalecer la retaguardia sin
debilitar el frente. Necesitamos movilizar fuerzas, pero no según las
instrucciones de hace 50 años, sino con inteligencia. Si luchamos a
medias, perderemos sin duda.
Nuestra ventaja estratégica —un liderazgo político seguro— debe
mantenerse y, sobre todo, reproducirse sin fisuras. Debemos tener claro
hacia dónde y qué camino tomamos. Nuestras políticas económicas,
financieras y tecnológicas deben corresponder plenamente a las duras
realidades de una confrontación a largo plazo, y la política demográfica
(desde la natalidad hasta la migración) debe frenar y revertir las
tendencias que nos resultan peligrosas. La unidad patriótica de la
población, la solidaridad práctica de todos sus grupos sociales y el
fortalecimiento del sentido de justicia deben convertirse en la
principal preocupación de las autoridades y la sociedad.
Necesitamos fortalecer las alianzas y asociaciones externas. Las
alianzas militares en Occidente (Bielorrusia) y Oriente (Corea del
Norte) han demostrado su eficacia. Sin embargo, carecemos de un aliado
similar en el sur. Necesitamos trabajar para fortalecer la dimensión sur
de nuestra geopolítica. Debemos analizar con seriedad y cuidado los
resultados y las consecuencias de la guerra entre Israel, por un lado, e
Irán y sus aliados regionales, por el otro.
El enemigo, actuando como un solo bloque, apuesta por destruir a sus
enemigos uno a uno. De esto, nosotros y nuestros socios debemos extraer
una conclusión obvia: no copiar los formatos occidentales, sino lograr
una coordinación más estrecha y una interacción eficaz.
Es posible y necesario jugar tácticamente con la administración
Trump; afortunadamente, ya ha obtenido algunos resultados tácticos (por
ejemplo, ayudó a reducir la participación estadounidense en el conflicto
ucraniano). Al mismo tiempo, es importante recordar: la táctica no es
estrategia. La disposición a dialogar es complaciente para muchos,
inspirando sueños de un rápido retorno al pasado brillante. La élite
política estadounidense, por el contrario, sigue siendo, en general,
hostil hacia Rusia.
No habrá una nueva distensión con Estados Unidos, y la anterior
terminó mal. Sí, el proceso de reformular la estrategia de política
exterior estadounidense, de «imperial» a «gran potencia», probablemente
continuará después que Trump deje el cargo. Debemos tener esto presente y
aplicarlo en la práctica política.
Es necesario hacer comprender (no solo con palabras) a los cabecillas
europeos de la lucha contra Rusia —Inglaterra, Francia, Alemania— que
son vulnerables y que no podrán salir indemnes ante una nueva escalada
del conflicto ucraniano. El mismo mensaje debe dirigirse a los
«activistas de primera hora» de la guerra antirrusa: finlandeses,
polacos y bálticos. Sus provocaciones deben ser contrarrestadas de
inmediato y con contundencia. Nuestro objetivo es infundir miedo en el
enemigo, acallarlo, hacerle reflexionar y detenerse.
En general, se debe actuar según la propia decisión y lógica. Actuar
con audacia, no necesariamente como un espejo. Y no necesariamente como
respuesta. Si un enfrentamiento es inevitable, habrá que atacar
preventivamente. Al principio, con medios convencionales. Si es
necesario, tras una cuidadosa consideración, con medios especiales, es
decir, nucleares.
La disuasión nuclear puede ser no solo pasiva, sino también activa,
incluyendo el uso limitado de armas nucleares. La experiencia de la
guerra en Ucrania demuestra que los centros de decisión no deben gozar
de inmunidad. Allí, estábamos muy retrasados en los ataques, lo que
produjo en el enemigo una falsa impresión sobre nuestra determinación.
En la lucha que se nos impuso, debemos centrarnos en la victoria, es
decir, en la completa destrucción de los planes del enemigo.
No solo necesitamos penetrar la defensa aérea enemiga en Ucrania (y,
de ser necesario, en otros lugares), sino también romper la cúpula de
información tras la que se ha refugiado Occidente. La Rusia
postsoviética se ha negado a interferir en los asuntos internos de otros
países. En tiempos de guerra, esto es un lujo inasequible. No debemos
contar con que la derecha tradicional o la izquierda «normal» lleguen al
poder en algún lugar y todo se resolverá solo.
Necesitamos socavar el frente unido de nuestros oponentes desde
dentro, explotar las contradicciones de intereses y ambiciones de
diferentes estados, fuerzas e individuos. Europa no es homogénea. Junto a
la célula dirigente (Inglaterra, Francia, Alemania) y un grupo de
activistas provocadores (Finlandia, Polonia, los países bálticos), hay
disidentes (Hungría, Eslovaquia, mientras los gobiernos actuales estén
en el poder allí), cuyo número puede aumentar (por ejemplo, hasta el
tamaño de la antigua Austria-Hungría), así como un grupo «pasivo»
bastante numeroso de países del sur de Europa (Italia, España, Grecia,
Chipre).
En general, el campo de trabajo informativo y político es amplio. La
OTAN y la UE son organizaciones hostiles para nosotros, la OSCE es
prácticamente inútil, pero necesitamos ofrecer un diálogo activo a todas
las fuerzas sensatas de Europa y crear coaliciones por la vida, por la
paz y por la humanidad. Rusia no va a «secuestrar» a Europa, pero
tendremos que pacificarla.
Les chefs du Pentagone et du renseignement américain
écartés des discussions Iran-Israël
Tulsi Gabbard, directrice du renseignement national américain.
Le président américain Donald Trump a exclu le secrétaire à la
Défense Pete Hegseth et la directrice du renseignement national Tulsi
Gabbard des discussions de haut niveau sur le conflit en cours entre
l'Iran et Israël, ont rapporté NBC News et le Washington Post, citant de
hauts responsables de l'administration. Selon NBC , la mise à l'écart
de Gabbard découlerait de sa résistance publique et interne au discours
officiel américain et israélien selon lequel Téhéran est sur le point
d'acquérir des armes nucléaires. Hegseth a également été écarté des
discussions opérationnelles, le Washington Post rapportant que deux
généraux quatre étoiles supervisant le déploiement de moyens militaires
américains supplémentaires au Moyen-Orient ont pris la tête des
discussions. Ancienne députée démocrate et vétéran de la guerre en Irak,
Gabbard critique depuis longtemps les services de renseignement
américains, qu'elle supervise désormais, et était connue pour son
soutien au lanceur d'alerte de la NSA, Edward Snowden. La diffusion
d'une vidéo mettant en garde contre les horreurs d'une guerre nucléaire
après une visite à Hiroshima aurait irrité les conseillers de Trump. Son
absence à une réunion clé du 8 juin à Camp David sur la politique
iranienne a alimenté les spéculations sur son influence réduite,
plusieurs sources ayant déclaré à NBC qu'elle n'avait pas participé aux
récentes discussions stratégiques.
Trump s'appuierait désormais sur un groupe consultatif plus
restreint et plus "expérimenté" - composé du vice-président JD Vance, du
secrétaire d'État Marco Rubio, du directeur de la CIA John Ratcliffe et
du vice-président des chefs d'état-major interarmées, le général Dan
Caine - qui façonnerait désormais la politique américaine sur l'Iran,
plutôt que sur les dirigeants traditionnels de la défense civile et du
renseignement. Le
porte-parole du Pentagone, Sean Parnell, a démenti ces informations,
affirmant que Hegseth « s'entretient avec le président plusieurs fois
par jour et qu'il était avec lui dans la salle de crise cette semaine ».
Gabbard a également déclaré aux journalistes qu'elle et le président
étaient « sur la même longueur d'onde ».
Tandis qu'Israël lançait la semaine dernière une vaste campagne de
bombardements contre l'Iran, affirmant que Téhéran était sur le point de
produire l'arme nucléaire, Trump à déclaré qu'il déciderait s'il
rejoindrait ou non la campagne israélienne « dans les deux prochaines
semaines ».Cependant, les services de renseignement américains estiment
toujours que l'Iran, bien qu'il ait stocké de l'uranium enrichi, n'a pas
pris de mesures concrètes pour développer des armes nucléaires, selon
le sénateur Mark Warner, principal démocrate de la commission
sénatoriale du renseignement. Ce point de vue est inchangé depuis mars,
lorsque Gabbard a déclaré au Congrès que les services de renseignement
américains « ne croient pas que l'Iran fabrique une arme nucléaire ».
Les services de renseignements américains n'ont aucune preuve que l'Iran
fabrique une arme nucléaire, selon un haut responsable démocrate.
Trump a contredit cette évaluation mardi, affirmant que l'Iran
était « à quelques semaines » d'obtenir des armes nucléaires et rejetant
les remarques de Gabbard en disant : « Je me fiche de ce qu'elle a dit.
». Il a précisé qu'il faisait plutôt confiance à ce que lui racontait
son ami Bibi Netanyahou ( depuis des années ) ...
Meanwhile, back at the ranch ... "la Chine sort de l'ombre"
Résumé des opérations en cours :
Et, finalement ...
Ce qu'on peut raisonnablement penser de tout ça :
« J’aime tellement l’Allemagne que je suis ravi qu’il y en ait deux. »
François MAURIAC (1885-1970) - Le Temps d’un regard (1978),
Jacques Chancel.
« Depuis
que l’Allemagne fait la guerre aux soviets, la main d’œuvre d’un grand
nombre de nos prisonniers lui est devenue indispensable. Ouvriers de
France ! Aujourd’hui […] ce sont les ouvriers qui peuvent rendre aux
combattants le bien qu’ils ont reçu d’eux. C’est la Relève.
Il faut que les ouvriers en masse comprennent qu’ils ont aujourd’hui un
devoir de solidarité à remplir. La reconnaissance de la nation montera
vers eux […] Ouvriers de France ! C’est pour notre pays que vous irez en
Allemagne en grand nombre ! C’est pour permettre à la France de trouver
sa place dans la nouvelle Europe que vous répondrez à mon appel !
Cette
guerre, je l’ai déjà dit, n’est pas une guerre comme les autres. C’est
une révolution d’où doit surgir un monde nouveau. Vous n’avez rien à
redouter, mais tout à espérer du régime qui s’instituera chez nous. Une
République plus jeune, plus humaine, plus forte doit naître, le
socialisme s’instaurera partout en Europe, et la forme qu’il trouvera en
France sera dessinée par notre caractère national.»
Pierre Laval, «Allocution radiodiffusée du 22 juin 1942», Les Nouveaux Temps, 24 juin 1942.
L'hystérie de guerre de Berlin contre la Russie
lui fait adopter une voie qui la voue clairement à l'autodestruction
Les Allemands sont notoirement – et même tristement célèbres, pour
cela – des conservateurs en matière budgétaire. Croyez-moi, je le sais :
je suis Allemand et j’ai été témoin pendant des décennies, et même
toute ma vie, de l’obsession de mes compatriotes pour la dette publique.
Ils confondent souvent les règles qui favorisent la frugalité
individuelle avec les besoins d'un État moderne et de son économie. De
fait, ils ont cristallisé leur idéal erroné d'une gestion serrée et peu
prévoyante des finances publiques dans l'étrange avatar de la « ménagère
souabe » (les Souabes sont typiquement économes et prudents ; une sorte
d'Écossais de l'identité allemande). Et chaque fois que l'adoration
nationale pour la ménagère souabe ne suffisait pas, on y ajoutait des
sanglots plaintifs de « Weimar, Weimar ». Voyez-vous, la première
expérience allemande ratée de démocratie (plus ou moins), la République
de Weimar de l'entre-deux-guerres, aurait succombé, entre autres, à
l'inflation.
L'hyperinflation, comme le raconte ce récit fragile mais (autrefois) extrêmement puissant d'un « traumatisme inflationniste unique »
, a miné la légitimité de cet État dès le début, de sorte qu'il n'a
jamais pu devenir suffisamment fort pour résister plus tard à la
pression de la Grande Dépression et des nazis. Curieusement, dans cette
version profondément erronée de l’histoire allemande récente,
l’austérité a été consacrée comme le charme magique qui éloignera
l’inflation et donc aussi d’autres choses indésirables comme les films
de Leni Riefenstahl, le fascisme et le déclenchement et la perte d’une
nouvelle guerre mondiale tout en commettant un génocide. En réalité,
c’est précisément la politique d’austérité des derniers gouvernements de
Weimar, menée de manière aussi antidémocratique que c’est à nouveau la
mode aujourd’hui (voir ci-dessous), qui a aggravé les effets de la
Grande Dépression et a contribué à ouvrir la voie au pouvoir des nazis.
En résumé, l'Allemagne veut se lancer dans une grande frénésie de trois manières
: le soi-disant frein à l'endettement – une limite anachronique et
économiquement primitive à la dette publique – sera supprimé pour tout
ce qui touche à la « défense », c'est-à-dire en réalité un programme
massif de réarmement, incluant la défense civile et les services de
renseignement, ainsi que pour l'aide militaire à l'Ukraine.
Deuxièmement,
le gouvernement allemand s'endettera également à hauteur de 500
milliards d'euros supplémentaires, à dépenser sur 12 ans. Cet argent est
censé être investi dans la lutte contre le changement climatique (un
affront aux Verts militaristes d'extrême droite allemands) et dans les
infrastructures. Les infrastructures, ici aussi, ont une forte incidence
sur les objectifs militaires. Il est bien connu que les voies ferrées,
les routes et les ponts allemands, souvent décrépits, doivent être
rénovés, et pas seulement à des fins civiles et commerciales. Comme par
le passé, les trains et les autoroutes sont désormais considérés comme des éléments clés de la logistique militaire
. Et comme auparavant, la grande propagande affirme qu'ils sont
nécessaires pour envoyer des forces militaires combattre la Russie. Sauf
que cette fois, l'Allemagne est présentée comme une plaque tournante
pour l'ensemble de l'OTAN. Quelle que soit la signification future de
« l'ensemble de l'OTAN ».
Troisièmement – et on l'oublie souvent –, l'Allemagne étant une
fédération, ses différents États fédérés sont également habilités à
s'endetter davantage. La manière dont tout cela est censé fonctionner
ensemble au cours de la prochaine décennie est complexe. Par exemple,
des règles complexes et probablement peu pratiques sont mises en place
pour éviter d'inclure les dépenses budgétaires ordinaires et
l'endettement dans ce programme. Pourtant, le résultat est simple : le
gouvernement allemand a créé un outil permettant d'ajouter un total d'environ mille milliards d'euros, voire plus, de dette.
Il est vrai que, dans une certaine mesure, tout ce qui précède n'est
qu'une variante locale d'une frénésie générale UE-Royaume-Uni : avec
Bruxelles, Londres et Paris comme agitateurs en chef, ce bloc minable et stagnant rêve de s'endetter massivement
, voire, en substance, de confisquer l'épargne privée, pour affronter
la Russie. Avec ou sans les États-Unis. Ce n'est là qu'une autre
application du principe clé de gouvernance actuel des élites
occidentales : gouverner par l'état d'urgence permanent. Et s'il n'y a
pas de véritable urgence, ils en inventent une.
Mais il y a aussi quelque chose de spécifiquement allemand dans le «
Sonderweg » de Berlin, en proie à une dette mortelle. D'abord, finies
les vieilles lamentations sur l'inflation à « Weimar » : il s'avère que
le seul objectif qui pousse les Allemands à surmonter leur peur,
jusqu'alors prétendument débilitante, de l'inflation et de la dette est –
tenez-vous bien – le lancement d'un programme de réarmement à la
manière de l'Allemagne nazie des années 1930. Car, il faut supposer que,
contrairement à Weimar, ce régime a très bien fini.
Vous voyez l'ironie, j'espère. Les Grecs ont probablement perçu la
tragédie : en 2015, les Allemands, surtout, ont transformé leur nation
en sacrifice rituel au dieu européen de l'austérité (la version
sanguinaire de Kali, la divinité souabe locale, la ménagère). Mais
si la maladresse idéologique et narrative et une incapacité étonnante à
percevoir à quel point ils peuvent parfois paraître déroutants aux yeux
des autres étaient ses seuls problèmes, l'Allemagne serait comme
d'habitude. Malheureusement, ce n'est pas le cas. L'enjeu est bien plus
vaste. Car l'ironie est bien pire : en principe, il est vrai que
l'Allemagne a un besoin urgent d'une forte dose de keynésianisme,
c'est-à-dire d'utiliser la dette publique pour relancer son économie en
voie de désindustrialisation (à l'instar des États-Unis et de
l'Ukraine). Pourtant, lier cette politique fondamentalement saine et
absolument nécessaire à une peur hystérique d'une guerre contre la
Russie engendrera un énorme gaspillage économique ainsi que de terribles
risques.
Ces risques incluent un échec ruineux et coûteux de la politique, avec
des effets terriblement déstabilisateurs sur le plan intérieur, et un «
succès » encore plus ruineux, à savoir un effet de prophétie
auto-réalisatrice, dans lequel ce qui est officiellement présenté comme
une prévention de la guerre par une dissuasion accrue contribuera à
provoquer cette guerre. Soyons clairs : le problème n’est même pas
que Berlin admette, une fois de plus, non seulement le délabrement de
l’armée allemande, mais qu’il faut agir sérieusement, et cela coûte
cher, pour remédier à cette faiblesse. Une modernisation raisonnable est
urgente ; et c’est, en principe, un fait que les observateurs sérieux, y
compris à Moscou, sont susceptibles de comprendre (qu’ils jugent utile
de le dire ouvertement ou non). Ce
qui rend l’accent mis sur le réarmement si pernicieux dans ce cas, ce
sont quatre caractéristiques que les élites allemandes lui ont
délibérément associées : l’Ukraine ; l’exagération ; une propagande
véritablement dérangée et monotone sur une guerre imminente avec la
Russie ; et enfin, une mise en œuvre de cette politique semblable à un
coup d’État par une manœuvre inhabituellement éhontée.
Pour commencer, la plus évidente : les entreprises allemandes
pourraient bien sûr trouver des sites de production et des marchés en
Ukraine, surtout si la stupide guerre par procuration occidentale prend
fin (et elles devraient remercier Washington et Moscou pour cela,
certainement pas Berlin ou Bruxelles). De tels investissements et
échanges commerciaux profiteraient également aux Ukrainiens. Mais
il faut cesser de simplement injecter de l'argent à Kiev et à ses
régimes corrompus, car, en réalité, l'Ukraine n'est pas un atout, mais
un lourd fardeau. Et pour ceux qui souhaitent parler de ce qu'ils
considèrent à tort comme des « valeurs » : l'Ukraine n'est pas une
démocratie, elle ne jouit pas d'un État de droit ni d'une presse à
moitié libre ; sa « société civile » – du moins celle que les
Occidentaux rencontrent dans les cafés chics de Kiev et lors de tournées
de promotion dans le monde universitaire – est une gigantesque affaire
de fraude aux subventions ; et, pour couronner le tout, elle est
extrêmement corrompue. Pour Berlin, il est pervers, autodestructeur et
même immoral de verser encore plus d'argent aux élites ukrainiennes.
Deuxièmement, il est impossible de déterminer précisément la
répartition optimale entre dépenses militaires et civiles déficitaires
qui constituerait la combinaison keynésienne idéale pour sortir
l'Allemagne de son coma économique. Mais il ne fait aucun doute que les
plans actuels ont commis des erreurs militaires, probablement massives.
D'une part, c'est un fait économique simple : les armements et autres
dépenses militaires ne sont pas productifs au sens habituel du terme.
Ils constituent au mieux un pis-aller pour relancer l'économie
nationale. Ceux qui fantasment sur d'énormes répercussions pour
compenser ce manque de confiance sont soit ignorants, soit malhonnêtes. Sans
surprise, même la principale instance de contrôle du gouvernement
allemand – la Bundesrechnungshof – a critiqué les plans d'endettement :
pour les auditeurs fédéraux, ils sont globalement excessifs. Et,
concernant leur volet militaire prépondérant, ils estiment que ces
dépenses n'auraient pas dû être exemptées du frein à l'endettement, les
rendant ainsi, de fait, illimitées. Par conséquent, des « dépenses à taux d'intérêt élevés et à long terme » menaceront les finances de l'État et des entreprises, entraînant des « risques économiques et sociaux ». L'avenir
nous le dira, mais une grande partie du rabâchage et des fanfaronnades à
la mode actuellement risquent de laisser un souvenir embarrassant. Joe
Kaeser, le patron du conglomérat Siemens, par exemple, pourrait – à
l'instar du chancelier élu Friedrich Merz – se réjouir du retour
de l'Allemagne . Il a clairement oublié que, concernant l'Allemagne en
particulier, la question devrait toujours être : « Retour à quoi ? »
Pourtant, même lui remarque que « nous ne savons pas exactement
comment ». Vraiment
? Quelle insouciance intrigante quand on s'apprête à accumuler mille
milliards d'euros de dette publique supplémentaire. Il n'est pas
étonnant que même le journal suisse ultra-capitaliste et très russophobe
Neue Zuercher Zeitung ait accueilli le nouvel enthousiasme allemand
pour la dette avec un scepticisme prononcé .
Troisièmement, il y a la peur de la guerre. Pour ceux qui ne parlent
pas allemand, il peut être difficile d'imaginer à quel point la sphère
publique allemande est devenue déréglée. Les médias traditionnels et
sociaux alimentent la population d'un flot incessant de propagande
russophobe annonçant une guerre imminente. Les rares critiques
allemands, totalement marginalisés, de cette psychose de masse fabriquée
parlent d' hystérie guerrière , et ils ont raison.
Il
est révélateur qu’un petit groupe omniprésent d’experts de l’enfer tels
que Carlo Masala, Soenke Neitzel, Gustav Gressel et Claudia Major se
soient surmenés : après des années à se tromper sur tout – oui, vraiment
sur tout – à propos du conflit ukrainien, ils prédisent désormais avec
assurance une guerre avec la Russie et disent aux Allemands ce qu’ils
doivent penser et faire à ce sujet. Leurs
discussions, fascinantes et variées (et toujours aussi originales et
surprenantes), qui s'en prennent presque quotidiennement aux Allemands
depuis un studio ou un autre, se concentrent désormais généralement sur
le moment précis où « Der Russe ! » va frapper. Les opinions divergent
entre demain matin et dans quelques années.
Et cette folie est malheureusement désormais répandue en Allemagne, du
moins parmi ses prétendues élites. Un problème avec cette propagande est
ancien et évident : ceux qui la propagent finissent par y croire
eux-mêmes. En Allemagne, ils ont d'ailleurs atteint ce stade depuis
longtemps : à l'instar de la secte apocalyptique, qu'ils sont en
réalité, ils s'auto-hystérisent et s'auto-exacerbent. Ce
qui signifie que, même si des dirigeants allemands rationnels
chercheraient à concilier la diligence raisonnable en matière de
sécurité avec une diplomatie axée sur l'intérêt national et, bien sûr,
la coopération avec la Russie, ce type d'approche est désormais
impossible. Au lieu de cela, ces Allemands qui aiment parler au nom de
la nation s'emploient à la mener vers une nouvelle guerre stupide,
inutile et, au final, complètement perdue. Enfin,
il y a la manière dont ce virage politique a été mis en œuvre. Il était
peut-être (à peine, formellement) légal, mais si tel était le cas, ce
n'était que par la lettre de la loi. Son esprit et la démocratie en tant
que telle ont été violés vigoureusement et publiquement. Car Merz, qui
n'est même pas encore chancelier, a utilisé l'ancien parlement
pré-électoral pour imposer ces changements. Le nouveau parlement, déjà
élu, ne lui aurait pas permis de trouver une majorité pour cette
opération. Cela
signifie que le prochain chancelier allemand a délibérément contrevenu à
la volonté déjà clairement exprimée des électeurs, et ce, en usant
d'une manœuvre frauduleuse et transparente. Tous les partis qui l'ont
soutenu dans cette démarche, y compris les Verts et ses probables futurs
partenaires de coalition sociaux-démocrates, se sont souillés.
Et tout cela alors que Merz a démontré son mépris du droit et de la
décence en invitant en Allemagne le criminel de guerre recherché
internationalement Benjamin Netanyahu, et que le
BSW de Sarah Wagenknecht a été tenu à l'écart du parlement par une
manipulation électorale évidente et une falsification extrêmement
probable
. Pas étonnant que de nombreux Allemands aient perdu confiance dans les
partis traditionnels. S'il y a une force qui pourrait profiter de tout
cela, c'est bien sûr l'AfD, le plus puissant parti d'opposition allemand
actuellement. Centristes allemands : ne pleurez pas sur nos épaules et
ne vous plaignez pas de « Russie, Russie, Russie » lorsque votre stupide
pare-feu contre l'AfD s'effondrera. Vous ne pouvez vous en prendre qu'à
vous-mêmes.
Reste-t-il
un espoir ? Oui, peut-être. Car, même si ce début est terrible, la
politique qui vient d'être lancée est également censée être appliquée
sur une décennie et plus. Beaucoup de choses pourraient se produire
pendant cette période. Par exemple, les entreprises allemandes
pourraient enfin – quoique discrètement – se rebeller contre le risque
d'être paralysées par une guerre de sanctions contre-productive contre
la Russie, surtout lorsque leurs concurrents américains reviendront sur
le marché russe, comme ils en ont manifestement envie
. Le conflit ukrainien pourrait se terminer de telle manière que les
partisans allemands de Zelensky n'auront plus personne à qui envoyer de
l'argent. Enfin, même les Allemands, actuellement en pleine
hyperventilation, remarqueront peut-être que la Russie n'attaque pas.
Pourtant, pour l'instant, l'Allemagne poursuit sa route vers une
autodestruction nationale grave et évidente. Et malheureusement,
l'histoire nous enseigne que les Allemands peuvent persévérer dans cette
voie jusqu'à une fin tragique. Rien ne garantit que la situation
s'améliorera cette fois-ci.
Contexte "spectaculaire" à la mi-mars 2025 au Proche-orient:
En quelques jours 7000 personnes ont été tuées en Syrie par les égorgeurs inclusifs. Que répond Bruxelles? Lundi 17 mars, le coeur du jardin mondial des saints herbivores européens versus la jungle de carnivores du monde extérieur (pour reprendre les éléments de langage de Josep Borrell, Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères de 2019 à 2024) annonce un aide de 2.500 millions d'euros pour l'égorgeur en chef (qui sait bien tailler sa barbe et mettre une cravate, pas comme Zelenski!). De quoi le tenir en laisse tout en lui lâchant suffisament la bride pour continuer.
Israel vient aujourd'hui d'assassiner 400 palestiniens, visés dans leurs voitures, tirés comme des lapins. Hier, l'US army faisait de même au Yemen (depuis le Quatar): 50 femmes et enfants versus missiles.
️
Sur
l'exemple de Lattaquié, on peut voir à quoi ressemblent les véritables
massacres de masse à l'ère de l'hyper-information : tout est
pratiquement en direct, et un jour ou deux plus tard, on trouve des
centaines de photos et de vidéos de cadavres défigurés et de rivières de
sang.
Et ce, alors que les djihadistes contrôlent Lattaquié.
Comparez avec Bucha :
les informations indiquant qu'il s'y passait quelque chose ont commencé
à arriver seulement deux ou trois jours après l'entrée des FAU dans la
ville.
Une
semaine plus tard, les premières vidéos obscures, des photos
fragmentaires, avec des cadavres anonymes soigneusement disposés, sans
visages visibles.
La
situation en 2025 est la suivante : Les bases militaires russes
abritent des citoyens syriens qui sont tués par des djihadistes soutenus
par l'UE en raison de leurs croyances religieuses ou appartenance
ethnique.
PS: la mission d'enquête de gendarmes français dépêchée à Butcha n'a toujours pas remis son rapport sur le dit "massacre" qui occasionna la rupture des négociations de paix entre ukrainiens (un des négociateurs reçut à une balle dans la tête, trop pro-russe) et russes en avril 2023, après que Boris Johnson vint mettre son grain de sel pour les faire capoter.
El
presupuesto destinado al rearme debe servir, tanto a reponer los
arsenales vaciados por la guerra de Ucrania como para pagar las deudas
de la guerra a EEUU. Huelga decir que, sin industria, rearmarse y
empobrecerse son sinónimos. El objetivo último: volver a transformar a Europa en un ariete contra Rusia, esta vez del tamaño de un continente. Ante la incapacidad manifiesta para tal propósito, podemos asegurar que esta maniobra es otra distracción mediática que lo único que oculta es la manipulación especulativa más grande vista desde la Pandemia de 2020 entorno a la industria militar y una nueva guerra delegada contra Rusia.
Como Euroejército,
OTAN, EuroOTAN o Europa Plus, Europa seguirá siendo dependiente de EEUU
y amenaza con sustituir a Ucrania en la confrontación con Rusia.
Hechos
Unamos puntos, los titulares representativos de 3 días nos bastan. Observad las secuencias, porque todo está guionizado:
Europa se vuelve a preparar para la guerra rearmándose:
Para que un Ejército Europeo fuera posible, todos los ejércitos nacionales deberían:
-Estratégicamente - adoptar y producir un modelo de armamento uniforme; no solo estandarizado, como el sistema OTAN.
-Logísticamente
- producir armamento a escala mundial. Con líneas de suministro
confiables. Lo cuál en la práctica implica recursos propios.
-Estructuralmente - resolver un gran problema: la concentración de capacidades militares. Si las tendencias civilizadoras,
la robotización y producción industrial a escala planetaria, se
mantuviesen, haría que, a la postre, un solo país albergarse toda la
producción armamentística. Este país sería el nuevo amo.
1 Impedimento Estratégico
Un ejército Europeo no sería real si no se uniformiza. Si Europa quiere uniformidad, esta será la aportada por los equipos estadounidenses.
La función estratégica de la OTAN para EEUU es de Mando y Control sobre Europa. La OTAN impide la uniformidad, impone un estándar adaptado
a las necesidades del ejército. Es decir, a las del ejército de EEUU.
Como se ha visto en la guerra de Ucrania, esta estandarización es
totalmente inadecuado para su uso real, la guerra colonial y el saqueo a
escala mundial. Solo sirve para lo que sirve, mantener a los aliados
divididos e incapaces de unirse como una sola entidad. No controlados,
sino sometidos.
2 Impedimento Logístico
Europa
carece de recursos para abastecer a la maquinaria bélica, como se ha
visto en la misma guerra. Y, si los tuviese, le saldría tan caros que la
producción sería inasumible. Europa siempre fue a la zaga en la
carrera, ya que la fragmentación industrial-militar impedía tanto
la competencia como la cooperación real. Pero seguía en la Carrera
Armamentística Mundial ocupando cuotas de mercado. Carrera que
Definitivamente perdió el día 27 de febrero de 2022, día de la voladura del Nordstream2.
Hagámos números: Si Rusia produce 4 veces más armamento que el Occidente Colectivo (M. Rutte 2025),
y más de la mitad del armamento era producido por EEUU, significa que
la la estructura que soporte al euroejeército, se llame como se llame,
debe producir al menos 8 veces más armamento, y de mejor calidad, que el actual. Simplemente imposible.
3 Impedimento Estructural
La concentración de la producción bélica
ya ha producido Amos, y evitado que estos se instalasen en Europa. La
producción militar mundial ya está irrevocablemente concentrada en tres
países: Rusia, China y EEUU.
En Europa
occidental manda EEUU. Para seguir mandando debe evitar que ningún país
Europeo logre un grado de desarrollo industrial que le permita el
ascenso a la Escala mundial. Por eso EEUU ha decretado la
desindustrialización, no solo de Alemania,
sino de Europa. Tanto como la de Japón, y en breves Corea del Sur. Si
quieren luchar las guerras estadounidenses, tendrán que hacerlo con
armas estadounidenses.
Discusión
No
entendemos muy bien la lógica estadounidense de desmontar una región
totalmente cooptada y entregada al imperialismo anglosajón. Tampoco el
porqué se le da la libertad de organizar un ejército propio, cuando
realmente no lo puede ser. Veamos:
¿Por qué EEUU podría presentar al nuevo Ejército Europeo como Independiente?
La
única explicación es el no ser responsable de las consecuencias de sus
actos. Y el ejemplo lo tenemos tanto en Ucrania como en Israel.
1- Ambigüedad estratégica:
Mantener una distancia entre el actor y el controlador permite a este
la acción sin sufrir las consecuencias. Por ejemplo, si se le ordenase a
la EuroOTAN atacar de nuevo a Rusia, EEUU no estaría en la obligación
de defender ningún territorio, como si lo estaría con la OTAN. Lo mismo
sucede si Israel ataca a Irán, o en caso de confrontación entre Taiwán y
China.
2- Casus Belli/Black Hat contra Europa:
El controlador puede dar una orden al actor mientras se opone
públicamente a la misma. Si la Europa política dispusiese de ejército
propio, EEUU podría oponerse a sus acciones hostiles contra Rusia, a
pesar de ordenarlas. Podría generar tal casus belli que permitiese a
EEUU intervenir militarmente en suelo Europeo, emulando el Día-D de 1944. Esto mismo sucede ya en Ucrania, cuando EEUU la acusa de tráfico de armas y malversación, retirando su ayuda militar; cuando realmente todo ha sido un esquema del pentágono para pertrechar a Israel y Hamás.
¿Por qué EEUU considera a Europa un Rival, y no aliada? Ideología
Si
EEUU considerase a UE como un aliado hubiese creado estructuras
comunes, conjuntas. Podía haber completado la absorción de los mismos
como verdaderos estados, que se hubiesen unido federalmente. Este era el
deseo de algunas élites en Canadá, Reino Unido o Irlanda
principalmente. Incluso podía haber utilizado a la ONU para impulsar
una unión aún más amplia y sólida entorno suyo. Posibilidades había
múltiples. Entonces, ¿Por qué no lo hizo? ¿Por qué prefirió la vía de la
confrontación y la rivalidad? Vasallaje.
Con
otra ideología, puede, pero bajo la ideología estadounidense, la alianza
no es conceptualmente posible. Porque EEUU proviene de una tradición colonial y excepcionalista mesiánica de Pueblo Elegido.
EEUU se creía excepcional, y desplegó una política internacional basada
en las Reglas. Esta concepción jerárquica y supremacista, supone el
privilegio sobre el derecho internacional y justifica que una nación
subyugue a otra, esto es, total impunidad para explotarla. Por lo
tanto, no aliándose evita la extensión de su propia ley a terceros
países, y excluye la igualdad entre naciones y pueblos. Repele, la
unión. Excepcionalismo es explotación. Europa, como tantos territorios, se mantuvo como una competidora, controlada pero independiente. Subyugada.
EEUU
consideraba a Europa como un competidor, eso es claro. Un competidor al
que pertrechó durante la 1º Guerra Mundial contra Rusia, quedando
destruida. Proveyó el appasement alemán de los años 1920, lo cual llevaría a la 2ºGM; quedando destruida de nuevo. Volvió a reconstruirla durante el Plan Marshal conforme a 3 procesos bien conocidos: OTAN, unión neoliberal y cooptación de élites, el Occidente Político. Proyecto que comienza a desmontar en 2014 a favor del Intermare/3SI, con el fin de frenar la unión euroasiática promovida por el proyecto BRI 2013 chino. Después de la voladura del Nordstream2, Europa ha vuelto a ser destruida, ahora a cámara lenta.
En Europa, el país más beneficiado por la organización de un ejército pseudoeuropeo sería el Reino Unido. Debido a su debilidad estructural e imposibilidad material para si quiera defenderse con Rusia, ya propuso la creación de la OTAN en su momento. Apoyará cualquier proyecto
que signifique vender armas, enfrentarse a Rusia, y mantenerla alejada
de sus costas por medio de un conflicto que a demás la debilite.
¿Por qué permitir a Europa tener un ejército propio?
Eso no pasará. Esa ilusión forma parte de la ambigüedad estratégica estadounidense, como hemos mencionado.
Empobrecer
a Europa y forzarla a comprar material bélico es parte de la misma
estrategia. Es generar la posibilidad de usar a Europa de nuevo contra
Rusia sin verse envuelta. Una Ucrania 2.0,
donde Europa haría el papel de Ucrania. Así, las armas serían
totalmente uniformes, lo que aumenta el rendimiento. Y solo americanas,
lo que aseguraría su control, no serían usadas en contra de EEUU, y
otorgaría a Washington todos los beneficios económicos e industriales.
Finalmente,
si el impulso ruso fuera demasiado potente y arrasase Europa,
encontraría una tierra descapitalizada y tercermundista, que es el
estado en que se encontrará ahora Ucrania. Europa Tierra quemada. Así
piensan.
Lo que más nos tiene que preocupar es si esta casta de genozidas europeos logra unificar un ejército europeo (no estandarizar).
- El ejército dependiente de EEUU sin tropas de EEUU es la realidad de hoy día y del futuro.
-
El Ejército Europeo independiente no es posible ni en corto ni medio
plazo, improbable en el largo plazo. De uno u otro modo, el
Euroejército, Europa Plus o la Euro-OTAN, serán dependientes de EEUU, China o Rusia.
¿Qué probabilidades hay de que Europa como continente se enfrente a Rusia?
En igualdad de condiciones, Remotas. Dudamos de hecho el que pueda continuar con sus prácticas colonialistas.
1 El volumen requerido de armamento es totalmente insuficiente.
EEUU se ajusta a una producción para el mantenimiento de stocks y
fronteras, pero se aleja de la producción de armamento para conflictos
de alta intensidad y extensivos. No da de si.
2 La reposición de arsenales para un proyecto de tal calado llevaría, a ritmo actual, décadas;
que es el tiempo que se requeriría para ajustar la producción.
Recordando que la producción europea ha sido desmantelada y fragmentada,
por lo que EEUU ya no puede contar con ella.
3 La calidad del armamento es totalmente subestandar e inadecuado para las nuevas condiciones bélicas.
4 La variedad del equipamiento europeo lo descarta
para el pertrechamiento de una guerra a gran escala. Estos impedimentos
multiplicarían el tiempo de desarrollo de un ejército de agresión
viable.
5 El precio del armamento también es prohibitivo. El armamento es un artículo de especulación que a penas sirve como herramienta bélica real: F-35, Patriot, Himars, JDAM, Abrams, portaviones..., ya no sirven.
Por todo ello, creemos que esmás probable la generación de un conflicto proxi, al estilo Ucrania, en cualquier frontera rusa, que a una escalada continental de Europa contra Rusia hasta que se subsanen estos problemas.
Conclusiones
Europa ha sido desarmada tras
la guerra de Ucrania y desindustrializada tras la voladura del
Norstream2, apartada de la escala productiva mundial, y por tanto de la
carrera mundial por la hegemonía. Lo que oculta el aparente rearme europeo es la mayor acción especulativa desde la Pandemia.
La viabilidad de la OTAN es irrelevante en estos momentos, su inoperancia se demostró durante la guerra de Ucrania. Solo sirve para contener a Europa.
La conformación de un ejército propio supondría, o bien una estructura
militar sin la participación de EEUU, alternativa a la OTAN, una
EuroOTAN, como apuntaba Macron con la "Europa Plus".
La independencia militar europea le permitiría combatir a Rusia sin afectar a EEUU, como ya sucedió en la 2ªGM.
El escenario más posible es la intención de organizar otra guerra delegada contra Rusia. Ya no hay necesidad de destruir militarmente a Europa, porque está desmontada.
Solo un viraje radical de las dinámicas entre potencias podría generar la independencia militar de Europa. Ej. el deterioro de EEUU es evidente, y su repliegue a su Fortress America
posible. En tal caso, Rusia podría impulsar el Balance Estratégico por
medio de garantías de seguridad. Aun así, se encontraría con el problema
estructural del nazismo y colonialismo de las élites europeas.
Para Rusia, reconstruir el Eje Moscú-Berlín es una necesidad estratégica. Eurasia es su jugada en el Gran Juego. Para ello aún debe superar otros escollo, los países del 3SI, altamente nazificados, aunque igualmente desarmados. Es ahí donde se rifa la siguiente guerra europea.
Europa será conquistada, porque está siendo vendida al mejor postor por la Europa Política,
como cualquier país del tercer mundo. China ya avanza económicamente
sobre el continente. Rusia avanza militarmente y promete un marco de
seguridad común. EEUU promete botines de guerra y colonialismo sin fin;
Irak, Libia, Siria, Palestina...
La pregunta crucial es, viendo lo que ha hecho con sus ejércitos, ¿Para qué necesita la Europa Política
un Ejército? ¿Para continuar con sus ínfulas imperialistas? ¿Para
arrasar con sus prácticas colonialistas como hace ahora EEUU? ¿Para
continuar la matanza? ¿Para empobrecer a sus pueblos? No, para crear otra burbuja especulativa que les permita mantener el control sobre el continente.
Ni
si quiera el forzar a Europa a respetar el derecho internacional pondrá
fin a los desmanes del occidente colectivo. Estos solo acabarán cuando los pueblos se liberen de sus yugos y las élites corporativas pierdan todas sus posesiones.
Estamos contemplando los coletazos del viejo mundo. Manotazos de ahogado.