En février 1957, le Mouvement pour un Bauhaus imaginiste, l'Internationale lettriste et le Comité Psychogeographique de Londres (c'est-à-dire les futurs situationnistes, l'Internationale situationniste se constituant formellement quelques mois après, en juillet), devaient présenter la "Première exposition de psychogéographie" à la galerie Taptoe de Bruxelles. Guy Debord n'y participera pas finalement, contrairement à Asger Jorn, car il voulait que cette exposition soit une exposition-manifeste, un lieu laboratoire et un véritable instrument de propagande, et notamment en s'appuyant sur un catalogue où aurait été publié le texte "Projet pour un labyrinthe éducatif" (Œuvres, p. 284-285).
Entre autres "œuvres", cinq plans psychogéographiques seront présentés, dont celui de "The Naked City (illustration de l'hypothèse des plaques tournantes en psychogéographique)" qui sera tout de suite imprimé à Copenhague et donc amener à circuler dans le milieu artistique. De là l'hypothèse, sans aucune confirmation pour l'instant, que Joan Vilacasas s'en soit inspiré pour ses peintures ressemblant elles aussi à des vues aériennes de ville.
Vilacasas vécu et travailla à Paris à partir de 1949, faisant des peintures abstraites, informelles, à partir de 1953. Mais ce ne fut qu'en 1957 qu'il commença à dessiner des plans nommés Planimétries, faits de lignes et configurations spatiales. En 1960, il retourna a Barcelone et devint dès lors l'une des figures de l'abstraction catalane.
