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« Requiem pour la French Theory » : A propos d’un ouvrage de G. Rockhill & A. Monville
Par Victor Sarkis, publié le 13/11/2024

Car en effet, le réveil actuel est dur pour tout le monde, que ce soit pour la gauche, ou pour « l’Occident collectif2 ». Pour la première, la défaite est totale depuis les années 80, et la fin de l’URSS : elle a entamé un déclin et un recul de plus en plus inexorable, et ne parvient pas à comprendre pourquoi elle régresse partout, et se réduit de plus en plus à une série de groupes qui ne parlent qu’à eux-mêmes, et ignorent purement et simplement les masses. Quel résultat pour celle qui s’était crue triomphante dans les années 60 et 70, à l’époque des grands mouvements étudiants, et surtout du socialisme réel, et des luttes anti-coloniales victorieuses ! Pour le second, après avoir cru à « la société de consommation » (pour s’en réjouir ou pour le regretter), puis à la « Fin de l’Histoire » après la fin du « cauchemar communiste », et enfin après avoir joué à se faire peur avec un « Choc des civilisations » qui n’est jamais arrivé, le réveil est encore plus brutal. Le système impérialiste peine désormais à imposer sa volonté, que ce soit en Ukraine ou au Moyen-Orient, sans même parler de la Mer de Chine et la péninsule coréenne, et se trouve désormais, à l’image de son chef sur le départ, frappé de sénilité, et de graves difficultés à agir. Les deux-tiers du monde contournent ses décisions impuissantes dans la plus grande impunité, et celui-ci peine à montrer les dents3 : le meilleur exemple récent est probablement la victoire stratégique totale remportée par les Houthis en Mer Rouge – des insurgés d’un des pays les plus pauvres du monde peuvent menacer depuis un an un quart du commerce maritime mondial, et les puissances occidentales être dans l’incapacité de l’arrêter. Ne parlons même pas du sommet de Kazan, organisé par la Russie, qui a ridiculisé les défenseurs du bloc impérialiste4. Qui aurait pu imaginer une telle situation il y a seulement 20 ans ? La crise de structure du modèle capitaliste né dans l’après-guerre est donc devenue une crise existentielle tant pour les défenseurs de ce système, que pour ses opposants apparents (la gauche, qui est en réalité son meilleur allié).
Pour trouver les racines intellectuelles de cette crise, le livre des deux auteurs se propose de repartir d’une analyse de la French Theory, dont l’aveu de platitude et de mesquinerie du Stravoguine de Dostoïevski à la fin des Démons pourrait être la confession. Entendons-nous bien : il ne s’agit pas de trouver une racine absolue à tout ceci, une sorte de péché originel qui serait apparu dans un monde où tout allait bien (soit filant gentiment vers le communisme mondial, soit vivant confortablement dans le capitalisme débonnaire et plein de bonhommie des États-Unis des années 50). Il s’agit plutôt d’analyser un embranchement capital, un moment crucial, où la théorie a pris un chemin particulier, qu’elle aurait pu ne pas prendre, et qui a à la fois accompagné, unifié et amplifié, un ensemble de pratiques sociales et politiques qui lui préexistait. La théorie ne crée pas la pratique, mais elle n’est pas non plus un spectre passif : elle lui donne une forme et une consistance qu’elle avait pas avant elle. La French Theory fut ce moment crucial en France, au tournant des années 60 et 70, où un certain nombre de penseurs français se sont inscrits (ou ont prétendu s’inscrire) dans le sillage de Mai 68, afin de donner corps à ce qu’ils ont pensé être les intentions des étudiants et des manifestants : individualisme et hédonisme, relativisme et refus de la discipline et de l’autorité dans toutes les sphères de la société. Un programme gauchiste et anarchisant en apparence, le tout bien sûr vigoureusement anti-communiste et anti-soviétique. Les noms les plus connus sont devenus tellement fameux que pour un certain nombre, il n’est point besoin au lecteur d’avoir lu leurs ouvrages pour savoir ce qu’ils ont dit et pensé : Foucault, Deleuze, Derrida, Lévy-Strauss, Lacan, Baudrillard, Lyotard, Barthes, Bourdieu pour la première génération (nés en gros pour la plupart entre 1920 et 1930), et Badiou, Balibar et Rancière pour la seconde (nés plutôt dans l’immédiate avant-guerre), auxquels on peut parfois adjoindre de façon plus périphérique les « nouveaux philosophes » (surtout au début de leur carrière), plus cantonnés au débat français (Glucksmann père, BHL, Bruckner, Finkielkraut, ect). A la lecture de la liste, on voit donc que chacun de ces penseurs est très différent des autres et a sa spécificité, mais ce qu’il s’agit ici de penser, c’est, comme le dirait Hegel, l’identité de la différence. C’est d’ailleurs sous le signe d’une unité marketing, et en un sens conceptuel, que ces penseurs seront exportés aux États-Unis dans les années 80, sous le nom de French Theory. Outre leur origine française, un certain nombre de traits communs frapperont les intellectuels américains, et amèneront à les associer : une certaine radicalité politique et théorique apparente, mais toujours anti-communiste ; une pensée fortement influencée par le structuralisme français ; un certain relativisme épistémologique qui les fait souvent combattre de concert Hegel et Marx, tout en se positionnant sur l’échiquier du marketing politique « à gauche ». Le lecteur averti n’aura pas manqué de reconnaître ici tout l’arsenal conceptuel de ce que l’on peut nommer « l’anti-totalitarisme »5.
Passée aux États-Unis, cette théorie fut le fer de lance du désossage mondiale de la gauche, et l’achèvement de son ralliement au système otanien dans ses grandes lignes : telle est, en gros, la thèse du livre de G. Rockhill et A. Monville. Elle ne l’a certes pas causé (cette cause est à rechercher bien sûr dans les mutations de l’économie capitaliste à l’époque), mais elle l’a rendu possible, et l’a accompagné, en convertissant de larges pans de la jeunesse et des intellectuels à des idées en apparence radicales, mais anti-marxistes dans le fond.
Si la thèse semblera familière aux lecteurs de Clouscard, auquel elle doit bien entendu énormément, l’originalité et l’intérêt foncier du livre, qui justifient à eux seuls une recension, tient à deux points absolument capitaux que nous allons maintenant exposer.
Le premier de ces points est que ce livre est en quelque sorte le premier paru en français, et qui expose à un lecteur francophone, la convergence, et même l’identité, entre les aspects réactionnaires sur le plan théorique et ceux sur le plan pratique des pensées des auteurs de la French Theory. Expliquons-nous : jusqu’à présent, on avait tendance à séparer les deux, à les traiter comme deux choses indépendantes, soit par cécité idéologique, soit par manque de sources qui ne sont apparues qu’avec le temps. Ainsi, Clouscard avait bien vu que sur le plan théorique, ces penseurs qui se prétendaient de gauche avaient tous en réalité une pensée qui plongeaient ses racines dans la droite, c’est-à-dire dans les pensées irrationalistes, subjectivistes, relativistes, anti-marxistes et anti-hégéliennes6. Clouscard pensait que les pensées de ces auteurs, indépendamment de leurs intentions objectives, avaient des conséquences réactionnaires. Il était cependant loin de se douter, et d’avoir les preuves, que Herbert Marcuse était vraiment un agent de la CIA7, que la carrière de Pierre Bourdieu avait été lancée par le Congress for Cultural Freedom, un organisme financé par la CIA8, que l’EHESS a été construit puis agrandi avec l’argent de la fondation Rockfeller, puis de la fondation Ford9, et ainsi de suite. A l’inverse, un bon nombre d’ouvrages d’historiens (surtout publiés en anglais), on mit en évidence les liens financiers et organisationnels entre les penseurs « radicaux » de la French Theory et les organes de l’avant-garde du grand Capital, mais ils les ont traités comme une inconséquence incompréhensible, comme si de grands penseurs de gauche avaient pu s’allier, sans aucune raison théorique, avec leurs apparents grands ennemis. Pour la première fois, un livre fait le lien entre les deux, en montrant qu’il n’y a pas là d’inconséquence grossière de la part de ces théoriciens, mais au contraire une très grande cohérence : des théoriciens réactionnaires ont collaboré avec les organismes gouvernementaux les plus réactionnaires pour combattre le progrès humain, incarné par le communisme. La vérité est aussi simple que cela, et donne une ampleur jamais espérée aux thèses de Clouscard sur cette « idéologie du désir » bien « néo-fasciste » qu’est la French Theory : tel est le grand mérite du livre de le mettre parfaitement en évidence, références scientifiques en note (malheureusement souvent en anglais uniquement) pour les plus curieux. On comprend dans ces conditions pourquoi l’éditeur gauchiste La Fabrique a finalement annulé l’édition prévue en français d’un livre de G. Rockhill au titre prometteur : « les intellectuels et la CIA ». On allait tout de même pas mettre ces informations sur la place publique, et ainsi risquer de nuire à un petit business aussi juteux. Las, le site Amazon annonce la publication de l’ouvrage pour… 209910 (sic) ! Le petit livre de Delga a ainsi le mérite de mettre l’essentiel de ces informations dans les mains du public français, et ainsi de participer au démasquage de ces tartuffes. D’où son utilité publique, et le devoir de le diffuser le plus possible : pour au moins rabattre la morgue et l’arrogance de leurs disciples, qui se croient plus radicaux que tout le monde en singeant leurs maîtres serviles.
Le lecteur apprendra en outre que diverses fondations de philanthropes américains ont versé à Judith Butler et ses équipes des millions de dollars pour développer ses activités et ses laboratoires de recherche11 : et après, on s’étonne du succès de ces pensées ! Bien sûr, certains d’entre eux ont été de parfaits idiots utiles (même si Derrida et Foucault ont énormément œuvré en toute conscience contre la Tchécoslovaquie et la Pologne communistes12), et c’est un point important que met en évidence l’ouvrage : « la French Theory a été promue aux États-Unis par des propagandistes qui aveint perçu, beaucoup mieux sans doute que les prometteurs de ladite théorie, son potentiel réactionnaire13 ». Les agents directs de l’impérialisme sont toujours plus matérialistes et rationalistes que leurs forces d’appoint dans la petite-bourgeoisie idéaliste.
A ce sujet, le lecteur découvrira également que la plupart des penseurs de la French Theory de la première génération étaient avant Mai 68 de parfaits petits-bourgeois conformistes, pour certains plutôt de droite, parfaitement intégrés dans l’appareil d’État gaulliste14 : rien ne les prédestinait donc à être des théoriciens « radicaux », coqueluches de toute la jeunesse d’extrême-gauche des 50 prochaines années. On voit ici le point de passage chez ces penseurs d’un conformisme apolitique plutôt de droite, à un activisme gauchiste frénétique : l’unité du tout étant bien entendu assumé par l’anti-communisme. On notera qu’il n’en sera pas de même pour la seconde génération de la French Theory, plus tôt jeté dans le bain des mouvements gauchistes, en général plutôt maoïstes ou anarchisants (pensons à la star d’entre eux : l’omniprésent Badiou15).
C’est ainsi d’ailleurs que la French Theory permet de diagnostiquer une rupture majeure dans l’histoire du gauchisme : jusqu’à Mai 68, le gauchisme est principalement issu de groupes petit-bourgeois militants, petits, mais plus ou moins partie prenante du mouvement ouvrier – principalement l’anarchisme, le trotskisme, et le maoïsme jusqu’à un certain point. Il s’agit souvent certes de déviations anti-communistes, et toujours férocement critiques du socialisme réel, mais au moins, ils ont un lien minimal avec le mouvement ouvrier : c’est le gauchisme classique analysé par Lénine. Avec la French Theory, changement drastique de cap : la critique anti-communiste et anti-réformiste à gauche ne proviendra pas de déviations petite-bourgeoises du mouvement ouvrier, mais de portions de la petite-bourgeoisie totalement extérieures à lui. Cette petite-bourgeoisie est parfaitement conformiste, souvent apolitique, parfois de droite : tous sont des enfants d’une bourgeoisie classique, qui ont passé ensuite l’ENS et l’agrégation, s’intègrent à la société d’après-guerre et n’ont jamais remis en question leur milieu d’origine16. Rappelons qu’à l’époque de leur formation, dans l’immédiat après-guerre, le nombre de bacheliers annuels en France est à peine de 600017 : c’est donc un tout petit monde, auquel l’intégration demande une grande dose de conformisme. D’où la métamorphose d’un Foucault ou d’un Deleuze : le premier participait au plan européen de Fouchet pour réformer l’éducation, le second était un professeur d’université parfaitement discret ; après Mai 68, les deux sont devenus les agitateurs que l’on connaît. Deleuze se trouvera même l’anarchiste Guattari pour intégrer le milieu gauchiste, et s’y donner une légitimité. La French Theory a donc été l’acte de naissance d’un gauchisme 100 % extra-ouvrier, et déconnecté des luttes concrètes, et qui n’a pu s’y rattacher que de façon tardive et artificielle. Ce fait remarquable méritait d’être souligné, et constitue un mérite du livre de le mettre en évidence.
Enfin, si le livre s’appelle Requiem pour la French Theory, c’est que ce Requiem n’est pas tellement à l’optatif, mais plutôt à l’indicatif : il n’exprime pas seulement un souhait, mais analyse plutôt objectivement le recul de cette théorie, son remplacement par des produits de substitution incolores et sans saveur (intersectionalisme, « wokisme », identity politics…), qui en sont à la fois le prolongement, et en même temps la négation, basculant souvent dans l’anti-intellectualisme primaire, et l’indigence théorique total18. L’apport conceptuel original du livre tient ainsi dans le concept de « petite-bourgeoisie compradore nationale 19» : de la même façon que le colonialisme du XIXe siècle a du créer pour subsister une bourgeoisie nationale artificielle acquise à ses intérêts, « compradore », de la même façon, l’impérialisme américain a crée, à la fois chez lui, et dans tous les pays à demi-colonisés par lui, une petite-bourgeoisie intellectuelle qui joue le même rôle, qui a la même culture, les mêmes intérêts de classe, et n’a aucune conscience nationale propre20. Cette petite-bourgeoisie nationale compradore est la couche sociale qui est le support matériel de la French Theory, et à ce titre, elle est l’ennemi le plus immédiat du marxisme, car elle est l’adjuvant du grand Capital, et comme elle est au fond une couche intermédiaire, elle est celle qui peut le plus agir directement sur les couches populaires, pour les neutraliser idéologiquement.
Le deuxième point capital qui fait l’intérêt du livre, c’est bien entendu son rôle de premier jalon publié en France pour amorcer la traduction en anglais de Clouscard, et donc sa réception internationale. Une campagne a en effet été lancée début 2023 pour faire traduire Clouscard en anglais, afin de faire connaître sa pensée à l’internationale21. On sait l’importance d’une traduction en anglais pour toucher, non pas seulement un public anglo-saxon, mais chinois, indien, africain ou sud-américain. C’est dire l’importance de l’événement : Clouscard, penseur snobé par l’intelligentsia française de l’époque, a tout vu, ou presque, des grandes mutations du capitalisme contemporain. Il est le premier penseur mondial à avoir vu le rôle absolument décisif qu’allaient jouer les nouvelles couches moyennes dans les luttes des classes contemporaines, remettant tout en question, et balayant les catégories et clivages politiques traditionnels. Ce ne sont pas seulement les pays occidentaux qui sont ébranlés par ces mutations sociologiques : c’est la Chine, c’est l’Inde, c’est la Russie, l’Iran, les pays arabes et sud-américains, et demain les pays africains, qui subissent de plein fouet cette mutation, sans toujours comprendre exactement d’où elle vient, sa puissance et sa profondeur, sa dangerosité et comment lutter contre. Clouscard est malheureusement décédé il y a près de 15 ans, et ne pourra bien sûr pas répondre directement à toutes ces questions nouvelles qui ont surgies. Mais il doit pouvoir donner à tous les jeunes et moins jeunes intellectuels des pays du « Sud Global » les outils intellectuels et les catégories fondamentales pour penser leur situation présente, et surmonter les graves difficultés, qui eux aussi, les menacent : la dangerosité des couches moyennes, la tentation de « révolutions oranges » dont elles seraient la base matérielle, et surtout, la régression spiritualiste et idéaliste qui mènent à des dérives droitières parfaitement inutiles et contre-productives (anti-wokisme poutinien stérile, nostalgie du tsarisme en Russie ou fétichisation de la pensée « éternelle » de Confucius en Chine…). Dans ce moment crucial de la lutte des classes internationale, la meilleure chose que puisse faire la France, pays des Lumières et de la Révolution universelle, c’est d’offrir au monde la pensée d’un de ses plus grands philosophes contemporains qu’a été Michel Clouscard. Snobé par les intellectuels de son pays, Clouscard a su, par la justesse de ses analyses, et son travail humble et clair, séduire toute un pan de la jeunesse de France, bien loin des effets de modes et de manches médiatiques. Il n’y a aucun doute qu’il saura aider demain les intellectuels du monde entier, dans ce grand travail intellectuel collectif qui s’annonce, qu’est de refaire le communisme international, afin de sortir de l’impasse mortifère de l’Occident actuel, et de la politique hésitante et timorée de trop de pays du Sud Global.
Ce petit livre des éditions Delga a donc également la lourde tâche d’être le premier essai pour exposer à un public français l’importance de ce travail, afin que la réception internationale de Clouscard soit la plus efficace possible, et qu’elle ait enfin des répercussions dans notre beau pays, si malmené ces derniers temps. Que la naissance théorique de Clouscard à l’international soit également sa renaissance en France auprès du grand public, qu’elle entraîne le chant du cygne des nouvelles couches moyennes finissantes, et le début d’une nouvelle aube pour la lutte des classes dans notre pays, qui, plus que jamais, en a cruellement besoin.
1 https://editionsdelga.fr/produit/requiem-pour-la-french-theory/
2 Nulle considération géographique ou civilisationnel ici : il s’agit d’un syntagme pratique pour désigner le bloc constitué par le principal pays impérialiste, à savoir les États-Unis, et ses vassaux semi-colonisés, principalement les pays membres de l’OTAN et de l’OCDE.
3 Ce qui ne veut pas dire qu’il ne soit pas encore incroyablement dangereux : chacun sait que la bête blessée et acculée est bien plus dangereuse que la bête en bonne santé et en sécurité, et si les pays occidentaux ont démantelé une partie de leurs forces conventionnelles pour des raisons budgétaires ces dernières années, leur arsenal nucléaire reste largement suffisant pour infliger des dégâts effroyables.
4 Pour lire un commentaire impérial pusillanime typique : https://www.lefigaro.fr/international/a-kazan-antonio-guterres-brise-l-isolement-de-poutine-sur-la-scene-internationale-20241023
5 Cf. : https://www.youtube.com/watch?v=_S57l_EgUFQ
6 Par exemple dans le lumineux Néo-fascisme et idéologie du désir. Le lecteur pourra constater au fil de l’ouvrage tout ce que doivent les penseurs de la French Theory a Nietzsche et Heidegger, deux penseurs qu’aucun historien sérieux, ni personne en Allemagne, ne pourrait pas considérer comme « très à droite ».
7 p. 109 et 112
8 p. 23
9 p. 23-24
10 https://www.amazon.fr/CIA-intellectuels-souterraine-Francfort-philosophes/dp/2358721727/ref=sr_1_3?dib=eyJ2IjoiMSJ9.Jpy6zh-hzxJbMwJODgpk21tFL8EGOrA-u_0iPQsJwEu2LjAnQ2VcxPcfazdaoraLBwp1lUYx0YvL0PCC0SaxXie6TSeBujfKFtQs3Nm9BbV3vmbXb3oa0PN-9XYe_QPk8KdDFgehOFD41T_elqrAjh_nbyUyPlZ3zIuLEIPx6iO4sVdXyTrPEsOsjoZ97K4NYzP2ybjTMKRxNeOGBTzOA6QB8h4ocAw6_X9SfywtS3U.Yv_QHq4_jqAh5HSe-jc_M4ciZzyZh7f-Yx-GN3P_6cM&dib_tag=se&qid=1730039801&refinements=p_27%3AGabriel+Rockhill&s=books&sr=1-3
11 p. 27
12 pp. 106-107
13 p. 33
14 p. 55-56. Llyotard est en réalité la seule exception, à être politisé à gauche avant mai 68.
15 Pour un commentaire de sa prétention à être « le philosophe français vivant le plus traduit, lu et commenté à travers le monde, voir : https://shs.cairn.info/revue-du-crieur-2015-2-page-38?lang=fr
16 Baudrillard étant d’ailleurs la seule vraie exception à ce schéma, ce qui lui donne une trajectoire plus erratique.
17 En 2024, pour indication, on est à 684 200, pour une population de classe d’age a peu près équivalente.
18 Foucault, Marx et Homère ont ainsi tendance à devenir de plus en plus des « vieux mâles blancs morts » indistincts.
19 p. 71
20 C’est ce qui fait par exemple que cette petite-bourgeoisie compradore peut être parfaitement chauvine aux Etats-Unis, pour défendre le système impérial qui la protège, et parfaitement cosmopolite et haineuse de la nation en Europe, par exemple en France : on voit ici qu’il n’y a là aucune contradiction, mais parfaite complémentarité.
21 https://editionsdelga.fr/campagne-pour-la-traduction-de-michel-clouscard-en-anglais-par-avec-dominique-pagani/
jeudi 24 octobre 2024
Elio Petri (1929-1982) et sa définition de la petite-bourgeoisie
Déclaration du réalisateur à Alfredo Rossi (dans Elio Petri, Florence, La Nuova Italia, coll. « Il Castoro Cinema »,