Si la industria dependiese de intereses privados, si no fuese socializada, hubiese sido imposible realizar lo que consiguieron los soviéticos durante su Gran Guerra patriótica: desplazar toda la industria a cientos de kilómetros de los invasores.
Solo unos días después del comienzo de la invasión nazi, en la URSS se
desarrolló un procedimiento para la evacuación de empresas industriales y
sus trabajadores.
No se podían dejar instalaciones
industriales en el territorio ocupado, no se podía permitir que el
enemigo utilizara las capacidades de producción existentes.
De
las zonas bajo amenaza de ocupación se retiraron principalmente
herramientas y maquinaria, metales no ferrosos, combustibles y
lubricantes y otros equipos industriales. La tarea no era sólo evacuar
el equipo, sino también colocarlo en un nuevo lugar lo más rápidamente
posible y comenzar a producir las armas, municiones y dispositivos que
el país necesitaba tan desesperadamente.
Las empresas fueron
transportadas desde Ucrania, Bielorrusia, Moscú y Leningrado a los
Urales, Siberia y Asia Central a una base industrial ya existente, que
tuvo que ser ampliada apresuradamente, y algunas empresas evacuadas
comenzaron a trabajar en una nueva ubicación, en el pleno sentido de la
palabra, al aire libre.
En total, durante un año (de 1941 a
1942), 2743 empresas de la URSS, incluidas 1523 grandes, fueron
transportadas desde las regiones occidental y meridional del país hacia
el este. Al principio, tanto las empresas como las personas se vieron
obligadas a existir en condiciones inadecuadas para la vida: las
fábricas a menudo se erigían al aire libre y la gente solía instalarse
en refugios improvisados o incluso dormir junto a sus máquinas. Todos
estos esfuerzos se convirtieron en una contribución integral para lograr
la Victoria común.
Les éditions Delga ont publié un livre d’Antoine VATAN : « La situation de la classe laborieuse en France »
Il s’agit pour nous d’un livre majeur tant pour éclairer de façon
scientifique la situation des travailleurs en France que pour la
remarquable maîtrise des concepts de la critique de l’économie politique
, donc du matérialisme historique, par l’auteur.
Nous avons écrit travailleurs pour laisser le lecteur découvrir qu’il s’agit en réalité de prolétaires.
S’appuyant sur la définition exacte du terme : celui qui n’ayant que
ses bras et/ou sa tête pour toute richesse doit se vendre – vendre sa
force d travail- contre un salaire.
Et Antoine Vatan élargit encore le champ du prolétariat en montrant
d’une part la baisse du nombre de travailleurs indépendants et d’autre
part que ce travailleur est en réalité dépendant, insérer dans les
mailles des monopoles, du capital.et que de plus les ‘indépendants’
sont en réalité soumis à une exploitation encore plus féroce, forcés
d’avancer le capital constant (leur scooter ou leur voiture par
exemple) nécessaire à leur activité.
Si ce rappel est l’essentiel, il ya dans ce livre beaucoup plus. Ce
que montre Antoine Vatan c’est qu’au delà d’une très mince couche de
cadres très supérieurs ou dirigeants dont la seule fonction est de
contrôler le travail des autres, qu’Antoine Vatan appelé fort justement
les ‘Kapos,’ et qui vivent de la plus-value de ceux qu’ils oppriment, il
y a une sorte de communauté de destin salarial entre tous les
prolétaires du plus humble employé ou ouvrier non qualifié jusque’à
l’ingénieur ou cadre. Cette relative solidarité Antoine Vatan la
démontre, en utilisant de façon pertinentes les statistiques
disponibles , et montrant que pour toutes les couches de salariés il ya
eu baisse du niveau de vie et donc paupérisation et que cette baisse a
touché plus particulièrement les salaires les plus élevés – le 9ème
décile – entre 1980 et 2017.
Poussant jusqu’au bout les analyses Antoine Vatan dresse un tableau
très réaliste et qui surprendra bien des lecteurs, de la situation du
prolétariat en France sans omettre aucune des contradictions qu’il peut
bien évidemment y avoir entre un cadre et un salarié non-qualifié.
Mais il a y plus encore. Antoine Vatan montre qu’il faut faire une
différence entre lutte (des classes) opposant les prolétaires aux
capitalistes et concurrence entre salariés, concurrence organisée par le
capital pour contrecarrer la baisse du taux de profit, dynamique majeur
du développement capitaliste, par la hausse du taux
d’exploitation.C’est un point des plus importants dans ce livre, que la
relation clairement exposée entre la situation faite aux prolétaires
et la nécessité d’augmenter toujours plus le taux d’exploitation. La
baisse du taux de profit et la volonté des capitalistes de la combattre
est à la racine des évolution sociales.
Notons au passage que l’auteur montre toute la validité , comme
expression de la contradiction fondamentale du développement
capitaliste, des concepts de surproduction/ suraccumulation du capital,
concepts malheureusement biens oubliés et pourtant bien féconds.
C’est un point des plus importants dans ce livre, que la relation
clairement exposée entre la situation faite aux prolétaires et la
nécessité d’augmenter toujours plus le taux d’exploitation. La baisse
du taux de profit et la volonté des capitalistes de la combattre est à
la racine des évolution sociales
C’est encore démontré en analysant ce que l’auteur appelle les formes
détournées de l’exploitation ,hors de la sphère de la production,
notamment à travers le système du crédit, qui permet à la classe
capitaliste de reprendre une partie des salaires – le capital variable –
versés aux prolétaires.
Tout lecteur un peu assidu du Capital verra à quel point l’auteur a
compris et assimilé les schémas de la reproduction élargie du capital de
Marx .
Une des conséquences de cette baisse du taux de profit qu’Antoine
Vatan tire très justement c’est qu’il ne saurait y avoir de
re-industrialisation de la France impérialiste sans élévation du taux
d’exploitation. Derrière les discours de droite, macroniste ou
républicain, social-démocrate ou encore d’extrême droite fasciste, il
ya la menace d’une nouvelle détérioration des conditions de travail et
de vie des prolétaires. Et c’est pourquoi il ne saurait y avoir de
re-industrialisation véritable que socialiste.
C’est un autre mérite du livre que de caractériser par une analyse
minutieuse le système économique français comme un impérialisme ce qui
est profondément juste.
La distinction que fait l’auteur entre Etat et appareil administratif
d’Etat, distinction que nous laisserons le lecteur découvrir est aussi
un point d’appui politique pour les luttes de classe.
Ce livre ,qui nous apprend à débusquer derrière chaque geste de la
vie sociale quotidienne l’omniprésente exploitation quel qu’en soit la
forme, tant pour la compréhension de la société française que pour le
matérialisme historique à l’œuvre, fera date.
Les victoires prolétaires sont rares au cinéma et globalement dans les médias. C'est l'imaginaire de la victime qui prévaut plus que celui de guerrières ou guerriers épiques (à la manière de Bertolt Brecht par exemple). Ainsi, il est presque impossible de trouver un film mettant en scène la grève et encore moins une qui réussit, "qui paye" à la fin. Dans les films politiques italiens des années 1970, le grand public peut voir ce type de scènes alors qu'en France cette possibilité se cantonne au cinéma documentaire et militant (du genre Cinélutte).
Je ne pensais pas retrouver une victoire prolétaire dans un film (documentaire) des années 1990 et d'autant plus dans la Grande-Bretagne façonnée par Margaret Thatcher: elle avait détruit les mobilisations des mineurs dans les années 1980. Comme le dit un mineur dans Charbons ardents les mines ne furent pas fermées parce qu'elles n'étaient pas rentables mais pour en finir avec les mineurs: c'est-à-dire les mieux payés et organisés des prolétaires, ceux qui tiennent haut la bannière rouge.
L'accent du Pays de Galles je l'avais presque oublié depuis que j'y étais allé dans années 1980 justement, je n'y comprenais rien alors et c'est toujours aussi particulier, loin de la langue anglaise ampoulée-chic ou étriquée-globish, et la marque culturelle d'un Nous prolétarien puissant comme on le voit dans la vie sociale totalement imbriquée au travail des mineurs.
Dans Charbons ardents la victoire ne consiste pas en une simple amélioration des conditions salariales mais commence à ressembler à du socialisme. Le film est réalisé par Jean-Michel Carré (trotskyste?), il est difficilement trouvable (l'acheter?) mais permet de sortir du fatalisme que la lutte ne paie pas ou ne paie plus.
Après on voit bien que cette seule action ou victoire n'était pas en mesure de faire dévier le Labour party, le New Labour de Tony Blair, dans sa stratégie libéral-impérialiste et notamment en détruisant l'Irak. Ce fut une même logique d'asservissement opérant évidemment "inside" et "outside" et elle est passée par l'anéantissement culturel.
Dans le film de Carré, on voit bien la place de la culture ouvrière comme ferment du Nous prolétarien, son danger donc, et de même on pense à l'Irak non seulement pour les massacres perpétrés comme les 500.000 gosses morts de famine et pour la "bonne cause" selon Madeleine Albright, mais pour la destruction du patrimoine du berceau des civilisations (le 9 avril 2003, Bagdad tombait. Robert Fisk, le légendaire correspondant au Proche-Orient du quotidien londonien The Independent, écrivait sur les jours suivants: "Si le 9 avril fut le 'Jour de la Libération', le 10 avril fut le 'Jour du Pillage'. Une semaine après plus de 170.000 objets d'origine sumérienne, acadienne, assyrienne et babylonienne avaient déjà disparu du Musée national de Bagdad". Après 40 jours de pillage, il conclut: "Bagdad, année zéro").
"En avril 1994, épuisés par une lutte acharnée contre le
gouvernement conservateur de Margareth Thatcher, les mineurs de "Tower
Colliery", propriété nationale de la British Coal (au pays de Galles),
votent la fermeture de leur mine comme beaucoup d'autres. Mais leurs
dirigeants syndicaux refusent d'accepter cette défaite et réussissent à
convaincre les mineurs de racheter "leur mine" en réinvestissant leurs
indemnités de licenciement.
Depuis maintenant quatre ans, ces
travailleurs sont actionnaires, employés et dirigeants de leur
entreprise organisée en coopérative. Résultat : la mine n'a jamais été
aussi rentable, l'absentéisme aussi faible et la sécurité si importante.
En
tentant de réaliser leur rêve de socialisme et de démocratie, ces
patrons d'un autre genre sont confrontés à des contradictions politiques
et surtout idéologiques. Une telle réussite peut-elle rester compatible
avec leur idéal?
Ce film, plein d'espoir, retrace cette aventure exemplaire, menée par des hommes et des femmes ordinaires."