Plus personne n’ignore le rôle macabre que le Royaume-Uni joue dans les événements tragiques qui ont lieu en Ukraine.
Fin novembre 2023, David Arakhamia, qui n’est personne d’autre que le
 chef de la fraction parlementaire du parti de Volodymyr Zelensky 
« Serviteur du Peuple », a évoqué dans une interview accordée à la 
chaîne de télévision ukrainienne « 1+1 » les circonstances des 
négociations entre la Russie et l’Ukraine qui ont eu lieu à Istanbul en 
mars-mai 2022 alors qu’il était à la tête de la délégation ukrainienne.
Arakhamia se souvient de la position des Russes à l’époque : « Ils 
ont espéré presque jusqu’au dernier moment que nous allions accepter la 
neutralité. Cela était leur objectif principal. Ils étaient prêts à 
terminer la guerre si nous prenions la neutralité - comme la Finlande 
autre fois - et si nous prenions des obligations de ne pas entrer dans 
l’OTAN ».
En parlant des raisons de l’annulation de l’accord il n’en a évoqué 
qu’une seule sérieuse - la visite du premier ministre britannique Boris 
Johnson à Kiev, le 15 novembre 2022 : « ...Boris Johnson est venu à Kiev
 et a dit que « nous ne signerons rien du tout avec eux. Nous allons, 
tout simplement, faire la guerre ».
Il est à noter que le parlementaire n’a pas prononcé un seul mot concernant le massacre de Boutcha.
 Et, rappelons-nous, l’unique version officielle de Kiev et du camp 
« atlantiste » de l’époque de la raison de l’arrêt des pourparlers avec 
les Russes et de l’annulation de l’accord d’Istanbul était le prétendu 
« massacre de la population civile perpétré par des troupes russes à 
Boutcha ».
Ce bras droit de Zelensky termine son interview avec la grande fierté d’avoir dupé la délégation russe : « Nous
 avons accompli notre mission de faire trainer les choses avec la note 8
 sur 10. Ils se sont [les russes] décontractés, sont partis - et nous 
avons pris la direction de la solution militaire ».
Cette révélation a fait découvrir au grand public ukrainien stupéfait
 la réalité de la guerre qui aurait pu aisément être arrêtée à ses 
débuts et que ce n’est qu’à l’initiative directe de l’Occident collectif
 via son émissaire Boris Johnson qu’elle a été relancée d’une manière 
forcée et a eu comme conséquences des centaines de milliers de morts 
ukrainiens et encore davantage de blessés graves et de mutilés, ainsi 
que la destruction quasi totale de l’économie et des infrastructures du 
pays. Il faudra des décennies au pays pour s’en remettre et revenir au 
niveau d’avant-guerre qui était déjà tout à fait déplorable.
Allocution du représentant de la Russie au conseil de sécurité de l’ONU
Ayant actuellement la présidence du Conseil de Sécurité de l’ONU, le 
Royaume-Uni a organisé, le 18 novembre 2024, une réunion sur l’Ukraine 
dédiée à 1000 jours depuis « l’agression de l’Ukraine par la Russie ».
Il y a beaucoup à dire sur les donneurs de leçon sur « la paix, la 
démocratie et les droits de l’homme » produite par les représentants de 
l’île britannique. Cela étant, dans ces pages je ne me limiterai qu’à 
l’exposition de la traduction intégrale de l’allocution de Vasiliy 
Nebenzia, représentant permanent de la Fédération de Russie à la réunion
 du conseil de sécurité de l’ONU sur l’Ukraine, qui expose précisément à
 qui nous avons affaire, quand on parle de la couronne britannique, et 
je ne rajouterai que quelques faits supplémentaires pour compléter la 
vision de la réalité souvent méconnue par un grand nombre de lecteurs :
« Monsieur le Président,
Il y a un certain symbolisme dans le fait que ce sont nos collègues 
britanniques qui présideront le Conseil de sécurité ce mois-ci, qui ont 
insisté pour que la réunion d’aujourd’hui coïncide avec 1 000 jours 
depuis que la crise ukrainienne est entrée dans une phase chaude. Nous 
avons, une fois de plus, eu une excellente occasion de nous assurer que,
 pour vous et vos collègues, il ne s’agit que d’un prétexte médiatique 
accrocheur pour diffamer la Russie, en y accrochant ces étiquettes 
éculées qui, comme on pouvait s’y attendre, abondaient dans les discours
 des membres occidentaux du Conseil. Et dans votre pays – la 
Grande-Bretagne – la russophobie a longtemps été élevée au rang de 
politique d’État, bien avant février 2022.
Permettez-moi de vous rappeler qu’en préparant la réunion 
d’aujourd’hui, vous avez manqué une autre occasion médiatique, bien plus
 importante dans le contexte de la crise ukrainienne que la date que 
vous avez choisie. Vendredi dernier, le 15 novembre, cela faisait 
exactement 950 jours depuis la visite de l’ancien chef du gouvernement 
britannique Boris Johnson à Kiev, lorsque, comme nous le savons tous 
avec certitude, il avait dissuadé le chef du régime de Kiev de signer un
 accord de paix avec la Russie, paraphée à Istanbul, qui mettrait un 
terme aux hostilités. Nous en étions alors très proches. En signe de 
bonne volonté, la Russie a même retiré ses troupes du nord de l’Ukraine,
 notamment à proximité immédiate de Kiev.
En d’autres termes, 50 jours après le début de notre opération 
militaire spéciale, alors que les pertes dans les rangs des forces 
armées ukrainiennes n’étaient pas si importantes, les opérations 
militaires avaient toutes les chances de prendre fin, sans 
l’intervention du Premier ministre britannique, qui a convaincu Zelensky
 qu’il devait continuer à se battre et qu’avec l’aide et le soutien des 
pays occidentaux il pourrait bien infliger à la Russie une défaite 
stratégique, ce qui intéressait précisément le Premier ministre 
britannique et ses complices occidentaux. Et pour expliquer d’une 
manière ou d’une autre un tel tournant de l’opinion publique ukrainienne
 et mondiale, avec la participation directe des services de 
renseignement britanniques et des médias, une provocation absolument 
maladroite a été concoctée à Boutcha, où, après le retrait de l’armée 
russe, des cadavres de personnes ont été amenés et étalés dans les rues,
 dont personne n’a pris la peine d’expliquer l’origine et la véritable 
cause du décès, malgré nos requêtes répétées.
De manière générale, il s’avère que la Grande-Bretagne a poussé le 
régime de Kiev vers une défaite inévitable, provoquant son choix en 
faveur de la poursuite de la confrontation avec la Russie. Je pense 
qu’en Ukraine, ils n’oublieront pas avant longtemps que c’est à cause 
des actions de votre pays que cet État se trouve aujourd’hui dans une 
situation économique terrible, a perdu la majeure partie de son armée et
 de son équipement militaire, et a également perdu au moins quatre 
régions, en plus de celle qui a été libérée en 2014 de la Crimée 
ukrainienne.
Les Ukrainiens ont depuis longtemps cessé de vouloir se battre ; 
l’armée ukrainienne a oublié depuis deux ans ce que sont les volontaires
 et le régime de Kiev, ayant empêché les hommes de quitter le pays, 
attrape aujourd’hui dans les rues les réfractaires, y compris en 
utilisant des armes à feu, et les envoie de force vers le hachoir à 
viande inutile et pratiquement sans préparation. Le front oriental des 
forces armées ukrainiennes dans le Donbass s’effondre sous nos yeux. 
Vous êtes bien conscient du rythme d’avancée de notre armée, et le 
régime de Zelensky, essayant de maintenir le soutien de l’Occident, a 
fait une incursion absolument insensée dans la région de Koursk et a 
tenté de s’emparer et de faire exploser la centrale nucléaire de Koursk,
 ce qui a coûté aux forces armées plusieurs dizaines de milliers de 
soldats bien entraînés. Cette aventure a été une erreur fatale et n’a 
fait qu’accélérer l’inévitable future défaite de l’Ukraine sur le champ 
de bataille, qu’aucune nouvelle arme occidentale ne pourra l’aider à 
éviter.
Les initiateurs de la réunion d’aujourd’hui devraient, par souci de 
transparence, partager avec nous les fabuleux bénéfices financiers que 
la Grande-Bretagne a reçus pendant près de trois ans de soutien 
militaire à l’Ukraine, comment vos sociétés d’armement se sont enrichies
 grâce au sang et aux tragédies des Ukrainiens ordinaires, et comment 
votre ministère de la Défense a réussi à se débarrasser de vieux 
équipements militaires en le vendant à des prix faramineux à l’Ukraine 
en guerre, au lieu de dépenser des sommes considérables pour les 
recycler. Il serait également intéressant de parler de la corruption qui
 accompagne ces processus, dont on ne peut que deviner l’ampleur. Ainsi,
 comme l’écrivent les médias ukrainiens eux-mêmes, après la victoire de 
Donald Trump aux élections aux EU, la panique s’est installée au sein de
 l’élite ukrainienne, non seulement parce que les États-Unis pourraient 
reconsidérer leur aide à l’Ukraine, mais parce que les nouvelles 
autorités pourraient vouloir gérer tout cet argent qui était envoyé en 
Ukraine et procéder à un audit comptable complet de l’aide déjà fournie.
 Ce scénario, comme le notent unanimement les experts ukrainiens, est 
bien le plus terrible pour Zelensky, car une partie importante de l’aide
 est simplement volée et appropriée par le président ukrainien périmé et
 son entourage.
Si l’on considère que le volume de l’aide militaire de la 
Grande-Bretagne à la junte de Kiev depuis février 2022 s’élève à lui 
seul à 9,7 milliards de dollars, votre pays apporte sans aucun doute 
également sa contribution à la croissance de la corruption en Ukraine. 
Certes, il est peu probable que nous attendions des enquêtes pertinentes
 de la part des autorités britanniques, car dans de tels cas, comme nous
 le savons, le plus important pour les enquêteurs c’est de ne pas 
trouver des coupables chez eux.
Monsieur le Président, en fait, pour ceux qui connaissent l’histoire 
du Royaume-Uni, ses nombreuses années d’intervention en Ukraine, qui ont
 abouti aux actions mentionnées ci-dessus, ne constituent nullement une 
révélation. Après tout, le Royaume-Uni se moque profondément de ses 
voisins, provoquant la discorde entre les États et les peuples, puis 
soutenant certains d’entre eux contre d’autres, avec enthousiasme et le 
savoir-faire acquis dans ce domaine depuis des siècles - toutes vos 
anciennes colonies peuvent en parler avec éclat. Soit dit en passant, 
sur les 193 membres actuels de l’ONU, seuls 22 États peuvent se vanter 
que leur territoire n’ait jamais été envahi ni combattu par la 
Grande-Bretagne. Notre pays ne fait pas exception à la règle : la 
dernière invasion de ce type a été l’intervention britannique après les 
événements révolutionnaires de 1917, lorsque divers prédateurs et 
vautours ont tenté de mettre la Russie en pièces.
Mais nous avons survécu, nous en sommes sortis, sommes devenus plus 
forts et sommes désormais contraints de lutter contre une nouvelle 
intervention par procuration des membres de l’OTAN luttant contre la 
Russie en Ukraine, y compris la Grande-Bretagne. C’est ainsi que l’on 
peut percevoir non seulement l’injection continue d’armes dans le régime
 de Kiev et son alimentation en données de renseignement, mais aussi la 
présence d’instructeurs et de mercenaires britanniques, dont des 
centaines ont déjà été éliminés, ainsi que les tentatives de 
spécialistes britanniques de créer la production de drones, de missiles 
et de bateaux sans pilote en Ukraine.
Nous comprenons qu’au XXIe siècle, il est difficile de laisser 
l’Ukraine et la Russie tranquilles, car les gènes des colonialistes qui,
 pendant des siècles, ont semé le chaos en Asie, en Afrique et en 
Europe, font des ravages. Nous savons tous que l’Empire britannique a 
réprimé brutalement et cyniquement la résistance de ses colonies pendant
 250 ans, recourant à l’assimilation forcée et à la discrimination 
raciale, oubliant les valeurs humaines simples et les droits des peuples
 sous sa domination. Ce sont les populations civiles des pays colonisés 
qui ont payé de leur vie et de leur liberté les ambitions impériales de 
la métropole.
Il suffit de rappeler le nettoyage ethnique en Irlande, alors que sur
 une population de plus de 1,5 millions d’habitants, il n’en restait 
plus que 850 000 après la conquête britannique. Et pendant la Seconde 
Guerre des Boers, au tournant des XIXe et XXe siècles, ce sont les 
Britanniques qui furent les premiers à inventer les camps de 
concentration et à y rassembler la population civile pour qu’elle n’aide
 pas l’armée des Boers. On ne sait pas combien de personnes sont mortes à
 cette époque, car les Britanniques ne considéraient pas la population 
indigène d’Afrique comme un peuple et, en principe, n’avaient pas 
comptabilisé les pertes parmi les Africains. Bien que l’on sache qu’au 
Kenya, après le soulèvement de Mau-Mau, les Britanniques ont mené des 
répressions massives, assassinant environ 300 000 représentants de cette
 nation et chassant encore un million et demi de personnes dans des 
camps et en les transformant en esclaves. Et en Inde, qui a subi 
d’énormes dégâts pendant la période de domination britannique, entre 15 
et 29 millions de personnes ont été victimes de la famine provoquée par 
la seule Grande-Bretagne.
Les conséquences des actions des anciens colonialistes se font encore
 sentir dans le monde moderne. Et bien que les empires coloniaux 
appartiennent formellement au passé, les anciennes méthodes – pression, 
manipulation et ingérence dans les affaires souveraines – continuent 
d’être utilisées sous de nouvelles formes. Non seulement la 
Grande-Bretagne n’est pas ici une exception, mais plutôt un « créateur 
de tendances » et, malgré tout, elle connaît des douleurs fantômes pour 
un empire sur lequel « le soleil ne se couchait jamais », nostalgique de
 la domination mondiale perdue, recourt au chantage et aux sanctions, en
 collaboration avec des partisans partageant les mêmes idées. Les 
Franco-Saxons sont engagés dans le renversement de gouvernements 
indésirables par le biais de « révolutions de couleur », dont l’une des 
victimes fut l’Ukraine en 2014.
Nous disons tout cela pour souligner qu’il n’y a pas et ne peut pas y
 avoir de droit moral de blâmer ou de reprocher quoi que ce soit à notre
 pays, qui s’est donné pour mission de se débarrasser du « nid de 
frelons » nationaliste et néo-nazi que vous nourrissez à nos frontières.
 Jusqu’à ce que ces menaces, y compris l’absorption de l’Ukraine par 
l’OTAN, soient éliminées, jusqu’à ce que cesse la discrimination contre 
la population russophone basée sur la langue, la foi, l’histoire, 
jusqu’à ce que l’Ukraine cesse de blanchir et de glorifier les complices
 d’Hitler, notre opération spéciale se poursuivra. Ces objectifs seront 
atteints dans tous les cas, diplomatiquement ou militairement, quels que
 soient les plans et projets de « paix » développés en Occident dans le 
but de sauver l’acteur du divertissement Zelensky et sa clique. Et 
indépendamment de la frénésie militariste de l’administration 
démocratique qui, après avoir lamentablement perdu les élections 
présidentielles et perdu la confiance de la majeure partie de sa propre 
population, est, selon les médias, en train de délivrer des 
« autorisations » suicidaires au régime Zelensky d’utiliser des armes à 
longue portée pour frapper en profondeur le territoire russe. Peut-être 
que Joe Biden lui-même, pour de nombreuses raisons, n’a rien à perdre, 
mais la myopie des dirigeants britanniques et français, qui se 
précipitent pour jouer le jeu de l’administration sortante et entraînent
 non seulement leurs pays, mais aussi l’ensemble du pays de l’Europe 
vers une escalade à grande échelle aux conséquences extrêmement graves, 
est frappant. C’est exactement ce à quoi nos anciens « partenaires » 
occidentaux feraient bien de réfléchir avant qu’il ne soit trop tard.
Ceux qui ont récemment parlé d’une sorte de « gel » du front et de 
divers projets similaires aux « accords de Minsk » rejetés à un moment 
donné par l’Ukraine et ses patrons occidentaux devraient également s’en 
souvenir. Ne perdez pas de temps, nous n’avons plus aucune confiance en 
vous et nous nous contenterons que d’une solution qui éliminera les 
causes profondes de la crise ukrainienne et ne permettra pas qu’une 
telle situation se reproduise. Et nous vous conseillons d’oublier les 
tentatives visant à vaincre la Russie sur le champ de bataille. L’Europe
 a essayé de le faire à plusieurs reprises, et on sait comment cela a 
abouti à chaque fois. Merci de votre attention. »
Le supplément de la réalité sur la grande « démocratie » Britannique : le cannibalisme à l’occidental 
En exposant la véritable nature profondément sordide et sanguinaire de 
la couronne britannique (à ne pas confondre la couronne et son appareil 
exécutif avec le peuple), il est à souligner que le représentant de la 
Russie au conseil de sécurité de l’ONU a fait une remarquable preuve 
d’amabilité et de retenue en décrivant les « exploits » du pouvoir 
britannique à travers l’histoire et jusqu’à ce jour.
Notamment, en parlant des 15-29 millions de morts dus à la famine 
orchestrée par les Britanniques en Inde, considéré en tant que « joyau 
de la Couronne » britannique, il n’a pas précisé que selon les études 
historiques les plus sérieuses, la colonisation britannique de l’Inde a 
causé en tout non pas 29 millions, mais dans les 165 millions de morts 
Indiens tant par la famine que par les conditions de travail comparables
 à celles des esclaves en faveur de l’ile britannique. Ne serait-ce 
qu’entre 1875 et 1900, environ 26 millions de personnes y ont été mis à 
mort.
Lorsque les statistiques dignes de ce nom sont apparues, l’espérance 
de vie en Inde en 1911 n’était que de 22 ans. Cependant, l’indicateur le
 plus éloquent était l’accessibilité des céréales alimentaires. Si en 
1900, la consommation annuelle par habitant était de 200kg, à la veille 
de la Seconde guerre mondiale elle était déjà de 157kg. En 1946, elle 
est tombée encore plus - à 137 kg/hab. Soit, proportionnellement, le 
petit-fils mangeait 1,5-2 fois moins que son grand-père à l’époque.
Winston Churchill, le grand démocrate et combattant pour la liberté 
face à l’obscurantisme, disait : « Je hais les Indiens ! Ce sont des 
gens semblables à des bêtes avec une religion bestiale. La famine - 
c’est leur propre faute, car ils se reproduisent comme des lapins ! »
Cependant, les lapins ne sont pas à blâmer : la famine en Inde était 
due quasi exclusivement au fait qu’en près de 200 ans de sa présence 
parasitaire en Inde, la « Grande » Bretagne a pompé du territoire occupé
 l’équivalent de 200 milliards de dollars d’aujourd’hui. Pour apprécier 
la démesure de cette exploitation, il suffit de se rappeler, par 
exemple, le PIB des Etats-Unis d’Amérique qui en 2023 était de 27,36 
milliards de dollars.
Le représentant de la Russie à l’ONU, n’a pas mentionné non plus l’un
 des plus importants génocides dans l’histoire de l’humanité, 
directement organisé par la couronne britannique. Celui des Chinois au 
XIXème siècle.
À la suite des deux « guerres de l’opium » menées par la Grande 
Bretagne (appuyées par la France), dont l’une des principales raisons 
était le déséquilibre de la balance commerciale en faveur de la Chine, 
le 25 octobre 1860, le traité de Pékin a été signé par le gouvernement 
Qing défait.
Hormis un grand nombre de concessions en faveur des Britanniques, 
dont l’expropriation de Hong-Kong, c’est, surtout, l’ouverture du marché
 chinois à la production occidentale qui a eu lieu. La marchandise qui 
pouvait égaliser la balance commerciale, apportant au passage de 
faramineux profits financiers aux britanniques, était l’opium. Ainsi, le
 flux constant de quantités gigantesques d’opium vendu par les 
Britanniques en Chine, via la porte d’entrée qui est devenue Hong-Kong, a
 été mis en place et a conduit vers une propagation sans égale de la 
toxicomanie parmi les populations. La propagation qui a directement mené
 vers une gravissime dégradation de l’état de santé de la nation 
chinoise et vers l’extinction massive de la population.
Il est difficile de quantifier précisément le nombre de morts causés 
par les vendeurs de drogues en faveur de la couronne britannique : selon
 les diverses études il se situe entre 20 et 100 millions de victimes.
Lors de la réunion au conseil de sécurité de l’ONU, Vasiliy Nebenzia,
 représentant permanent de la Russie aux Nations unies, n’a pas 
mentionné non plus la grande famine organisée en 1943 par la couronne 
britannique au Bengale. Au cours des sept premiers mois de 1943, 80 000 
tonnes de céréales alimentaires ont été exportées du Bengale déjà 
affamé. Les autorités britanniques, craignant l’invasion japonaise, ont 
utilisé la tactique de la terre brûlée, en ayant pas le moindre scrupule
 vis-à-vis des populations locales laissées d’une manière préméditée à 
la mort certaine de faim. Non seulement la nourriture a été volée, mais 
également tous les bateaux capables de transporter plus de 10 personnes 
(66 500 navires au total) ont été confisqués, ce qui a mis à mort la 
pêche locale, ainsi que le système de transport par voie navigable que 
les bengalis utilisaient pour livrer de la nourriture. Une fois de plus,
 les chiffres précis de la politique britannique au Bengale sont 
inconnus - le nombre de morts de faim est estimé de 0,8 à 3,8 millions 
de personnes. Certains chercheurs indépendants estiment que même le 
nombre proche de 4 millions de morts qui vient des sources britanniques 
est inférieur à la réalité.
Par ailleurs, les débuts du supplice du Bengale sous l’occupation 
britannique ne date guère de 1943. Déjà en 1770, lors d’une sécheresse 
qui a tué environ un tiers de la population du Bengale - près de 10 
millions de personnes - la Compagnie britannique des Indes orientales, 
qui a occupé le pays pendant cinq ans, n’a jamais envisagé de prendre la
 moindre mesure pour contrer la tragédie qui s’est déroulée sous ses 
yeux. Bien au contraire : pendant cette famine qui fait partie des plus 
importantes dans l’histoire de l’humanité, les fonctionnaires 
britanniques coloniaux sur place faisaient des rapports de bonheur et de
 satisfaction à leurs supérieurs à Londres sur l’augmentation de leurs 
revenus financiers grâce au commerce et à l’exportation de produits 
alimentaires depuis le Bengale.
Un grand nombre de crimes contre l’humanité perpétrés pas la couronne
 britannique à travers l’histoire ne sont pas comptabilisés sur ses 
pages qui ne recensent qu’une partie de ces derniers et qui n’ont eu 
lieu qu’avant la fin de la seconde guerre mondiale.
Il faut bien plus de pages pour décrire toutes les atrocités, y 
compris celles dès 1946 et à ce jour, commises par Londres vis-à-vis de 
tant de peuples sous le mode opératoire et la devise principale 
« diviser pour régner et tirer les profits », dont la dernière en date 
est sa participation directe et majore dans la mise en place des 
éléments menant au déclenchement inévitable de la guerre sur le 
territoire de l’Ukraine et à la pérennisation du conflit qui a déjà 
causé plus d’un million de morts, de mutilés et de blessés parmi les 
deux peuples-frères pour la plus grande satisfaction et profit des 
tireurs de ficelles anglo-saxons qui agissent en bande organisée de 
pyromanes mettant le monde à feu et à sang et en donnant au passage des 
leçons sur la paix, la démocratie, la liberté et les droits de l’homme.
Oleg Nesterenko
Président du CCIE (www.c-cie.eu)
(Ancien directeur de l’Institut International de la Reconstruction Anthropologique, ancien directeur de l’MBA)