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jeudi 7 août 2025

Boris Taslitzky, la guerre d'Indochine et celles d'aujourd'hui

En 1946, la guerre en Indochine française éclate. Les artistes et les intellectuels, qui sortent à peine de la seconde guerre mondiale, s'insurgent.

Entre 1950 et 1956, ils produisent des oeuvres dénonçant la guerre et prônant la Paix et la défense de la dignité humaine.

Parmi la richesse des productions de l'époque:

Boris Vian écrira la chanson " le déserteur "

Paul Carpita tournera « Le rendez-vous des quais » à Marseille

et Boris Taslitzky peindra le tableau « Riposte » en 1951. Il expose cette année-là au Salon d'Automne sous le pseudonyme de Julien Sorel « Le Prisonnier » qui représente Henri Martin dans sa cellule et sous son nom « Riposte » qui représente la répression d'une manifestation de dockers à Port-de-Bouc. Ces dockers refusaient de charger des armes destinées à la guerre d'Indochine.

Ces tableaux sont décrochés du Salon sur ordre du préfet Baylot, car jugés « politiquement incorrects »

Dessinateur, peintre et ancien résistant communiste, ce " messager de la Paix " a cotoyé l'enfer concentrationnaire de Buchenwald.

Le peintre a voulu apporter un symbole à cette lutte en ajoutant une Marianne brandissant le drapeau républicain

Taslitzky s'est éteint à l'âge de 94 ans. Il était le dernier peintre à faire parti du courant artistique du réalisme socialiste de l'après guerre.

 Riposte (1951) de Boris Taslitzky (©Guy Boyer). 

Le tableau est exposé à la Tate Gallery de Londres. 

Pourquoi ce genre de tableau n'est pas exposé dans un grand musée français? 

Pourquoi les artistes français ne produisent plus ce genre d'oeuvres aujourd'hui (les raisons ne manquent pas)?

Pourquoi les ouvriers, les syndicats, ne réagissent plus de la sorte (les raisons ne manquent pas: ce sont les mêmes)? 

 

Le mieux, c'est d'y répondre par un exemple pris dans l'actualité espagnole: 

Donald Trump vient de déclarer : « Les dirigeants de l’OTAN font ce que je leur dis de faire. »

Inutile de le jurer. Au-delà du spectacle que Pedro Sánchez a monté au sommet de l'OTAN – pour finalement signer le même accord que tout le monde –, l'entreprise espagnole Indra (avec participation de l'État) va verser 13 millions d'euros à General Dynamics . Cet argent servira à « former » les ouvriers de « El Tallerón » de Gijón, en les « recyclant » dans la construction de véhicules blindés.

General Dynamics est le principal fournisseur de chars d'Israël et a été l'un des bailleurs de fonds de la campagne présidentielle de Donald Trump.


Au début du génocide à Gaza, des syndicats palestiniens ont lancé un appel pour le 1er mai, adressé à tous les syndicats de ce côté-ci du mur de l'OTAN et appelant à une solidarité de classe internationaliste. Parmi leurs revendications figurait une revendication cruciale : dénoncer les entreprises d'armement complices du génocide. Quels syndicats des Asturies ont obtempéré ? Aucun.

Indra va maintenant donner 13 millions à General Dynamics, qui possède une usine dans les Asturies depuis des années.

Non seulement l’engagement internationaliste envers le peuple palestinien a été rompu, mais plus encore : au lieu d’une usine d’armement, désormais il y en aura deux.

Et rien de ce qui est fabriqué dans les Asturies ne servira à défendre le peuple palestinien contre un génocide télévisé. L'Espagne est membre de l'OTAN, et les armes seront envoyées là où l'OTAN  leur ordonnera d'aller.

   

 Les syndicats européens sont couchés,  parce que payés par l'UE (l'OTAN civile) --> Les artistes? Eux aussi font la planche --> OCCIDENT TERMINAL --> RESTER DANS LE CAMP DU BIEN, CELUI DES HERBIVORES DU JARDIN FACE À LA JUNGLE DES BARBARES ---> NE SURTOUT PAS REMETTRE EN QUESTION L'IMPÉRIALISME.

Il faut lire et voir Taslitzky, cela remet les idées en place et on se redresse.