Article épinglé

dimanche 29 juin 2025

Stratégie du chaos en Asie (après l'ukrainisation de l'Europe)

 


Cómo el MI6 ayudó al HTS a tomar control de Siria

 

Carlos - Al Jolani, in a nutshell. Via @journeyofobjects #Syria | Facebook 

Kit Klarenberg revela que una ONG británica de “resolución de conflictos”, Inter Mediate, reclutó en secreto al exembajador estadounidense Robert Ford para ayudar a cambiar la imagen del HTS de Siria, vinculado a Al Qaeda, a los gobernantes legítimos, exponiendo la operación encubierta occidental de cambio de régimen que llevó a HTS a gobernar hoy Siria con apoyo occidental.

 

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«Grâce à la loi sur la fin de vie, les mutuelles vont moins dépenser»

 


Pierre Gaudibert : militant, critique, sociologue de l’art, expérimentateur de musée (colloque 2021)

A l’occasion de l’ouverture au public du fonds d’archives et de la bibliothèque personnelle de Pierre Gaudibert conservés au Musée d’Art Moderne de Paris, ce colloque propose de revenir aussi bien sur les réalisations et sur les engagements de cette figure-clé de la scène artistique française de l’après-guerre que sur les contextes intellectuels et politiques dont son parcours est révélateur.

Militant engagé dans des mouvements d’éducation populaire (l’association « Travail et culture », le réseau « Peuple et Culture ») ou au sein du Parti socialiste, critique et sociologue de l’art, selon ses propres mots, Pierre Gaudibert (1928-2006) a laissé son empreinte sur plusieurs institutions culturelles. Conservateur au Musée d’art moderne de la Ville de Paris de 1966 à 1972, il y fonde en 1967 le département Animation-Recherche-Confrontation (A.R.C.), une structure expérimentale promouvant un modèle muséographique inédit en France, favorisant la relation directe entre artistes, œuvres et visiteurs, ancré dans l’actualité et la variété des recherches artistiques, y compris à forte composante technologique et reproductible. Après son départ du musée – qui n’est pas sans lien avec un certain désenchantement de l’évolution des « années 1968 » –, Gaudibert dirige le musée de Grenoble de 1977 à 1985 et développe ses collections, contribue à la création du CNAC de Grenoble (le Magasin) et s’investit dans l’action culturelle à l’échelle de la ville, en y organisant, entre autres, un Festival africain en 1982. Affilié au musée national des Arts d’Afrique et d’Océanie (MNAAO) à partir du milieu des années 1980 et jusqu’à sa retraite en 1994, il est chargé d’y constituer une collection d’art africain contemporain. S’il a été proche d’artistes comme Henri Cueco, les choix artistiques de Pierre Gaudibert ne se limitent pas à la figuration narrative mais côtoient des formes souvent minorées par les récits établis de l’histoire de l’art à l’époque (les arts populaires, l’art naïf) et des pratiques artistiques que l’on qualifie alors « du Tiers-Monde ». Dans les milieux muséaux, le rôle de Gaudibert demeure important pour la reconnaissance des arts d’Afrique et en faveur de la présence de l’art africain contemporain dans les collections muséales françaises. Parallèlement, Gaudibert rédige de nombreux essais, dont plusieurs volontairement polémiques, posant ouvertement la question de la place de l’art et de la culture dans la société, ou encore celle de la responsabilité des artistes et des acteurs culturels quant à la division sociale.

Par son parcours et par son œuvre, Pierre Gaudibert traverse l’histoire culturelle, celle des idées et des institutions artistiques en France de la deuxième moitié du 20e siècle. Son engagement, à la fois politique (en faveur de l’éducation populaire, de la culture comme moyen de construction démocratique) et artistique (en faveur de l’art contemporain dans sa plus grande diversité, dans son caractère expérimental comme dans ses formes populaires, en marge des valeurs établies par le consensus institutionnel), son intérêt pour les formes d’art dites « mineures » ou pour l’art créé « ailleurs », interrogent aussi bien la définition du champ de l’histoire de l’art que sa possible portée sociale et politique. Les idées formulées dans ses ouvrages des années 1970 pourraient être mises en parallèle avec celles élaborées dans les années 1960 par des théoriciens marxistes de la culture comme Raymond Williams. Cinquante ans plus tard, elles trouvent un écho dans le souci actuel de l’enseignement de l’histoire des arts à tous les niveaux du système scolaire et dans toutes les couches de la société, avec l’importance de décloisonner l’eurocentrisme implicite des discours dominants au profit d’histoires transnationales et transversales.

Tenant compte de l’héritage théorique et institutionnel de Pierre Gaudibert, de ses engagements mais aussi de ses désenchantements, impasses et limites, ce colloque vise à considérer les voies possibles que son travail a ouvertes à l’arrimage entre art et démocratie, à une pensée plurielle du « contemporain » et de l’« art », à une pratique désenclavée des institutions, à une ouverture vers des pratiques artistiques expérimentales, alternatives ou étrangères au canon occidental établi ; en un mot, à une pluralité des cultures et des pratiques artistiques.

À l’exception de quelques travaux universitaires, la figure et l’œuvre de Pierre Gaudibert n’ont jusqu’à présent pas fait l’objet d’un examen approfondi. Ce manque a été souligné par plusieurs chercheurs (Wilson 2018). De même, l’A.R.C. n’a pas fait en soi fait l’objet de colloques publics ou de publications d’ouvrages dédiés, à l’exception d’une thèse de référence (Ténèze 2004). Ce colloque souhaite combler cette lacune historiographique et permettre de réfléchir, à partir de la figure de Pierre Gaudibert, à un pan de l’histoire des idées, des pratiques culturelles et des institutions artistiques en France de l’après-guerre. Ainsi, les propositions de communication peuvent-elles s’inscrire dans un des axes proposés ci-dessous (liste non exhaustive) :

  • L’histoire et l’historiographie de l’action culturelle en France depuis le Front populaire, l’histoire et la pratique des associations comme « Peuple et culture », « Travail et culture » ; la place de la politique culturelle de la ville de Paris des années 1960 dans ce contexte ;
  • L’histoire de l’A.R.C. (Animation-Recherche-Confrontation) au Musée d’art moderne de la Ville de Paris ; ses premières années d’existence (1967-1972) ; continuité et transformations depuis ; le pari de l’interdisciplinarité ; les liens de l’A.R.C. avec le CIMAM, l’ICOM et la muséographie expérimentale internationale en matière d’art contemporain au tournant des années 1960 (Pontus Hultén, Harald Szeemann, Duncan F. Cameron, Eduard de Wilde…) ;
  • La scène artistique et critique autour de Gaudibert : figuration narrative et autres scènes françaises, artistes français et étrangers, critiques d’art français et étrangers, revue Opus international, salons ;
  • Les réseaux internationaux de Gaudibert : rôle et place des structures transnationales et de collaboration internationale d’art et de culture durant la guerre froide (Salon de Mai à Cuba en 1967, congrès et rencontres de l’AICA, du CIMAM, de l’ICOM, de l’UNESCO) ;
  • Les réseaux amicaux, artistiques, intellectuels et politiques de Gaudibert (voir les dossiers de correspondance dans son fonds d’archives, du collectif des Malassis à Ousmane Saw, de Louis Althusser à Claude Mollard…) ;
  • Les politiques culturelles en France après 1968 : ambitions, réalisations, écarts, échecs ;
  • Les liens de Gaudibert et du PS (re)naissant (exposition sur le Front Populaire à l’ancienne gare de la Bastille, dans le cadre des États généraux du Parti socialiste de 1976 ; création du Secrétariat National à l’Action Culturelle ; création d’un groupe de réflexion « Musées ») ;
  • Les activités de Gaudibert au musée de Grenoble (acquisitions, expositions, hommage à Andry-Farcy, festival Africain) ; les réseaux culturels et politiques de Grenoble au tournant des années 1970 – début des années 1980 ; la préfiguration du CNAC de Grenoble ;
  • Gaudibert et l’émergence du champ de l’art contemporain africain en France dans les années 1980-1990 : expositions, publications (Revue noire), rôle des institutions (le MNAAO, les missions du ministère de la Culture, fondation Afrique en Création ; association Culture et Développement) ; parallèles et différences avec le contexte international ; collaborations avec des acteurs et des institutions en Afrique ;
  • Du marxisme à la spiritualité : tournant ou continuité ? (le manuscrit non publié de Gaudibert Présence des animismes, son ouvrage Du culturel au sacré) ;
  • Comment penser la variété de pratiques artistiques soutenues par Gaudibert : liens possibles, interprétations, dimension internationaliste/tricontinentale, conception de l’art, de son rôle, de son autonomie/hétéronomie…  

Session 1 : L’action culturelle : débats et pratiques Modération: Pascal Ory Anne Bergeaud : Éducation populaire et action culturelle : L’expérience croisée de Pierre Gaudibert de Peuple et Culture à l’A.R.C. (1964-1972). Annabelle Ténèze : L’A.R.C et Pierre Gaudibert : une institution artistique différente pour un public différent (1967-1972). Paula Barreiro-López : Action culturelle, révolution et tiers-mondisme dans l’axe La Havane-Paris-Grenoble : Pierre Gaudibert au carrefour des cultures tricontinentales. Zoe Stillpass : Grenoble et la cultivation d’une nouvelle génération d’artistes Jacques Leenhardt : Politique et action culturelle : Pierre Gaudibert au cœur du débat. Hélène Leroy : présentation de l’accrochage autour de Pierre Gaudibert au Musée d’art moderne de Paris. 

 

Session 2 : Dialogues croisés : art et critique Modération: Jacques Leenhardt Maëlle Coatleven : Pierre Gaudibert et Henri Cueco, une amitié critique-artiste. Julie Sissia : Pierre Gaudibert et Dada Berlin. L’Allemagne et la révolution à l’A.R.C. Léa Tichit : L’A.R.C. expose (aussi) l’architecture ! Marine Schutz : Pierre Gaudibert et les politiques du populaire. De la réception du Pop art à l’A.R.C. aux écrits sur l’art naïf (1967-1981). Sarah Wilson : Between Adami and Derrida : Pierre Gaudibert Derrière le miroir.

 

Session 3 : Pierre Gaudibert : politiques institutionnelles enjeux curatoriaux. Modération: Elitza Dulguerova Sophie Bernard : Un singulier à Grenoble : Pierre Gaudibert conservateur. Odile Burluraux : Y a-t-il eu une politique d’acquisition chez Pierre Gaudibert ? Léa Sallenave : Pierre Gaudibert et le CNAC ou l’histoire politico-culturelle d’une ambition contrariée.

 


Session 4 Pierre Gaudibert et l’émergence d’une scène mondialisée de l’art. Modération: Elitza Dulguerova Juliane Debeusscher : «De la contestation à la dissidence» – Situations, attitudes et productions visuelles dans l’orbite de Pierre Gaudibert. Anita Orzes : Pierre Gaudibert between the Biennials of Venice and Havana (1977 - 1991).  

 

 
 

Les effets destructeurs de l’agent orange frappent encore les Vietnamiens et Washington ignore toujours sa responsabilité

 

Source : Jacobin, Susan Schnall, Azadeh Shahshahani
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Une femme est assise seule dans un foyer pour les vétérans et les victimes de l’agent orange au Vietnam. (Christophe Calais / Corbis via Getty Images)

Cette semaine marque le cinquantième anniversaire de la fin de la guerre américaine au Vietnam, et le gouvernement des États-Unis continue encore aujourd’hui à devoir réparer pour les ravages de la guerre infligés au peuple vietnamien.

Le mercredi 30 avril, jour exact de l’anniversaire, des célébrations de grande ampleur ont eu lieu au Vietnam – et des commémorations discrètes aux États-Unis.

Bien que les bombes aient cessé de tomber il y a des décennies, les États-Unis ont laissé leurs poisons dans la terre et le peuple vietnamiens : l’agent orange/dioxine et les munitions non explosées. Des générations entières en seront affectées.

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Quand l’Allemagne utilise l’IA pour faire disparaître les discours pro-palestiniens

L’Allemagne a été l’un des pires pays occidentaux quand il s’est agi de blanchir le génocide israélien en Palestine. Aujourd’hui, elle veut le faire grâce à l’IA.

Source: Jacobin, Daniel G. B. Weissmann
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Près de 50 personnes participent à une manifestation spontanée à Bonn, en Allemagne, le 19 mars 2025, après qu’Israël a rompu le cessez-le-feu et mené des frappes aériennes à Gaza. (Ying Tang / NurPhoto via Getty Images)

À la mi-février, la rapporteure spéciale des Nations unies, Francesca Albanese, devait donner une conférence avec le fondateur de Forensic Architecture, Eyal Weizman, à l’université libre de Berlin. Cependant, l’école a rapidement subi des pressions politiques de la part de l’ambassadeur israélien Ron Prosor et du maire conservateur de Berlin Kai Wegner, qui ont exigé que la direction de l’université « annule immédiatement l’événement et envoie un message clair contre l’antisémitisme ». L’université a alors annulé la conférence, invoquant vaguement des « problèmes de sécurité ». Le journal de gauche Junge Welt a finalement proposé ses locaux comme lieu alternatif pour l’évènement.

Celui-ci s’est déroulé en présence de nombreuses forces de police extrêmement intimidantes : deux cents policiers armés en tenue anti-émeute ont encerclé le bâtiment, tandis qu’une présence policière supplémentaire était exercée dans les bureaux du journal afin de s’assurer qu’aucun délit d’opinion n’était commis. Dans les jours qui ont précédé et suivi, les médias traditionnels allemands se sont bien gardés de souligner que l’intervention des autorités gouvernementales dans les affaires de l’université risquait de menacer la liberté académique. L’accent a été mis sur la nécessité de ne pas promouvoir l’antisémitisme, accusant implicitement Albanese et Weizman précisément de ce délit.

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POST SCRIPTUM: 
APRÈS LES USA, L'ALLEMAGNE EST LE PRINCIPAL FOURNISSEUR D'ARMES D'ISRAËL

Naomi Klein : L’alliance entre l’extrême droite et la Silicon Valley fait naître un « fascisme de la fin des temps »






Une alliance entre l’extrême droite et les oligarques de la Silicon Valley a donné naissance à une forme de « fascisme de la fin des temps », affirme la journaliste Naomi Klein, qui dans un récent essai coécrit avec Astra Taylor, détaille comment de nombreuses élites fortunées se préparent à la fin du monde alors même qu’elles contribuent à l’accroissement des inégalités, à l’instabilité politique et à la crise climatique. Selon Naomi Klein, alors que les milliardaires rêvent de se réfugier dans des enclaves bunkérisées ou même dans l’espace, le président Donald Trump et d’autres dirigeants de droite transforment leurs pays en forteresses militarisées afin d’empêcher les immigrants de venir de l’étranger tout en renforçant leur contrôle autoritaire à l’intérieur du pays.

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jeudi 26 juin 2025

En torno al "escandalo de la colza" en 1981: la investigación de Andreas Faber-Kaiser (Pacto de silencio)

En 1981 se desata la alarma en España al detectarse lo que parece un brote de una extraña enfermedad que presenta un cuadro que en un primer momento es identificado como una neumonía atípica, y que luego pasaría a ser conocido como el síndrome tóxico o enfermedad de la colza. Así se abre una de las peores crisis sanitarias de España, la cual acabó afectando a más de veinte mil personas, provocó más de mil muertes y dejó a cientos de personas con secuelas permanentes en buena parte de todo el territorio nacional. 

Años después, en 1989, un tribunal determinó que la causa de las muertes fue provocada por el envenenamiento masivo de la población por el uso fraudulento de aceite de colza no destinado para consumo humano. Si bien aquel fue el fin judicial del caso, para algunos damnificados, médicos y periodistas, muchas cuestiones quedaron sin una respuesta satisfactoria. 

Escrito en 1988, antes de que finalizara el juicio ya entonces en curso, Pacto de Silencio es una enmienda a la versión oficial a través de entrevistas, informes e indagaciones propias, así como la denuncia de ese pacto de silencio que propició, siempre según el autor, un cierre en falso de la investigación. 


 

 Guy Debord vivió en España en 1982 y escribio sobre este acontecimiento:

    En fait, dans la période présente, je suis obligé de conclure qu’il n’y a rien à tenter en Espagne avec les forces si réduites que l’on avait pu y rencontrer, quoique plusieurs individus puissent se retrouver excellents dans une période ultérieure. Les meneurs du jeu « involutionniste » n’ont cessé de gagner du terrain. Les constitutionnalistes affichent leur volonté absolue de ne pas s’y opposer, en espérant qu’ainsi les choses en resteront là. Ils gardent un silence démocratique même sur le « syndrome » de l’alimentation industrielle moderniste. Il est même vrai que González est prêt à se mettre au service d’une dictature qui serait assez libérale pour se payer sa figuration.

Carta de Guy Debord a Jaap Kloosterman del 6 de marzo 1982 

 

Después, en los Commentarios sobre la sociedad del espectáculo, volvió más extensamente sobre el tema. 

También la Encyclopédie des Nuisances, a la que Debord colaboró, trató el tema, leáse Jacques Philipponneau, Relation de l’empoisonnement perpétré en Espagne et camouflé sous le nom de Syndrome de l’huile toxique, éditions de l’Encyclopédie des Nuisances, 1994.

mercredi 25 juin 2025

Voici les Marines (François Reichenbach, 1957)

 Avec ce reportage sur les "marines" étatsuniens, François Reichenbach contribue - comme tant d'autres en cette fin de décennie 1950 (génération existentialiste --> génération Sagan) - au mythe du soldat américain: "il est vachement fortiche le soldat américain", "Papa! je veux que tu m'achètes des petits soldats américains". 

C'est pas encore Rambo  - plutôt le style Jean Rouch (cinéma vérité) - mais ça commence à bien miter les esprits. 

   Lien: Voici les marines  

Oportunista (Nikolai Shpikovsky, 1929)


 

Sinopsis:

    [fuente] Un burgués acomodado que intenta mantenerse al margen de la guerra civil que tiene lugar en Rusia se ve obligado a unirse al ejército rojo (que por supuesto él detesta) junto a un camello (!!). A lo largo del film, nuestro protagonista irá saltando del bando de los rojos a los blancos (donde obviamente se siente más a gusto) según requieran sus necesidades... eso sí, sin conseguir desembarazarse nunca del antipático animal.

Comentario personal:

    El trepa se llama Apolino, que suena como "apolíneo", pero de baratillo. Un nombre que desprende virtuosismo y resulta ser... de un mierda.

Asociación de Cine en Versión Original Subtitulada (ACVOS), en "Aproximación al cine ucraniano: la etapa ocupada", en El círculo vicioso de Jackeltuerto, el 20 de abril de 2022, escribió:[...] La pacífica vida burguesa de un oportunista ve interrumpida por la guerra civil, lo que le lleva a mudarse al sur de Ucrania, bajo el dominio del Ejército Blanco ruso, pero a mitad de camino es detenido por el Ejército Rojo. A pesar de que le confiscan sus bienes, se pone al servicio de la revolución bolchevique medrando hasta hacerse cargo de la comisaría local… hasta que su codicia pone en peligro su vida. Natural de Kev, la filmografía de Shpikovsky como cineasta se limita al cine mudo, destacando un cortometraje previo, "La fiebre del ajedrez" ("Shakhmatnaya goryachka", 1925, Unión Soviética) y el largometraje "Bread" ("Khlib", 1930, Unión Soviética) y aunque dirige una película sonora su mayor contribución posterior se produce como guionista de "La caída de Berlín" ("Berlin", Yuli Raizman, 1945, Unión Soviética), documental premiado en el Festival de Cannes que incluye el metraje original de alrededor de 40 cámaras militares de los frentes ucraniano y bielorruso y algunos alemanes, que documentan la caída de Berlín.

Eddie Constantine, en Cinefórum Clásico, el 24 de mayo de 2017, escribió:Y bien, os preguntaréis: "Quién es ese tal Nikolai Shpikovski". Pues uno de tantos esforzados realizadores rusos que, a pesar de la modestia de su obra (sólo tres títulos como director y algunos más como guonista), ha entrado en el grupo de privilegiados que la historia del cine recuerda con buena nota. Seguro que si os digo que dirigió "La fiebre del ajedrez", más de uno sabrá de quién hablo. Además fue "padre" de "Khlib" y de ésta que hoy os ofrecemos.

"Shkurnik" fue prohibida en su época por, literalmente, "sarcasmo antisoviético". Muchos decenios después se redescubrió sepultada en un mar de bobinas dentro de unos archivos rusos y se restauró para nuestro regocijo presente. Y ahora tenéis ocasión de pasar, con ella, hora y pico de glorioso entretenimiento. De hecho, no entendemos muy bien el motivo de esa censura en su época, ya que la película reparte palos a diestro y siniestro. Es el relato de un oportunista de mediana edad, como los centenares de miles que han existido en la historia del mundo, que se encuentra en el lugar menos favorable para él cuando estalla la revolución. Por una serie de circunstancias, su vida se unirá a la de un camello y será requisado (él y el camello) una vez tras otra por el ejército rojo y el blanco, el blanco y el rojo, etcétera, viéndoselas y deseándoselas para sobrevivir entre contingentes enemigos. Y lo consigue mediante la picaresca que suele adornar a estos individuos y una gran cantidad de buena suerte, que el guión dispone a su servicio, todo sea dicho.

Este Apollonio (tal es su nombre) transita de lado a lado de las fronteras en lucha, siempre con su camello junto a él. Un camello, además, que se entretiene escupiendo a quien no le es simpático. El ejército blanco, el rojo, todos caen bajo la ácida burla que despliega Shpikovski sobre la estúpida burocracia rusa en tiempos de guerra (y cuando no hay guerra también, por supuesto), sobre el abuso de poder de dirigentes de uno y otro bando y sobre la absurdidad de ésta y todas las guerras que en el mundo han sido. Ah, y sin olvidarnos del camello, auténtico eje conductor de la acción central del filme.

Vais a sonreír desde el comienzo y, muchas veces, podéis estallar en carcajadas. La trama es ágil y las situaciones jocosas no nos dan tregua. Y a los tovarich que prohibieron esta filigrana intemporal, desde aquí les decimos que la historia sitúa a cada uno en su sitio, lejos de prohibiciones y de intolerancias (bueno, se lo diríamos si quedase alguno vivo, que no creo).


Ficha técnica


Reparto:


Idioma original: Ruso.





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Palestina. Un estudio de Harvard revela que Israel hizo desaparecer a casi 400.000 palestinos en Gaza, la mitad de ellos niños

 

Resumen de Medio Oriente, 24 de junio de 2025.

(Crédito de la foto: AA)

El estudio utiliza análisis basados ​​en datos y mapeo espacial para resaltar una severa disminución en la población de Gaza debido a los ataques indiscriminados y el asedio de Israel.

Un nuevo informe publicado por la base de datos de Harvard revela que Israel ha “hecho desaparecer” al menos 377.000 palestinos desde el inicio de su campaña genocida contra la Franja de Gaza en 2023. 

Se cree que la mitad de este número son niños palestinos.

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Limite (Mário Peixoto, 1931)


 

samedi 21 juin 2025

Au « sommet des libertés », le rassemblement des droites libertariennes et réactionnaires

 

Le sommet co-organisé le 24 juin par Pierre-Édouard Stérin via le projet Périclès et Vincent Bolloré via JD News réunit beaucoup d’habitués des grands raouts de l’union des droites. S’y ajoutent quelques nouveaux venus qui en profitent pour faire leur « coming out » en faveur de l’extrême droite. Derrière la défense des « libertés », il s’agit surtout d’attaquer le service public, l’impôt et l’écologie. Les think tanks et instituts partenaires du réseau Atlas sont présents en masse.

Publié le 20 juin 2025 , par Anne-Sophie Simpere

Sponsorisé par le fonds Périclès de Pierre-Édouard Stérin et JDNews de Vincent Bolloré, le Sommet des libertés qui aura lieu le 24 juin au Casino de Paris se présente comme un « éveil libéral ». L’événement annonce des élus de droite et de gauche, mais on y trouve presque uniquement des personnalités d’extrême droite (Marion Maréchal, Sarah Knafo pour Reconquête, Jordan Bardella pour le RN) et de la droite de la droite (Éric Ciotti et quelques LR), à l’exception de Charles de Courson (groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires). Ainsi que des intervenants des médias de la Bollosphère (CNews, Europe1) et d’autres qui se déclarent plus effrayés par la gauche que l’extrême droite [1].

Alors quand, dans les éléments de langage fournis aux influenceurs, il est affirmé que « ce n’est pas un événement partisan », mais « un espace de convergence », on peut se dire qu’on a affaire à un énième raout pour tenter d’unir les droites les plus radicales – le grand rêve d’Alexandre Pesey, directeur fondateur de l’Institut de formation politique (IFP). À l’image de la Convention de la droite organisée par Marion Maréchal et Éric Zemmour, en 2019, où on retrouvait déjà l’IFP et Contribuables associés (de nouveau co-organisateurs avec le JDD et Périclès de ce Sommet des libertés), ou encore Olivier Babeau de l’institut Sapiens (le quatrième co-organisateur, dont nous avions notamment parlé dans notre enquête sur le lobbying contre la Convention citoyenne climat).

« Libertés », mais pour qui ?

En 2019, la soirée avait surtout fait parler d’elle en raison des discours identitaires et haineux tenus par plusieurs intervenants, dont Éric Zemmour lui-même, qui s’était vu condamné pour ses propos. Est-ce pour cette raison que l’événement de 2025 semble moins mettre en avant les enjeux « civilisationnels » ? Le mot d’ordre est, sur le principe, bien plus acceptable, puisqu’il s’agit de défendre les libertés. Qui serait contre ?

Bien sûr, vu les profils des intervenants, il ne s’agira pas de protéger la liberté de franchir des frontières, celle de faire grève ou encore de choisir ou non d’avoir des enfants (Aziliz le Corre, pasionaria de la natalité qui sera l’une des intervenantes du 24 juin, n’est pas fan des « childfree »). Le slogan du sommet semble être « trop d’État tue les libertés ». Sous prétexte de libertés, il s’agit surtout de couper dans les régulations et dans les dépenses publiques, à la manière du DOGE du milliardaire Elon Musk aux États-Unis, ou de la tronçonneuse du président Javier Milei, soutenu par les partenaires du réseau Atlas en Argentine.

Sans aucune surprise, donc, on retrouvera dans le sommet parisien l’investisseur immobilier Romain Dominati, soutien de ce même Javier Milei, ainsi qu’une bonne partie des partenaires ou anciens partenaires du réseau Atlas en France : Contribuables associés, l’Iref, l’IFP, l’institut Coppet… Ou encore le Cercle Droit et Libertés, fondé par des conservateurs qui sont allés chercher l’inspiration dans les cercles de l’ultradroite américaine. Le programme du Sommet des libertés permet également de confirmer que le secteur des cryptomonnaies va se ranger derrières les libertariens et les droites radicales : Plan B network et How to bitcoin soutiennent l’événement. Un rapprochement qui, là encore, fait écho à la façon dont l’univers des bitcoins s’est rangé derrière Donald Trump aux États-Unis pour échapper aux régulations financières.

Des organisations s’opposant aux politiques environnementales (en particulier le développement des énergies renouvelables) et la député LR Anne-Laure Blin, qui s’est faite épingler pour des propos climato-sceptiques, sont elles aussi de la partie. En résumé, toutes les chances que les libertés défendues par les intervenants soient celles de spéculer et de polluer.

Quand les défenseurs autoproclamés des « gueux » se réunissent au Fouquet’s

Pour faire passer un tel agenda, rien de tel que les méthodes du réseau Atlas. Notamment l’« astroturfing », qui consiste à faire passer une campagne d’influence pour un mouvement populaire spontané. Un peu comme quand Contribuables associés, à l’image d’autres taxpayers associations créées partout dans le monde, se fait passer pour un mouvement de terrain de petits contribuables apolitiques, alors qu’il a été fondé de riches chefs d’entreprises et dirigé par des élus politiques (de droite, bien sûr).

Mais la médaille de l’astroturfing revient probablement à Alexandre jardin, autre intervenant annoncé du Sommet des libertés. L’écrivain né à Neuilly sur Seine, issu de la haute bourgeoisie et passé par la très élitiste Ecole alsacienne, qui fut successivement sarkozyste (2007), macroniste (2016), puis candidat malheureux à l’élection de 2017, s’est trouvé une nouvelle passion avec la lutte contre les normes environnementales, en particulier les Zones à faibles émissions (ZFE). Il s’est ainsi auto-érigé en défenseur de ceux qu’il appelle « les gueux , qui seraient privés du droit de circuler. Sans forcément avoir en tête que les segments les plus pauvres de la population ne possèdent pas de voiture et sont les premiers affectés par leurs émissions polluantes. Pas à une contradiction près, l’écrivain a succès a même écrit un livre « Les gueux », qu’il a présenté au Fouquet’s, lors d’une soirée à 150 euros l’entrée organisée par Aurhéa, « cercle privé d’élite » réunissant dirigeants, cadres dirigeants, professions libérales, entrepreneurs, banquiers d’affaires, avocats ou encore experts indépendants.

Il semble que peu de « gueux » soient dupes : la dernière pétition sur le site d’Alexandre Jardin dépasse péniblement les 2000 signatures. L’écrivain est pourtant invité à donner son avis sur les politiques énergétiques de la France dans de nombreux médias, du Parisien à RMC en passant par Le Figaro. Et bien sûr dans les médias du groupe Bolloré Cnews, Europe 1 et le JDD, dont les journalistes stars comme Christine Kelly, Louis De Raguenel ou Charlotte d’Ornellas seront également de la partie le 24 juin.

C’est bien l’alliance entre les organisations inspirée de la droite états-unienne, l’argent du fond Périclès de Pierre-Édouard Stérin et les plateformes médiatiques offertes par Vincent Bolloré qui peut faire craindre que ces mouvements réactionnaires, aussi faibles soient-ils en terme de fonds et d’assise populaire réelle, fassent chambre d’écho. Dans les pays qui semblent les inspirer – l’Argentine de Milei, les États-Unis de Trump, l’Italie de Meloni –, le droit de manifester et la liberté de la presse ont très rapidement été attaqués : la défense de ces « libertés »-là n’aura pas fait long feu.

Notes

[1Voir par exemple Jean-Philippe Feldman, qui préfère RN au NFP.

Du GUD à l’A69 : Bernard Carayon, ou la droite béton

 

Qui est Bernard Carayon, en première ligne pour défendre le projet de l’A69 et insulter ses opposants ? Du GUD à Pierre Fabre, du secret des affaires à l’union des droites, portrait d’un politicien brut de décoffrage, comme un poisson dans l’eau dans le cloaque politique et médiatique d’aujourd’hui.

Publié le 20 juin 2025 , par Barnabé Binctin

Sans surprise, il fut l’un des premiers à se féliciter de l’autorisation de la reprise des travaux sur le chantier de l’A69, décidée par le Cour administrative d’appel de Toulouse, le 28 mai dernier. « Le bon droit et le bon sens enfin réconciliés ! » a salué Bernard Carayon sur X, s’arrogeant au passage les mérites du projet – « J’avais lancé l’opération en 2010 ! » Un mois plus tôt, sur le même réseau, il se demandait pourtant : « Pour qui roule en France la juridiction administrative ? Pour les islamistes ? Les écoterroristes ? »

Le maire de Lavaur a la gâchette facile lorsqu’il s’agit de défendre le projet d’autoroute A69

C’est que le maire de Lavaur, une commune de 10 000 habitants dans le sud-ouest du Tarn, à une quarantaine de kilomètres de Toulouse, a la gâchette facile lorsqu’il s’agit de défendre le projet d’autoroute, dont il se fait volontiers le héraut sur les chaînes d’info en continu. « Décroissants archaïques », « bobos pacsés à l’ultragauche », ou encore « extrémistes pro-Hamas » : les opposants à l’A69 ont dû s’habituer aux outrances verbales de celui qui est par ailleurs avocat [1]. En novembre 2023, Bernard Carayon concluait ainsi une tribune publiée dans Le Figaro : « Les pieds dans la glaise, je dis aux rouges/verts : ‘no pasaran’ ».

Dans ce même tweet victorieux du 28 mai, Bernard Carayon interpelle le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, l’enjoignant « d’ assurer strictement la sécurité des ouvriers et des entreprises de notre chantier face aux #écoloterroristes ». La manœuvre est également politique, tout juste dix jours après la victoire de ce dernier à la présidence des Républicains. Car Bernard Carayon est aussi le champion d’une autre cause : l’union des droites. L’an passé, après avoir ardemment soutenu l’alliance avec l’extrême-droite aux législatives sous l’égide d’Éric Ciotti, il fut l’un des tous premiers à le rejoindre dans l’aventure politique de l’UDR (Union des Droites pour la République), suite à son départ de la présidence des Républicains. Le cordon sanitaire a toujours été un concept parfaitement étranger aux yeux de Bernard Carayon, et pour cause : c’est au GUD (Groupe Union Défense), organisation de jeunesse d’extrême-droite ultraviolente dont il dirigea la revue Vaincre, qu’il fit ses premières armes en politique.

Au service des multinationales

Au-delà des effets de manche, les vitupérations de Bernard Carayon sur l’A69 reflètent aussi une autre facette du personnage : son engagement inconditionnel pour les grandes entreprises et pour discréditer leurs opposants. C’est lui qui, en 2012, alors député sous la bannière de l’UMP, porte haut et fort la reconnaissance d’un délit de secret des affaires, visant à engager la responsabilité pénale de toute personne divulguant des informations protégées « sans autorisation de l’entreprise ». Une sorte de « secret-entreprise », calqué sur le modèle du « secret-défense », pour faire régner l’omerta sur le monde économique (lire Secret des affaires. Adoptée à l’Assemblée nationale, la proposition de loi échoue à passer au Sénat, à la faveur de l’alternance politique. Mais la bombe à retardement est enclenchée : après être d’abord réapparue, en des termes similaires, dans un projet de loi d’Emmanuel Macron, alors hôte de Bercy en 2015, l’idée aboutit finalement en 2018 dans le cadre de la loi relative à la protection du secret des affaires. Celle-là même qui permet aujourd’hui de protéger les annexes du contrat de concession de l’A69 conclu entre l’État et Atosca, la société chargée de construire puis exploiter la future autoroute entre Toulouse et Castres.

Bernard Carayon aime se présenter comme le père fondateur de l’intelligence économique à la française

Bernard Carayon aime se présenter comme le père fondateur de l’intelligence économique à la française [2]. En 2003, à la demande du Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin, il s’était chargé d’un rapport sur le sujet, formulant 38 propositions – parmi lesquelles, déjà, un droit au secret des affaires. À la suite de quoi il lance, en 2005, la fondation Prometheus avec plusieurs grands groupes français parmi lesquels Areva, Safran, Dassault Aviation ou encore Thales. Qualifiée à sa création de « premier do-tank français » par son président-fondateur, avec l’objectif de « produire une pensée opérationnelle » pour aider l’État qui « manque de d’outils et de méthodes pour répondre à certains enjeux stratégiques », la fondation n’a pas laissé une trace indélébile dans l’Histoire. Elle semble en sommeil depuis plusieurs années. Son principal fait d’armes ? Un prétendu « baromètre de transparence des ONG », qui tentait de renverser le stigmate de l’opacité dont les grandes entreprises se trouvent régulièrement affublé. Une façon de « c’est-celui-qui-dit-qui-y-est » qui visait évidemment, en premier lieu, les associations environnementales ou défenseuses des libertés publiques. En 2009, le mouvement France Nature Environnement s’était ainsi vu octroyé la note de… 1/10.

Du GUD à Ciotti

« Ma jeunesse nationaliste [au sein du GUD] ? (…) Je me suis effectivement battu physiquement contre l’extrême-gauche, confiait récemment Benard Carayon, face caméra, à Paul-Marie Couteaux [3], ancien porte-parole de Marine Le Pen en 2012, reconverti directeur de la rédaction de Le Nouveau conservateur, une revue trimestrielle prônant l’union des droites [4]. Je n’ai ni remords ni regrets (...). L’Histoire nous a donné raison. »

Ma jeunesse nationaliste [au sein du GUD] ? Je n’ai ni remords ni regrets

La suite de son histoire à lui l’a mené dans le Tarn, sur les propres terres de sa famille de châtelain – Bernard Carayon de Lagayé, de son nom complet. En 1993, il est élu député pour la première fois, avec l’étiquette du RPR. Puis en 1995, il emporte la mairie de Lavaur, avec les mêmes couleurs mais aussi avec le concours de sympathisants lepénistes, inscrits sur sa propre liste [5]. Depuis, il y règne sans discontinuer, en cumulant régulièrement avec des mandats de conseiller général et de conseiller régional.

Désormais au sein du micro-parti de l’UDR, Bernard Carayon y croise peut-être la route de Pierre-Édouard Stérin, le milliardaire ultra-conservateur qui se rêve en architecte de l’union des droites extrêmes. En février dernier, Le Monde révélait que le fondateur de SmartBox s’y montre « particulièrement influent », deux de ses proches étant à la manœuvre pour en écrire le programme économique. À l’automne, Éric Ciotti s’était par exemple fermement opposé aux hausses d’impôt exceptionnelles sur les bénéfices des grandes entreprises et les très hauts revenus. Ce qui ne fut certainement pas pour déplaire à Pierre-Édouard Stérin, exilé fiscal en Belgique.

Mais que peut bien en penser Bernard Carayon, lui qui n’a que le « patriotisme économique » à la bouche ? Et comment celui qui continue de se revendiquer haut et fort du gaullisme peut-il accepter une alliance avec le RN, un parti fondé entre autres par d’anciens SS ? Pour tenter de le comprendre, nous avons sollicité un entretien directement auprès de lui. Mais voilà, le contradictoire, de même que la transparence, reste un concept à géométrie variable, chez l’homme de droit.

L’ « Histoire », encore et toujours : Bernard Carayon n’aime rien moins qu’y faire référence, pour ponctuer ses interventions avec grandiloquence. Comme lorsqu’il contestait les chiffres officiels d’une des « Manif’ pour tous » à laquelle il participait, en mai 2013, par le biais d’une réinterprétation pour le moins audacieuse : « À la Libération, il y aura beaucoup de tondu(e)s ! #Boycottonslesmédiascomplices » À l’époque, le tweet avait scandalisé jusque dans les propres rangs de l’UMP. Comme si sa propre famille politique découvrait les états de service d’un homme passé par le Club de l’Horloge – groupe de réflexion qui a servi d’incubateur aux idées d’extrême-droite [6] – dans les années 80, avant de cheminer longtemps aux côtés de Charles Pasqua puis de rejoindre un temps le micro-mouvement de la Droite Populaire, aux côtés de Thierry Mariani, au tournant des années 2010.

Aujourd’hui, certains plaident la théorie de la brebis galeuse, aussi isolée qu’insignifiante : « Bernard Carayon ? C’est le Nicolas Dupont-Aignan du sud, avec le même résultat. Son influence est nulle, il n’a jamais incarné aucun courant. C’est du ’clapotis’ : un pet dans un bain, ça n’a jamais fait un jacuzzi », cingle Jérôme Lavrilleux, ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé lorsque celui-ci présidait l’UMP. Mais en réalité, « la trajectoire de Bernard Carayon est caractéristique de ces anciens ’gudards’, tel Gérard Longuet, qui ont su se racheter une respectabilité en rejoignant les cabinets politiques de la droite chiraquienne [Bernard Carayon entra au cabinet de Chirac à la mairie de Paris en 1984, ndlr], tout en continuant à défendre une ligne très dure et prôner l’union avec l’extrême-droite », explique Erwan Lecoeur, politologue.

C’est le Nicolas Dupont-Aignan du sud, avec le même résultat. Son influence est nulle

À moins d’un an des prochaines élections municipales, Bernard Carayon se représentera-t-il à la mairie de Lavaur pour un sixième mandat consécutif ? Retentera-t-il sa chance à la députation en 2027 (ou avant) ? Quels que soient les desseins du père, la passation de témoin semble déjà assurée au sein de la famille Carayon. Parmi les quatre enfants, deux sont aujourd’hui engagés en politique : il y a Inès de Ragenuel, conseillère municipale d’opposition à Paris, élue sur la liste de Rachida Dati dans le 15ème arrondissement, et par ailleurs épouse de Louis de Raguenel, chroniqueur régulier de CNews, et ancien rédacteur en chef de Valeurs Actuelles, artisan en chef du virage radical entrepris par cet hebdomadaire d’extrême-droite. Et il y a Guilhem de Carayon, le benjamin de 26 ans. Défenseur d’une droite « décomplexée », il a d’abord été élu président des Jeunes Républicains en 2021, puis nommé porte-parole et vice-président de LR par Éric Ciotti en 2023. Avant de suivre ce dernier dans son rapprochement avec le Rassemblement national, en œuvrant personnellement à ficeler l’accord en vue des législatives 2024 : las, candidat dans la 3ème circonscription du Tarn sous la bannière LR-RN, Guilhem de Carayon échoue finalement de quelques voix à être élu au Palais-Bourbon, battu par le même candidat que son père en 2017.

Pierre Fabre, une influence déterminante

Pierre Fabre avait également beaucoup donné à Lavaur, et à son maire Bernard Carayon

La carrière de Bernard Carayon doit également beaucoup à un homme, et pas n’importe lequel : le tarnais Pierre Fabre, fondateur du groupe pharmaceutique du même nom, l’un des patrons les plus notables du capitalisme français de la seconde moitié du XXème siècle. Au lendemain de sa mort en juillet 2013, à Lavaur où il résidait, Bernard Carayon s’était ainsi fendu d’une véritable oraison funèbre, dans le journal municipal. « Lavaur a perdu son meilleur ami, son plus fidèle et son plus désintéressé soutien (…), un modèle et un guide, merveilleusement attachant. » Non sans s’attribuer à nouveau, un peu plus loin, quelques mérites quant à sa prétendue philantropie : « Seul encore en France, il avait donné, il y a quelques années, à sa Fondation, l’essentiel de son capital, après que j’ai eu l’idée et fait voter à l’Assemblée nationale une loi, en 2005, l’y autorisant. » Surnommés les « amendements Pierre Fabre », ces textes sur-mesure ont ainsi permis à l’homme d’affaires, sans descendance, de transmettre 66 % de ses actions à la fondation, reconnue d’utilité publique, qui portait son nom. Jusqu’alors, aucune fondation de ce type ne pouvait détenir plus du tiers d’une société privée, afin d’éviter tout mélange des genres [7]. Un privilège rendu possible par Bernard Carayon, et qu’il justifiait ainsi, en 2013 : « Un homme qui donne 66 % de ses biens à la nation, c’est tellement inimaginable. »

Pierre Fabre, Wikimedia Commons

De son vivant, Pierre Fabre avait également beaucoup donné à Lavaur, et à son maire Bernard Carayon – dont il a publié certains des livres par le biais des éditions Privat, propriété du groupe Sud Communications, fondé par l’industriel, qui a longtemps contrôlé l’hebdomadaire Valeurs Actuelles. Et en premier lieu, l’impressionnant site du Cauquillou, qui abrite le siège administratif et commercial de la branche dermato-cosmétique de son groupe depuis 2000. Un complexe flambant neuf, au style futuriste [8], qui a fini par constituer comme « une petite ville à l’intérieur de la ville ». « On connaît tous quelqu’un qui y travaille », raconte une habitante. Une proximité qui concerne également les élus locaux, régulièrement confrontés à des situations de conflit d’intérêt : certains ont travaillé directement pour le groupe Pierre Fabre, ou leur conjoint, d’autres font appel pour leur campagne électorale aux services de l’imprimerie Art et caractères, également liée au groupe [9].

Et puis il y a le projet d’autoroute A69, encore elle, pour laquelle Pierre Fabre s’est engagé personnellement, plaidant sa cause au plus haut sommet de l’État jusqu’à sa mort. L’industriel a pu compter sur le relais précieux de Bernard Carayon tout au long de ses années à l’Assemblée nationale. Ce que le politologue Emmanuel Négrier, spécialiste de l’extrême-droite dans la région Occitanie, appelle « un député d’entreprise » : « Comme naguère le sénateur Louis Souvet, ancien cadre chez Peugeot, et d’autres, ce sont des élus qui profitent de la représentation nationale pour défendre des intérêts privés avec lesquels ils sont en totale connivence sur leur territoire. »

Autoritarisme et misogynie

C’est peu dire que les questions de genre semblent tout particulièrement hérisser Bernard Carayon

Dans le Tarn, personne n’a véritablement été surpris par l’agressivité de Bernard Carayon au moment de promouvoir l’A69. « C’est très difficile de débattre avec lui, son bagout et sa prestance verbale lui donnent un air d’autorité dont il aime jouer pour se mettre en position de supériorité », témoigne ainsi Julien Lassalle, candidat du NFP aux dernières législatives, qui croise le fer avec Bernard Carayon au sein de la communauté de communes Tarn-Agout. Pauline Albouy-Pomponne, conseillère municipale d’opposition à Lavaur, connaît mieux que quiconque les oukases de l’édile local : « Sa technique, c’est d’intimider et de pilonner ses adversaires d’attaques personnelles pour les décourager. » Elle-même dit avoir déjà songé à porter plainte pour harcèlement devant l’accumulation de ces « petites humiliations du quotidien » dont le maire est coutumier, en conseil municipal comme sur les réseaux sociaux : « C’est le refus de prononcer mon nom complet en choisissant toujours celui du mon mari, c’est ce ton très paternaliste avec lequel il s’adresse à moi – en prenant toujours soin de dire Madame LE conseiller municipal... »

C’est peu dire que les questions de genre semblent tout particulièrement hérisser Bernard Carayon. Fin 2021, ce dernier avait ainsi fait voter une délibération modifiant le règlement intérieur de la ville, afin de proscrire l’utilisation de l’écriture inclusive – « cet usage loufoque, importé des États-Unis par la pseudo-culture woke » – dans le journal municipal ou les actes administratifs. Une opposante politique raconte la « misogynie ordinaire » : « Les remarques déplacées sont monnaie courante. Il a déjà essayé de m’expliquer que les inégalités hommes-femmes provenaient de l’acte sexuel : c’est la ‘géographie des corps’, selon lui, qui justifierait les rapports de domination… »

Bernard Carayon n’habite pas à Lavaur, mais à la capitale où se trouve son cabinet d’avocat, dans les quartiers chics du 7ème arrondissement. Ce qui occasionne forcément quelques aménagements : « Les conseils municipaux ne sont pas programmés, on les apprend toujours cinq jours à l’avance, c’est à son bon vouloir », témoigne Pauline Albouy-Pomponne. Et quand Bernard Carayon n’est pas présent à Lavaur, il peut toujours compter sur les caméras de vidéo-surveillance, dont il a parsemé les rues de la ville – plus de 80 selon les chiffres de l’opposition. « L’insécurité quotidienne est de plus en plus violente. N’oublions pas que Lavaur est proche de l’agglomération toulousaine, avec des bandes qui peuvent, via l’autoroute, accéder très rapidement chez nous », expliquait-il en 2015, afin de défendre l’armement de ses policiers municipaux.

« Un agent de l’extrême-droitisation des esprits »

En juin 2023, Bernard Carayon a mené campagne contre le projet d’installation d’un CADA (Centre d’accueil de demandeurs d’asiles, ndlr) dans la commune tarnaise de Réalmont. Face aux manifestations de Patria Albiges, un groupe néofasciste en plein essor à Albi, et devant la crainte d’un nouveau « scénario à la Saint-Brévin » [10], les pouvoirs publics flanchent et abandonnent le projet en annonçant répartir les réfugiés sur l’ensemble du territoire. Nouveau coup de semonce de Bernard Carayon qui se fend d’un courrier adressé à tous les maires du département pour les enjoindre à refuser l’arrivée de « dizaines de milliers de migrants (sic), séjournant jusqu’à présent, irrégulièrement ou non, dans la région parisienne ». Une position qu’il développa par ailleurs dans une chronique sur Boulevard Voltaire, un média d’extrême-droite où il a ses habitudes : « Il faut être macroniste ou mélenchoniste pour rêver de faire vivre aux autres les joyeusetés de la banlieue à la campagne. »

Les manifestations d'activisme fasciste – les campagnes d’affichage « On est chez nous » de Génération identitaire, les milices d’extrême-droite sur le barrage de Sivens puis sur des contre-manifestations pro-A69, l’émergence de Patria Albiges – ont fleuri dans le Tarn ces dernières années

Arrivée dans le Tarn il y a vingt ans, Bérengère Basset énumère toutes les manifestations d’activisme fasciste – les campagnes d’affichage « On est chez nous » de Génération identitaire, les milices d’extrême-droite sur le barrage de Sivens puis sur des contre-manifestations pro-A69, l’émergence de Patria Albiges – qui ont fleuri dans le département en quelques années. « Existe-t-il des liens directs entre Bernard Carayon et ces mouvements-là ? Impossible à dire pour le moment, témoigne la co-secrétaire départementale de Solidaires dans le Tarn, également membre de Vigilance syndicale antifasciste. Mais à travers ses discours, Bernard Carayon est l’un des principaux agents de l’extrême-droitisation des esprits. On le retrouve sur tous les grands combats symboliques, et il bénéficie de vrais relais médiatiques pour agiter la panique morale dans la population. On le laisse mener sa barque beaucoup trop tranquillement. » En 2022, le Tarn élisait ainsi pour la toute première fois un député RN, Frédéric Cabrolier. Celui-là même qui s’est opposé, en 2023, aux côtés de Bernard Carayon, à la tenue d’un concert à Albi du rappeur Médine, symbole tout-trouvé d’islamogauchisme.

« Si le RN développe une telle hégémonie dans des territoires où il était historiquement faible, c’est d’une part parce qu’il bénéficie d’une reconnaissance politique par le biais de nouvelles alliances institutionnelles, et d’autre part parce qu’il se voit légitimer dans ses thématiques. Et Bernard Carayon joue exactement sur ces deux tableaux », analyse le politologue Emmanuel Négrier. Ce dernier nuance cependant : « Il ne faut pas sur-estimer l’influence et le leadership personnels de Carayon dans la région, ni sur-estimer non plus sa propre cohérence idéologique. Il y a aussi une forme d’opportunisme, au moment où la droite s’effondre sur son territoire et où le RN y conquiert des voix. Bernard Carayon n’hésitera pas à pactiser selon ses propres intérêts, quand bien même il ne se trouve pas aligné avec toutes les positions de ses partenaires, notamment en matière de politiques économiques. »

Ce que le premier concerné reconnaissait lui-même, lorsqu’il appelait la droite à s’allier avec le bloc d’extrême-droite lors des dernières législatives : « Faudrait-il s’interdire de partager la plateforme du RN qui ressemble à s’y méprendre à nos propres idées, à l’exception de la question économique ? »

Au fond, sa ligne politique ne serait pas si difficile à comprendre, à en croire Gérard Onesta, ancien député européen écologiste, et tarnais d’origine : « Extrêmement ferme dans le verbe, et extrêmement souple quand il faut ramper pour obtenir quelque chose. » Si, sur la question économique, les droites extrêmes restent taraudées par des lignes contradictoires, ultralibérales, souverainistes ou populistes, elles savent s’unir, comme souvent, pour s’attaquer à leurs ennemis communs : les écologistes, les ONG, les défenseurs de l’état de droit. Sur ce point-là au moins, Bernard Carayon aura toujours été cohérent.

Un Vandaliste à la retraite


« Choure, provoc, fête et révolution »
Récit d’une jeunesse situationniste dans le Bordeaux des années 60

Arrivés dans une petite bourgade des Landes, nous le remarquons en train de fumer une cigarette, assis à l’unique table de cette terrasse d’un bar-épicerie associatif sous un soleil de novembre chaleureux. Un homme âgé, très mince, regard caché derrière de petites lunettes de soleil rondes, qui nous regarde approcher, et doit se demander qui sont ces gens qui lui ont proposé un entretien. À peine dit bonjour, et les vagues présentations faites, il commence à nous doucher d’anecdotes et de noms. Pas le temps de s’asseoir ou de prendre un thé, nous avons déjà l’impression de rater le départ. Nous forçons un peu la pause, et une fois les carnets sortis – pas le microphone, il a passé sa vie à éviter de se faire enregistrer, ce n’est pas maintenant que ça va commencer – et la commande faite, la parole reprend son flux dans une chronologie chaotique. Nous saisissons rapidement que nos questions ne feront pas fil conducteur et que notre écoute attentive devra servir à reconstituer le puzzle. De son côté, devinant nos accointances politiques ou tout du moins notre intérêt, il se dévoile rapidement. Peut-être est-ce dû à la rareté de cette complicité ou par orgueil d’un expérimenté devant la jeunesse. On lui découvre un sourire malicieux presque enfantin, s’accompagnant d’un humour décomplexé et insolent qui nous annonce une belle journée.

Les clients passent à côté de nous et le saluent généreusement, il est aimable et blagueur, mais dès qu’une personne traîne un peu trop à lui faire la conversation, il nous glisse qu’on ne devrait pas rester ici, comme si les gens du coin ne devaient pas entendre ça, comme si ce vieil homme affable s’était construit un personnage civil qu’il ne fallait pas déconstruire. On devine ici la double vie des individus emportés dans le maelström révolutionnaire, même après de longues années, le monde normal est incompatible avec ce qui les a tant traversés. Il nous apprendra plus tard qu’il est plutôt discret sur son passé et sa pensée politique avec son entourage. Il va même voter, non parce qu’il y croit, mais vivant dans un petit village, il ne veut pas être repéré comme « le mec qui ne vote pas ». Il aime voir les gens du coin, traîner au café associatif, faire de la chasse avec ses amis, mais il n’a pas perdu son élitisme politique. Il sait qu’il n’a pas besoin de leur partager ça, « ils ne comprendraient pas ».

Nous commençons ce récit - à défaut de nos échanges – par le début : né en 1946 d’une famille bourgeoise, sa mère se retrouve sans le sou et seule à devoir élever ses deux enfants après que leur père les ait abandonnés. Il est pris en charge par sa grand-mère pendant que sa mère fait des allers-retours pour trouver du travail. Il arrête l’école à 13-14 ans et devient laveur de carreaux à son compte. Il passe son BEPS-2 et entre rapidement dans le monde de l’entreprise, puis gravit les échelons et se retrouve cadre d’une grosse entreprise où il est responsable de tout le sud-ouest à 19 ans. Marié à une femme dont il se souvient tendrement : « des conneries, on n’arrivait même pas a baiser ! » (ce franc-parler au mélange d’argot tout droit issu de la génération soixante-huitarde fera la teinte de l’entretien), il mène une vie exemplaire sans se douter du tournant radical que celle-ci prendra quelques temps plus tard.

Rue Sainte-Catherine, Bordeaux 1971. Crédits : Steve owens

 ARTICLE EN INTÉGRALITÉ:  https://lundi.am/Un-Vandaliste-a-la-retraite?sfnsn=scwspmo

La valeur de Palantir s'envole avec l'outil espion dystopique qui centralisera les données sur les Américains

 SOURCE: https://consortiumnews.com/2025/06/06/palantirs-value-soars-with-dystopian-spy-tool-that-will-centralize-data-on-americans/?eType=EmailBlastContent&eId=e253a527-d725-414b-a9f3-542c654a9c5d

Comprendre la région parisienne en 1969/INA

 


Complete Chaos! (Tropiques)

 SOURCE: https://www.librairie-tropiques.fr/2025/06/complete-chaos.html

 

Les chefs du Pentagone et du renseignement américain
écartés des discussions Iran-Israël 

Les chefs du Pentagone et du renseignement américain écartés des discussions Iran-Israël – médias
Tulsi Gabbard, directrice du renseignement national américain. 

      Le président américain Donald Trump a exclu le secrétaire à la Défense Pete Hegseth et la directrice du renseignement national Tulsi Gabbard des discussions de haut niveau sur le conflit en cours entre l'Iran et Israël, ont rapporté NBC News et le Washington Post, citant de hauts responsables de l'administration. Selon NBC , la mise à l'écart de Gabbard découlerait de sa résistance publique et interne au discours officiel américain et israélien selon lequel Téhéran est sur le point d'acquérir des armes nucléaires. Hegseth a également été écarté des discussions opérationnelles, le Washington Post rapportant que deux généraux quatre étoiles supervisant le déploiement de moyens militaires américains supplémentaires au Moyen-Orient ont pris la tête des discussions. Ancienne députée démocrate et vétéran de la guerre en Irak, Gabbard critique depuis longtemps les services de renseignement américains, qu'elle supervise désormais, et était connue pour son soutien au lanceur d'alerte de la NSA, Edward Snowden. La diffusion d'une vidéo mettant en garde contre les horreurs d'une guerre nucléaire après une visite à Hiroshima aurait irrité les conseillers de Trump. Son absence à une réunion clé du 8 juin à Camp David sur la politique iranienne a alimenté les spéculations sur son influence réduite, plusieurs sources ayant déclaré à NBC qu'elle n'avait pas participé aux récentes discussions stratégiques.

      Trump s'appuierait désormais sur un groupe consultatif plus restreint et plus "expérimenté" - composé du vice-président JD Vance, du secrétaire d'État Marco Rubio, du directeur de la CIA John Ratcliffe et du vice-président des chefs d'état-major interarmées, le général Dan Caine - qui façonnerait désormais la politique américaine sur l'Iran, plutôt que sur les dirigeants traditionnels de la défense civile et du renseignement. Le porte-parole du Pentagone, Sean Parnell, a démenti ces informations, affirmant que Hegseth « s'entretient avec le président plusieurs fois par jour et qu'il était avec lui dans la salle de crise cette semaine ». Gabbard a également déclaré aux journalistes qu'elle et le président étaient « sur la même longueur d'onde ».

En savoir PLUS : « Je me fiche de ce qu'elle a dit » – Trump rejette les accusations de Tulsi Gabbard concernant l'Iran

      Tandis qu'Israël lançait la semaine dernière une vaste campagne de bombardements contre l'Iran, affirmant que Téhéran était sur le point de produire l'arme nucléaire, Trump à déclaré qu'il déciderait s'il rejoindrait ou non la campagne israélienne « dans les deux prochaines semaines ».Cependant, les services de renseignement américains estiment toujours que l'Iran, bien qu'il ait stocké de l'uranium enrichi, n'a pas pris de mesures concrètes pour développer des armes nucléaires, selon le sénateur Mark Warner, principal démocrate de la commission sénatoriale du renseignement. Ce point de vue est inchangé depuis mars, lorsque Gabbard a déclaré au Congrès que les services de renseignement américains « ne croient pas que l'Iran fabrique une arme nucléaire ». Les services de renseignements américains n'ont aucune preuve que l'Iran fabrique une arme nucléaire, selon un haut responsable démocrate.

En savoir PLUS : Trump qualifie Tucker Carlson de « fou » à propos de la position israélo-iranienne

      Trump a contredit cette évaluation mardi, affirmant que l'Iran était « à quelques semaines » d'obtenir des armes nucléaires et rejetant les remarques de Gabbard en disant : « Je me fiche de ce qu'elle a dit. ». Il a précisé qu'il faisait plutôt confiance à ce que lui racontait son ami Bibi Netanyahou ( depuis des années ) ...

Meanwhile, back at the ranch ...
"la Chine sort de l'ombre"

Résumé des opérations en cours :


Et, finalement ...
Ce qu'on peut raisonnablement penser de tout ça :