Kit Klarenberg revela que una ONG británica de
“resolución de conflictos”, Inter Mediate, reclutó en secreto al
exembajador estadounidense Robert Ford para ayudar a cambiar la imagen
del HTS de Siria, vinculado a Al Qaeda, a los gobernantes legítimos,
exponiendo la operación encubierta occidental de cambio de régimen que
llevó a HTS a gobernar hoy Siria con apoyo occidental.
A l’occasion de l’ouverture au public du fonds d’archives et de la
bibliothèque personnelle de Pierre Gaudibert conservés au Musée d’Art
Moderne de Paris, ce colloque propose de revenir aussi bien sur les
réalisations et sur les engagements de cette figure-clé de la scène
artistique française de l’après-guerre que sur les contextes
intellectuels et politiques dont son parcours est révélateur.
Militant engagé dans des mouvements d’éducation
populaire (l’association « Travail et culture », le réseau « Peuple et
Culture ») ou au sein du Parti socialiste, critique et sociologue de
l’art, selon ses propres mots, Pierre Gaudibert (1928-2006) a laissé son
empreinte sur plusieurs institutions culturelles. Conservateur au Musée
d’art moderne de la Ville de Paris de 1966 à 1972, il y fonde en 1967
le département Animation-Recherche-Confrontation (A.R.C.), une structure
expérimentale promouvant un modèle muséographique inédit en France,
favorisant la relation directe entre artistes, œuvres et visiteurs,
ancré dans l’actualité et la variété des recherches artistiques, y
compris à forte composante technologique et reproductible. Après son
départ du musée – qui n’est pas sans lien avec un certain
désenchantement de l’évolution des « années 1968 » –, Gaudibert dirige
le musée de Grenoble de 1977 à 1985 et développe ses collections,
contribue à la création du CNAC de Grenoble (le Magasin) et s’investit
dans l’action culturelle à l’échelle de la ville, en y organisant, entre
autres, un Festival africain en 1982. Affilié au musée national des
Arts d’Afrique et d’Océanie (MNAAO) à partir du milieu des années 1980
et jusqu’à sa retraite en 1994, il est chargé d’y constituer une
collection d’art africain contemporain. S’il a été proche d’artistes
comme Henri Cueco, les choix artistiques de Pierre Gaudibert ne se
limitent pas à la figuration narrative mais côtoient des formes souvent
minorées par les récits établis de l’histoire de l’art à l’époque (les
arts populaires, l’art naïf) et des pratiques artistiques que l’on
qualifie alors « du Tiers-Monde ». Dans les milieux muséaux, le rôle de
Gaudibert demeure important pour la reconnaissance des arts d’Afrique et
en faveur de la présence de l’art africain contemporain dans les
collections muséales françaises. Parallèlement, Gaudibert rédige de
nombreux essais, dont plusieurs volontairement polémiques, posant
ouvertement la question de la place de l’art et de la culture dans la
société, ou encore celle de la responsabilité des artistes et des
acteurs culturels quant à la division sociale.
Par son parcours et par son œuvre, Pierre
Gaudibert traverse l’histoire culturelle, celle des idées et des
institutions artistiques en France de la deuxième moitié du 20e
siècle. Son engagement, à la fois politique (en faveur de l’éducation
populaire, de la culture comme moyen de construction démocratique) et
artistique (en faveur de l’art contemporain dans sa plus grande
diversité, dans son caractère expérimental comme dans ses formes
populaires, en marge des valeurs établies par le consensus
institutionnel), son intérêt pour les formes d’art dites « mineures » ou
pour l’art créé « ailleurs », interrogent aussi bien la définition du
champ de l’histoire de l’art que sa possible portée sociale et
politique. Les idées formulées dans ses ouvrages des années 1970
pourraient être mises en parallèle avec celles élaborées dans les années
1960 par des théoriciens marxistes de la culture comme Raymond
Williams. Cinquante ans plus tard, elles trouvent un écho dans le souci
actuel de l’enseignement de l’histoire des arts à tous les niveaux du
système scolaire et dans toutes les couches de la société, avec
l’importance de décloisonner l’eurocentrisme implicite des discours
dominants au profit d’histoires transnationales et transversales.
Tenant compte de l’héritage théorique et
institutionnel de Pierre Gaudibert, de ses engagements mais aussi de ses
désenchantements, impasses et limites, ce colloque vise à considérer
les voies possibles que son travail a ouvertes à l’arrimage entre art et
démocratie, à une pensée plurielle du « contemporain » et de l’« art »,
à une pratique désenclavée des institutions, à une ouverture vers des
pratiques artistiques expérimentales, alternatives ou étrangères au
canon occidental établi ; en un mot, à une pluralité des cultures et des
pratiques artistiques.
À l’exception de quelques travaux
universitaires, la figure et l’œuvre de Pierre Gaudibert n’ont jusqu’à
présent pas fait l’objet d’un examen approfondi. Ce manque a été
souligné par plusieurs chercheurs (Wilson 2018). De même, l’A.R.C. n’a
pas fait en soi fait l’objet de colloques publics ou de publications
d’ouvrages dédiés, à l’exception d’une thèse de référence (Ténèze 2004).
Ce colloque souhaite combler cette lacune historiographique et
permettre de réfléchir, à partir de la figure de Pierre Gaudibert, à un
pan de l’histoire des idées, des pratiques culturelles et des
institutions artistiques en France de l’après-guerre. Ainsi, les
propositions de communication peuvent-elles s’inscrire dans un des axes
proposés ci-dessous (liste non exhaustive) :
L’histoire et l’historiographie de l’action
culturelle en France depuis le Front populaire, l’histoire et la
pratique des associations comme « Peuple et culture », « Travail et
culture » ; la place de la politique culturelle de la ville de Paris des
années 1960 dans ce contexte ;
L’histoire de l’A.R.C.
(Animation-Recherche-Confrontation) au Musée d’art moderne de la Ville
de Paris ; ses premières années d’existence (1967-1972) ; continuité et
transformations depuis ; le pari de l’interdisciplinarité ; les liens de
l’A.R.C. avec le CIMAM, l’ICOM et la muséographie expérimentale
internationale en matière d’art contemporain au tournant des années 1960
(Pontus Hultén, Harald Szeemann, Duncan F. Cameron, Eduard de Wilde…) ;
La scène artistique et critique autour de
Gaudibert : figuration narrative et autres scènes françaises, artistes
français et étrangers, critiques d’art français et étrangers, revue Opus international, salons ;
Les réseaux internationaux de Gaudibert :
rôle et place des structures transnationales et de collaboration
internationale d’art et de culture durant la guerre froide (Salon de Mai
à Cuba en 1967, congrès et rencontres de l’AICA, du CIMAM, de l’ICOM,
de l’UNESCO) ;
Les réseaux amicaux, artistiques,
intellectuels et politiques de Gaudibert (voir les dossiers de
correspondance dans son fonds d’archives, du collectif des Malassis à
Ousmane Saw, de Louis Althusser à Claude Mollard…) ;
Les politiques culturelles en France après 1968 : ambitions, réalisations, écarts, échecs ;
Les liens de Gaudibert et du PS (re)naissant
(exposition sur le Front Populaire à l’ancienne gare de la Bastille,
dans le cadre des États généraux du Parti socialiste de 1976 ; création
du Secrétariat National à l’Action Culturelle ; création d’un groupe de
réflexion « Musées ») ;
Les activités de Gaudibert au musée de
Grenoble (acquisitions, expositions, hommage à Andry-Farcy, festival
Africain) ; les réseaux culturels et politiques de Grenoble au tournant
des années 1970 – début des années 1980 ; la préfiguration du CNAC de
Grenoble ;
Gaudibert et l’émergence du champ de l’art
contemporain africain en France dans les années 1980-1990 : expositions,
publications (Revue noire), rôle des institutions (le MNAAO,
les missions du ministère de la Culture, fondation Afrique en Création ;
association Culture et Développement) ; parallèles et différences avec
le contexte international ; collaborations avec des acteurs et des
institutions en Afrique ;
Du marxisme à la spiritualité : tournant ou continuité ? (le manuscrit non publié de Gaudibert Présence des animismes, son ouvrage Du culturel au sacré) ;
Comment penser la variété de pratiques
artistiques soutenues par Gaudibert : liens possibles, interprétations,
dimension internationaliste/tricontinentale, conception de l’art, de son
rôle, de son autonomie/hétéronomie…
Session 1 : L’action culturelle : débats et pratiques
Modération: Pascal Ory
Anne Bergeaud : Éducation populaire et action culturelle : L’expérience croisée de Pierre Gaudibert de Peuple et Culture à l’A.R.C. (1964-1972).
Annabelle Ténèze : L’A.R.C et Pierre Gaudibert : une institution artistique différente pour un public différent (1967-1972).
Paula Barreiro-López : Action culturelle, révolution et tiers-mondisme dans l’axe La Havane-Paris-Grenoble : Pierre Gaudibert au carrefour des cultures tricontinentales.
Zoe Stillpass : Grenoble et la cultivation d’une nouvelle génération d’artistes
Jacques Leenhardt : Politique et action culturelle : Pierre Gaudibert au cœur du débat.
Hélène Leroy : présentation de l’accrochage autour de Pierre Gaudibert au Musée d’art moderne de Paris.
Session 2 : Dialogues croisés : art et critique
Modération: Jacques Leenhardt
Maëlle Coatleven : Pierre Gaudibert et Henri Cueco, une amitié critique-artiste.
Julie Sissia : Pierre Gaudibert et Dada Berlin. L’Allemagne et la révolution à
l’A.R.C.
Léa Tichit : L’A.R.C. expose (aussi) l’architecture !
Marine Schutz : Pierre Gaudibert et les politiques du populaire. De la réception du Pop art à l’A.R.C. aux écrits sur l’art naïf (1967-1981).
Sarah Wilson : Between Adami and Derrida : Pierre Gaudibert Derrière le miroir.
Session 3 : Pierre Gaudibert : politiques institutionnelles enjeux curatoriaux.
Modération: Elitza Dulguerova
Sophie Bernard : Un singulier à Grenoble : Pierre Gaudibert conservateur.
Odile Burluraux : Y a-t-il eu une politique d’acquisition chez Pierre Gaudibert ?
Léa Sallenave : Pierre Gaudibert et le CNAC ou l’histoire politico-culturelle
d’une ambition contrariée.
Session 4 Pierre Gaudibert et l’émergence d’une scène
mondialisée de l’art.
Modération: Elitza Dulguerova
Juliane Debeusscher : «De la contestation à la dissidence» – Situations, attitudes et productions visuelles dans l’orbite de Pierre Gaudibert.
Anita Orzes : Pierre Gaudibert between the Biennials of Venice and Havana (1977 - 1991).
Une femme est assise seule dans un foyer pour les vétérans et les
victimes de l’agent orange au Vietnam. (Christophe Calais / Corbis via
Getty Images)
Cette semaine marque le cinquantième anniversaire de la fin de la
guerre américaine au Vietnam, et le gouvernement des États-Unis continue
encore aujourd’hui à devoir réparer pour les ravages de la guerre
infligés au peuple vietnamien.
Le mercredi 30 avril, jour exact de l’anniversaire, des célébrations
de grande ampleur ont eu lieu au Vietnam – et des commémorations
discrètes aux États-Unis.
Bien que les bombes aient cessé de tomber il y a des décennies, les
États-Unis ont laissé leurs poisons dans la terre et le peuple
vietnamiens : l’agent orange/dioxine et les munitions non explosées. Des
générations entières en seront affectées.
L’Allemagne a été l’un des pires pays occidentaux
quand il s’est agi de blanchir le génocide israélien en Palestine.
Aujourd’hui, elle veut le faire grâce à l’IA.
Près de 50 personnes participent à une manifestation spontanée à
Bonn, en Allemagne, le 19 mars 2025, après qu’Israël a rompu le
cessez-le-feu et mené des frappes aériennes à Gaza. (Ying Tang /
NurPhoto via Getty Images)
À la mi-février, la rapporteure spéciale des Nations unies, Francesca
Albanese, devait donner une conférence avec le fondateur de Forensic
Architecture, Eyal Weizman, à l’université libre de Berlin. Cependant,
l’école a rapidement subi des pressions politiques de la part de
l’ambassadeur israélien Ron Prosor et du maire conservateur de Berlin
Kai Wegner, qui ont exigé que la direction de l’université « annule
immédiatement l’événement et envoie un message clair contre
l’antisémitisme ». L’université a alors annulé la conférence, invoquant
vaguement des « problèmes de sécurité ». Le journal de gauche Junge Welt
a finalement proposé ses locaux comme lieu alternatif pour l’évènement.
Celui-ci s’est déroulé en présence de nombreuses forces de police
extrêmement intimidantes : deux cents policiers armés en tenue
anti-émeute ont encerclé le bâtiment, tandis qu’une présence policière
supplémentaire était exercée dans les bureaux du journal afin de
s’assurer qu’aucun délit d’opinion n’était commis. Dans les jours qui
ont précédé et suivi, les médias traditionnels allemands se sont bien
gardés de souligner que l’intervention des autorités gouvernementales
dans les affaires de l’université risquait de menacer la liberté
académique. L’accent a été mis sur la nécessité de ne pas promouvoir
l’antisémitisme, accusant implicitement Albanese et Weizman précisément
de ce délit.
Une alliance entre l’extrême droite et les oligarques de la Silicon
Valley a donné naissance à une forme de « fascisme de la fin des temps
», affirme la journaliste Naomi Klein, qui dans un récent essai coécrit
avec Astra Taylor, détaille comment de nombreuses élites fortunées se
préparent à la fin du monde alors même qu’elles contribuent à
l’accroissement des inégalités, à l’instabilité politique et à la crise
climatique. Selon Naomi Klein, alors que les milliardaires rêvent de se
réfugier dans des enclaves bunkérisées ou même dans l’espace, le
président Donald Trump et d’autres dirigeants de droite transforment
leurs pays en forteresses militarisées afin d’empêcher les immigrants de
venir de l’étranger tout en renforçant leur contrôle autoritaire à
l’intérieur du pays.
En 1981 se desata la alarma en
España al detectarse lo que parece un brote de una extraña enfermedad
que presenta un cuadro que en un primer momento es identificado como una
neumonía atípica, y que luego pasaría a ser conocido como el síndrome
tóxico o enfermedad de la colza. Así se abre una de las peores crisis
sanitarias de España, la cual acabó afectando a más de veinte mil
personas, provocó más de mil muertes y dejó a cientos de personas con
secuelas permanentes en buena parte de todo el territorio nacional.
Años después, en 1989, un tribunal determinó que la causa de las muertes
fue provocada por el envenenamiento masivo de la población por el uso
fraudulento de aceite de colza no destinado para consumo humano. Si bien
aquel fue el fin judicial del caso, para algunos damnificados, médicos y
periodistas, muchas cuestiones quedaron sin una respuesta
satisfactoria.
Escrito en 1988, antes de que finalizara el juicio ya
entonces en curso, Pacto de Silencio es una enmienda a la versión
oficial a través de entrevistas, informes e indagaciones propias, así
como la denuncia de ese pacto de silencio que propició, siempre según el
autor, un cierre en falso de la investigación.
Guy Debord vivió en España en 1982 y escribio sobre este acontecimiento:
En fait, dans la période
présente, je suis obligé de conclure qu’il n’y a rien à tenter en Espagne avec les forces si réduites que
l’on avait pu y rencontrer, quoique plusieurs individus puissent se retrouver excellents dans une
période ultérieure. Les meneurs du jeu « involutionniste » n’ont cessé de gagner du terrain. Les
constitutionnalistes affichent leur volonté absolue de ne pas s’y opposer, en espérant qu’ainsi les
choses en resteront là. Ils gardent un silence démocratique même sur le « syndrome» de
l’alimentation industrielle moderniste. Il est même vrai que González est prêt à se mettre au service
d’une dictature qui serait assez libérale pour se payer sa figuration.
Carta de Guy Debord a Jaap Kloosterman del 6 de marzo 1982
Después, en los Commentarios sobre la sociedad del espectáculo, volvió más extensamente sobre el tema.
También la Encyclopédie des Nuisances, a la que Debord colaboró, trató el tema, leáse Jacques Philipponneau, Relation de l’empoisonnement perpétré en Espagne et camouflé sous le nom de Syndrome
de l’huile toxique, éditions de l’Encyclopédie des Nuisances, 1994.
Avec ce reportage sur les "marines" étatsuniens, François Reichenbach contribue - comme tant d'autres en cette fin de décennie 1950 (génération existentialiste --> génération Sagan) - au mythe du soldat américain: "il est vachement fortiche le soldat américain", "Papa! je veux que tu m'achètes des petits soldats américains".
C'est pas encore Rambo - plutôt le style Jean Rouch (cinéma vérité) - mais ça commence à bien miter les esprits.
[fuente] Un burgués acomodado que intenta mantenerse al margen de la guerra civil que tiene lugar en Rusia se ve obligado a unirse al ejército rojo
(que por supuesto él detesta) junto a un camello (!!). A lo largo del
film, nuestro protagonista irá saltando del bando de los rojos a los blancos
(donde obviamente se siente más a gusto) según requieran sus
necesidades... eso sí, sin conseguir desembarazarse nunca del antipático
animal.
Comentario personal:
El trepa
se llama Apolino, que suena como "apolíneo", pero de baratillo. Un
nombre que desprende virtuosismo y resulta ser... de un mierda.
Asociación de Cine en Versión Original Subtitulada (ACVOS), en "Aproximación al cine ucraniano: la etapa ocupada", en El círculo vicioso de Jackeltuerto, el 20 de abril de 2022, escribió:[...] La pacífica vida burguesa de un oportunista ve interrumpida por la guerra civil, lo que le lleva a mudarse al sur de Ucrania, bajo el dominio del Ejército Blanco ruso, pero a mitad de camino es detenido por el Ejército Rojo. A pesar de que le confiscan sus bienes, se pone al servicio de la revolución bolchevique medrando hasta hacerse cargo de la comisaría local… hasta que su codicia pone en peligro su vida. Natural de Kev, la filmografía de Shpikovsky como cineasta se limita al cine mudo, destacando un cortometraje previo, "La fiebre del ajedrez" ("Shakhmatnaya goryachka", 1925, Unión Soviética) y el largometraje "Bread"
("Khlib", 1930, Unión Soviética) y aunque dirige una película sonora su
mayor contribución posterior se produce como guionista de "La caída de Berlín"
("Berlin", Yuli Raizman, 1945, Unión Soviética), documental premiado en
el Festival de Cannes que incluye el metraje original de alrededor de
40 cámaras militares de los frentes ucraniano y bielorruso y algunos
alemanes, que documentan la caída de Berlín.
Eddie Constantine, en Cinefórum Clásico, el 24 de mayo de 2017, escribió:Y bien, os preguntaréis: "Quién es ese tal Nikolai Shpikovski".
Pues uno de tantos esforzados realizadores rusos que, a pesar de la
modestia de su obra (sólo tres títulos como director y algunos más como
guonista), ha entrado en el grupo de privilegiados que la historia del
cine recuerda con buena nota. Seguro que si os digo que dirigió "La fiebre del ajedrez", más de uno sabrá de quién hablo. Además fue "padre" de "Khlib" y de ésta que hoy os ofrecemos.
"Shkurnik"
fue prohibida en su época por, literalmente, "sarcasmo antisoviético".
Muchos decenios después se redescubrió sepultada en un mar de bobinas
dentro de unos archivos rusos y se restauró para nuestro regocijo
presente. Y ahora tenéis ocasión de pasar, con ella, hora y pico de
glorioso entretenimiento. De hecho, no entendemos muy bien el motivo de
esa censura en su época, ya que la película reparte palos a diestro y
siniestro. Es el relato de un oportunista
de mediana edad, como los centenares de miles que han existido en la
historia del mundo, que se encuentra en el lugar menos favorable para él
cuando estalla la revolución.
Por una serie de circunstancias, su vida se unirá a la de un camello y
será requisado (él y el camello) una vez tras otra por el ejército rojo y el blanco,
el blanco y el rojo, etcétera, viéndoselas y deseándoselas para
sobrevivir entre contingentes enemigos. Y lo consigue mediante la
picaresca que suele adornar a estos individuos y una gran cantidad de
buena suerte, que el guión dispone a su servicio, todo sea dicho.
Este
Apollonio (tal es su nombre) transita de lado a lado de las fronteras
en lucha, siempre con su camello junto a él. Un camello, además, que se
entretiene escupiendo a quien no le es simpático. El ejército blanco, el
rojo, todos caen bajo la ácida burla que despliega Shpikovski sobre la
estúpida burocracia
rusa en tiempos de guerra (y cuando no hay guerra también, por
supuesto), sobre el abuso de poder de dirigentes de uno y otro bando y
sobre la absurdidad de ésta y todas las guerras que en el mundo han
sido. Ah, y sin olvidarnos del camello, auténtico eje conductor de la
acción central del filme.
Vais a sonreír desde el comienzo y,
muchas veces, podéis estallar en carcajadas. La trama es ágil y las
situaciones jocosas no nos dan tregua. Y a los tovarich
que prohibieron esta filigrana intemporal, desde aquí les decimos que
la historia sitúa a cada uno en su sitio, lejos de prohibiciones y de
intolerancias (bueno, se lo diríamos si quedase alguno vivo, que no
creo).
El
estudio utiliza análisis basados en datos y mapeo espacial para
resaltar una severa disminución en la población de Gaza debido a los
ataques indiscriminados y el asedio de Israel.
Un nuevo
informe publicado por la base de datos de Harvard revela que Israel ha
“hecho desaparecer” al menos 377.000 palestinos desde el inicio de su
campaña genocida contra la Franja de Gaza en 2023.
Se cree que la mitad de este número son niños palestinos.
Le
sommet co-organisé le 24 juin par Pierre-Édouard Stérin via le projet
Périclès et Vincent Bolloré via JD News réunit beaucoup d’habitués des
grands raouts de l’union des droites. S’y ajoutent quelques nouveaux
venus qui en profitent pour faire leur « coming out » en faveur de
l’extrême droite. Derrière la défense des « libertés », il s’agit
surtout d’attaquer le service public, l’impôt et l’écologie. Les think
tanks et instituts partenaires du réseau Atlas sont présents en masse.
Sponsorisé par le fonds Périclès de Pierre-Édouard Stérin et JDNews de Vincent Bolloré,
le Sommet des libertés qui aura lieu le 24 juin au Casino de Paris se
présente comme un « éveil libéral ». L’événement annonce des élus de
droite et de gauche, mais on y trouve presque uniquement des
personnalités d’extrême droite (Marion Maréchal, Sarah Knafo pour
Reconquête, Jordan Bardella pour le RN) et de la droite de la droite
(Éric Ciotti et quelques LR), à l’exception de Charles de Courson
(groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires). Ainsi que des
intervenants des médias de la Bollosphère (CNews, Europe1) et d’autres
qui se déclarent plus effrayés par la gauche que l’extrême droite [1].
Alors quand, dans les éléments de langage fournis aux influenceurs,
il est affirmé que « ce n’est pas un événement partisan », mais « un
espace de convergence », on peut se dire qu’on a affaire à un énième
raout pour tenter d’unir les droites les plus radicales – le grand rêve
d’Alexandre Pesey, directeur fondateur de l’Institut de formation
politique (IFP). À l’image de la Convention de la droite organisée par
Marion Maréchal et Éric Zemmour, en 2019, où on retrouvait déjà l’IFP et
Contribuables associés (de nouveau co-organisateurs avec le JDD et
Périclès de ce Sommet des libertés), ou encore Olivier Babeau de
l’institut Sapiens (le quatrième co-organisateur, dont nous avions
notamment parlé dans notre enquête sur le lobbying contre la Convention citoyenne climat).
« Libertés », mais pour qui ?
En 2019, la soirée avait surtout fait parler d’elle en raison des
discours identitaires et haineux tenus par plusieurs intervenants, dont
Éric Zemmour lui-même, qui s’était vu condamné pour ses propos. Est-ce
pour cette raison que l’événement de 2025 semble moins mettre en avant
les enjeux « civilisationnels » ? Le mot d’ordre est, sur le principe,
bien plus acceptable, puisqu’il s’agit de défendre les libertés. Qui
serait contre ?
Bien sûr, vu les profils des intervenants, il ne s’agira pas de
protéger la liberté de franchir des frontières, celle de faire grève ou
encore de choisir ou non d’avoir des enfants (Aziliz le Corre,
pasionaria de la natalité qui sera l’une des intervenantes du 24 juin,
n’est pas fan des « childfree »). Le slogan du sommet semble être
« trop d’État tue les libertés ». Sous prétexte de libertés, il s’agit
surtout de couper dans les régulations et dans les dépenses publiques, à
la manière du DOGE du milliardaire Elon Musk aux États-Unis, ou de la
tronçonneuse du président Javier Milei, soutenu par les partenaires du réseau Atlas en Argentine.
Sans aucune surprise, donc, on retrouvera dans le sommet parisien
l’investisseur immobilier Romain Dominati, soutien de ce même Javier
Milei, ainsi qu’une bonne partie des partenaires ou anciens partenaires
du réseau Atlas en France : Contribuables associés, l’Iref, l’IFP, l’institut Coppet… Ou encore le Cercle Droit et Libertés, fondé par des conservateurs qui sont allés chercher l’inspiration
dans les cercles de l’ultradroite américaine. Le programme du Sommet
des libertés permet également de confirmer que le secteur des
cryptomonnaies va se ranger derrières les libertariens et les droites
radicales : Plan B network et How to bitcoin soutiennent l’événement. Un
rapprochement qui, là encore, fait écho à la façon dont l’univers des
bitcoins s’est rangé derrière Donald Trump aux États-Unis pour échapper
aux régulations financières.
Des organisations s’opposant aux politiques environnementales (en
particulier le développement des énergies renouvelables) et la député LR
Anne-Laure Blin, qui s’est faite épingler pour des propos
climato-sceptiques, sont elles aussi de la partie. En résumé, toutes les
chances que les libertés défendues par les intervenants soient celles
de spéculer et de polluer.
Quand les défenseurs autoproclamés des « gueux » se réunissent au Fouquet’s
Pour faire passer un tel agenda, rien de tel que les méthodes du
réseau Atlas. Notamment l’« astroturfing », qui consiste à faire passer
une campagne d’influence pour un mouvement populaire spontané. Un peu
comme quand Contribuables associés, à l’image d’autres taxpayers associations
créées partout dans le monde, se fait passer pour un mouvement de
terrain de petits contribuables apolitiques, alors qu’il a été fondé de
riches chefs d’entreprises et dirigé par des élus politiques (de droite,
bien sûr).
Mais la médaille de l’astroturfing revient probablement à Alexandre
jardin, autre intervenant annoncé du Sommet des libertés. L’écrivain né à
Neuilly sur Seine, issu de la haute bourgeoisie et passé par la très
élitiste Ecole alsacienne, qui fut successivement sarkozyste (2007),
macroniste (2016), puis candidat malheureux à l’élection de 2017, s’est
trouvé une nouvelle passion avec la lutte contre les normes
environnementales, en particulier les Zones à faibles émissions (ZFE).
Il s’est ainsi auto-érigé en défenseur de ceux qu’il appelle « les
gueux , qui seraient privés du droit de circuler. Sans forcément avoir
en tête que les segments les plus pauvres de la population ne possèdent
pas de voiture et sont les premiers affectés par leurs émissions
polluantes. Pas à une contradiction près, l’écrivain a succès a même
écrit un livre « Les gueux », qu’il a présenté au Fouquet’s, lors d’une soirée à 150 euros l’entrée
organisée par Aurhéa, « cercle privé d’élite » réunissant dirigeants,
cadres dirigeants, professions libérales, entrepreneurs, banquiers
d’affaires, avocats ou encore experts indépendants.
Il semble que peu de « gueux » soient dupes : la dernière pétition
sur le site d’Alexandre Jardin dépasse péniblement les 2000 signatures.
L’écrivain est pourtant invité à donner son avis sur les politiques
énergétiques de la France dans de nombreux médias, du Parisien à RMC en passant par Le Figaro.
Et bien sûr dans les médias du groupe Bolloré Cnews, Europe 1 et le
JDD, dont les journalistes stars comme Christine Kelly, Louis De
Raguenel ou Charlotte d’Ornellas seront également de la partie le 24
juin.
C’est bien l’alliance entre les organisations inspirée de la droite
états-unienne, l’argent du fond Périclès de Pierre-Édouard Stérin et les
plateformes médiatiques offertes par Vincent Bolloré qui peut faire
craindre que ces mouvements réactionnaires, aussi faibles soient-ils en
terme de fonds et d’assise populaire réelle, fassent chambre d’écho.
Dans les pays qui semblent les inspirer – l’Argentine de Milei, les
États-Unis de Trump, l’Italie de Meloni –, le droit de manifester et la
liberté de la presse ont très rapidement été attaqués : la défense de
ces « libertés »-là n’aura pas fait long feu.
Qui
est Bernard Carayon, en première ligne pour défendre le projet de l’A69
et insulter ses opposants ? Du GUD à Pierre Fabre, du secret des
affaires à l’union des droites, portrait d’un politicien brut de
décoffrage, comme un poisson dans l’eau dans le cloaque politique et
médiatique d’aujourd’hui.
Sans surprise, il fut l’un des premiers à se féliciter de
l’autorisation de la reprise des travaux sur le chantier de l’A69,
décidée par le Cour administrative d’appel de Toulouse, le 28 mai
dernier. « Le bon droit et le bon sens enfin réconciliés ! » a salué Bernard Carayon sur X, s’arrogeant au passage les mérites du projet – « J’avais lancé l’opération en 2010 ! » Un mois plus tôt, sur le même réseau, il se demandait pourtant : « Pour qui roule en France la juridiction administrative ? Pour les islamistes ? Les écoterroristes ? »
Le maire de Lavaur a la gâchette facile lorsqu’il s’agit de défendre le projet d’autoroute A69
C’est que le maire de Lavaur, une commune de 10 000 habitants dans le
sud-ouest du Tarn, à une quarantaine de kilomètres de Toulouse, a la
gâchette facile lorsqu’il s’agit de défendre le projet d’autoroute, dont
il se fait volontiers le héraut sur les chaînes d’info en continu. « Décroissants archaïques », « bobos pacsés à l’ultragauche », ou encore « extrémistes pro-Hamas » : les opposants à l’A69 ont dû s’habituer aux outrances verbales de celui qui est par ailleurs avocat [1]. En novembre 2023, Bernard Carayon concluait ainsi une tribune publiée dans Le Figaro : « Les pieds dans la glaise, je dis aux rouges/verts : ‘no pasaran’ ».
Dans ce même tweet victorieux du 28 mai, Bernard Carayon interpelle le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, l’enjoignant « d’ assurer strictement la sécurité des ouvriers et des entreprises de notre chantier face aux #écoloterroristes ».
La manœuvre est également politique, tout juste dix jours après la
victoire de ce dernier à la présidence des Républicains. Car Bernard
Carayon est aussi le champion d’une autre cause : l’union des droites.
L’an passé, après avoir ardemment soutenu l’alliance avec
l’extrême-droite aux législatives sous l’égide d’Éric Ciotti, il fut
l’un des tous premiers à le rejoindre dans l’aventure politique de l’UDR
(Union des Droites pour la République), suite à son départ de la
présidence des Républicains. Le cordon sanitaire a toujours été un
concept parfaitement étranger aux yeux de Bernard Carayon, et pour
cause : c’est au GUD (Groupe Union Défense), organisation de jeunesse
d’extrême-droite ultraviolente dont il dirigea la revue Vaincre, qu’il fit ses premières armes en politique.
Au service des multinationales
Au-delà des effets de manche, les vitupérations de Bernard Carayon
sur l’A69 reflètent aussi une autre facette du personnage : son
engagement inconditionnel pour les grandes entreprises et pour
discréditer leurs opposants. C’est lui qui, en 2012, alors député sous
la bannière de l’UMP, porte haut et fort la reconnaissance d’un délit de
secret des affaires, visant à engager la responsabilité pénale de toute
personne divulguant des informations protégées « sans autorisation de l’entreprise ».
Une sorte de « secret-entreprise », calqué sur le modèle du
« secret-défense », pour faire régner l’omerta sur le monde économique
(lire Secret des affaires.
Adoptée à l’Assemblée nationale, la proposition de loi échoue à passer
au Sénat, à la faveur de l’alternance politique. Mais la bombe à
retardement est enclenchée : après être d’abord réapparue, en des termes
similaires, dans un projet de loi d’Emmanuel Macron, alors hôte de
Bercy en 2015, l’idée aboutit finalement en 2018 dans le cadre de la loi relative à la protection du secret des affaires.
Celle-là même qui permet aujourd’hui de protéger les annexes du contrat
de concession de l’A69 conclu entre l’État et Atosca, la société
chargée de construire puis exploiter la future autoroute entre Toulouse
et Castres.
Bernard Carayon aime se présenter comme le père fondateur de l’intelligence économique à la française
Bernard Carayon aime se présenter comme le père fondateur de l’intelligence économique à la française [2].
En 2003, à la demande du Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin, il
s’était chargé d’un rapport sur le sujet, formulant 38 propositions –
parmi lesquelles, déjà, un droit au secret des affaires. À la suite de
quoi il lance, en 2005, la fondation Prometheus avec plusieurs grands
groupes français parmi lesquels Areva, Safran, Dassault Aviation ou
encore Thales. Qualifiée à sa création de « premier do-tank français » par son président-fondateur, avec l’objectif de « produire une pensée opérationnelle » pour aider l’État qui « manque de d’outils et de méthodes pour répondre à certains enjeux stratégiques »,
la fondation n’a pas laissé une trace indélébile dans l’Histoire. Elle
semble en sommeil depuis plusieurs années. Son principal fait d’armes ?
Un prétendu « baromètre de transparence des ONG », qui tentait de
renverser le stigmate de l’opacité dont les grandes entreprises se
trouvent régulièrement affublé. Une façon de
« c’est-celui-qui-dit-qui-y-est » qui visait évidemment, en premier
lieu, les associations environnementales ou défenseuses des libertés
publiques. En 2009, le mouvement France Nature Environnement s’était
ainsi vu octroyé la note de… 1/10.
Du GUD à Ciotti
« Ma jeunesse nationaliste [au sein du GUD] ? (…) Je me suis effectivement battu physiquement contre l’extrême-gauche, confiait récemment Benard Carayon, face caméra, à Paul-Marie Couteaux [3], ancien porte-parole de Marine Le Pen en 2012, reconverti directeur de la rédaction de Le Nouveau conservateur, une revue trimestrielle prônant l’union des droites [4]. Je n’ai ni remords ni regrets (...). L’Histoire nous a donné raison. »
Ma jeunesse nationaliste [au sein du GUD] ? Je n’ai ni remords ni regrets
La suite de son histoire à lui l’a mené dans le Tarn, sur les propres
terres de sa famille de châtelain – Bernard Carayon de Lagayé, de son
nom complet. En 1993, il est élu député pour la première fois, avec
l’étiquette du RPR. Puis en 1995, il emporte la mairie de Lavaur, avec
les mêmes couleurs mais aussi avec le concours de sympathisants
lepénistes, inscrits sur sa propre liste [5].
Depuis, il y règne sans discontinuer, en cumulant régulièrement avec
des mandats de conseiller général et de conseiller régional.
Désormais au sein du micro-parti de l’UDR, Bernard Carayon y croise
peut-être la route de Pierre-Édouard Stérin, le milliardaire
ultra-conservateur qui se rêve en architecte de l’union des droites
extrêmes. En février dernier, Le Monde révélait que le fondateur de SmartBox s’y montre « particulièrement influent »,
deux de ses proches étant à la manœuvre pour en écrire le programme
économique. À l’automne, Éric Ciotti s’était par exemple fermement
opposé aux hausses d’impôt exceptionnelles sur les bénéfices des grandes
entreprises et les très hauts revenus. Ce qui ne fut certainement pas
pour déplaire à Pierre-Édouard Stérin, exilé fiscal en Belgique.
Mais que peut bien en penser Bernard Carayon, lui qui n’a que le
« patriotisme économique » à la bouche ? Et comment celui qui continue
de se revendiquer haut et fort du gaullisme peut-il accepter une
alliance avec le RN, un parti fondé entre autres par d’anciens SS ? Pour
tenter de le comprendre, nous avons sollicité un entretien directement
auprès de lui. Mais voilà, le contradictoire, de même que la
transparence, reste un concept à géométrie variable, chez l’homme de
droit.
L’ « Histoire », encore et toujours : Bernard Carayon n’aime rien
moins qu’y faire référence, pour ponctuer ses interventions avec
grandiloquence. Comme lorsqu’il contestait les chiffres officiels d’une
des « Manif’ pour tous » à laquelle il participait, en mai 2013, par le
biais d’une réinterprétation pour le moins audacieuse : « À la Libération, il y aura beaucoup de tondu(e)s ! #Boycottonslesmédiascomplices »
À l’époque, le tweet avait scandalisé jusque dans les propres rangs de
l’UMP. Comme si sa propre famille politique découvrait les états de
service d’un homme passé par le Club de l’Horloge – groupe de réflexion
qui a servi d’incubateur aux idées d’extrême-droite [6]
– dans les années 80, avant de cheminer longtemps aux côtés de Charles
Pasqua puis de rejoindre un temps le micro-mouvement de la Droite
Populaire, aux côtés de Thierry Mariani, au tournant des années 2010.
Aujourd’hui, certains plaident la théorie de la brebis galeuse, aussi isolée qu’insignifiante : « Bernard
Carayon ? C’est le Nicolas Dupont-Aignan du sud, avec le même résultat.
Son influence est nulle, il n’a jamais incarné aucun courant. C’est du
’clapotis’ : un pet dans un bain, ça n’a jamais fait un jacuzzi »,
cingle Jérôme Lavrilleux, ancien directeur de cabinet de Jean-François
Copé lorsque celui-ci présidait l’UMP. Mais en réalité, « la
trajectoire de Bernard Carayon est caractéristique de ces anciens
’gudards’, tel Gérard Longuet, qui ont su se racheter une respectabilité
en rejoignant les cabinets politiques de la droite chiraquienne
[Bernard Carayon entra au cabinet de Chirac à la mairie de Paris en
1984, ndlr], tout en continuant à défendre une ligne très dure et prôner
l’union avec l’extrême-droite », explique Erwan Lecoeur, politologue.
C’est le Nicolas Dupont-Aignan du sud, avec le même résultat. Son influence est nulle
À moins d’un an des prochaines élections municipales, Bernard Carayon
se représentera-t-il à la mairie de Lavaur pour un sixième mandat
consécutif ? Retentera-t-il sa chance à la députation en 2027 (ou
avant) ? Quels que soient les desseins du père, la passation de témoin
semble déjà assurée au sein de la famille Carayon. Parmi les quatre
enfants, deux sont aujourd’hui engagés en politique : il y a Inès de
Ragenuel, conseillère municipale d’opposition à Paris, élue sur la liste
de Rachida Dati dans le 15ème arrondissement, et par ailleurs épouse de
Louis de Raguenel, chroniqueur régulier de CNews, et ancien rédacteur
en chef de Valeurs Actuelles, artisan en chef du virage radical
entrepris par cet hebdomadaire d’extrême-droite. Et il y a Guilhem de
Carayon, le benjamin de 26 ans. Défenseur d’une droite « décomplexée »,
il a d’abord été élu président des Jeunes Républicains en 2021, puis
nommé porte-parole et vice-président de LR par Éric Ciotti en 2023.
Avant de suivre ce dernier dans son rapprochement avec le Rassemblement
national, en œuvrant personnellement à ficeler l’accord en vue des
législatives 2024 : las, candidat dans la 3ème circonscription du Tarn
sous la bannière LR-RN, Guilhem de Carayon échoue finalement de quelques
voix à être élu au Palais-Bourbon, battu par le même candidat que son
père en 2017.
Pierre Fabre, une influence déterminante
Pierre Fabre avait également beaucoup donné à Lavaur, et à son maire Bernard Carayon
La carrière de Bernard Carayon doit également beaucoup à un homme, et
pas n’importe lequel : le tarnais Pierre Fabre, fondateur du groupe
pharmaceutique du même nom, l’un des patrons les plus notables du
capitalisme français de la seconde moitié du XXème siècle. Au lendemain
de sa mort en juillet 2013, à Lavaur où il résidait, Bernard Carayon
s’était ainsi fendu d’une véritable oraison funèbre, dans le journal municipal. « Lavaur
a perdu son meilleur ami, son plus fidèle et son plus désintéressé
soutien (…), un modèle et un guide, merveilleusement attachant. » Non sans s’attribuer à nouveau, un peu plus loin, quelques mérites quant à sa prétendue philantropie : « Seul
encore en France, il avait donné, il y a quelques années, à sa
Fondation, l’essentiel de son capital, après que j’ai eu l’idée et fait
voter à l’Assemblée nationale une loi, en 2005, l’y autorisant. »
Surnommés les « amendements Pierre Fabre », ces textes sur-mesure ont
ainsi permis à l’homme d’affaires, sans descendance, de transmettre 66 %
de ses actions à la fondation, reconnue d’utilité publique, qui portait
son nom. Jusqu’alors, aucune fondation de ce type ne pouvait détenir
plus du tiers d’une société privée, afin d’éviter tout mélange des
genres [7]. Un privilège rendu possible par Bernard Carayon, et qu’il justifiait ainsi, en 2013 : « Un homme qui donne 66 % de ses biens à la nation, c’est tellement inimaginable. »
Pierre Fabre, Wikimedia Commons
De son vivant, Pierre Fabre avait également beaucoup donné à Lavaur,
et à son maire Bernard Carayon – dont il a publié certains des livres
par le biais des éditions Privat, propriété du groupe Sud
Communications, fondé par l’industriel, qui a longtemps contrôlé
l’hebdomadaire Valeurs Actuelles. Et en premier lieu,
l’impressionnant site du Cauquillou, qui abrite le siège administratif
et commercial de la branche dermato-cosmétique de son groupe depuis
2000. Un complexe flambant neuf, au style futuriste [8], qui a fini par constituer comme « une petite ville à l’intérieur de la ville ». « On connaît tous quelqu’un qui y travaille »,
raconte une habitante. Une proximité qui concerne également les élus
locaux, régulièrement confrontés à des situations de conflit d’intérêt :
certains ont travaillé directement pour le groupe Pierre Fabre, ou leur
conjoint, d’autres font appel pour leur campagne électorale aux
services de l’imprimerie Art et caractères, également liée au groupe [9].
Et puis il y a le projet d’autoroute A69, encore elle, pour laquelle
Pierre Fabre s’est engagé personnellement, plaidant sa cause au plus
haut sommet de l’État jusqu’à sa mort. L’industriel a pu compter sur le
relais précieux de Bernard Carayon tout au long de ses années à
l’Assemblée nationale. Ce que le politologue Emmanuel Négrier,
spécialiste de l’extrême-droite dans la région Occitanie, appelle « un
député d’entreprise » : « Comme naguère le sénateur Louis Souvet,
ancien cadre chez Peugeot, et d’autres, ce sont des élus qui profitent
de la représentation nationale pour défendre des intérêts privés avec
lesquels ils sont en totale connivence sur leur territoire. »
Autoritarisme et misogynie
C’est peu dire que les questions de genre semblent tout particulièrement hérisser Bernard Carayon
Dans le Tarn, personne n’a véritablement été surpris par l’agressivité de Bernard Carayon au moment de promouvoir l’A69. « C’est
très difficile de débattre avec lui, son bagout et sa prestance verbale
lui donnent un air d’autorité dont il aime jouer pour se mettre en
position de supériorité », témoigne ainsi Julien Lassalle, candidat
du NFP aux dernières législatives, qui croise le fer avec Bernard
Carayon au sein de la communauté de communes Tarn-Agout. Pauline
Albouy-Pomponne, conseillère municipale d’opposition à Lavaur, connaît
mieux que quiconque les oukases de l’édile local : « Sa technique, c’est d’intimider et de pilonner ses adversaires d’attaques personnelles pour les décourager. » Elle-même dit avoir déjà songé à porter plainte pour harcèlement devant l’accumulation de ces « petites humiliations du quotidien » dont le maire est coutumier, en conseil municipal comme sur les réseaux sociaux : « C’est
le refus de prononcer mon nom complet en choisissant toujours celui du
mon mari, c’est ce ton très paternaliste avec lequel il s’adresse à moi –
en prenant toujours soin de dire Madame LE conseiller municipal... »
C’est peu dire que les questions de genre semblent tout
particulièrement hérisser Bernard Carayon. Fin 2021, ce dernier avait
ainsi fait voter une délibération modifiant le règlement intérieur de la
ville, afin de proscrire l’utilisation de l’écriture inclusive – « cet usage loufoque, importé des États-Unis par la pseudo-culture woke » – dans le journal municipal ou les actes administratifs. Une opposante politique raconte la « misogynie ordinaire » : « Les
remarques déplacées sont monnaie courante. Il a déjà essayé de
m’expliquer que les inégalités hommes-femmes provenaient de l’acte
sexuel : c’est la ‘géographie des corps’, selon lui, qui justifierait
les rapports de domination… »
Bernard Carayon n’habite pas à Lavaur, mais à la capitale où se
trouve son cabinet d’avocat, dans les quartiers chics du 7ème
arrondissement. Ce qui occasionne forcément quelques aménagements : « Les conseils municipaux ne sont pas programmés, on les apprend toujours cinq jours à l’avance, c’est à son bon vouloir »,
témoigne Pauline Albouy-Pomponne. Et quand Bernard Carayon n’est pas
présent à Lavaur, il peut toujours compter sur les caméras de
vidéo-surveillance, dont il a parsemé les rues de la ville – plus de 80
selon les chiffres de l’opposition. « L’insécurité quotidienne est de
plus en plus violente. N’oublions pas que Lavaur est proche de
l’agglomération toulousaine, avec des bandes qui peuvent, via
l’autoroute, accéder très rapidement chez nous », expliquait-il en 2015, afin de défendre l’armement de ses policiers municipaux.
« Un agent de l’extrême-droitisation des esprits »
En juin 2023, Bernard Carayon a mené campagne contre le projet
d’installation d’un CADA (Centre d’accueil de demandeurs d’asiles, ndlr)
dans la commune tarnaise de Réalmont. Face aux manifestations de Patria
Albiges, un groupe néofasciste en plein essor à Albi, et devant la
crainte d’un nouveau « scénario à la Saint-Brévin » [10],
les pouvoirs publics flanchent et abandonnent le projet en annonçant
répartir les réfugiés sur l’ensemble du territoire. Nouveau coup de
semonce de Bernard Carayon qui se fend d’un courrier adressé à tous les
maires du département pour les enjoindre à refuser l’arrivée de « dizaines de milliers de migrants (sic), séjournant jusqu’à présent, irrégulièrement ou non, dans la région parisienne ».
Une position qu’il développa par ailleurs dans une chronique sur
Boulevard Voltaire, un média d’extrême-droite où il a ses habitudes : « Il faut être macroniste ou mélenchoniste pour rêver de faire vivre aux autres les joyeusetés de la banlieue à la campagne. »
Les manifestations d'activisme fasciste – les campagnes
d’affichage « On est chez nous » de Génération identitaire, les milices
d’extrême-droite sur le barrage de Sivens puis sur des
contre-manifestations pro-A69, l’émergence de Patria Albiges – ont
fleuri dans le Tarn ces dernières années
Arrivée dans le Tarn il y a vingt ans, Bérengère Basset énumère
toutes les manifestations d’activisme fasciste – les campagnes
d’affichage « On est chez nous » de Génération identitaire, les milices
d’extrême-droite sur le barrage de Sivens puis sur des
contre-manifestations pro-A69, l’émergence de Patria Albiges – qui ont
fleuri dans le département en quelques années. « Existe-t-il des liens directs entre Bernard Carayon et ces mouvements-là ? Impossible à dire pour le moment, témoigne la co-secrétaire départementale de Solidaires dans le Tarn, également membre de Vigilance syndicale antifasciste. Mais
à travers ses discours, Bernard Carayon est l’un des principaux agents
de l’extrême-droitisation des esprits. On le retrouve sur tous les
grands combats symboliques, et il bénéficie de vrais relais médiatiques
pour agiter la panique morale dans la population. On le laisse mener sa
barque beaucoup trop tranquillement. » En 2022, le Tarn élisait
ainsi pour la toute première fois un député RN, Frédéric Cabrolier.
Celui-là même qui s’est opposé, en 2023, aux côtés de Bernard Carayon, à
la tenue d’un concert à Albi du rappeur Médine, symbole tout-trouvé d’islamogauchisme.
« Si le RN développe une telle hégémonie dans des territoires où
il était historiquement faible, c’est d’une part parce qu’il bénéficie
d’une reconnaissance politique par le biais de nouvelles alliances
institutionnelles, et d’autre part parce qu’il se voit légitimer dans
ses thématiques. Et Bernard Carayon joue exactement sur ces deux
tableaux », analyse le politologue Emmanuel Négrier. Ce dernier nuance cependant : « Il
ne faut pas sur-estimer l’influence et le leadership personnels de
Carayon dans la région, ni sur-estimer non plus sa propre cohérence
idéologique. Il y a aussi une forme d’opportunisme, au moment où la
droite s’effondre sur son territoire et où le RN y conquiert des voix.
Bernard Carayon n’hésitera pas à pactiser selon ses propres intérêts,
quand bien même il ne se trouve pas aligné avec toutes les positions de
ses partenaires, notamment en matière de politiques économiques. »
Ce que le premier concerné reconnaissait lui-même, lorsqu’il appelait la droite à s’allier avec le bloc d’extrême-droite lors des dernières législatives : « Faudrait-il
s’interdire de partager la plateforme du RN qui ressemble à s’y
méprendre à nos propres idées, à l’exception de la question
économique ? »
Au fond, sa ligne politique ne serait pas si difficile à comprendre, à
en croire Gérard Onesta, ancien député européen écologiste, et tarnais
d’origine : « Extrêmement ferme dans le verbe, et extrêmement souple quand il faut ramper pour obtenir quelque chose. »
Si, sur la question économique, les droites extrêmes restent taraudées
par des lignes contradictoires, ultralibérales, souverainistes ou
populistes, elles savent s’unir, comme souvent, pour s’attaquer à leurs
ennemis communs : les écologistes, les ONG, les défenseurs de l’état de
droit. Sur ce point-là au moins, Bernard Carayon aura toujours été
cohérent.
« Choure, provoc, fête et révolution »
Récit d’une jeunesse situationniste dans le Bordeaux des années 60
Arrivés dans une
petite bourgade des Landes, nous le remarquons en train de fumer une
cigarette, assis à l’unique table de cette terrasse d’un bar-épicerie
associatif sous un soleil de novembre chaleureux. Un homme âgé, très
mince, regard caché derrière de petites lunettes de soleil rondes, qui
nous regarde approcher, et doit se demander qui sont ces gens qui lui
ont proposé un entretien. À peine dit bonjour, et les vagues
présentations faites, il commence à nous doucher d’anecdotes et de noms.
Pas le temps de s’asseoir ou de prendre un thé, nous avons déjà
l’impression de rater le départ. Nous forçons un peu la pause, et une
fois les carnets sortis – pas le microphone, il a passé sa vie à éviter
de se faire enregistrer, ce n’est pas maintenant que ça va commencer –
et la commande faite, la parole reprend son flux dans une chronologie
chaotique. Nous saisissons rapidement que nos questions ne feront pas
fil conducteur et que notre écoute attentive devra servir à reconstituer
le puzzle. De son côté, devinant nos accointances politiques ou tout du
moins notre intérêt, il se dévoile rapidement. Peut-être est-ce dû à la
rareté de cette complicité ou par orgueil d’un expérimenté devant la
jeunesse. On lui découvre un sourire malicieux presque enfantin,
s’accompagnant d’un humour décomplexé et insolent qui nous annonce une
belle journée.
Les clients passent à côté de nous et le saluent
généreusement, il est aimable et blagueur, mais dès qu’une personne
traîne un peu trop à lui faire la conversation, il nous glisse qu’on ne
devrait pas rester ici, comme si les gens du coin ne devaient pas
entendre ça, comme si ce vieil homme affable s’était construit un
personnage civil qu’il ne fallait pas déconstruire. On devine ici la
double vie des individus emportés dans le maelström révolutionnaire,
même après de longues années, le monde normal est incompatible avec ce
qui les a tant traversés. Il nous apprendra plus tard qu’il est plutôt
discret sur son passé et sa pensée politique avec son entourage. Il va
même voter, non parce qu’il y croit, mais vivant dans un petit village,
il ne veut pas être repéré comme « le mec qui ne vote pas ». Il aime
voir les gens du coin, traîner au café associatif, faire de la chasse
avec ses amis, mais il n’a pas perdu son élitisme politique. Il sait
qu’il n’a pas besoin de leur partager ça, « ils ne comprendraient pas ».
Nous commençons ce récit - à défaut de nos échanges – par le
début : né en 1946 d’une famille bourgeoise, sa mère se retrouve sans le
sou et seule à devoir élever ses deux enfants après que leur père les
ait abandonnés. Il est pris en charge par sa grand-mère pendant que sa
mère fait des allers-retours pour trouver du travail. Il arrête l’école à
13-14 ans et devient laveur de carreaux à son compte. Il passe son
BEPS-2 et entre rapidement dans le monde de l’entreprise, puis gravit
les échelons et se retrouve cadre d’une grosse entreprise où il est
responsable de tout le sud-ouest à 19 ans. Marié à une femme dont il se
souvient tendrement : « des conneries, on n’arrivait même pas a baiser ! »
(ce franc-parler au mélange d’argot tout droit issu de la génération
soixante-huitarde fera la teinte de l’entretien), il mène une vie
exemplaire sans se douter du tournant radical que celle-ci prendra
quelques temps plus tard.
Rue Sainte-Catherine, Bordeaux 1971. Crédits : Steve owens
Les chefs du Pentagone et du renseignement américain
écartés des discussions Iran-Israël
Tulsi Gabbard, directrice du renseignement national américain.
Le président américain Donald Trump a exclu le secrétaire à la
Défense Pete Hegseth et la directrice du renseignement national Tulsi
Gabbard des discussions de haut niveau sur le conflit en cours entre
l'Iran et Israël, ont rapporté NBC News et le Washington Post, citant de
hauts responsables de l'administration. Selon NBC , la mise à l'écart
de Gabbard découlerait de sa résistance publique et interne au discours
officiel américain et israélien selon lequel Téhéran est sur le point
d'acquérir des armes nucléaires. Hegseth a également été écarté des
discussions opérationnelles, le Washington Post rapportant que deux
généraux quatre étoiles supervisant le déploiement de moyens militaires
américains supplémentaires au Moyen-Orient ont pris la tête des
discussions. Ancienne députée démocrate et vétéran de la guerre en Irak,
Gabbard critique depuis longtemps les services de renseignement
américains, qu'elle supervise désormais, et était connue pour son
soutien au lanceur d'alerte de la NSA, Edward Snowden. La diffusion
d'une vidéo mettant en garde contre les horreurs d'une guerre nucléaire
après une visite à Hiroshima aurait irrité les conseillers de Trump. Son
absence à une réunion clé du 8 juin à Camp David sur la politique
iranienne a alimenté les spéculations sur son influence réduite,
plusieurs sources ayant déclaré à NBC qu'elle n'avait pas participé aux
récentes discussions stratégiques.
Trump s'appuierait désormais sur un groupe consultatif plus
restreint et plus "expérimenté" - composé du vice-président JD Vance, du
secrétaire d'État Marco Rubio, du directeur de la CIA John Ratcliffe et
du vice-président des chefs d'état-major interarmées, le général Dan
Caine - qui façonnerait désormais la politique américaine sur l'Iran,
plutôt que sur les dirigeants traditionnels de la défense civile et du
renseignement. Le
porte-parole du Pentagone, Sean Parnell, a démenti ces informations,
affirmant que Hegseth « s'entretient avec le président plusieurs fois
par jour et qu'il était avec lui dans la salle de crise cette semaine ».
Gabbard a également déclaré aux journalistes qu'elle et le président
étaient « sur la même longueur d'onde ».
Tandis qu'Israël lançait la semaine dernière une vaste campagne de
bombardements contre l'Iran, affirmant que Téhéran était sur le point de
produire l'arme nucléaire, Trump à déclaré qu'il déciderait s'il
rejoindrait ou non la campagne israélienne « dans les deux prochaines
semaines ».Cependant, les services de renseignement américains estiment
toujours que l'Iran, bien qu'il ait stocké de l'uranium enrichi, n'a pas
pris de mesures concrètes pour développer des armes nucléaires, selon
le sénateur Mark Warner, principal démocrate de la commission
sénatoriale du renseignement. Ce point de vue est inchangé depuis mars,
lorsque Gabbard a déclaré au Congrès que les services de renseignement
américains « ne croient pas que l'Iran fabrique une arme nucléaire ».
Les services de renseignements américains n'ont aucune preuve que l'Iran
fabrique une arme nucléaire, selon un haut responsable démocrate.
Trump a contredit cette évaluation mardi, affirmant que l'Iran
était « à quelques semaines » d'obtenir des armes nucléaires et rejetant
les remarques de Gabbard en disant : « Je me fiche de ce qu'elle a dit.
». Il a précisé qu'il faisait plutôt confiance à ce que lui racontait
son ami Bibi Netanyahou ( depuis des années ) ...
Meanwhile, back at the ranch ... "la Chine sort de l'ombre"
Résumé des opérations en cours :
Et, finalement ...
Ce qu'on peut raisonnablement penser de tout ça :