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samedi 19 avril 2025

Corée du Nord ( Quand Pyongyang s'amuse )


 

Crise des opiacés : le cabinet McKinsey va payer 650 millions de dollars pour éviter un procès pénal


https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/12/13/crise-des-opiaces-le-cabinet-mckinsey-va-payer-650-millions-de-dollars-pour-eviter-un-proces-penal_6447012_3234.html
Publié le 13 décembre 2024 

McKinsey est accusé notamment d’avoir aidé le laboratoire Purdue Pharma à doper les ventes de l’OxyContin, dont la surprescription est généralement considérée comme ayant déclenché une crise sanitaire meurtrière aux Etats-Unis. 

 


 

L'OTAN CULTURELLE C'EST AUSSI LA ZOMBIFICATION PHARMACEUTIQUE

 

Le document précise que McKinsey a déjà déboursé près d’un milliard de dollars dans le cadre de plusieurs accords conclus hors des tribunaux depuis 2019, dont plus de 640 millions dans des accords avec les cinquante Etats et plusieurs territoires américains, et plus de 345 millions au civil. Le groupe a également été mis à l’amende par le gendarme américain de la Bourse (la Securities Exchange Commission ou SEC), pour des contrôles internes déficients.

McKinsey a reconnu avoir, « en toute connaissance et de manière intentionnelle, conspiré avec Purdue Pharma et d’autres pour aider et encourager à fournir une mauvaise communication sur des médicaments prescrits sur ordonnance », stipule le texte. Et aussi d’avoir, « par les actions d’un haut responsable de McKinsey, détruit et caché en toute connaissance des archives et des documents » pour faire obstruction aux enquêtes. Le groupe a licencié, rapidement après le début du scandale, deux salariés pour destruction de documents.

Dosages élevés

« Nous sommes profondément désolés de nos services pour notre ancien client Purdue Pharma et des actes d’un ancien responsable qui a détruit des documents », a réagi McKinsey dans un communiqué. « Cette terrible crise de santé publique et notre travail passé pour des fabricants d’opiacés seront toujours sources de profonds regrets », a poursuivi le cabinet.

Lors d’une conférence de presse, le procureur général de Virginie Chris Kavanaugh a relevé que McKinsey était « le premier cabinet de conseil tenu pénalement responsable pour des conseils ayant entraîné la commission d’un crime par son client ».

D’après l’accord, McKinsey n’a pas bénéficié d’une bienveillance des autorités américaines car il n’a pas révélé lui-même, ni dans les temps, les faits reprochés. En revanche, sa coopération a posteriori et les mesures adoptées par la suite ont joué en sa faveur. Le cabinet s’est notamment engagé à ne plus conseiller d’entreprises concernant un opiacé ou tout autre narcotique.

En particulier, McKinsey avait conseillé Purdue Pharma pour l’aider à doper les ventes de l’OxyContin, affirmait l’Etat de New York dans une plainte. Le cabinet lui avait notamment recommandé de se concentrer sur les dosages élevés, considérés comme les plus lucratifs mais très addictifs. La surprescription de ce médicament est généralement considérée comme ayant déclenché la crise des opiacés aux Etats-Unis.

Visé par une avalanche de poursuites, le laboratoire Purdue Pharma s’est déclaré en faillite en 2019, mais il s’est heurté à plusieurs rejets de son plan par les tribunaux. La Cour suprême a annulé à la fin de juin la dernière mouture, qui prévoyait la création d’une nouvelle entité et le paiement d’au moins 5,5 milliards de dollars sur dix-huit ans.

Promotion musclée

La Cour a estimé que le plan exonérait la famille Sackler, propriétaire de Purdue Pharma, de toutes futures poursuites émanant de victimes. Les Sackler sont accusés d’avoir promu de façon musclée l’OxyContin tout en ayant connaissance de son caractère très addictif, ce qui leur a rapporté des dizaines de milliards de dollars.

Selon les données des centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), plus de 700 000 personnes ont succombé entre 1999 et 2022 à une overdose liée à la prise d’opiacés, obtenus sur ordonnance ou de manière illégale. Pour la première fois depuis 2018, le nombre de morts liées aux opiacés (principalement le fentanyl) a diminué en 2023 (81 083 décès) par rapport à l’année précédente (84 181).

De grands distributeurs de médicaments, comme les chaînes CVS, Walgreens et Walmart, ou encore une filiale du géant français de la publicité Publicis ont également été poursuivis pour leur rôle dans cette crise.

Détournement et plagiat chez Sainte-Beuve, De Prada et Valle-Inclán


Juan Manuel de Prada a exprimé sa position sur le plagiat dans un texte programmatique, véritable manifeste, qui porte justement le titre de Plagiats (Plagios en espagnol) et qui permet de comprendre la littérature moderne en général, pleines de citations et de clins d'œil, dans son intertextualité. Dans ce texte, De Prada justifie l'appropriation de petits textes d'autres auteurs sans nécessité de citer leurs noms. Pour contrer ce qu'il appelle l'« interprétation extensive du plagiat », il cite les mots de Sainte-Beuve : « En littérature, on peut voler un auteur à condition qu'on l'assassine ». 

De Prada explique : « Cela veut dire que le vol - ou si vous préférez, le plagiat - doit être utilisé à bon escient afin de créer une nouvelle forme expressive qui surpasse la précédente, la faisant oublier ». 

Plus loin il affirme que « tout a été inventé par les maîtres qui nous ont précédé; notre seule mission, notre seule possibilité d'être originaux consiste à répéter les mêmes choses que nos prédécesseurs, mais d'une façon personnelle, avec un nouveau regard qui aspire à dépasser formellement ceux qui les avaient énoncées auparavant » et il conclut en rappelant ce que Valle-Inclán disait de son plagiat des Mémoires de Casanova : « En littérature, le vol avec assassinat — le plagiat qui annule ou fait oublier la source plagiée — peut parfois être la forme la plus haute d'originalité ».

 
                                  
 
                              
Gérard Fromanger,  
Le rouge, 1970

vendredi 18 avril 2025

Compilación Vertov


En breve:


 

¡Adelante, soviet! (1926)

 

Este documental encargado a Dziga Vertov por el Soviet de Moscú es una visión realista del Moscú de la época. En él nos enseña los avances y servicios conseguidos por la alcaldía, la vida nocturna y ociosa de la capital, y también los problemas que azotaban la capital, como la enfermedad y el hambre.

 

Tres cantos a Lenin (1934)

                                                                21 de Enero 1924, muerte de Lenin.

 

 Entusiamo / La sinfonía del Donbás (1931)


 

jeudi 17 avril 2025

1965: la Nouvelle figuration contre l'Otan culturelle en peinture (Art conceptuel: Duchamp; Pop art: Warhol; Nouveau réalisme: Restany)

 

Vivre et laisser mourir ou la Fin tragique de Marcel Duchamp est un ensemble de huit tableaux signés collectivement par les peintres Gilles Aillaud, Eduardo Arroyo et Antonio Recalcati, réalisé en 1965, dans le cadre de l'exposition « Figuration narrative dans l'art contemporain » à la galerie Creuze à Paris et aujourd'hui conservé au Musée Reina Sofia à Madrid.


Vivre et laisser mourir ou la Fin tragique de Marcel Duchamp
Vivre et laisser mourir ou la Fin tragique de Marcel Duchamp 
 
La série de huit tableaux s'attaque à l'art conceptuel et à cette figure emblématique de l'avant-garde, symbole des falsifications intellectuelles de la culture bourgeoise promue par l'Otan culturelle, qui « anesthésie les énergies vitales et fait vivre dans l'illusion de l'autonomie de l'art et de la liberté de création », ainsi qu'aux formes d'art subventionnées qui s'en réclamaient alors, le Pop art et le Nouveau réalisme. Ainsi, dans la 8e et dernière toile, on voit leurs défenseurs américain comme européen, Andy Warhol et Pierre Restany, soutenir de part et d'autre l'arrière du cercueil de Duchamp, recouvert du drapeau américain et conduit par Robert Rauschenberg, suivi d'Arman, Claes Oldenburg et Martial Raysse.
Vivre et laisser mourir ou la Fin tragique de Marcel Duchamp 
 
L'acte de naissance retenu pour la Figuration narrative est l'exposition "Mythologies quotidiennes" organisée de juillet à octobre 1964 au Musée d'art moderne de la ville de Paris (MNAM), avec les peintres Rancillac, Télémaque, Klasen, Arroyo, Recalcati, Jacques Monory, Leonardo Cremoni, Jan Voss et Öyyind Fahlström. 
 
Cependant, au mois de juin de cette même année, la nouvelle école américaine venait d'être consacrée à la Biennale de Venise par l'octroi du grand prix à Robert Rauschenberg, soit quelques jours seulement avant l'ouverture de cette exposition, ce qui en amoindrit l'impact médiatique. Il est vrai que les états-uniens avaient mis les petits plats dans les grands et pas n'importe lesquelles puisque les tableaux de l'invasion yankee, de très grandes tailles, étaient arrivés dans les soutes de l'US Navy avec le reste de l''équipement militaire pour les bases US installées en Italie.

Les "Planimétries" de Joan Vilacasas face aux plans psychogéographiques


En février 1957, le Mouvement pour un Bauhaus imaginiste, l'Internationale lettriste et le Comité Psychogeographique de Londres (c'est-à-dire les futurs situationnistes, l'Internationale situationniste se constituant formellement quelques mois après, en juillet), devaient présenter la "Première exposition de psychogéographie" à la galerie Taptoe de Bruxelles. Guy Debord n'y participera pas finalement, contrairement à Asger Jorn, car il voulait que cette exposition soit une exposition-manifeste, un lieu laboratoire et un véritable instrument de propagande, et notamment en s'appuyant sur un catalogue où aurait été publié le texte "Projet pour un labyrinthe éducatif" (Œuvres, p. 284-285).

 Entre autres "œuvres", cinq plans psychogéographiques seront présentés, dont celui de "The Naked City (illustration de l'hypothèse des plaques tournantes en psychogéographique)" qui sera tout de suite imprimé à Copenhague et donc amener à circuler dans le milieu artistique. De là l'hypothèse, sans aucune confirmation pour l'instant, que Joan Vilacasas s'en soit inspiré pour ses peintures ressemblant elles aussi à des vues aériennes de ville.

 

 Vilacasas vécu et travailla à Paris à partir de 1949, faisant des peintures abstraites, informelles, à partir de 1953. Mais ce ne fut qu'en 1957 qu'il commença à dessiner des plans nommés Planimétries, faits de lignes et configurations spatiales. En 1960, il retourna a Barcelone et devint dès lors l'une des figures de l'abstraction catalane.

▷ Planimetria 124 par Joan Vilacasas, 1973 | Édition | Artsper
  Planimetria 124, 1973
 
Obra de Joan Vilacasas Planimetria 69 65, de 1969 
Planimetria 69 65, 1969

The Way Of Lost Souls / Traquée / Son dernier tango (Paul Czinner, 1929)