Dès la veille de la Première Guerre mondiale, les premiers conflits dans les Balkans avaient laissé entrevoir l'apocalypse qui s'annonçait. Parmi d'autres, les "prophètes" du Blaue Reiter avaient anticipé le chaos et promis une destinée messianique aux artistes. Partagés entre l'attente de "l'homme nouveau" et la peur de la destruction, ils s'étaient résolus à prendre part au grand bouleversement. Beaucoup d'artistes ont alors partagé la volonté de s'emparer des armes nouvellement forgées par la politique, avec l'espoir de prendre part au combat et de regagner par là la légitimité sociale dont l'art pour l'art les avait privés.
Ce n'est toutefois qu'après la guerre que le combat symbolique, devenu réel et éprouvé pour certains dans les tranchées, prit la forme organisée de groupes constitués sur le principe des formations politiques radicales. A Berlin, Dada s'était emparé des armes, et promettait dès ses débuts par les voix de Richard Huelsenbeck, Raoul Hausmann, Jefim Golyscheff, la formation d'une "union internationale et révolutionnaire de tous les hommes et femmes créateurs et intellectuels fondée sur un communisme radical".
À COMPARER AVEC AUJOURD'HUI,
notamment après la visite à la foire d'art contemporain Art Paris au Grand Palais. Il semblerait que tous les artistes se sont donnés pour mot d'ordre d'éviter le réel. C'est de l'art qui ressemble aux acheteurs, de l'art macronien. Le bâtiment est beau avec ce soleil, mais l'esprit l'a d'autant plus déserté. Un temps maussade, parigot, m'aurait rendu mélancolique, mais là c'est ce vide qui frappe: une serre à rien.
Brigitte Macron y a fait son petit tour samedi 5, elle est dans la ligne de ses ouailles: le savoir-vivre bidon, bidonné. Je retiens le travail de Marcos Carrasquer, peintre d'histoire contemporaine. Il le voit le réel, et celui de 2020 ressemble beaucoup à celui qu'annonce 2025. Ça sent la guerre, toujours plus vrai et spectaculaire, avec ses personnages qui s'entretuent pour trois rouleaux de papier-cul: c'est le struggle for life du ventre mou vraiment totalitaire, celui de l'occident terminal croqué et recroqué dans chacune de ses peintures. Les critiques de la foire et d'ailleurs disent de sa peinture qu'elle est grotesque, ironique, sarcastique, etc. Que l'humour soit une singularité, parmi le concours permanent des subjectivités spectacularisées, en dit suffisamment sur le nouveau désert, car l'humour a toujours été capture du réel (le "spectacle" est une socialisation et notamment par l'image: les séries de Netflix et d'autres plateformes similaires ont plus de poids dans la socialisation des nouvelles générations aux quatre coins du monde que d'autres, plus régionales, comme l'école - une socialisation globale devenue le règne de la séparation achevée).
On pouvait acheter dans la foire du vieux Bretécher, du vieux Wolinski, de l'humour de gôche, cette gauche qui voulut "changer la vie" avec le cagoulard Mitterrand mais surtout pas les rapports de production. De l'humour bien mort donc, mais toujours revendable à un autre mort-vivant à écharpe colorée (il faisait 24º). Et effectivement, c'est le réel qui s'amenuise quand toutes les stratégies l'évite.
Marcos Carrasquer, The 2020 toilet paper rush, 2021
En
1928, un diplômé de l'Institut supérieur d'art et de technologie
(ou VKhUTEMAS – en russe,ВХУТЕМАСest l'acronyme de Высшие
ХУдожественно-ТЕхнические МАСтерские, « Ateliers supérieurs d’art et de
technique »)
de
Saint-Pétersbourg s'apprêtait à défendre sa thèse de diplôme. Sa
présentation est devenue la première étape théorique de la migration
humaine vers l'orbite terrestre.
Gueorgui Kroutikov a commencé son
travail scientifique avec une idée simple : chaque type de société
devrait avoir une conception unique des villes. Par exemple, les
sociétés féodales ont tendance à construire leurs cités autour de forteresses et
à les disposer de manière circulaire, tandis que les sociétés
capitalistes tendent à disposer les rues de manière rectangulaire.
Kroutikov a donc fait valoir que la nouvelle société communiste
méritait d'avoir son propre arrangement urbain. Dans sa thèse, il a
proposé sa vision d’une ville volante destinée à devenir la norme dans
l'URSS du futur. Son travail a fait grand bruit à l'époque.
L'architecte
proposait de déserter la Terre, en ne laissant à la surface que des
usines et autres installations de production, et de reloger
définitivement les humains dans des villes communautaires flottant dans
les airs: au sol, un centre de
production avec des usines, et au sommet, des immeubles résidentiels de grande
hauteur. Kroutikov a développé plusieurs variantes. Dans l’une d’entre elles,
huit immeubles résidentiels étaient reliés par un anneau inférieur, dans lequel
se trouvaient des espaces publics. Une autre était un bâtiment cylindrique avec
des logements de type hôtelier et une cage d’ascenseur au centre.
L'image ci-dessous montre la vision générale que
Gueorgui Kroutikov avait de la ville nouvelle. Les tours habitables sont
disposées en cercle sur une plateforme en forme d'anneau où, selon le
plan de l'architecte, se trouveraient les locaux et installations techniques.
L'architecte
a suggéré d'utiliser de petites cabines volantes autosuffisantes –
quelque peu similaires aux véhicules volants présentés dans le
blockbuster Oblivion (2013) d'Universal Pictures – pour transporter les humains de la surface de la Terre à la ville volante et inversement.
Contrairement
au film populaire, cependant, les cabines volantes de Kroutikov ont été
conçues pour être également utilisées comme des logements à court
terme, une partie autonome de plus grands bâtiments stationnaires.
Les cabines avaient une forme aérodynamique. Il était prévu qu'elles
soient remplies de meubles modulables qui changeraient en fonction des
circonstances et des besoins du pilote. Les cabines seraient également
capables de s'amarrer à l'habitation principale, selon le plan de
Kroutikov.
Outre l'architecture, il était fasciné par les zeppelins.
Il pensait que, dans un avenir proche, les scientifiques allaient
découvrir ou inventer de nouvelles formes d'énergie, faisant de sa cité
volante une réalité. Il s’inspirait, entre autres, des
idées de Constantin Tsiolkovski, le fondateur de la cosmonautique, et
correspondait avec lui. Kroutikov pensait que ses immeubles pourraient flotter
au-dessus du sol grâce à l’énergie atomique, et que les capsules individuelles
seraient chargées à partir d’elles. En outre, ces dernières devaient être
contrôlées par le champ magnétique – un simple geste de la main suffirait.
Par conséquent, Kroutikov pensait que la mise en œuvre de son plan futuriste était une question de futur proche.
Les partisans de son projet le considéraient comme une étape
importante de l'avant-garde architecturale. Au contraire, ses opposants
le critiquaient comme étant excessivement fantastique et irréaliste.
Malgré
les critiques, Kroutikov a défendu avec succès son travail devant un
panel d'académiciens et a reçu un diplôme professionnel. Il a construit
sa future carrière dans l'architecture, bien que ses nouveaux projets
aient été plus réalistes que sa ville volante. Par exemple, Kroutikov a
conçu des bâtiments administratifs et résidentiels à Moscou.
L'architecte et visionnaire est décédé en mars 1958.
La estatua ecuestre instantes después de ser dinamitada
En los adoquines, desperdigados, aparecieron cientos de pequeños trozos de huesos. El público, anonadado, no sabía qué pensar. Hasta que alguien dijo que se trataba de huesos de cientos de pájaros, que tras introducirse por la boca del caballo se habían quedado atrapados en su interior, revoloteando hasta morir. Se refería a la estatua ecuestre de Felipe III, erguida en el centro de la plaza Mayor de Madrid y que el 14 de abril de 1931, con la proclamación de la República, voló por los aires. Alguien introdujo por la abertura de la boca un artefacto explosivo. La estatua reventó y saltó por los aires. Inmediatamente llegó la lluvia de huesos. Tiempo después rehabilitaron la escultura pero, en esta ocasión, sellaron la boca del animal. No fue el único ataque a monumentos o edificios. También se quemaron varios conventos, como el convento de los jesuitas de la calle Flor (Gran Vía) o el de Maravillas (Bravo Murillo) o el Instituto Católico de Artes e Industria (Alberto Aguilera), entre otros.
VALLE-INCLÁN Y SU FIEBRE DESTRUCTORA
En enero de 1934, el periódico Luz inició una campaña «Por un Madrid menos feo». Se centraba en los monumentos de la capital, pero lo que había dado lugar a la «movilización ciudadana» impulsada por el medio fue el intento por levantar una estatua ecuestre en honor de los hermanos Quintero y de la que se conocía su maqueta.Luz, horrorizado,hizo un «Llamamiento a los artistas y a los amantes de Madrid. En la ciudad donde se levanta una de las dos estatuas ecuestres más bellas del mundo, la de Felipe IV en la antigua plaza de Oriente, se intenta levantar, en una glorieta del Retiro, la birria cuya fotografía puede verse aquí», rezaba en el primer número con el que comenzó su campaña.
Exigía cambios, remodelaciones, limpieza de numerosos monumentos madrileños que calificaba de «atrocidades». Para ello se entrevistó y pidió la opinión a varias personalidades, entre ellas Ramón del Valle-Inclán, al que fueron a ver a su casa y entrevistaron. Lo que no sospechaban es que se encontrarían a un iconoclasta, a un terrorista cultural. «Buenos días, D. Ramón. Venimos a preguntarle a usted su parecer respecto a la campaña que ha emprendido Luz contra los monumentos mediocres de Madrid», comenzaba la crónica de la visita que publicaría el periódico. «Me parece de perlas; pero lo que no veo es que la estatua de Felipe IV [la estatua ecuestre situada en el centro de la Plaza de Oriente] sea tan buena como dice el periódico. A mí me parece una cosa mezquina. Eso que tanto gusta de que el caballo esté solo sostenido en sus patas de atras no me basta para que sea una escultura gloriosa». Los periodistas, sorprendidos por la respuesta, le piden que se explique. Y don Ramón lo hace: «Sí, hay que empezar con los monumentos escultóricos y continuar con los arquitectónicos. Es una vergüenza. Hay que derribar inmediatamente ese Círculo de Bellas Artes, y ese Ministerio de Instrucción Pública, y ese Palacio de las Comunicaciones, y medio Madrid… Lo bonito de las revoluciones es lo que tienen de destructor. Se ha dicho mucho sobre la quema de conventos, pero la verdad es que en Madrid no se quemaron más que cuatro birrias que no tenían ningún valor. Lo que faltó ese 14 de abril, y yo lo dije desde el primer día, es coraje en el pueblo, que no debió dejar ni un monumento. Para la próxima revuelta espero que las masas vuelen con dinamita el monumento a Cervantes… No se hizo nada en España aquel día. Fue una lástima, pero como todo se repetirá, tarde o temprano, es preciso que vayamos indicando a la gente las cosas que hay que destruir para que nada les pille desprevenidos. Yo ya dije el mismo día de la proclamación de la República que esta nacía con el vicio de la debilidad». Al día siguiente, el escritor remitió una carta al director de Luz en la que añadía algunas críticas más, llenas de burla, a la estatua de Felipe IV. La estatua, para muchos madrileños, era brillante porque representaba a un jinete sobre un caballo encabritado: «La estatua de Felipe IV —escribe— no me parece que cumple el concepto clásico de estatua, atendiendo al sentido de la raíz latina —STATU: Quieto y en pie—. Comparándola con las grandes estatuas que admiraba Humboldt, le falta reposo, arquitectura y monumentalidad». El monumento a los hermanos Álvarez Quintero se inauguraría a finales de año en el Retiro. El «adefesio» estético sería celebrado con gran pompa por la intelectualidad conservadora. Don Ramón, mientras tanto, iniciaba su declive físico, sin sospechar que se aproximaban nuevos días de incendios iconoclastas.
On avait un peu l'idée de la France au ventre mou vichysto-résistant: au printemps 1944 les Parisiens célébraient Pétain, et fin août 1944, les troupes alliés et la Résistance. Mais cette vidéo russe -mise en avant par les réseaux étatsuniens pour se venger du vassal français- resserre encore plus les temps puisqu'on y voit des français, et notamment des françaises, cracher et frapper des soldats anglo-américains capturés depuis le débarquement de juin 1944.