Article épinglé

mercredi 8 janvier 2025

Un coin tranquille à la campagne/Un tranquillo posto di campagna (Elio Petri, 1968)

 

 
 D'après le roman La Belle qui vous fait signe de George Oliver Onions.

Avec Franco Nero, Vanessa Redgrave, Georges Géret.

Parti se ressourcer dans une demeure hantée par une comtesse nymphomane, un peintre milanais à la mode sombre peu à peu dans la folie. Petri utilise les thèmes familiers du giallo pour sonder le versant décadent du monde de l'art et de sa marchandisation. Sa mise en scène à la limite de l'expérimental et son couple d'interprètes enfiévrés lui valent un Ours d'argent au Festival de Berlin.

Un Homme Marche Dans La Ville (Marcello Pagliero, 1949)

    EXTRAIT YOUTUBE:

 

 

    FILM COMPLET: 

https://m.ok.ru/video/1682563598958

 

Mr GILI, sur PAGLIERO, "l'italien de Saint-Germain-des-Prés":


 

 SYNOPSIS ET COMMENTAIRE:

Rédigé par alexandre clement et publié depuis Overblog

 Un homme marche dans la ville, Marcel Pagliero, 1949

C’est un film assez particulier. Une sorte de produit hybride entre le film noir et le drame social. Il a été réalisé par Marcello Pagliero qui n’est pas très connu en tant que réalisateur, si ce n’est pour son adaptation de la pièce de Jean-Paul Sartre, La p… respectueuse. Il a été aussi acteur et son nom se retrouve au générique d’un film malheureusement invisible aujourd’hui, de Jacques Deray, Symphonie pour un massacre. Franco-italien, il a fait carrière des deux côtés des Alpes.

Un homme marche dans la ville, Marcel Pagliero, 1949 

On ne connait pas grand-chose de Jean Jausion[1] qui est à l’origine du roman. On sait que ce fut un jeune homme de bonne famille, plutôt porté vers la poésie et la littérature, il participa à des groupes littéraires plutôt proche des tendances surréalistes. Il était amoureux d’une jeune femme juive, Annette Zelman, avec qui il devait se marier, mais ce mariage n’eut pas lieu car le propre père de Jean Jausion la dénonça aux Allemands et elle fut déportée et mourut en juin 1942 à Auschwitz. Jean Jausion s’engagea dans la Résistance, participa à la Libération de Paris, puis fut tué en Allemagne alors qu’il s’y trouvait comme reporter de guerre. Son livre, son seul roman, sera publié de manière posthume en 1945 par Gallimard[2].   

Un homme marche dans la ville, Marcel Pagliero, 1949 

L’embauche sur les docks  

Sur les docks du Havre, la vie est dure, l’embauche irrégulière et la paye maigre. Les dockers ont du mal à joindre les deux bouts et plus encore à se loger dans une ville ravagée par la guerre. Laurent est un de ceux-là, ouvrier mal embouché, il a un petit garçon avec Madeleine que son patron drague ostensiblement. Jean qui est chef d’équipe est son copain. Mais quand Laurent lui demande d’intercéder auprès du patron pour avoir une meilleure place, Jean va se heurter à une fin de non-recevoir, Ambilares « n’aime pas sa gueule ». Laurent lui en veut, comme il en veut à sa propre femme. Un jour qu’il travaille avec un noir un peu malade, ce dernier tombe de fatigue, le patron en profite pour virer Laurent. Ce dernier est d’autant plus en colère que sa femme est partie draguer Jean dans la ville. De fil en aiguille, et avec plusieurs verres dans le nez, Laurent va chercher à frapper Jean dans une partie déserte du port. Mais il s’est trompé de personne et a engagé une bataille avec un autre docker ivre qui le rosse et le projette dans la fosse où on répare les bateaux. Laurent meurt. Péniblement le lendemain on remontera son corps. La police évidemment mène l’enquête. Madeleine veut croire que c’est Jean qui, par amour, a tué Laurent. Celui-ci essaie de lui dire qu’elle fait fausse route, mais elle ne veut rien comprendre. La sœur de Madeleine est venue la soutenir dans l’épreuve, et Jean revient le lendemain pour porter une collecte que les ouvriers ont faite pour soutenir Madeleine et son gosse. Madeleine s’entête. Elle n’ira même pas à l’enterrement. D’abord elle relance Jean jusqu’au bistrot où il se noircit proprement, il l’envoie promener sans trop de ménagement, ensuite elle va le dénoncer à la police comme le meurtrier de son mari. Mais le commissaire qui a déjà enquêté sur Jean, ne semble pas trop la croire. Bientôt Jean est innocenté. Il s’en va voir Madeleine pour lui pardonner son attitude, mais c’est trop tard, elle s’est suicidée de désespoir. 

Un homme marche dans la ville, Marcel Pagliero, 1949 

Entre Laurent et Madeleine rien ne va plus  

Le film comporte deux parties distinctes : il y a d’abord la misère ouvrière et les dégâts qu’elle engendre dans les familles. C’est raconté avec beaucoup de minutie, avec un sens du décor très réaliste. Les conditions de travail sont dures, et les intérieurs des maisons, misérables. Cela mène au drame, c’est-à-dire à la rupture de l’amitié entre Jean et Laurent, et la mort de celui-ci puis l’enquête policière qui forme la seconde partie. Ces deux parties sont très équilibrées, mais elles sont filmées de manière assez différente. La première partie met en scène le jour et le travail, la foule et les bateaux qu’on répare où qu’on décharge. La seconde se passe plutôt la nuit, les individus sont détachés de leurs fonctions, isolés par des ombres menaçantes. Si la première partie ressort de la littérature prolétarienne ou du néo-réalisme italien, la seconde se rapproche du film noir par l’utilisation des codes visuels. Mais il y a en plus quelque chose de poétique dans cette errance de Jean, ou même dans la manière des ouvriers de lever le coude. On boit en effet beaucoup, tellement même que le patron du bistrot cherche à freiner les consommations. 

Un homme marche dans la ville, Marcel Pagliero, 1949 

Dans une bagarre, Laurent fait une chute mortelle  

L’atmosphère du film rappelle par moment L’Atalante, le chef d’œuvre de Jean Vigo. La ville du Havre est un personnage à part entière. Mais à l’époque c’est encore une ville en ruine, à l’image de ces vies prolétaires qui n’ont pas d’avenir. Elle a été en effet douloureusement touchée par les bombardements alliés, notamment britanniques, elle en a subi 132, et sa plus grande partie est rasée ! C’est la ville de Raymond Queneau qui disait ne plus la reconnaître, même si après la Libération on a mis des moyens importants pour la reconstruire. Le film se passe donc pendant cette reconstruction. La ville est marquée par son passé ouvrier, mais aussi par l’attrait du grand large. C’est bien ces lieux qui sont représentés dans le cinéma d’avant-guerre, Quai des brumes par exemple. L’attrait du grand-large, c’est forcément une ouverture sur le rêve. C’est à partir du Havre qu’on s’embarquait sur des grands paquebots pour aller en Amérique. Frédéric Dard dans les années cinquante célèbrera cette possibilité dans plusieurs San-Antonio, mais aussi dans des films comme L’étrange Monsieur Steve ou Trois jours à vivre. Evidemment la démocratisation de l’aviation a tué ce rêve de navigation au grand-large. Dans quelques scènes, Pagliero filmera des bateaux qui s’en vont au loin, comme s’ils avaient de la chance de pouvoir fuir cette ville en ruine. Et de fait cette mer si vaste et si calme dans le film s’oppose aussi bien à la fureur des hommes qu’au délabrement de la ville. Mais il reste encore quelques rues sombres autour du port, des rues où il peut se passer beaucoup de drames. 

C’est l’occasion aussi de célébrer des figures centrales de l’imagerie populaire de ces temps-là. Le bistrotier, ancien boxeur, un peu traficoteur, notamment avec un Allemand un peu simple qui lui procure de l’alcool. La pute plutôt sympathique qui de temps à autre reçoit aussi un peu des gnons, et le gosse mélancolique et solitaire de Laurent et Madeleine qui ne dit jamais rien, subissant déjà les aléas de la vie et les moqueries de ses camarades. Le commissaire n’est pas tout à fait bon-enfant, mais enfin il fait son métier sans être trop pointilleux, comme s’il comprenait la misère dans laquelle baigne cette population qu’il est chargé de surveiller. Le patron, Ambilares, un rien concupiscant, pas très loyal avec ses employés, a aussi des réflexes humains, il aimerait bien que Madeleine le regarde un peu. Ça n’arrivera pas, elle est bien trop accrochée à son idéal ouvrier. Question de classe si on veut. Elle n’est pas très loyale pourtant avec son propre mari, mais de là à trahir sa classe, il y a un pas qu’elle ne franchira pas. Il y a aussi quelque chose de très juste dans les habits usés et mal foutus que portent les différents protagonistes, ça ne fait pas déguisement. Les prolos portent la casquette avec laquelle ils jouent parfois. 

Un homme marche dans la ville, Marcel Pagliero, 1949 

La sœur de Madeleine est venue lui apporter son soutien  

La distribution est adéquate à son sujet. Comme le film se passe dans un milieu pauvre et prolétarien, on ne pouvait pas prendre des acteurs trop glamour. Le film est construit autour de Jean-Pierre Kervien qui était né au Havre. C’est lui qui incarne le prolo Jean Sauviot à la morale rectiligne qui ne veut même pas regarder la femme d’un copain, malgré les relances incessantes de Madeleine. Il faut dire que Saviot est un homme que les femmes regardent, sur lequel elles se retournent. Kervien ne retrouvera plus jamais un tel rôle, il sera abonné aux seconds rôles et aux séries télévisées. Ginette Leclerc est Madeleine. C’est une garce, et Ginette Leclerc en a joué des tonnes. Dans l’imaginaire populaire elle était d’ailleurs associée à la femme de mauvaise vie, sans doute est-ce cela qui lui a procuré des ennuis sérieux à la Libération. Après tout elle s’était moins compromise qu’Arletty. Ici c’est bien une garce, mais elle a des excuses, elle est une victime de la misère et de la fatalité. Robert Dalban incarne Laurent. Il est vraiment excellent, sans doute un de ses meilleurs rôles à l’écran. Il est encore jeune, et ses traits ne sont pas déformés encore par l’alcool. C’est lui la véritable révélation du film. Il a l’air moins figé que les autres acteurs, plus naturel. Il faudrait citer aussi André Valmy dans le rôle du commissaire et Dora Doll dans celui de la pute au grand cœur. Et puis bien sûr Yves Deniau qui joue Albert, le patron du bistrot un peu neurasthénique. C’est un acteur assez fin, peu théâtral, bien qu’il soit par ailleurs chansonniers, et qu’on a vu un peu partout dans le cinéma français des années trente jusqu’à la fin des années cinquante. En 1951, il retrouvera Marcello Pagliero pour La rose rouge, un film à la gloire du célèbre cabaret de Saint-Germain des Prés. Il n’avait cependant qu’un physique de bistrotier qui lui limitait l’accès à des rôles importants. Grégoire Aslan est Ambilares, le patron des dockers, cauteleux et méchant, il est aussi très bien. On verra également Fréhel, la grande chanteuse réaliste, dans le rôle d’une sorte de maman qui couve toute une tripotée de noirs qui se font exploiter honteusement sans oser rien dire. 

Un homme marche dans la ville, Marcel Pagliero, 1949 

Madeleine a donné rendez-vous à Jean  

Sur le plan cinématographique, il y a dans ce film quelques scènes vraiment magnifiques, la remontée du corps de Laurent depuis le fond de la fosse de réparation des navires, l’attente de madeleine qui a donné un rendez-vous aléatoire à Jean. Ou encore lorsque le commissaire raccompagne Madeleine après le départ du train qui emporte son fils qu’elle a confié à sa sœur. Il y a une composition des plans qui est tout à fait étonnante. Les scènes de bistrot sont peut-être plus banales, quoique très justes sur le plan poétique et réaliste. On peut citer encore la scène finale qui voit Jean s’éloigner de la maison de Madeleine parmi les décombres de la ville, tandis que celle-ci a mis fin à sa vie misérable.

C’est une très bonne surprise que de retrouver ce film un peu trop négligé par la critique, sans doute à l’époque on devait trouver qu’il sentait un peu trop la transpiration. En tous les cas il offre une sorte de témoignage, non pas documentaire, mais sur les rêveries d’une époque révolue, il cerne peut-être mieux que beaucoup de livres savants la mentalité prolétaire et ses désenchantements. 

Un homme marche dans la ville, Marcel Pagliero, 1949  

Par dépit Madeleine dénonce Jean comme meurtrier

Un homme marche dans la ville, Marcel Pagliero, 1949 

Jean repart après avoir laissé une lettre à Madeleine



[1] http://www.leshommessansepaules.com/auteur-Jean_JAUSION-468-1-1-0-1.html

[2] Ce livre est très difficile à trouver, il se propose sur Internet à des prix tout à fait déraisonnables.

mardi 24 décembre 2024

Édition et presse. Gaza, symbole d’un tour de vis idéologique

https://orientxxi.info/magazine/edition-et-presse-gaza-symbole-d-un-tour-de-vis-ideologique,7866
 

Exclusif. Le jour de son arrivée en septembre aux éditions du Seuil, Coralie Piton, la patronne venue de McKinsey, voit d’un mauvais œil la sortie du Livre noir de Gaza, coordonné par Agnès Levallois. Et à Marianne, la directrice Natacha Polony, considérée comme critique de la guerre israélienne à Gaza, vient d’être débarquée. Signes de plus d’une menace sur les libertés éditoriales des milliardaires catholiques et réactionnaires. Et, bien entendu, pro-israéliens.

Médias >

C’est l’histoire d’une tentative d’effacement d’un livre, mais aussi le signe d’une défaite qui s’annonce si l’on n’y prend pas garde. À Paris, des manœuvres capitalistiques bouleversent l’édition et la presse depuis quelques années, qu’on pourrait résumer par « à droite toute ». Leitmotiv des patrons : que les universitaires, journalistes et éditeurs (évidemment woke) dégagent le terrain. Et arrêtent de bassiner avec la Palestine ces nouveaux amis d’Israël, au nom d’une tragique farce : la civilisation judéo-chrétienne qui se défendrait à Gaza.

Que les éditions du Seuil, place-forte littéraire de la gauche culturelle en France, soit le cadre de cet effacement en dit long sur les percées des nouveaux réacs sur le front des idées. Après avoir été la propriété de la famille Wertheimer, actionnaire de Chanel, plus encline aux garden-partys qu’aux joutes culturelles, cette maison est contrôlée depuis 2017 par la famille conservatrice franco-belge Montagne, qui possède les géants de la bande dessinée Dargaud et Dupuis, mais aussi Fleurus, l’hebdomadaire catholique Famille Chrétienne et quelques petits éditeurs traditionalistes.

Mai 2024. Hugues Jallon, PDG des éditions du Seuil, est débarqué. Les Montagne lui reprochent des résultats financiers en baisse et des erreurs de management. La baisse touche tout le secteur de l’édition qui s’est mal remis de la fin de l’engouement pour les livres pendant les années covid. Jallon a des convictions de gauche, qu’il n’a jamais cachées. Cela n’avait pas empêché son embauche en 2018 par les Montagne. Cet ancien patron de La Découverte, lui-même auteur, est un professionnel respecté. Mais depuis, les temps ont changé.

Parmi les projets lancés par Hugues Jallon avant son limogeage : Le livre noir de Gaza1. Il est confié à Agnès Levallois, une spécialiste du Proche-Orient, vice-présidente de l’Institut de recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient (Iremmo) et enseignante à Sciences Po. L’objectif de l’ouvrage est simple : traduire en français et éclairer des rapports d’ONG sur la situation à Gaza depuis un an. La préface est confiée à Rony Brauman, ancien président de Médecins sans frontières (MSF) et spectateur à la fois avisé et engagé.

Malgré le départ d’Hugues Jallon, le processus de fabrication du livre suit son cours. La date de sortie du Livre noir est fixée au 4 octobre 2024. Début juillet, Coralie Piton est nommée à la tête des éditions du Seuil. Ancienne de la Fnac et de Canal+, elle a commencé sa carrière comme consultante chez McKinsey, le cabinet de conseil préféré des ultralibéraux. Il aida notamment Emmanuel Macron dans sa première campagne présidentielle. Il en fut dûment récompensé par des commandes de ministères macronisés après 2017, comme le révéla la presse début 2022. Plusieurs enquêtes judiciaires sont en cours à ce sujet.

Le « resserrement » du débat d’idées

Une ancienne de McKinsey à la personnalité glacée, selon le mot d’une salariée, contre un rêveur de gauche un peu bordélique, « cela ne pouvait pas s’inventer, mais, pour beaucoup, on a compris que la messe était dite », confie un salarié du Seuil. Vincent Montagne, le patron de Média Participations, qui contrôle le Seuil, est à la manœuvre. Il préside également le Syndicat national de l’édition (SNE), et « ne jure que par les résultats », dit un proche. Il complète en parlant de sa méfiance pour « les extrêmes », comprenez de gauche.

Coralie Piton arrive au Seuil début septembre. Immédiatement, au cours de différentes réunions avec les équipes, elle fait part de ses « interrogations » et de son « embarras » quant à la sortie du Livre noir de Gaza. « Beaucoup de choses me gênent personnellement », dit-elle. Il semble que la préface de Rony Brauman soit « problématique » à ses yeux. « Pourtant, il ne s’agit pas d’un brûlot militant, mais d’un livre de documentation », déplore une salariée du Seuil. Il est trop tard pour censurer, « le livre est alors déjà dans les camions de livraison », ironise un troisième salarié. Il ajoute : « cela serait abusif de parler de censure, mais il s’agit d’un sérieux warning. L’inquiétude est moins sur ce livre que pour les projets qui vont suivre ». « Il s’agit d’une bêtise plus que d’une volonté politique », tempère une autre salariée.

L’histoire n’est alors pas rendue publique. En interne, beaucoup s’inquiètent désormais de la nomination d’une femme « qui ne connaît pas notre métier et se demande s’il faut soutenir un livre publié par la maison ». « Elle a compris qu’elle devait s’écraser, car le pôle commercial défendait le Livre noir », poursuit un salarié. D’ailleurs, pour protéger un lancement qui s’annonce prometteur, Agnès Levallois n’est pas mise au courant des « inquiétudes » de Coralie Piton par ses éditeurs. Elle va défendre le livre dans de nombreux médias et rencontres. Elle est « tombée de l’armoire » quand elle a appris ce qui s’était joué début septembre. Agnès Levallois souligne le soutien constant des équipes du Seuil à un ouvrage qui s’est très bien vendu depuis deux mois, témoin de l’intérêt du public pour Gaza, a contrario de la doxa ambiante.

Mais Agnès Levallois n’est pas totalement surprise. Elle constate le « resserrement » du débat d’idées en France. Le 7 novembre, elle devait participer à une rencontre sur le Liban, organisé par la vénérable Association Neuilly Liban en compagnie de Joseph Maïla, professeur à l’ESSEC, et Karim Emile Bitar, professeur à l’École normale supérieure (ENS). Cette réunion devait être présentée par le journaliste du Monde Benjamin Barthe dans une salle municipale de la ville, après accord du maire, Jean-Christophe Fromentin. Mais, face à une campagne locale de dénigrement et de menaces menée notamment par le Crif et le rabbin, Neuilly prend peur, ce qui est amusant à écrire, et ne veut plus prêter sa salle. La veille de sa tenue, la rencontre est annulée… Quant à Benjamin Barthe, il fait l’objet de campagnes diffamatoires depuis des mois, dont la très réactionnaire Eugénie Bastié se fait le relais dans un article du Figarovox le 17 décembre.

Cela marque un climat, tout comme la tentative maladroite d’envoyer un ouvrage aux oubliettes. Depuis la rentrée de septembre, on ne compte plus les réunions interdites par les préfets — celles de Salah Hammouri, l’auteur de Prisonnier de Jérusalem (édition Libertalia, 2023), en particulier. Partout, des pressions, des menaces, de la surveillance policière. Du 13 au 16 décembre, l’association Histoires de se rencontrer au cinéma organisait au Mas d’Azil, un superbe village d’Ariège à l’esprit rebelle et culturel, une rétrospective du cinéaste Eyal Sivan en présence de la philosophe Marie-José Mondzain et de l’auteur de ces lignes. Salle et rencontres pleines, de longs échanges d’idées et de perspectives dans une ambiance chaleureuse. Alentour, des gendarmes se tenaient en faction dans leurs breaks bleus, observant sans discrétion les participantes et relevant les plaques d’immatriculation des voitures pendant les séances.

Alliance entre ultra-laïcs islamophobes et riches réactionnaires catholiques

Accompagnant ce climat étouffant, se trame une alliance naissante entre les riches catholiques réacs — les familles Bolloré, Montagne, Stérin notamment — et les soutiens financiers de courants politiques ultra-laïcs et islamophobes, Daniel Kretinsky en particulier.

Ce milliardaire tchèque s’est bâti en France, en moins de dix ans, un empire économique et médiatique d’une puissance inédite, de l’énergie à la grande distribution. Il s’est allié à Denis Olivennes, son homme dans les médias. Ce dernier, aux commandes de nombreux magazines, dirige en coulisses Libération, à qui Kretinsky va à nouveau avancer 15 millions d’euros. Mais il est aussi le patron de Franc-Tireur, l’hebdo de Caroline Fourest et Raphaël Enthoven. On retrouvera les mêmes, et bien d’autres, à « Réels Tv », le projet de télé qu’Olivennes pilote et entend consacrer à la lutte contre « la désinformation ». Ce chaud partisan d’Israël, qui a commencé sa carrière politico-médiatique au Parti socialiste, a en horreur tout ce qui ressemble à un syndicaliste ou à un militant de gauche. Cela promet…

Entre la chorale de Denis Olivennes et les chœurs de Vincent Bolloré, c’est la même gamme qui est chantée, les mêmes obsessions racistes, la même vision biaisée de la France, tandis que la gauche a perdu la voix.

C’est encore brumeux, mais suffisamment précis pour déclencher divers levers de bouclier. D’abord quand tous ces gens se sont alliés au début de l’automne pour reprendre l’École supérieure de journalisme (ESJ-Paris). Puis fin novembre, à l’intérieur du groupe Bayard. Les salariées se sont mis en grève contre l’embauche à un poste dirigeant d’Alban du Rostu, l’ancien bras droit du « jeune » (50 ans) milliardaire Pierre-Édouard Stérin.

Les salariées de Bayard ont obtenu, le 2 décembre, le renoncement à son entrée dans leur groupe marqué par le christianisme social et la culture populaire. On peut se réjouir avec l’intersyndicale de Bayard (CFDT, CFTC, CFE-CGC-CSN, CGT, SNJ) d’une « victoire sur toute la ligne ». Mais Alban du Rostu est jeune, désormais connu, et il se dit qu’il échange avec Jordan Bardella. Il ne devrait pas connaître un long passage par la case chômage. D’autant qu’il est soutenu par Denis Olivennes.

Olivennes (qui est aussi un ami de Vincent Montagne du Seuil) aime bien être le nouvel ami d’Alban du Rostu. Dans un tweet, il le juge « sympa, pro, pas sectaire ». Il a essayé de fourguer à Stérin l’hebdomadaire Marianne, à la ligne politique erratique. Et il vient de débarquer sa directrice, Natacha Polony, ce 19 décembre. Polony disait partout dans Paris ces dernières semaines que ses ennuis ont commencé quand elle s’est affrontée à Bernard-Henri Lévy, dit BHL, le 24 mars 2024, sur le plateau de Léa Salamé, à propos de Gaza. Caroline Fourest, l’amie de Denis Olivennes et de BHL (Paris est un village), elle aussi très pro-israélienne, menait campagne contre Polony, qui l’avait virée de Marianne. L’extrême droite « pas sectaire » n’a pas réussi à récupérer l’hebdomadaire après un niet de la rédaction. Mais Olivennes veut venger l’affront à BHL, un autre de ses amis.

Tout en annonçant une sévère cure d’austérité pour Marianne, avec réduction de la rédaction et de la pagination, il nomme à sa tête un Bolloré-boy, le vieux roublard de la télé Frédéric Taddéi, qui était ces derniers temps à Europe 1. Il a aussi collaboré à Cnews, dont il a d’ailleurs été viré. L’homme traine la sulfureuse réputation d’aimer ouvrir ses micros à des complotistes et à des antisémites, comme Dieudonné ou Marc-Édouard Nabe. Mais, ce n’est pas forcément pour déplaire aux amis réactionnaires d’Olivennes, qui montre avec ce petit coup de force que ce déontologue autoproclamé assume aussi le tordu. Avec Taddeï à Marianne, ce titre tombe dans l’escarcelle des nouveaux réacs, sans dépenser un sou. Kretinsky reste propriétaire et Olivennes patron. Pauvres confrères, qui vont connaître des heures noires.

Une guerre idéologique

Côté réac encore plus engagé que Taddeï, Alban du Rostu est une des têtes pensantes de cette extrême droite identitaire. Il a conçu pour Stérin le projet Pericles, dévoilé cet été par l’Humanité. Il suffit de décliner l’acronyme Pericles — Patriotes, enracinés, résistants, identitaires, chrétiens, libéraux, européens, souverainistes — pour comprendre de quoi il s’agit : mettre le pays sous cloche identitaire, « remporter des victoires idéologiques », et se débarrasser de ces Français qui osent les mariages mixtes et manifestent pour la Palestine.

Ces gens sont des tyrans en mots. Pour le moment, ils s’affairent avec Jordan Bardella et Marine Le Pen. Mais leur projet de purification est terrifiant, et ils le préparent en se débarrassant de ces affreux « islamo-gauchistes » qui selon eux pullulent. Hugues Jallon est le premier d’une liste, Natacha Polony est une cousine éloignée, mais elle n’a pas manqué de courage sur Gaza. Le mot purification n’est pas trop fort : des listes de noms d’avocats et de journalistes à purger circulent déjà sur des sites identitaires.

Le redressement « spirituel » de la France qu’appelle de leurs vœux les catholiques réactionnaires et leurs alliés les libéraux islamophobes est ainsi en marche. Flics partout, libertés nulle part est moins un slogan libertaire qu’un programme politique. Un de leurs objectifs communs : ne plus entendre parler de cette sale guerre livrée à Gaza. Mais aussi de ces libertés qui s’éteignent l’une après l’autre au pays des droits de l’homme.

C’est une guerre idéologique qui se livre en France. Elle ne fait que commencer sur les fronts éditoriaux. Julia Cagé, experte des médias et présidente de la Société des lecteurs du Monde, constate, non sans inquiétude que « le laissez-faire face à Bolloré, pour piétiner l’idée de liberté éditoriale, dans les médias et l’édition, a été le libérateur de tout ». Des « pro-business semblant sans idéologie » s’alignent, un par un, derrière Bolloré et Bardella. Leurs partisans s’échinent à nous faire croire que la France est livrée, avec France Inter, Le Monde, Médiapart et bien d’autres titres, à la croisade woke (et pro-palestinienne), alors qu’en réalité ils mettent la main sur d’énormes pactoles médiatiques et éditoriaux. « Stérin se cache à peine », ajoute d’ailleurs Julia Cagé. Olivennes non plus. Inutile de continuer à s’aveugler : les nouveaux réacs sont en train de marquer de nombreux points.

El Pentágono y sus 2 Estrategias Globales Clave: "Guerra Delegada" y "Contrainsugencia y Guerra no Convencional". Análisis

 https://tarcoteca.blogspot.com/2024/10/pentagono-la-creacion-del-enemigo-y-el.html?m=1

Estado Unidos emplea 2 estrategias Básicas de dominio global: Las "Guerras proxy" o Delegadas y  "Contrainsurgencia y Guerra no Convencional".


Lejos de ser contrapuestas, son complementarias: la primera se ejerce contra países no controlado por medio de países bajo control, la segunda se aplica en los propios países controlados. 
 

Estrategia 1: Guerras Proxy, Estrategas que enfrentan Generales


Los maestros de la guerra no son los Generales que enfrentan los ejércitos, son los Estrategas que enfrentan generales

EEUU no lucha directamente, lo hace armando a estados interpuestos. 

Hagamos una breve comparación. AQUI una lista de Conflictos Armados en los que ha intervenido EEUU. No exhaustiva, por supuesto, pero si indicativa. Tomemos como referencia el punto en que EEUU pasó a ser potencia mundial, el fin de la 1GM, y los conflictos Mayores, entre naciones, en los que ha intervenido.

-Ejércitos y naciones armados por EEUU: en la 2GM armó a Inglaterra contra Alemania, a Alemania contra la URSS, a la URSS contra Alemania, a China contra Japón. Posteriormente, en 1948 al Taiwan de Chan Kaichek contra la China de Mao. En 1950 a Corea del Sur contra Corea del Norte. En 1979 a los Talibanes de Afganistán contra el gobierno de Afganistán, después a los Talibanes en el poder contra la URSS. En 1980 Irak contra Irán, a Irán contra Irak. En 2011 en la Guerra de Libia logró derrocar al gobierno y repartir el territorio entre 3 áreas dominadas por distintos generales. En cuanto a promoción de Guerras civiles son tan numerosas que perdemos la cuenta.

-Participaciones directas de EEUU: al final de la 2GM contra Japón y Alemania. En Vietnam en 1964. En la Guerra de Irak de 1991 y 2003. En la Guerra de los Balcanes de 1991.

La conclusión es que EEUU enfrenta generales, no soldados, porque sus tropas no intervienen directamente. Suministran/invierten en armas, capacitación e inteligencia. Extraen dinero: deudas, préstamos, concesiones y recursos. Y sobre todo obtienen control de un territorio para poder explotarlo.

La maniobra es clara como el agua, como se vio con el escándalo Irán-Contra en la guerra de Iran-Irak 1980. EEUU suministraba oficialmente armas a Irak, mientras que la URSS apoyaba tácitamente Irán. El escándalo saltó cuando se supo que EEUU empleaba a la contra Nicaragüense, paramilitares formados en la Escuela de las Américas, para enviar armas a Irán a cambio de drogas... que serían vendidas en Estados Unidos. Ambos "generales", Sadam Hussein y el Ayatola Jomeini se enfrentaron mientras engrosaban las cuentas del Complejo Militar Industrial estadounidense. El trato era fácil, Armas por Petróleo. Dos marionetas entronizadas como reyes. Estados Unidos se sirvió del oportunismo del momento de ambos gobiernos. Hoy día Irak sufre la ocupación militar estadounidense e Irán está en el punto de mira como objetivo de una guerra regional en el sudoeste asiático.

Estrategia 2: "Contrainsurgencia y Guerra no Convencional", Guerra de Bandas


¿A nadie le resulta extraño que se diga que Estados unidos pierde todas las guerras siendo la primera potencia mundial hasta el momento y gastando más en armamento que el resto del planeta junto?
¿A nadie le resulta extraño la coincidencia entre tácticas yihadistas y los narcos mexicanos? Cabezas cortadas, cuerpos desmembrados, amenazas a cámara, exhibición de armamento militar y medios. ¿Nadie se pregunta por qué se parecen tanto la puesta en escena de paramilitares colombianos y el DAESH? ¿Guerrillas camboyanas, myamarenses, tailandesas? ¿Mafia albanesa, italiana y brasileña? La convicción general es que los clanes narcos están desplazándose, lenta pero inexorablemente, de México a Guatemala, Salvador, Honduras; ahora a Colombia y pronto a Brasil. La realidad es que solo hay una organización que se está haciendo con el control de dichos territorios: Estados Unidos. Y que lo está haciendo aplicando la doctrina de la "Contrainsurgencia y Guerra no Convencional".

Si no se puede, o no se quiere, emplear a los ejércitos directamente, que a la postre generarán un rearme del estado interpelado, o cuando ya se controla completamente un territorio, el Pentágono organiza un sistema de bandas armadas conforme a las enseñanzas de la Escuela de las Américas.  Estas enseñanzas son la modernización de las prácticas coloniales empleadas desde los tiempos de la Conquista de América

Guerrilla, Narco, Bandas, Insurgencia, se confunden constantemente, atendiendo a las mismas necesidades (territorio, dinero, recursos y personal) y tácticas (contrainsurgencia y guerra no convencional). Como ejemplo, la división de Afganistán entre señores de la Guerra y la explotación industrial del opio en 2001. O últimamente el regreso de EEUU a Myanmar, y con estos el retorno de la explotación del opio y la división del territorio en bandas/guerrillas. La eliminación de las bandas en Salvador 2022, de reconocidas conexiones con EEUU, ha traído un periodo de bonanza. En 2024, durante las elecciones venezolanas, bandas criminales organizan el golpe de estado al presidente Maduro. Este es el sistema de control más empleado en Nuestramérica, África o Balcanes, aunque su proyecto más terminado sea posiblemente Haití, que desde 1915 no logra levantar cabeza debido a la constante injerencia de EEUU. 

Su producto final son principalmente los Narcoestados y los Estados Fallidos.

Necesidad Militar Estructural de Contrabando y Corrupción


Hay que hacer hincapié en la Necesidad Estructural del Contrabando para todo ejército. Con el contrabando llega la corrupción. Militarmente el Contrabando se entiende como la introducción o extracción de Recursos de un territorio sin que sea detectado. 

En "tiempos de paz" es necesario suministrar y recibir armas a las naciones amigas sin que sea percibido por adversarios, como forma de ocultar la fuerza y sorprender. 

En "tiempos de Guerra" es necesario vaciar al adversario de sus propias armas, extrayéndolas, y rearmar a los opositores internos, los quintacolumnistas. Es necesario minar la moral del enemigo, introduciendo prácticas sociales nocivas, como drogas, prostitución, corrupción generalizada y todo tipo de aberraciones con tal de desmoralizar al enemigo. Y por último hay que frenar y paralizar la maquinaria enemiga, promoviendo políticas nacionalmente nocivas o destructivas. 

No podemos extendernos en este punto, que daría para un libro, pero recalcar que la necesidad estructural de un contrabando con propósitos militares está intrínsecamente asociado a la corrupción. La corrupción es una necesidad estructural del contrabando, ergo de los ejércitos, por la propia naturaleza de la tarea. No puede darse uno sin el otro.

Relación Guerra Proxy-Contrainsurgencia y Guerra no Convencional: de Capos de la Mafia a Generales de Naciones


La Estrategia de Guerra Delegada, ni es exclusiva ni excluyente de la Guerra no Convencional, y que se emplee en un momento no significa que no se pueda abandonar y retomar posteriormente o combinar. 

En 2012, en la Guerra de Siria, armó a una miríada de guerrillas y facciones opositoras mediante las técnicas de "Contrainsurgencia y Guerra no Convencional", asociándolas a Al-Qaeda, y lanzando el proyecto ISIS/DAESH, como si de una guerra proxy se tratase. El resultado es que a día de hoy medio país sigue bajo dominio Estadounidense, la parte más rica en hidrocarburos. 

En Ucrania desde 1991, se emplearon organizaciones Nazis de todo tipo (Pravi Sektor, hinchadas fascistas del Dinamo de Kiev, partidos políticos, oligarcas, banqueros...) para promover primero el fascismo en la Rada en 2001 por medio de grupos políticos de ultraderecha, derrocamiento del gobierno de Yanucovich en el Euromaidan de 2014 por medio de la Guerra no Convencional, y después instigar la Guerra Proxy contra la Federación Rusa en 2022. Todos estos grupos y grupúsculos fascistas quedarían legalmente insertados en la estructura del estado. 

Oposición a la Guerra: Contrapoder


Como súbditos no hay defensa posible contra la guerra: si te opones eres el enemigo, si estás a favor eres carne de cañón; y si no te posicionas serás carne de cañón y enemigo; te atacarán por ambos lados.

Llegado un punto de corrupción, no hay mucho escape a las estructuras aracnoideas desplegadas por las estructuras mafiosa/corruptas, que hacen que trabajes, sin querer, para un mafioso; o que logran que el dirigente de tu país trabaje para las redes de tráfico transnacionales: Trump, Biden, Berlusconi, Uribe...  Tampoco hay escape de las corporaciones multinacionales en que se imbrican y de las que se alimentan. 

Como Insurgentes en el Occidente Decadente, podemos seguir haciendo cada una nuestra labor, y cooperar entre nosotras, de modo que la acción conjunta distribuida y descoordinada (porque no nos vamos a poner de acuerdo en la puta vida, aunque lo suyo sería que fuese coordinada) logre desbordar las capacidades punitivas de sus medios de represión. Debemos seguir exponiendo sus mafias y corruptelas y oponernos a todas y cada una de ellas. Debemos sabotear sus macabros proyectos, como el genocidio en Gaza o la el fascismo instaurado en Ucrania. Debemos contestar cada una de las mentiras emitidas por la UE, EEUU, OTAN, sus medios, sus think tanks o cualquier otra entidad difusora del belicismo y la inhumanidad. Debemos manifestarnos. Y sobre todo: debemos imponer nuestra voluntad de paz y justicia.

Pero la acción individual es tan inútil como la inacción. Solo la unión y la participación es capaz de articular una alternativa a la barbarie desplegada en los últimos tiempos. ¿Por qué sino tanta represión? ¿Por qué si no Wall Street le tiene tanto miedo a los BRICS? Nos quieren desunidos, y utilizarán cualquier método para lograrlo; como si nosotras solas no nos bastásemos. Porque la capacidad que tiene la organización, y que no tiene ninguna otra estructura que se pueda generar, es la coordinación; y de la coordinación masiva se generan el Contrapoder. Ejemplos abundantes los hemos visto a lo largo del mundo, como en la liberación de Hugo Chávez 2002, o la oposición a la usurpadora fascista J. Jañez en Bolivia 2019. Claro, que el vector puede ir en dirección contraria, como demuestran las Revoluciones de Color, incluido el Euromaidan de Ucrania 2014. 

Atención!: Cuidados con las organizaciones camufladas que trabajan para el poder establecido. Cuidado con los Oportunistas y la izquierda domesticada. Harán que trabajes para la picadora de carne como siempre. Si no tienen vocación de cambio, si su cambio es la reforma: fuera.

¿A caso no habrá una idea común y emancipadora que pueda unir a todos los pueblos del mundo en un gran esfuerzo común? Por supuesto: el obrerismo y la lucha de clases.
O nos organizamos y luchamos o nos Rendimos. Y aquí no se va a rendir nadie.


 

Pages arrachées au livre de Satan (Dreyer, 1920)

 

La France des années 1930 :"Le communisme au Collège de France" (Le Figaro contre le judéobolchévique Albert Einstein)



Aktivierung! (Bang Elektronika, 1993)